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« La droite réactionnaire, qu'on la nomme contre-révolutionnaire, légitimiste, traditionaliste ou qu'elle évolue sous la bannière du catholicisme social, s'inscrit d'emblée dans une opposition radicale, aussi philosophique que politique, au libéralisme et au capitalisme. Les choix fondamentaux en jeu sont la solidarité collective avant l'émancipation individuelle, la communauté naturelle plutôt que la sociabilité contractuelle, l'enracinement local contre le déracinement cosmopolite. Toute une littérature réactionnaire s'attache à dénoncer avec horreur les effets ravageurs de la mutation économique engendrée par la révolution industrielle, aussi bien l'exploitation du prolétariat que la dégradation morale corrélative de la bourgeoisie, les deux étant jugés contradictoires avec ce qu'exige l' "art politique", soit les conditions d'un ordre social juste. »

-Patrick Buisson, La cause du peuple, Perrin, 2016.

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Pour info, Philippe Simonnot a sorti une suite de son ouvrage 39 leçons d'économie contemporaine. Je le commence tout juste, mais 752 pages à lire.

https://www.amazon.fr/Nouvelles-déconomie-contemporaine-Philippe-Simonnot/dp/2072718430/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1515453159&sr=8-1&keywords=simonnot

 

J'ai acheté l'intégrale des oeuvres de Joseph de Maistre en passant.

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il y a une heure, Frenhofer a dit :

Pour info, Philippe Simonnot a sorti une suite de son ouvrage 39 leçons d'économie contemporaine. Je le commence tout juste, mais 752 pages à lire.

https://www.amazon.fr/Nouvelles-déconomie-contemporaine-Philippe-Simonnot/dp/2072718430/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1515453159&sr=8-1&keywords=simonnot

Je sais. Je ne peux pas le lire tout de suite parce que mon emploi du temps va sans doute être chargé dans les prochaines semaines, mais j'avais repéré depuis longtemps qu'il allait sortir. ;)

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Pourquoi les Français sont-ils le peuple le plus pessimiste au monde ?


"J’affirme qu’il existe une corrélation très forte, surprenante en apparence seulement, entre le pessimisme (ici entendu comme anticipation négative de l’avenir) des populations et le niveau d’interventionnisme de l’État. Toute la résolution des difficultés étant déférée à l’État, les individus se sentent désarmés lorsque celui-ci se trouve impuissant à les résoudre. En France, il ne viendrait quasiment à personne l’idée d’utiliser son propre bon sens et ses propres ressources pour se tirer d’affaire. Au demeurant, dans un tel système de gouvernance l’initiative individuelle serait empêchée. L’impuissance d’un État omniprésent à prendre en charge les difficultés sociales provoque logiquement un sentiment d’abandon dans des populations incapables d'imaginer envisager l'avenir de façon autonome. Le welfare génère donc obligatoirement le pessimisme."
-Daniel Jagodzinski, Montréal, 15 décembre 2008, Le Québécois libre, No 262.

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Il était homo et juif. Il dresse donc un tableau pas très positif des uns et des autres.

Ceci dit, la Recherche n'est pas tendre avec la plupart des personnages en général.

Il avait la dent dure le petit Marcel et un humour féroce.

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il y a une heure, NoName a dit :

Mais il était pas homo lui ? 

 

il y a 6 minutes, Dardanus a dit :

Il était homo et juif. Il dresse donc un tableau pas très positif des uns et des autres.

Ceci dit, la Recherche n'est pas tendre avec la plupart des personnages en général.

Il avait la dent dure le petit Marcel et un humour féroce.

 

 

Il était assez vaguement juif, je crois. L'un de ses deux grands-parents. Et plutôt bisexuel qu'homosexuel, non ?

Je ne connais que partiellement sa vie et je ne voudrais pas confondre avec le narrateur de son œuvre. 

Autre fait amusant : on le fait souvent passer pour un être faible et sans trop de caractère alors qu'il s'est battu en duel, une fois.

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On 18/12/2017 at 6:15 PM, Lancelot said:

Là je suis au milieu de la trilogie The Three-Body Problem, de la SF chinoise par un certain Cixin Liu et franchement je ne suis pas déçu du voyage, ça envoie du lourd.

Je les ai fini la semaine dernière. Il va me falloir un moment pour digérer avant de pouvoir relire de la SF. Si je devais comparer à une autre œuvre juste en termes d'impression globale et d'impact ça serait l'ensemble robots + Fondation d'Asimov.

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Je suis en train de lire "Théorie de l'organisation industrielle" de Jean Tirole. J'ai acheté l'édition française, parce que j'aime toujours lire la version originale. Maintenant je vois, que Tirole a écrit la version originale en anglais. Il n'a même pas fait l'effort de traduire son oeuvre en français. La France découvre-t-elle la langue anglaise?

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Je suis en train de lire A Practical Guide to Evil. Heroic-Fantasy, mais ce qui le rend intéressant, c’est la tentative de l’auteur de faire une histoire dans laquelle les personnages sont plus ou moins conscients d’être des personnages dans une histoire. Bernard Werber a essayé dans je sais plus quel bouquin et s’est lamentablement vautré. Ici c’est plutot réussi.

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il y a 18 minutes, Sloonz a dit :

Bernard Werber a essayé dans je sais plus quel bouquin et s’est lamentablement vautré.

 

La Trilogie des Dieux (dont ce n'est pas la partie intéressante).

Le thème apparaît déjà chez Werber dans un passage de La Révolution des fourmis.

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Sur Proust : depuis Wikipédia

 

"Bien que réunissant les conditions pour faire partie de deux religions, fils d'un père catholique et d'une mère juive, lui-même baptisé à l'église Saint-Louis-d'Antin à Paris, Marcel Proust a revendiqué son droit de ne pas se définir lui-même par rapport à une religion. Dreyfusard convaincu, il fut sensible à l'antisémitisme prégnant de son époque"

 

On ne peut pas dire que Proust est juif (religion) à la limite Juif (ethnie) et encore à moitié.

 

 

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17 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

La Trilogie des Dieux (dont ce n'est pas la partie intéressante).

Le thème apparaît déjà chez Werber dans un passage de La Révolution des fourmis.

 

J'ai lu la trilogie. Il n'a fait que repomper ses idées de son bouquin "l'encyclopédie du savoir relatif et absolu". Idem pour tous les autres bouqins de lui que j'ai lus. 

 

La seule où il y avait de la nouveauté, c'était "l'ultime secret" qui était sympa.

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J'ignore si vous avez déjà abordé ce livre ici, je l'ai découvert il y a deux ans et il est fascinant. Bon, je l'ai découvert en PDF, mais quand même ! Tout un mystère.

 

Il s'agit de Théorie et pratique du collectivisme oligarchique, le fameux livre fictif qu'avait imaginé Orwell et auquel les personnages de 1984 se réfèrent souvent, le livre est signé Goldstein, comme le nom d'un fameux personnage de l'oeuvre d'Orwell. Le héro de 1984 en cite de nombreux passages ainsi que les titres de certains chapitres. Ce livre est pour le moins mystérieux, Il a été retrouvé pour la première fois en Belgique et il a été édité deux fois, une fois avec l'édition que l'on connaît et qui est disponible ici : https://ia902503.us.archive.org/24/items/TheorieEtPratiqueDuCollectivismeOligarchique/complete.pdf et une autre avec une préface, mais on ne sait pas si il s'agit d'un livre écrit par un fan ou bien est-ce un livre historique dont Orwell aurait pris connaissance pour écrire son oeuvre.

 

Une vidéo intéressante qui explore le livre en détail : 

 

Ce livre semble avoir été écrit pour les dirigeants politiques et non pas pour un large public, un peu comme Le Prince de Machiavel ou L'Anti-Machiavel de Frédéric II de Prusse. Si ce livre est un canular, il est extrêmement bon, rigoureux et incroyablement précis, il est truffé de notions politiques de l'époque (le mot "gouvernance" notamment, qui n'est pas utilisé de la même manière qu'aujourd'hui), il reprend les travaux de Machiavel, Karl Marx, Lénine, Gustave Le Bon, Napoléon, Platon, Spencer, Hitler, Pareto... de manière assez formelle, sans émotions, sans jugements, comme un livre de méthodologie, une sorte d'initiation au pouvoir. 

  • Yea 1
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Il y a 1 heure, Doctrinaire a dit :

J'ignore si vous avez déjà abordé ce livre ici, je l'ai découvert il y a deux ans et il est fascinant. Bon, je l'ai découvert en PDF, mais quand même ! Tout un mystère.

 

Ce livre semble avoir été écrit pour les dirigeants politiques et non pas pour un large public, un peu comme Le Prince de Machiavel ou L'Anti-Machiavel de Frédéric II de Prusse. Si ce livre est un canular, il est extrêmement bon, rigoureux et incroyablement précis, il est truffé de notions politiques de l'époque (le mot "gouvernance" notamment, qui n'est pas utilisé de la même manière qu'aujourd'hui), il reprend les travaux de Machiavel, Karl Marx, Lénine, Gustave Le Bon, Napoléon, Platon, Spencer, Hitler, Pareto... de manière assez formelle, sans émotions, sans jugements, comme un livre de méthodologie, une sorte d'initiation au pouvoir. 

 

 

Un livre mystérieux.... vu ton avatar, j'aurai pensé au Nécronomicon de l'arabe fou Abdul Al Razhed......  :)

 

Bienvenu !

 

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Il y a 2 heures, Doctrinaire a dit :

on ne sait pas si il s'agit d'un livre écrit par un fan ou bien est-ce un livre historique dont Orwell aurait pris connaissance pour écrire son oeuvre.

 

Intéressant, je vais le lire pour essayer d'estimer si c'est un fake ou pas ; mais ça paraît un peu trop énorme.

 

La citation de Machiavel au début est légèrement déformée par rapport à la traduction que j'ai.

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il y a une heure, Riffraff a dit :

 

 

Un livre mystérieux.... vu ton avatar, j'aurai pensé au Nécronomicon de l'arabe fou Abdul Al Razhed......  :)

 

Bienvenu !

 

 

Merci ! C'est bien vu ça, je dirais qu'ils pourraient être équivalents en matière de livres fictifs étranges.

 

il y a 9 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Intéressant, je vais le lire pour essayer d'estimer si c'est un fake ou pas ; mais ça paraît un peu trop énorme.

 

La citation de Machiavel au début est légèrement déformée par rapport à la traduction que j'ai.

 

Idem, tu as la traduction de Yves Lévy ?

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L'analyse de la chute de Rome par Ellul (on l'on voit une fois encore qu'un Etat boulimique peut -doit ?- être le contraire d'un Etat fort):

 

"

L'Etat intervient de plus en plus pour réglementer la vie économique: établissement de maxima des prix, relèvement artificiel du niveau de vie par des décisions politiques, réquisitions des marchandises pour alimenter les grands centres, création d'un vaste système corporatif établissant des normes de production, fixant les individus héréditairement dans leurs fonctions, contrôle rigoureux de l'Etat sur la circulation des denrées, et sur tous les moyens de transport. L'Etat, se trouvant en présence de difficultés économiques réelles, a pensé depuis la fin du IIIe siècle et pendant le IVe et le Ve pouvoir les résoudre en réglementant, en étatisant, en contrôlant. En réalité, on se rend compte que chaque décision de l'Etat entraînait des troubles nouveaux et accroissait les difficultés économiques. Les individus essaient d'échapper aux contraintes, il se crée un marché parallèle, et la production agricole tend à diminuer par la disparition de la main-d’œuvre. Un autre aspect essentiel de la crise est un aspect social. Traditionnellement le travail à caractère de production économique était un travail servile. Or, à partir du IVe siècle, en tout cas, le nombre des esclaves diminue assez rapidement. Depuis longtemps déjà la condition juridique et sociale des esclaves s'était considérablement améliorée, mais l'esclavage était resté comme une institution admise, alors que, pour des raisons diverses, et en particulier par suite du développement du christianisme, l'esclavage tend à disparaître. Mais cela supposait le remplacement de la main-d’œuvre servile par une main-d’œuvre d'hommes libres. Cela n'était pas aisé. Il fallut une véritable mobilisation des hommes libres, l'établissement du travail forcé, un système de réquisitions de main-d’œuvre pour fournir (à la campagne surtout) les agriculteurs. Or devant cette contrainte, les hommes fuyaient, abandonnaient les terres, se réfugiaient soit dans les régions désertiques et y formaient des bandes de brigands, soit même hors de l'Empire. D'autres échappaient à la contrainte du travail en entrant dans le clergé, ou dans l'administration.
L'aspect politique de la décadence est, lui aussi, complexe. D'une part, l'Etat souffre de gigantisme. Il devient autoritaire, centralisé, totalitaire. Autoritaire: tout doit être réglé par voie d'autorité, pour chaque question une loi, un décret, un mandat impérial décide de façon souveraine. Centralisé: les administrations locales et provinciales perdent de leur importance, tout doit être décidé dans la capitale, par l'Empereur et ses bureaux. Totalitaire: l'Etat cherche à s'occuper de toute la vie de l'Empire, à réglementer la vie économique, sociale, spirituelle ; il assume la totalité des activités. Il essaie à la fois d'ordonner et de promouvoir toute la vie collective. Il est très difficile de savoir si l'Etat prend cette attitude parce que la situation économique, politique, sociale est mauvaise et qu'il essaie d'y porter remède, ou si, en face d'une crise passagère, qui se serait normalisée d'elle-même, l'Etat a obéi à sa tendance spontanée de croissance indéfinie, et a provoqué la crise par ses décisions exorbitantes. Il semble en réalité que dans cette situation très complexe, chaque intervention est à la fois la conséquence d'une difficulté existante et la cause de difficultés nouvelles. Toujours-il que cette croissance du pouvoir et des attributions de l'Etat entraîne d'abord un gigantisme administratif. Il faut toujours davantage d'administrations et de fonctionnaires au fur et à mesure que les domaines d'intervention s'accroissent. Or, d'une part, le recrutement de ces fonctionnaires enlève à la vie économique une part toujours grandissante de main-d’œuvre productive, d'autre part, cette administration coûte de plus en plus cher. L'accroissement administratif s'effectue par une double voie: tantôt ce sont de vrais services administratifs qui se développent (p.ex. la police, les chancelleries, etc.), tantôt ce sont des secteurs d'activité privée qui deviennent des administrations (p.ex. les transports). Or, le coût excessif de ces administrations devient une charge écrasante pour l'Etat. Les impôts ne cessent de croître alors que l'activité économique est en difficulté. La lourdeur de la fiscalité est une des causes les plus importantes de la désagrégation de l'Empire. D'une part, pour arriver à faire rentrer les impôts, il faut augmenter indéfiniment les administrations financières. D'autre part, pour éviter de payer, beaucoup préfèrent abandonner leur terre ou leur métier. Et malgré le poids des impôts, l'Etat n'arrive pas à couvrir ses dépenses et se trouve sans cesse au bord de la faillite. Enfin la croissance administrative entraîne une extrême lourdeur de l'appareil et un grand désordre. Il y a tant d'administrations qu'il devient impossible d'agir rapidement au point de vue politique et qu'il est également difficile d'ordonner, de répartir, d'équilibrer les pouvoirs.
Mais en même temps que l'administration, croissait également l'armée. Les menaces sur les frontières de l'Empire et les troubles intérieurs nécessitaient une armée plus nombreuse que celle des périodes de grandes conquêtes. Or le recrutement de cette armée devenait de plus en plus difficile, les habitants de l'Empire ne voulant pas servir. Il fallait fixer les soldats dans leur profession de façon héréditaire, et également faire appel aux étrangers, aux "Barbares". Mais ici encore, il faut tenir compte du fait que cette armée devenait de plus en plus coûteuse.
Enfin, parmi les causes intérieures, on doit citer des éléments d'ordre spirituel et intellectuel. La croissance du christianisme dans l'Empire n'a pas été favorable à l'ordre politique. D'une part, les conflits entre païens et chrétiens qui s'aggravent aux IIIe et IVe siècles, d'autre part, l'opposition des chrétiens à l'Etat ont compliqué la situation. Cette opposition fut parfois directe et explicite (p.ex. le refus du service militaire en guerre), mais plus souvent indirecte: alors que dans l'Empire l'intérêt des hommes était orienté vers le politique et le juridique, le christianisme les en détourne pour fixer l'intérêt de l'homme sur le spirituel. De moins en moins, par exemple, les intellectuels s'intéressent au droit pour se passionner de théologie. De moins en moins on cherche à entrer au service de l'Etat, on préfère entrer au service de l'Eglise, etc. Ces diverses causes se sont mêlées pour affaiblir l'Empire sous l'apparence d'un renforcement de l'Etat
."
-Jacques Ellul, Histoire des institutions. Le Moyen-âge, PUF, coll. Quadrige, 2013 (1993 pour la première édition), 396 pages, p.11-14.

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