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Il y a 3 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

nationalistes

Attention, @Johnnieboy parlait non pas de nationalisme mais d'ultra-nationalisme. Si il y a un autre mot, c'est sans doute que le concept est différent (et j'attends qu'il le définisse).

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il y a 54 minutes, Rincevent a dit :

Attention, @Johnnieboy parlait non pas de nationalisme mais d'ultra-nationalisme. Si il y a un autre mot, c'est sans doute que le concept est différent (et j'attends qu'il le définisse).

 

 

J’ai confondu les guillemets, comme ça m’arrive souvent en ce moment (une drôle de dyslexie). Dans le texte, elles étaient sur « ultra-nationalisme » pas sur prétendument. 

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On 14/11/2017 at 8:02 PM, Restless said:

(bonus stage : si vous connaissez une chaîne YT sympa niveau Histoire et pas sponsorisée par USUL, je suis preneur)

 

https://www.youtube.com/channel/UCzj9-ZfpJ74vYv1RZzAWTVg

 

Sympa car les vidéos sont très bien documentées, très bien écrites, très bien jouées et très drôles tout ça à la fois. 

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Il y a 2 heures, Boz a dit :

 

https://www.youtube.com/channel/UCzj9-ZfpJ74vYv1RZzAWTVg

 

Sympa car les vidéos sont très bien documentées, très bien écrites, très bien jouées et très drôles tout ça à la fois. 

Confessions d'Histoire ? Je dis oui, oui et trois fois oui ! :)

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L'utopisme socialiste est vraiment une doctrine d'essence carcérale:

 



« Les institutions que propose Thomas More sont très nettement autoritaires. La démocratie d’Utopie est surveillée. En politique intérieure, il y a certes un sénat élu, même s’il n’est pas très clair que tous les habitants soient électeurs, ou simplement les chefs des familles citadines. Mais il y a aussi un Prince, Lord Protecteur à vie. Le travail est réglé d’en haut avec pour les déviants la menace de l’esclavage. Pour augmenter les capacités productives, on importe des esclaves ou, faute de mieux, des travailleurs non-citoyens. Sortir de sa province sans autorisation du sénat est sévèrement puni. Tavernes et jeux de hasard sont supprimés, à leur place des jeux de calcul et du sport militaire.

En politique extérieure, Utopie domine ses alliés par des gouvernants tirés de son sein et par des prêts judicieux, elle conquiert les sauvages qui ne mettent pas leur terre en valeur et qui donc méritent de la perdre, elle écrase par tous les moyens ceux qui touchent à ses marchands. Elles corrompt leurs dirigeants, elles fomente terrorisme et révolte, et pour finir, elle envoie se battre des montagnards voisins, un peu arriérés – merci aux Écossais – ou ses alliés, épargnant ainsi le précieux sang des citoyens utopiens.

Partout une saine autorité, celle des hommes sur les femmes, des vieux sur les jeunes : « Le plus ancien membre d’une famille en est le chef »… Les femmes servent leurs maris, les enfants leurs pères et mères, les plus jeunes servent les plus anciens … les esclaves sont chargés des travaux de cuisine les plus pénibles ou bien « les maris châtient leurs femmes, les pères et mères leurs enfants, à moins que la gravité du délit n’exige une réparation publique », ou encore « les jours de Finifête (la fin de chaque mois), avant d’aller au temple, les femmes se jettent aux pieds de leurs maris, les enfants aux pieds de leurs parents ; ainsi prosternés, ils avouent leurs péchés d’action ou ceux de négligence dans l’accomplissement de leurs devoirs, puis ils demandent le pardon de leurs erreurs ». À plat-ventre donc.

La nouvelle société est soigneusement régulée, sa sexualité ne l’est pas moins : « Les filles ne peuvent se marier avant dix-huit ans, les garçons avant vingt-deux. Les individus de l’un et l’autre sexe convaincus d’avoir succombé au plaisir avant le mariage sont passibles d’une censure sévère et le mariage leur est absolument interdit à moins que le Prince ne leur fasse remise de la faute… On pense que l’amour conjugal ne tarderait pas à s’éteindre entre deux individus condamnés à vivre éternellement en face l’un de l’autre et à souffrir les milles désagréments de ce commerce intime si des amours vagabondes et éphémères étaient tolérées et impunies ».

Vient alors le passage célèbre qui a depuis longtemps frappé les illustrateurs : « Au reste les Utopiens ne se marient pas en aveugles … Une dame honnête et grave fait voir au futur sa fiancée, fille ou veuve, à l’état de nudité complète et réciproquement un homme d’une probité éprouvée montre à la jeune fille son fiancé nu ». Cette nudité n’est évidemment pas pratiquée par plaisir, mais est justifiée par l’analogie de la marchandise : « Lorsque vous achetez un bidet, affaire de quelques écus, vous prenez des précautions infinies : l’animal est presque nu, cependant vous lui ôtez la selle et le harnais de peur que ces faibles enveloppes ne cachent quelque ulcère ; et quand il s’agit de choisir une femme ... vous y mettez la plus profonde incurie … Et vous ne craignez pas de rencontrer après cela quelque difformité secrète qui vous force à maudire cette union aventureuse ! ». Les métaphores sont rarement innocentes : dans l’achat du bidet, la symétrie prétendue entre l’homme et la femme est oubliée, c’est la femme qu’on expose et qu’on achète, et l’homme en veut pour son argent.

Lorsque Thomas revient sur l’adultère, c’est pour en augmenter la peine : « L’adultère est puni du plus dur esclavage… La récidive est punie de mort ». Le flirt et la galanterie ne sont pas mieux traités : « La simple sollicitation à la débauche est passible de la même peine que le viol accompli ». Toujours le point de vue de l’homme. […]

Désormais, la machine est lancée, réformateurs et projets de réforme vont se succéder : Guillaume Postel, Fénelon, Harrington, Barthélémy, Mercier, Morelly, jusqu’à Cabet et son Icarie, qui se réalisa – car il s’agit bien de se réaliser – dans l’Ohio sous la forme d’une distillerie de whisky dont l’alcool, vendu aux non Icariens, était fabriqué par des travailleurs volontaires exploités par une petite élite de directeurs ; les heureux travailleurs finirent pas se révolter, buvant l’alcool et brûlant la fabrique. La Cecilia anarchiste, elle aussi américaine, ne réussit pas mieux, au moins se passa-t-elle d’exploiteurs. Et finalement, la plus maniaque de toutes les utopies, le phalanstère de Fourier et sa réalisation, ce familistère de Guise où, sous un dôme vitré de grand magasin, s’alignent les mornes galeries d’une cour de prison. » - Jean-Pierre Poly, « L’Utopie de Thomas More », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés [En ligne], 22 | 2005, mis en ligne le 01 décembre 2007, consulté le 19 novembre 2017.



 

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5 hours ago, Romy said:

Petite question qui a peut-être déjà sa réponse quelque part: quel serait l'ouvrage le plus complet/intéressant sur la théorie des choix publics sachant que je n'ai lu que quelques articles sur le sujet? 

 

Si c'est pour se familiariser avec le sujet (facile d'accès)

 

https://www.amazon.fr/Beyond-Politics-Roots-Government-Failure-ebook/dp/B006891524/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1511120919&sr=8-1&keywords=beyond+politics+simmons

 

Sinon la somme qui fait autorité en français sur le sujet (plus hardos, plutôt orienté étudiants en éco)

 

https://www.amazon.fr/Publics-Analyse-Economique-Décisions-Publiques/dp/2804162117

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Quand les libéraux publiaient Marx et que des marxistes lisaient l'École Autrichienne... O tempora ! ô mores !

 



« Lafargue a réussi, en effet, à tisser des relations assez étonnantes avec Guillaumin, l’éditeur des économistes libéraux. La maison, créée en 1835, a été reprise à la mort du fondateur par ses filles, et elle est entièrement dédiée à l’économie politique. Avec le Journal des Économistes, qu’elle édite depuis 1841, elle constitue une pièce maîtresse du réseau libéral, et se situe ainsi à l’avant-garde de la lutte contre le socialisme dès avant 1848.



Il a donc fallu à Lafargue user de tout son « toupet africain», comme il le raconte à Engels, pour obtenir en 1884 de Gustave de Molinari, le rédacteur en chef du Journal des Économistes, qu’il accepte d’y publier d’abord sa longue étude sur « Le blé en Amérique » (en juillet et août), puis surtout sa réfutation de l’ouvrage du professeur au Collège de France, Paul Leroy-Beaulieu, Le Collectivisme (septembre et novembre 1884).

Mais le point d’orgue de ces relations ambivalentes, faites de reconnaissance et de polémiques vives, est la parution en 1894, chez Guillaumin, d’un recueil d’extraits du Capital réalisé par Lafargue. Celui-ci a dû accepter qu’en introduction figure une critique de la doctrine rédigée par un économiste. Les volontaires n’étant semble-t-il pas nombreux, elle est confiée à Vilfredo Pareto, un proche de Walras – au grand dam de Lafargue, qui n’a pu lui répondre que dans L’Ère nouvelle. Toutefois, cette édition prend valeur de légitimation, de la part d’économistes qui se préoccupent de réfuter Le Capital depuis 1872. Le livre est en effet publié dans la « Petite Bibliothèque économique, française et étrangère ». Une collection d’une quinzaine de titres, visant à populariser les classiques de l’économie politique, parmi lesquels Marx fait donc son entrée, après Ricardo, mais un peu avant Quesnay. »

"Alfred Bonnet (1866-1933) est en 1893 secrétaire du groupe des ESRI dont il est, avec Diamandy, l’un des fondateurs. Ce qui explique qu’il soit, l’année suivante, secrétaire de rédaction de L’Ère nouvelle. Il conserve cette tâche au Devenir social. Marxiste convaincu, il réussit à en faire, jusqu’à sa fin en décembre 1898, une revue de référence, qui est aussi ouverte à l’étude critique des différents courants de la pensée sociologique et économique. La question du matérialisme historique, jusque-là encore peu abordée, y est largement traitée, grâce aux interventions notables de Georges Sorel et des philosophes italiens dont il obtient le concours, Antonio Labriola et Benedetto Croce. Bonnet sait également utiliser les contacts noués, il y a peu, avec des étudiants socialistes ou proches – tels Marcel Mauss ou les frères Milhaud – pour élargir le cercle des collaborateurs et le nombre des lecteurs de la revue. Désormais attaché aux éditions Giard et Brière, où il est aussi traducteur d’italien, il sera chargé en 1899 de diriger la « Bibliothèque internationale d’économie politique », une importante collection créée à l’occasion d’une nouvelle extension de la maison. Bonnet n’hésitera pas à y publier des économistes critiques de Marx, comme en 1901 Böhm-Bawerk dont les ouvrages alimentent depuis plusieurs années un vif débat sur Le Capital."



- Jacqueline Cahen, « Les premiers éditeurs de Marx et Engels en France (1880-1901) », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 114 | 2011, 20-37.

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Pulp, de Charles Bukowski.

Il a du style Charles, là il s'essaie au roman de gare, au polar, il y a une grande maîtrise des codes du genre et une liberté qui les transcendent.

Je suis en train de le lire mais je ne résiste pas à un petit extrait :<< Ce n'était pas mon jour. Ni ma semaine. Et encore moins mon mois. Pas davantage mon année. Ni ma vie.>>

 

 

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Le 19/11/2017 à 14:48, Romy a dit :

Petite question qui a peut-être déjà sa réponse quelque part: quel serait l'ouvrage le plus complet/intéressant sur la théorie des choix publics sachant que je n'ai lu que quelques articles sur le sujet? 

 

The calculus of consent de Buchanan et Tullock est quand même la base. Mais il faut lire en anglais et connaître les fondamentaux de l'économie néo-classique. Le marché politique de Tullock a été traduit en français. C'est un livre d'introduction qui expose les grands concepts de la théorie des choix publics sans trop rentrer dans les démonstrations formelles et les questions épistémologiques sous-jacentes.

 

J'aimerais bien traduire un jour The calculcus of consent. C'est ma réponse à la question : que feriez-vous si vous gagniez au loto ? 

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J'ai enfin terminé l'Action humaine.

 

Je suis content de l'avoir lu, mais je suis aussi content de pouvoir démarrer autre chose !  Le plus dur a été de résister à la tentation de faire une pause. Cela se serait terminé en infidélité avec un des nombreux ouvrages qui sont venus s'ajouter à ma pile de livres en attente depuis que j'ai commencé ce marathon. L'action humaine est un monument qui mérite demande qu'on s'y consacre.

 

Personnellement, j'ai tiré plus particulièrement des enseignements de sa critique de l'équilibre général néo-classique. Et j'ai découvert que Mises n'est pas du tout jusnaturaliste ! Je supposais bêtement que Rothbard avait suivi en cela son maître.

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Le 28/11/2017 à 19:44, frigo a dit :

Pulp, de Charles Bukowski.

Il a du style Charles, là il s'essaie au roman de gare, au polar, il y a une grande maîtrise des codes du genre et une liberté qui les transcendent.

Je suis en train de le lire mais je ne résiste pas à un petit extrait :<< Ce n'était pas mon jour. Ni ma semaine. Et encore moins mon mois. Pas davantage mon année. Ni ma vie.>>

 

J'ai essayé de lire Pulp, ça m'est tombé des mains à une vitesse...

Tu lis quoi en ce moment? J'ai des suggestions sous le coude. 

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Il y a 6 heures, NoName a dit :

 

J'ai essayé de lire Pulp, ça m'est tombé des mains à une vitesse...

Tu lis quoi en ce moment? J'ai des suggestions sous le coude. 

J'ai un Bordage en attente, Abzalon, et un Nietzsche,  la généalogie de la morale. 

Suggère,  je t'en prie.

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Il y a 9 heures, Cortalus a dit :

Et j'ai découvert que Mises n'est pas du tout jusnaturaliste !

 

Il se dit utilitariste mais c'est trompeur car ça n'a qu'un rapport limitée avec la doctrine de Bentham et a fortiori les variantes de Mills et des utilitaristes ultérieurs.

 

Il dit aussi défendre la liberté non en vertu d'un droit naturel, mais parce qu'elle maximise le bien-être des individus. Fort bien, mais pourquoi cela a-t-il la moindre importance ? Quel est le fondement moral de cette finalité ? C'est justement ce qu'on ne peut pas expliquer depuis sa position.

 

"[Austrian economists] attempt -von Mises particularly- to substitute economics for philosophy. That cannot be done."

-Ayn Rand, Answers, New American Library, 2005, 241 pages, p.43.

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il y a 35 minutes, frigo a dit :

Houla j'ai lu ça long long time ago.

Les ritals c'est la branche de son père si mes souvenirs sont bons, et les polacs le côté maternel, pourquoi pas les relire .

 

Hihi super, alors si t'as pas lu essaie Frédéric Brown, c'est extraordinaire. 

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Dis m'en un peu plus sur ce Brown, vite fait que je me fasse une idée,  genre, époque. ..

Si je trouve Junger ( pas sur de l'orthographe ) , orage d'acier je crois, j'essaierai bien , je pressens un côté aristocrate décadent qui peut changer .

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il y a 25 minutes, frigo a dit :

Dis m'en un peu plus sur ce Brown, vite fait que je me fasse une idée,  genre, époque. ..

Si je trouve Junger ( pas sur de l'orthographe ) , orage d'acier je crois, j'essaierai bien , je pressens un côté aristocrate décadent qui peut changer .

 

What ?

scaledown

 

Tente Sur les falaises de marbre sinon. :)

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Apparemment je me fais une fausse idée du personnage.

Sur les falaise c'est les batailles en Italie je crois, Carrare peut être, c'est pas très naturel pour moi de lire des récits guerriers.  Il m'a accroché avec son acrate, je me le figure un peu comme Charles d'Orléans,  un personnage qui en trop bavé et qui prend ses distances dans un " nonchaloir" désabusé.  Bon j'en saurais plus et mieux après lecture.

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C'est vrai qu'il a été un des premier à prendre (volontairement) du LSD. Cela dit ses livres sur la drogue ne sont pas les meilleurs je trouve.

Mon préféré de lui est clairement (pas tout lu bien sur, notamment les livres politiques des 20s-30s) "Chasses subtiles" (et je n'aime pas les insectes).

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