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Trouvé çà. 

 

Le subjonctif imparfait est un temps simple qui exprime une action incertaine, non réalisée au moment où le locuteur s'exprimait.
Exemple : Je ne pensais pas qu'il fût aussi désagréable.

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Texte aux accents tocquevilliens (mais qui pourrait avoir été écrit par un chevénementiste voire un proudhonien à la Onfray / Michéa -l'anti-individualisme étant la chose la mieux partagée du monde intellectuel français), qui pourrait intéresser @PABerryer : http://archives.cerium.ca/IMG/pdf/DEBA_003_0003.pdf

 

« Pour qu’advienne de manière opératoire la faculté de se concevoir indépendamment de son inscription dans un réseau de parenté, dans une unité de résidence, dans une communauté d’état ou de métier, encore fallait-il que se dégage, au-dessus de tous les pouvoirs intermédiaires, familiaux, locaux, religieux, corporatifs, un pouvoir d’une nature tout à fait autre, un pur centre d’autorité politique, avec lequel établir un rapport direct, sans médiation, spécifiquement  placé  sous  le  signe  de  la  généralité  collective. Contradiction  constitutive  des  démocraties  modernes : pas de citoyen libre et participant sans un pouvoir séparé concentrant en lui l’universel social. L’appel à la volonté de tous, mais la sécession radicale du foyer d’exécution où elle s’applique. Le mécanisme qui fonde en raison, légitime et appelle l’expression des individus est le même, rigoureusement, depuis le départ, qui pousse au renforcement et au détachement de l’instance politique.

Car  tel  s’avère le  paradoxe  de  la  liberté  selon  les  modernes : l’émancipation  des  individus  de  la contrainte primordiale qui les engageait envers une communauté supposée les précéder quant à son principe  d’ordre,  et  qui  se  monnayait  en  très  effectives  attaches  hiérarchiques  d’homme à homme,  loin d’entraîner  une  réduction  du  rôle  de  l’autorité,  comme  le  bon  sens,  d’une  simple  déduction,  le  suggérerait, a constamment contribué à l’élargir. L’indéniable latitude acquise par les agents individuels sur tous les plans n’a aucunement empêché, mais au contraire a régulièrement favorisé, la constitution, à part et en sus de la sphère de l’autonomie civile, d’un appareil administratif prenant de plus en plus largement et minutieusement en charge l’orientation collective. Plus du tout sous le signe de l’imposition d’une loi extérieure, intangible, échappant à la prise des hommes, puisque antérieure à leur volonté. Sous le signe, fondamentalement, de l’organisation du changement, de la maîtrise de l’évolution, de la définition de l’avenir - de la production de la société par elle-même dans le temps. » (p.10)

 

« Les droits de l’homme ne sont pas  une  politique  dans  la  mesure où ils ne  nous  donnent  pas  prise  sur  l’ensemble  de  la  société où ils s’insèrent. Ils ne peuvent devenir une politique qu’à la condition qu’on sache reconnaître et qu’on se donne les moyens de surmonter la dynamique aliénante de l'individualisme qu’ils véhiculent comme leur contre-partie naturelle. » (p.12)

-Marcel Gauchet, « Les droits de l'homme ne sont pas une politique », Le Débat, 1980/3, n° 3, p. 3-21.

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Il y a 23 heures, frigo a dit :

Il y a des subtilités diaboliques dans ces imparfait du subjonctif , faut voir.

 

Il y a 23 heures, frigo a dit :

Le subjonctif imparfait est un temps simple qui exprime une action incertaine, non réalisée au moment où le locuteur s'exprimait.

 

Exemple : Je ne pensais pas qu'il fût aussi désagréable.

 

Oui, dans tous les cas le subjonctif exprime une incertitude. Pour moi, normalement l'imparfait s'emploie quand le verbe de la subordonnée est au passé - ou conditionnel - et le présent quand le verbe de la subordonnée est au présent.

 

- J'attends que le brouillard se disperse.

- J'attendais que le brouillard se dispersât.

 

Toutefois, le choix d'employer le présent paraît souvent moins pompeux/pédant. Par exemple :

 

- J'aurais voulu que tu partageasses ma joie / J'aurais voulu que tu partages ma joie.

- Il aurait fallu que tu fisses plus attention / Il aurait fallu que tu fasses plus attention.

- Encore aurait-il fallu que tu susses la nouvelle :P  / Encore aurait-il fallu que tu saches la nouvelle.

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Sinon sur le texte proposé par @Johnathan R. Razorback  c'est peut être plus une critique de l'isolement de l'individu face à l'État que de l'individualisme .

Enfin pour moi l'individualisme c'est des revendications sur des droits individuels , revendications qui peuvent être portées collectivement, enfin cela n'a rien à voir avec la sollitude ou l'isolement.

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Je viens (enfin) de finir le livre de Benoit Malbranque sur Rand Paul. Un bon travail de vulgarisation basé sur plusieurs articles sur la famille Paul (une bonne moitié du livre est davantage sur Ron que Rand). Bien entendu, la fin optimiste sur ces chances en 2016 reste un peu en travers quand on sait comment ça c'est passé.

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Il y a quelques temps j'avais parlé de Ernest Lesigne sur ce fil, j'avais trouvé une traduction de Tucker pour son journal liberty.

Du coup j'avais aussi transmi l'info au webmaster de panarchy.org, qui en a été bien content. Il a même réussi à trouver une version française, l'original ou une retraduction je ne sais pas encore.   La voici

 

https://www.panarchy.org/lesigne/socialismes.html 

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Lisez, ou relisez cet écrivain énooorme et magnifique qu'était Frédéric Dard en commencant par exemple par le premier des ses livres qu'il signe San Antonio sans que le fameux commissaire y figure (au lieu de vous tortiller les méninges, pour rester polie, bande d'intellos) :

 

Y a -t-il un Français dans la salle, suivi par : Les clés du pouvoir sont dans la boite à gants.

 

J'ai tout lu de lui, excepté ses autres bouquins sous ses multiples pseudos, avérés ou supposés.

  • Yea 2
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J'en ai plusieurs sur ma liseuse qui attendent la. En ce moment je lis des brigades mondaine. 

 

Wallah la propagande antibobo et anticapitaliste. C'est exactement ce qu'il nous faut. 

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Si on commence à chercher de la lecture, des romans, à contenu libérhalhal, ça va être dur.... :( bon, ok, certains sont plus supportables que d'autres, et ça peut être une espèce de jeux, c'est ce que je repère maintenant en matant des séries, c'est assez infecté. Le best, c'est les séries françaises, quand je me réveille à 3h du matin, je me mets une bonne daube franchouillarde sur la tablette, ça remplace parfaitement un cachet.

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En ce moment mes lectures tournent autour de la Russie. J'ai fini A Very Expensive Poison de Luke Harding sur l'affaire Litvinenko et la thèse selon laquelle c'est pratiquement sûr que l'État russe est impliqué.

Et là je lis Winter Is Coming de Kasparov qui fait tord le cou au pleurnicherie russes selon lesquelles l'occident fasciste ne ferait rien que les menacer. Kasparov a une certaine admiration pour Reagan que je trouve assez rafraichissante et un mépris total pour les Bush Clinton et Obama assez justifié. 

 

Je dirais que le livre de Harding est dispensable, même s'il se lit facilement. Pour avoir un aperçu de l'affaire en général je dirais que ça va plus vite de se rapporter au rapport du juge Owen. https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/493855/The-Litvinenko-Inquiry-H-C-695.pdf

Harding complète tout de même l'histoire par des anecdotes personnelles sur ce qu'il a pu vivre en Russie et son traitement par le FSB. Il passe aussi en revue une bonne partie des différentes incohérences diffusées par les médias russes pour détourner l'attention des sujets chauds, notamment l'histoire du vol mh17 explosé en plein vol au-dessus de l'Ukraine.

J'ai collé deux bouquins sur le KGB a ma liste de lecture, The Sword And The Shield et The World Was Going Our Way.

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il y a 12 minutes, Noob a dit :

J'ai collé deux bouquins sur le KGB a ma liste de lecture, The Sword And The Shield et The World Was Going Our Way.

Tu nous diras si ça vaut le coup ? C'est un sujet qui m'intéresse, et je ne suis peut-être pas le seul. :)

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1 hour ago, Rincevent said:

Tu nous diras si ça vaut le coup ? C'est un sujet qui m'intéresse, et je ne suis peut-être pas le seul. :)

Pour sûr.

1 hour ago, Adrian said:

Ou l'on apprend que Le Monde était le principal relais du KGB pour la propagande soviétique dans les médias français !

J'ai hâte, ça fait un moment que je me demande ce qu'il reste de tout ça. 

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Je suis dans Les deux corps du Roi de Kantorowicz. On ne rigole pas tous les jours avec ce truc.

 

"La "théologie impériale de gouvernement" de Frédéric [...] ne reposait plus sur l'idée d'une royauté fondée sur le Christ. Les principaux arguments de Frédéric et de ses conseillers juridiques venaient du droit ou étaient déterminés par le droit -plus exactement par le droit romain. En fait, la fonction duale de l'empereur [...] provenait de la lex regia ou lui était apparentée [...] c'est-à-dire qu'elle venait de cette loi célèbre par laquelle les Quirites des temps anciens conféraient au princeps romain l'imperium, en même temps qu'une capacité limitée à créer le droit, et à exempter de la loi. [...]
La double possibilité d'interpréter la
lex regia comme le fondement ou bien de la souveraineté populaire ou de l'absolutisme royal est trop bien connue pour qu'il soit nécessaire d'en discuter ici. Dans les Institutes de Justinien et ailleurs, la lex regia était citée afin d'étayer la prétention selon laquelle, en plus des très nombreuses autres méthodes de créer des lois, "aussi (et!) ce qui plaît au Prince a pouvoir de loi". Mais dans les manuels de droit de Justinien, il y avait illogisme et ambiguïté dans la mesure où il n'était pas clairement dit si la lex legia impliquait une translatio pleine et complète du pouvoir à l'empereur en tant que tel ou seulement une concessio limitée et révocable à l'empereur -individu, in persona. C'est cette ambiguïté qui conduisit, à la fin du Moyen Age, entre autres solutions, à la construction d'une souveraineté duale, une maiestas realis du peuple et une maiestas personalis du Prince. Frédéric II n'arrivait pas à une dualité de cet ordre. [...] Son pouvoir de législateur, il dépendait des experts en droit romain de son temps qui, dans l'ensemble, excluaient un pouvoir législatif indépendant du peuple parce qu'ils considéraient le Prince comme l'unique législateur légitime et l'interprte suprême de la loi. Néanmoins, Frédéric II tenait de la lex regia une obligation qu'il exprima en une phrase claire." (p.737-738)
-Ernst Kantorowicz, Les deux corps du Roi. Essai sur la théologie politique au Moyen Age, in Œuvres, Gallimard, coll. Quarto, 2000, 1369 pages, pp.643-1222.


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Tiens je viens d'écouter, encore, Céline par Luchini. 

 

Je m'editais un peu sur ces lectures audio, d'un côté c'est un truc de fainéant,  quand tu lis il faut disons "mettre ton âme " tes couleurs peut être,  je ne sais pas trop l'exprimer. Dans une lecture audio tu es passif, mais d'un autre côté le talent d'interprétation de Luchini est tel qu'il  apporte quelque chose que je n'aurais peut être pas pu trouver. 

Lonsdale est fameux aussi.

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Il me semble que techniquement, rien n'interdit à un éditeur de rééditer ses oeuvres. Mais Gallimard s'était auto-censuré l'année dernière au vu de la polémique que ça a créé.

 

Mais oui j'imagine que l'on peut trouver tous ses ouvrages sur internet.

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Ah oui effectivement j'ai trouvé bagatelle pour un massacre assez facilement.

Dans une introduction de présentation il est dit que ce texte n'a en fait jamais été censuré par la loi, tribunaux ou règlement .

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Tout à fait ; c'est plutôt Céline qui ne souhaitait pas que ces textes soient republiés (mauvaise conscience ? ou souci de son image ? un peu des deux sûrement). Sa veuve a suivi ses volontés jusqu'à l'an dernier (57 ans de veuvage... Mon Dieu...)

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Il y a 4 heures, calypso13 a dit :

Tiens, en parlant de Céline j'ai acheté "voyage au bout de la nuit hier"

 

Le meilleur des plaidoyers contre la guerre.

 

  • Yea 2
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Contre le racisme, le colonialisme , le romantisme , la misère , la bêtise , l'alcolisme, l'amour aussi.

 

En survolant bagatelle c'est vrai que j'ai remarqué des passages violents contre les juifs, mais je me fais cette réflexion à chaud, ils ne sont pas plus violents que certaines tirades sur les gauchistes que l'on peut trouver ici, pas plus violents que d'autres sur les capitalistes que l'on peut trouver ailleur,  pas plus violents que ceux sur les arabes ou l'islam que l'on trouve un peu partout maintenant.

 

 

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6 hours ago, Frenhofer said:

J'ai terminé Orages d'Acier

Après ça, on rêve comme Otto Dix tellement c'est horrible.

Ça m'a l'air intéressant. J'irai me dégoter un exemplaire. 

 

Je viens de finir "sabotage amoureux" de Nothomb. Un des livres parmi les plus drôles que j'ai lu.

Mais elle ne serait pas un peu libérale sur les bords?

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