Aller au contenu

Mes lectures du moment


Messages recommandés

Il y a 2 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

"O’Neill démontre (...)."

O'Neill cherche à démontrer, comme Jenigger Pitts (sa collègue de Chicago) ou, plus proche de nous Lorsudo, que les libéraux sont des affreux colonialistes.

Lien vers le commentaire
il y a 7 minutes, Xav a dit :

O'Neill cherche à démontrer, comme Jenigger Pitts (sa collègue de Chicago) ou, plus proche de nous Lorsudo, que les libéraux sont des affreux colonialistes.

 

Bien essayer mais le bouquin porte sur Burke. Point.

 

Après, ses thèses peuvent toujours être fausses, je ne l'ai pas lu, je n'ai pas lu de critique du livre ni les écrits de base de Burke. C'est juste histoire de dire que trouver du libéralisme chez Burke à partir de sa vision de la colonisation et des rapports entre l'Occident et le reste du monde, ça semble à première vu bien mal parti (et c'est un euphémisme).

 

Entre ça et le soutien aux contre-révolutionnaires, la charge de la preuve d'un Burke crypto-libéral n'est vraiment pas de mon côté.

Lien vers le commentaire
il y a 16 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Bien essayer mais le bouquin porte sur Burke. Point.

 

Après, ses thèses peuvent toujours être fausses, je ne l'ai pas lu, je n'ai pas lu de critique du livre ni les écrits de base de Burke. C'est juste histoire de dire que trouver du libéralisme chez Burke à partir de sa vision de la colonisation et des rapports entre l'Occident et le reste du monde, ça semble à première vu bien mal parti (et c'est un euphémisme).

 

Entre ça et le soutien aux contre-révolutionnaires, la charge de la preuve d'un Burke crypto-libéral n'est vraiment pas de mon côté.

 

Et bien si dans ta conception être l'adversaire des jacobins, des sans-culotes et de la Convention s'est être anti libéral j'ai une mauvaise nouvelle pour toi...

 

Blague à part, j'ai lu Burke et j'ai lu des analyses de sa pensée,. De ce que tu écris tu as juste cherché sur Internet un auteur qui qualifiait Burke d'impérialiste et de réactionnaire. C'est juste le degré zéro de la réflexion et de l'argumentaire. je n'ai pas ta capacité à faire des pan de citations mais j'ai au moins lu l'auteur dont il est question avant d'écrire. Burke est en cela extrêmement intéressant que tant son action politique que ses réflexions peuvent tout à fait être reprises par un libéral ou un conservateur par ce que justement il y a de très nombreux points communs entre les deux philosophies. IL y a des oppositions très fortes mais également des grands rapprochements. Je me suis encore fait cette réflexions en lisant Green Philosophy de Scruton dont des développement entiers pourraient être repris ici et avoir un Liborg Seal of Approuve. Burke fait parti de ses auteurs qui sont dans cette zone que se partage les deux philosophies. Toutefois, ce qui est le plus intéressant avec Burke n'est pas tant que libéraux et conservateurs puissent s'en réclamer mais bien son extraordinaire esprit d'analyse. Ses reflections sont parues en 1790 et il avait tout vu, tout jusqu'au coup d'état de Bonaparte "cette révolution se terminera au bout du sabre d'un général" (citation de mémoire).

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
il y a 24 minutes, PABerryer a dit :

1): Et bien si dans ta conception être l'adversaire des jacobins, des sans-culotes et de la Convention s'est être anti libéral j'ai une mauvaise nouvelle pour toi...

 

2): De ce que tu écris tu as juste cherché sur Internet un auteur qui qualifiait Burke d'impérialiste et de réactionnaire. C'est juste le degré zéro de la réflexion et de l'argumentaire.

 

3): Il avait tout vu, tout jusqu'au coup d'état de Bonaparte "cette révolution se terminera au bout du sabre d'un général" (citation de mémoire).

 

1): Mais on peut parfaitement être hostile à toutes ces choses et être anti-libéral, ce ne sont pas des propriétés incompatibles. Exemple: Charles Maurras, théoricien réactionnaire anti-libéral (pléonasme) notoire, pourfendeur acharné de la centralisation jacobine (ce qui est pour le moins passer outre le rôle de l'absolutisme dans le processus, pourtant analysé par Tocqueville un demi-siècle plus tôt).

 

2): J'ai précisé ci-dessus que je n'ai pas lu Burke de première main. Maintenant, si citer une recension d'une étude sur un auteur n'est pas une méthode argumentative valable, je sais pas ce qu'il te faut...

J'ai aussi croisé Burke via la littérature secondaire, j'ai déjà mentionné certaines sources. De mémoire Sternhell lui consacre au moins 50 pages des Anti-Lumières, nombreuses citations commentées à l'appui. Burke est également analysé dans l'excellent Révolte et Mélancolie de Löwy et Sayre, en tant que figure paradigmatique du romantisme conservateur. On ne peut donc pas parler de "dix minutes de recherches superficielles sur Internet".

 

Et en dépit des nombreux points que j'ai avancé pour illustrer l'incompatibilité de Burke avec le libéralisme, la réponse qu'on me fait c'est "les choses sont plus complexes que cela". Je veux bien avoir tort, je ne fais pas de fixette sur cet auteur, mais avec des arguments ce serait mieux.

 

3): Dans ce cas là Robespierre et Saint-Just aussi avaient anticipé la fin. En bons connaisseurs de la République romaine, ils avaient une méfiance viscérale vis-à-vis des succès des généraux. D'où la technique d'envoyer un "commissaire politique" avant la lettre derrière chaque haut gradé, pour que le pouvoir politique de Paris garde la main.

Lien vers le commentaire
Il y a 9 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

 

1): Mais on peut parfaitement être hostile à toutes ces choses et être anti-libéral, ce ne sont pas des propriétés incompatibles. Exemple: Charles Maurras, théoricien réactionnaire anti-libéral (pléonasme) notoire, pourfendeur acharné de la centralisation jacobine (ce qui est pour le moins passer outre le rôle de l'absolutisme dans le processus, pourtant analysé par Tocqueville un demi-siècle plus tôt).

 

2): J'ai précisé ci-dessus que je n'ai pas lu Burke de première main. Maintenant, si citer une recension d'une étude sur un auteur n'est pas une méthode argumentative valable, je sais pas ce qu'il te faut...

J'ai aussi croisé Burke via la littérature secondaire, j'ai déjà mentionné certaines sources. De mémoire Sternhell lui consacre au moins 50 pages des Anti-Lumières, nombreuses citations commentées à l'appui. Burke est également analysé dans l'excellent Révolte et Mélancolie de Löwy et Sayre, en tant que figure paradigmatique du romantisme conservateur. On ne peut donc pas parler de "dix minutes de recherches superficielles sur Internet".

 

Et en dépit des nombreux points que j'ai avancé pour illustrer l'incompatibilité de Burke avec le libéralisme, la réponse qu'on me fait c'est "les choses sont plus complexes que cela". Je veux bien avoir tort, je ne fais pas de fixette sur cet auteur, mais avec des arguments ce serait mieux.

 

3): Dans ce cas là Robespierre et Saint-Just aussi avaient anticipé la fin. En bons connaisseurs de la République romaine, ils avaient une méfiance viscérale vis-à-vis des succès des généraux. D'où la technique d'envoyer un "commissaire politique" avant la lettre derrière chaque haut gradé, pour que le pouvoir politique de Paris garde la main.

 

1) le nationalisme est né à gauche et je te rappelle que le grand adversaire de Mauras est la gueuse et non la révolution. Quand au rôle de l'absolutisme dans le processus révolutionnaire c'est un de mes points de désaccord avec Tocqueville dans le sens où il avait une vu idéalisé de ce qu'était l'absolutisme.

 

2) et j'ai lu Burke dans le texte et pas mal de littérature associée donc j'ai du mal à prendre en compte un argumentaire sans avoir lu Burke ou seulement des recession de livres qui parlent de Burke. A ce niveau là j'ai lu la recension d'un livre qui démontre la faillite inéluctable du capitalisme donc ce forum ce trompe entièrement.

 

Mais si tu veux continuer sur le libéralisme de Burke voici un article (dont la source est inattaquable) sur les liens et la continuité entre Burke et Hayek: https://www.catallaxia.org/wiki/Friedrich_A._Hayek:Hayek_et_Burke

 

3) Ce n'est pas du même niveau, Burke avait compris le mécanisme qui allait engendrer l'explosion de violence de la révolution. C'est aussi extrêmement intéressant dans le sens où cela permet de nier la thèse de deux révolutions séparée, 1789 et 1793, avec Burke l'on comprend que 1793 est déjà dans 1789.

Lien vers le commentaire
Il y a 3 heures, PABerryer a dit :

J'ai lu Burke dans le texte et pas mal de littérature associée donc j'ai du mal à prendre en compte un argumentaire sans avoir lu Burke ou seulement des recession de livres qui parlent de Burke. A ce niveau là j'ai lu la recension d'un livre qui démontre la faillite inéluctable du capitalisme donc ce forum ce trompe entièrement.

 

Mais si tu veux continuer sur le libéralisme de Burke voici un article (dont la source est inattaquable) sur les liens et la continuité entre Burke et Hayek: https://www.catallaxia.org/wiki/Friedrich_A._Hayek:Hayek_et_Burke

 

Comme je disais c'est loin d'être l'auteur qui m'intéresse le plus. Mais soit, je lirais et je remettrais le sujet sur la table au fur et mesure que j'en apprendrais plus.

Lien vers le commentaire

J'ai trouvé ce bouquin à la BU, Histoire critique du marxisme d'un philosophe marxiste influencé par Althusser,  https://fr.wikipedia.org/wiki/Costanzo_Preve :

https://www.amazon.fr/Histoire-critique-marxisme-dissolution-communisme/dp/2200259263

C'est pas franchement libéral, c'est le moins que l'on puisse dire, mais c'est assez funky à lire une fois compris le point de vue de l'auteur. Ça me parait intéressant de comprendre l'approche et la logique du raisonnement de cet italien dans l'univers marxiste. 

 

J'ai aussi trouvé le bouquin de Boltanski Le Nouvel Esprit du capitalisme. J'ai commencé à le lire, c'est vraiment du bullshit. Tiens, ça me donne envie de lire Michéa derrière. Le plus drôle est la postface de 2011, le cale-table livre étant paru en 1999.

C'est ma période 'Connais ton ennemi'. :)

Lien vers le commentaire
il y a 12 minutes, tomrobo a dit :

1): J'ai trouvé ce bouquin à la BU, Histoire critique du marxisme

 

2): J'ai aussi trouvé le bouquin de Boltanski Le Nouvel Esprit du capitalisme.

 

3): Tiens, ça me donne envie de lire Michéa derrière.

1): Celui-là est moyen.

 

2): Celui-là est bien pour certains aspects historiques et statistiques. Comme disait @poney, on peut même en faire quelque chose si on s'en donne la peine.

 

3): ça c'est de la merde complète. Plusieurs niveaux en dessus des titres précédents.

Lien vers le commentaire
il y a 9 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

1): Celui-là est moyen.

 

2): Celui-là est bien pour certains aspects historiques et statistiques. Comme disait @poney, on peut même en faire quelque chose si on s'en donne la peine.

 

3): ça c'est de la merde complète. Plusieurs niveaux en dessus des titres précédents.

1) C'est mon avis pour l'instant, j'en ai lu 25% pour le moment. Quand il affirme que le capitalisme c'est nul et merdique, j'ai compris à quoi j'avais affaire. Je l'ai pris pour la partie histoire du marxisme (3 phases). Il y a un chapitre sur le post-marxisme qui m'intéresse car je voudrais voir le rapport avec Chantal Mouffe que j'avais vu dans une conf de l'université d'été de Mélenchon (sur youtube hein).

2) Je suis curieux d'avancer la lecture pour apporter mon point de vue.

3) J'ai lu quelques commentaires sur amazon sur ces bouquins les plus connus. Ça à l'air nul.

En gros, toujours le même bullshit ressassé où on tord la pensée d'un auteur pour en faire dire ce qui convient pour confirmer la théorie fumeuse de l'auteur.

Lien vers le commentaire
il y a 5 minutes, tomrobo a dit :

En gros, toujours le même bullshit ressassé où on tord la pensée d'un auteur pour en faire dire ce qui convient pour confirmer la théorie fumeuse de l'auteur.

 

Tout à fait.

Réfutation définitive de Michéa ici: http://aristidebis.blogspot.fr/2013/11/jean-claude-michea-le-chagrin-et-la.html

 

Et ici: https://www.contretemps.eu/lordon-impasse-michea/

Lien vers le commentaire

Lire Boltanski sur les changements de paradigme du capitalisme c'est bien.

Les gauchistes le lisent un peu comme un truc anti capitalisme, mais bon...

Boltanski est un gauchiste mais, sauf erreur de ma part, plutôt soc-dem (genre "il ne faut pas supprimer le capitalisme mais l'encadrer par l'état")

Lien vers le commentaire
  • 2 weeks later...
Le 11/09/2017 à 09:30, poney a dit :

Boltanski est un gauchiste mais, sauf erreur de ma part, plutôt soc-dem (genre "il ne faut pas supprimer le capitalisme mais l'encadrer par l'état")

 

J'en doute, il a fait des interviews communes avec l'ancien leader du NPA...

 

sinon, j'ai lu cet article intéressant sur les "straussiens" et le néo-conservatisme U.S: http://www.revueargument.ca/article/2007-03-01/381-entre-la-moderation-et-la-demesure-leo-strauss-les-straussiens-la-philosophie-et-la-guerre.html#_ftn3

Lien vers le commentaire
Il y a 4 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

À part l'envol et son inévitable point Godwin qui gâche l'article, c'est sans doute plus intéressant que 90% de ce qui se publie sur Strauss. Pour une opinion plus complète, il faudrait plutôt demander à @F. mas.

Lien vers le commentaire

Si la première partie me semble un juste rappel de la pensée de Strauss, la seconde partie, qui semble vouloir chercher un lien existant entre certains straussiens et le néo-conservatisme me paraît plus légère.

En effet, concernant les positions de Bloom énoncés dans l'article (par honnêteté, je dois reconnaître ne pas avoir lu The Closing of the American Mind), je ne vois pas en quoi elles rapprocheraient ce dernier des néo-conservateurs en particulier et non pas de d'autres formes de conservateurs. Quant à la suite, elle manque de précisions : peut-on, par exemple, considérer les élèves de Strauss néo-conservateurs (par exemple Wolfowitz) comme des straussiens ? Dit autrement, les straussiens néo-conservateurs tels que définis dans l'article existe-t-il ? Quelques noms auraient été bienvenus.

Bref, l'avis de @F. mas sur le sujet serait en effet utile. :)

Lien vers le commentaire
il y a 22 minutes, Rincevent a dit :

 c'est sans doute plus intéressant que 90% de ce qui se publie sur Strauss.

 

Je me suis surtout dis que le moment où l'auteur oppose l'attitude "straussienne-classique" du "philosophe-qui-vit-caché-pour-vivre-de-la-vraie-vie-philosophique" et l'intellectuel engagé ou le philosophe dans la cité, en la présentant comme une opposition entre la tradition et la modernité, c'est tout à fait contestable, car c'est un clivage "existentiel" qu'on retrouve aussi bien chez les Modernes: https://rde.revues.org/282

 

Que chez les Anciens (déjà avec Socrate, ou Héraclite, ou Hypatie, mais aussi avec la critique cicéronienne d'Épicure):

 

"

Il n'en est pas de la vertu comme d'un art, on ne l'a point si on ne la met en pratique. Vous pouvez ne pas exercer un art et le posséder cependant, car il demeure avec la théorie; la vertu est tout entière dans les œuvres, et le plus grand emploi de la vertu, c'est le gouvernement des États, et la perfection accomplie, non plus en paroles, mais en réalité, de toutes ces grandes parties dont on fait tant de bruit dans la poussière des écoles. Il n'est aucun précepte de la philosophie, j'entends de ceux qui sont honnêtes et dignes de l'homme, qui n'ait été quelque part deviné et mis en pratique par les législateurs des peuples. D'où viennent la piété et la religion? A qui devons-nous le droit public et les lois civiles ? La justice, la bonne foi, l'équité, et avec elles la pudeur, la tempérance, cette noble aversion pour ce qui nous dégrade, l'amour de la gloire et de l'honneur, le courage à supporter les travaux et les périls, qui donc les a enseignés aux hommes ? Ceux-là même qui, après avoir confié à l'éducation les semences de toutes ces vertus, ont établi les unes dans les mœurs, et sanctionné les autres par les lois."

 

"Ceux qui veulent jouir sans discussion d'un repos inaltérable recourent à des excuses qui ne méritent pas d'être écoutées: Le plus souvent, disent-ils, les affaires publiques sont envahies par des hommes indignes, à la société desquels il serait honteux de se trouver mêlé, avec qui il serait triste et dangereux de lutter, surtout quand les passions populaires sont en jeu; c'est donc une folie que de vouloir gouverner les hommes, puisqu'on ne peut dompter les emportements aveugles et terribles de la multitude; et c'est se dégrader que de descendre dans l'arène avec des adversaires sortis de la fange, qui n'ont pour toutes armes que les injures, et tout cet arsenal d'outrages qu'un sage ne doit pas supporter. Comme si les hommes de bien, ceux qui ont un beau caractère et un grand cœur pouvaient jamais ambitionner le pouvoir dans un but plus légitime que celui de secouer le joug des méchants, et ne point souffrir qu'ils mettent en pièces la république, qu'un jour les honnêtes gens voudraient enfin, mais vainement, relever de ses ruines."

-Cicéron, La République.
 

Lien vers le commentaire

L'article n'est pas inintéressant, mais comme la plupart des articles sur le sujet, on se focalise sur Strauss et éventuellement son élève le plus connu dans la sphère médiatique (sans doute parce qu'il est l'un des seuls à avoir été traduit en français). 

 

Il y a des disciples de Strauss néoconservateurs (Wolfowitz n'en fait pas parti), straussiens, mais tous les néoconservateurs ne sont pas straussiens, loin de là. Plusieurs élèves importants de Strauss se sont engagés dans le mouvement conservateur américain, et cela avant même que le néoconservatisme n'existe formellement. Je pense à des gens comme Harry Jaffa, Martin Diamond ou Walter Berns, qui ont bcp fait pour introduire certains thèmes (et méthodes) très straussiens en théorie politique et dans la pensée constitutionnelle US. 

Lien vers le commentaire
il y a 13 minutes, Ultimex a dit :

la seconde partie, qui semble vouloir chercher un lien existant entre certains straussiens et le néo-conservatisme me paraît plus légère.

 

Tu seras peut-être plus indulgent après un peu de lecture de notre merveilleuse presse généraliste française, toujours pleine de finesse et impartiale: http://www.liberation.fr/evenement/2003/03/10/les-neo-conservateurs-pour-la-morale-de-l-histoire_458071

Lien vers le commentaire

Sans oublier le-journal-de-référence-que-tout-bon-étudiant-en-sciences-politiques-doit-lire: "La philosophie de Strauss a servi de substrat théorique au néoconservatisme." (cf: http://www.lemonde.fr/international/article/2003/04/15/le-stratege-et-le-philosophe_316921_3210.html )

Lien vers le commentaire
il y a 37 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Tu seras peut-être plus indulgent après un peu de lecture de notre merveilleuse presse généraliste française, toujours pleine de finesse et impartiale: http://www.liberation.fr/evenement/2003/03/10/les-neo-conservateurs-pour-la-morale-de-l-histoire_458071

 

J'avais déjà lu bien pire à son sujet en effet. ;)

Lien vers le commentaire

Bon, j'ai jeté un œil à l'ouvrage d'un certain Arno Münster (philosophe marxiste, ex-membre d'EELV et du Parti de Gauche de Mélenchon), portant le titre prometteur Hannah Arendt contre Marx ? (Et le sous-titre moins vendeur: Essai sur une anthropologie philosophique du « politique ».).

 

J'ai lu l'intro et le chapitre IV. Et bien c'est mauvais. Sur la forme, énormément de "citations d'auteurs", plus ou moins commentés, qui font que le propos propre de Münster est très limité. Sur le fond, on a affaire à un crypto-bolchevik qui nous explique qu'on ne peut absolument pas comparer "la passion révolutionnaire de Lénine et Trotsky" avec la "dérive" de Staline (ah, il est tellement pratique ce "concept" de stalinisme...). Ou encore que l'anti-totalitarisme des années 50-60 était "l'idéologie officielle du monde libre" -manière d'insinuer que la liberté de pensée ne présente pas de différence significative entre les deux Blocs ?

 

Et puis c'est bien beau de se dire anti-stalinien (en 2008 ça n'est pas un très grand risque intellectuel), mais si c'est pour continuer à colporter les interprétations fausses et orientées du stalinisme orthodoxe...

 

« Solidarité et complicité profonde et étroite entre national-socialisme et capitalisme, le nazisme n’étant que la forme de régime la plus brutale forgée par les capitalistes en vue de conserver leur pouvoir face à la montée des forces communistes anti-capitalistes. »

-Arno Münster, Hannah Arendt contre Marx ? (Réflexions sur une anthropologie philosophique du politique), Hermann Éditeurs, 2008, 408 pages, chapitre IV « L’antitotalitarisme est-il un anticommunisme ? », p.91-118, p.102.

 

« La variété la plus réactionnaire du fascisme, c’est le fascisme du type allemand. Il s’intitule impudemment national-socialisme sans avoir rien de commun avec le socialisme. »

-Georgi Dimitrov, secrétaire général du Komintern de 1934 à 1943.

Lien vers le commentaire

Je viens de lire "Facing Violence : peparing for the unexpected" de Rory Miller. 

 

Miller est un ancien gardien de prison (en Irak tout un programme) qui fait part de ses réflexions sur la violence réelle et comment s'y préparer. Il parle de tous les aspects (sans parler du combat lui même) : du juridique au physiologique en passant par l'éthique. C'est très intéressant notamment sa classification des différents types de violences et de comment y faire face (faire la distinction entre une violence sociale vs une violence perpétrée par un prédateur etc.).  La mécanique des scénarios les plus courants. Le fait qu'on reste figé et comment casser cette sidération. Etc.

 

Dans une certaine mesure ça m'a fait penser à "À billion wicked though" qui décortique la mécanique de l'excitation sexuelle à travers le Big data en ce que pendant la lecture je pouvais identifier des expériences personnelles. Sur le moment, voire même après, il est parfois difficile de voir pourquoi on a agit ainsi : avoir une explication structurée de ces instants donne une sensation de type "Eurêka", une petite épiphanie païenne.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

J'ai terminé histoire du futur 1: l'homme qui vendit la lune, de heinlein, et je pense qu'heinlein est et restera un de mes auteurs de référence.

C'est un recueil de nouvelles, plus ou moins bonnes, qui dressent une sorte de tableau d'un futur possible pour l'humanité. 

 

Certaines nouvelles sont longuettes, et heinlein a pas toujours un très bon style, mais à côté de Ça des histoires comme l'homme qui vendit la lune, justement, sont de vrais réussites. On y voit un vrai travail chez heinlein pour se mettre dans le tête de ses personnages et les faire agir de manière cohérente, ça change de la sf ou tous les personnages se comportent comme des étudiants à grand gueule. 

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

Lu quelques passages, en bibliothèque, de Libéralisme et révolution antifasciste, de: https://fr.wikipedia.org/wiki/Piero_Gobetti

 

Gobetti est incontestablement un penseur libéral. Mais son libéralisme de gauche, révolutionnaire selon ses propres termes, est assez difficile à comprendre, et, même pour moi, à trouver tout à fait convaincant. C'est difficilement compréhensible sans remettre les choses dans son contexte. En gros, son idée est que la classe dirigeante italienne, pseudo-libérale, a failli: failli à moderniser l'Italie, failli à modifier une politique traditionnellement à l'avantage des propriétaires terrains (avec un protectionnisme visant à cela), failli à implanter une vrai culture démocratique et libérale. Et, last but not least, failli à endiguer la prise du pouvoir par les fascistes.

 

Du coup, il considère qu'il faut favoriser l'émergence d'une nouvelle élite, et que les luttes syndicales et salariales du mouvement ouvrier en son l'occasion. Pour Gobetti, un renouveau des luttes populaires et ouvrières est indispensable pour espérer renverser le fascisme, ce qui le rapproche des positions communistes -communisme auquel il n'adhère pourtant pas. On peut aussi se demander si cette défense des grèves ouvrières et des syndicats, vu comme un espace d'autonomie face à la formation d'un Etat totalitaire, est vraiment pertinente, compte tenu de la popularité du socialisme (souvent anarchisant), dans ces milieux.

Lien vers le commentaire
Il y a 7 heures, Vincent Andrès a dit :

Pour Heinlein,

certains auraient des sources numériques de ses bouquins ?

Torrent ou autre.

 

Je crois que j'en ai une bonne trentaine en format epub.

Je peux te les envoyer par mail dès que j'arrive à mettre la main dessus, si tu veux.

->MP

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...