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Il y a 2 heures, ttoinou a dit :

Le dernier de Fukuyama est bien ? Identity

C'est une question pour @F. mas.

 

il y a 17 minutes, Mégille a dit :

Tu considères donc la mafia italienne comme un "bandit politique" et non comme un "bandit voleur" ?

Si ses ambitions dépassent le seul lucre pour en arriver à l'imposition d'un pouvoir plus général, alors on peut dire que oui. J'irais plus loin : si il s'agit d'appliquer ce pouvoir sur un territoire donné, alors il s'agit d'un bandit géopolitique.

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il y a 35 minutes, Lancelot a dit :

If the bulk of the public were really convinced of the illegitimacy of the State, if it were convinced that the State is nothing more nor less than a bandit gang writ large, then the State would soon collapse to take on no more status or breadth of existence than another Mafia gang.

à moduler ama.

Tu peux parfaitement être conscient que l'état est un ramassis de bandits, sans vouloir rien y changer,

car, directement (tu es toi-même un bandit) ou indirectement, cette situation te profite.

 

En ce moment, la course vers les cryptos (un peu partout dans le monde),

me semble un témoignage typique de la manière dont, ceux qui le peuvent, essaient de fuir les bienfaits de l'état.

 

Le gars qui est enchaîné dans un cachot, immobile, n'est pas forcément immobile de son plein gré.

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Identity n'est pas mal, en particulier la dernière partie du livre (sur l'histoire récente de l'identity politics), mais est quand même très en dessous des classiques Clash of civilizations et Who are we ? The challenges to America's national identity de Sam Huntington (qui fut l'un des mentors de Fukuyama).

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Il y a 3 heures, Rincevent a dit :

Si ses ambitions dépassent le seul lucre pour en arriver à l'imposition d'un pouvoir plus général, alors on peut dire que oui. J'irais plus loin : si il s'agit d'appliquer ce pouvoir sur un territoire donné, alors il s'agit d'un bandit géopolitique.

Les 4 mafias traditionnelles ont des territoires bien défini. Il me semble que la Cosa Nostra sicilienne a déjà tentée de s'opposer frontalement à l'état italien, mais sans grand succès (c'est ce qui a permis a la 'ndrangheta -une histoire de famille pour moi- de prendre le dessus). Et je crois bien qu'il y a des villages en Sicile où la mafia est plus respectée que l'état italien, et se charge de la justice (ce qui devrait donner à réfléchir aux juristes anglo-saxons, disciples de Hart, pour lesquels ce qui distingue l'état du bandit n'est rien d'autre que la reconnaissance sociale de la légitimité). Il y a aussi généralement une certaine forme de code d'honneur qui dépasse le simple business. En tout cas, dans la famille de ma grand-mère, ils ont l'air de prendre ça très au sérieux.

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Il y a 9 heures, Mégille a dit :

Il y a aussi généralement une certaine forme de code d'honneur qui dépasse le simple business

 

Je me méfies du mot "code d'honneur" chez la Cosa Nostra, ça a une définition très particulière chez nos amis siciliens. 

Je conseille de lire d'ailleurs le livre de John Dickie "Cosa Nostra", assez bien fait je trouve et qui démystifie pas mal de choses.

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Il y a 12 heures, Mégille a dit :

Les 4 mafias traditionnelles ont des territoires bien défini.

LoL ? Non pas du tout, ils ont des territoires historiques, mais rien de plus. Celle qui a le territoire le plus défini c'est la Cosa Nostra parce qu'ils sont sur une île, mais c'est bien plus complexe que cela. La mafia qui récolte le pizzo sur un territoire donnée, de ce qu'on en sait c'est de moins en moins vrai. Toutes les mafias sont présentes sur l'ensemble de l'Italie aujourd’hui, à travers une multitude de sociétés-zombies, qui souvent ne savent même pas qu'elles sont contrôlées par une mafia.

 

Il y a 3 heures, Moustachu a dit :

Je me méfies du mot "code d'honneur" chez la Cosa Nostra, ça a une définition très particulière chez nos amis siciliens. 

Exactement, depuis au moins Toto Riina le code d'honneur il est parti chercher des clopes.

 

Il y a 12 heures, Mégille a dit :

(c'est ce qui a permis a la 'ndrangheta -une histoire de famille pour moi- de prendre le dessus).

On en sait absolument rien, la recherche continue d'utiliser les documents du Maxiprocès, alors de là à savoir ce que l'arbre fait ou pas actuellement, il y a un monde.
De plus, comment tu définis le fait qu'une mafia a pris le dessus sur une autre ? Si c'est l'impact médiatique, c'est au contraire l'inverse qui se produit. Plus on parle d'une mafia / organisation criminelle, plus elle est dans la merde. Le bruit médiatique attire l'Etat, donc le bordel. C'est mauvais pour les affaires, ce qui est l'une des raisons principales pour lesquelles le meurtre est utilisé uniquement en dernier recours.

Si c'est une question de poids financier ou de nombres d'affiliés, tout ce qu'on a à notre disposition c'est des estimations au doigt mouillé.

 

 

La vérité c'est qu'on a aucune idée de l'importance ou du pouvoir des mafias aujourd'hui en Italie, au contraire du Mexique par exemple (pour une multitude de raisons).

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On 9/10/2018 at 8:07 PM, PABerryer said:

 

On 9/11/2018 at 8:10 AM, PABerryer said:

 

De rien. J'ai lu les deux, ils sont très bien. 

Je viens de me souvenir que je n'avais jamais répondu : je plussoie.

Je vais maintenant me chercher une biographie de Louis XI :)

 

**

 

Je viens de finir "Democracy: the God that failed" de Hans Herman Hoppe.

Si l'on omet une certaine tendance de l'auteur à se répéter et un oubdeux raisonnements peu convaincaints (d'un point de vue logique), assez intéressant.  Presque convaincu par le principe anarcho capitaliste :)

 

Je viens de commencer un ouvrage sur la Guerre de Cent Ans (en anglais), s'il y a des suggestions pour un de référence en français, je prends. Question similaire sur WWI : j'ai lu deux ouvrages en anglais, assez curieux de lire une version française (note: une période de l'histoure occultée notamment par la 2e GM, mais qui est particulièrement intéressante).

 

Entre ça, j'ai lu un ou 2 starwars (les comics  darth vader sont plutôt pas mal et le Thrawn de Timothy Zahn est bien, pour les aficionados) et ai relu l'Idiot de Dostoeivski. Ce roman est un grand mystère : l'un de mes favoris (d'où la relecture) mais... je ne comprends pas pourquoi :(

 

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Je suis en train de lire Socialisme de Mill (j'en suis aux 2/3). Très bonne petite lecture, et Mill y est beaucoup moins indulgent envers le socialisme que je ne m'y étais attendu. Ce n'est pas Bastiat, mais parfois, pas loin. Là où j'en suis, il se contente d'appeler à un meilleur contrôle de la qualité des marchandises (il a peur que la concurrence, sitôt qu'il y a suffisamment d'acteurs, n'y suffise pas), mais pas forcément par l'état. Il appelle notamment à la création d'associations de consommateurs qui s'en chargeraient eux mêmes. Il se plaint aussi qu'après avoir été trop cruelle avec les emprunteurs en défaut de paiement, la loi est désormais trop clémente envers eux, ce qui est une atteinte au droit des prêteurs, et qui profite principalement aux capitalistes au détriment du reste de la société. On peut y voir une critique libérale des sociétés à responsabilité limitée, j'imagine, mais j'ai un peu de mal à contextualiser.

Quoi qu'il en soit, il réfute empiriquement que le capitalisme appauvrisse qui que ce soit, et conceptuellement que la concurrence soit au détriment des producteurs, puisqu'ils en profitent d'autant plus en tant que consommateurs.

On peut juste regretter qu'il ne s'attaque qu'à des socialistes niais assez mineurs (Charles Fourier, son disciple Victor Considerant, Louis Blanc et Robert Owen), et qu'il passe à coté des systèmes plus conséquents de Proudhon et de Marx. Pour Marx, ça peut se comprendre, il était un inconnu à coté de tous ceux là à l'époque, mais il me semble que Proudhon était une petite star. Un marxiste ou un proudhonnien seront donc assez imperméables aux critiques de Mill (d'où peut-être le manque de postérité de ce petit livre), mais vu qu'on revient à un socialisme naïf et moralisateur, c'est étonnamment d'actualité. Ca marche très bien contre Piketty, notamment.

Je n'ai pas encore fini, et il a encore une petite cinquantaine de pages pour prévariquer, mais pour l'instant, il reste du bon coté.

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Le 19/09/2019 à 13:21, MXI a dit :

Je vais maintenant me chercher une biographie de Louis XI :)

 

Moi j'ai lu ça, la plus récente en français.

 

Afficher l’image source

 

Elle n'a pas marché commercialement (moins de 5000 exemplaires vendus), sans doute parce que c'est un travail universitaire et la narration et le style ne sont pas aussi romanesques que peuvent l'être d'autres genres de biographies. Mais j'ai bien aimé tout de même. C'est une période importante et intéressante, la fin du Moyen-Age.

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il y a 36 minutes, Rincevent a dit :

C'est vrai. Mais quelle période ne l'est pas ? ;)

Je dirais, entre 1.8 et 0.8 milliards d'années avant le présent. Chiant, rien ne se passe.

 

Sinon, j'ai fini le Socialisme de Mill, et il n'est définitivement pas socialiste. Il fait beaucoup d'effort pour ne pas les écraser, mais en gros, il détruit presque entièrement leur critique du capitalisme, et leurs espoirs de réussir à faire quoi que ce soit sans les incitations économiques individuelles, mais il leur dit "allez-y, tentez le coup, entre vous, à petite échelle, on vous regarde. Surprenez moi !".

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il y a 5 minutes, Mégille a dit :

Je dirais, entre 1.8 et 0.8 milliards d'années avant le présent. Chiant, rien ne se passe.

Le mésoprotérozoïque vu de manière un peu large ? Même pour les spécialistes qui lui ont donné un surnom facétieux, il reste passionnant (ne serais-ce que pour expliquer pourquoi cette stabilité entre deux périodes de bouleversements).

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J'ai lu L'enracinement. Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain (1943), de Simone Weil.

 

En dépit de plusieurs passages liberticides (généralement consécutifs d'un esprit utopique qui avait fait grimacer Raymond Aron), et d'une légère tendance au style assertif parfois un peu frustrante, c'est un livre qui me paraît très important sur le plan de la réflexion morale. Weil y expose un certain nombre de biens moraux. Même si ses prémisses théologiques m'éloigne de sa pensée, il y a beaucoup de matériaux qui méritent d'être médités et réutilisés. Ses considérations sur l'impérialisme romain ou l'histoire de France sont aussi assez lucides et originales. En outre elle expose de façon pertinente en quoi le patriotisme se distincte du nationalisme, et en quoi ce dernier est indéfendable d'un point de vue chrétien (et plus généralement dans une perspective jusnaturaliste). Certaines de ses pages sur l'amour de la patrie confinent au sublime. 

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On 9/22/2019 at 10:20 AM, Johnathan R. Razorback said:

 

Moi j'ai lu ça, la plus récente en français.

 

Elle n'a pas marché commercialement (moins de 5000 exemplaires vendus), sans doute parce que c'est un travail universitaire et la narration et le style ne sont pas aussi romanesques que peuvent l'être d'autres genres de biographies. Mais j'ai bien aimé tout de même. C'est une période importante et intéressante, la fin du Moyen-Age.

 

11 hours ago, Moustachu said:

 

La biographie de référence :

 

https://www.amazon.fr/Louis-XI-Paul-Murray-Kendall/dp/2818504287

 

 

 

Merci :-)

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Sinon, j'ai lu Une contre-histoire d'internet de Felix Treguer (l'un des fondateurs de la Quadrature du net)

 

https://livre.fnac.com/a13526748/Felix-Treguer-L-utopie-dechue

 

C'est foucaldien, ce n'est pas mal et la mise en perspective historique est intéressante. Gros bémol, la narration gauchiste et contre le méchant néolibéralisme a tendance à accorder trop d'importance aux altermondialeux en particulier français dans le "moment utopique" de l'internet libre, et surtout à passer sous silence/à déformer les positions des libertariens US.

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Le 22/09/2019 à 17:04, Mégille a dit :

 

Sinon, j'ai fini le Socialisme de Mill, et il n'est définitivement pas socialiste.

Ouf, on n'aura pas à refaire la notice du wikibreal qui le qualifiait de libéral le plus influent du XIXe siècle.

Ceci dit, cette notice gagnerait à être étoffée, par quelqu'un qui aurait lu Mill par exemple.

  • Haha 1
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Ce n'est pas parce que Mill n'est pas socialiste qu'il est libéral… Comme L. von Mises l'a dénoncé il y a longtemps, Mill est un socdem, il est pour la "liberté" positive, etc. Tout les fans contemporains de Mill sont des socdems, je peux vous sortir une liste longue comme le bras.

 

Sinon, Azihari récidive dans Valeurs Actuelles et se fait taper dessus dans les commentaires: https://www.valeursactuelles.com/societe/immigration-qui-appartient-la-france-111058

 

Je me demande si cette stratégie vis-à-vis de la droite n'est pas désespérée. Le type qui déteste les étrangers préférera toujours un bon Etat autoritaire à la Trump / Le Pen plutôt qu'une solution décentralisée reposant sur la discrimination privée... 

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il y a 2 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Ce n'est pas parce que Mill n'est pas socialiste qu'il est libéral… Comme L. von Mises l'a dénoncé il y a longtemps, Mill est un socdem, il est pour la "liberté" positive, etc. Tout les fans contemporains de Mill sont des socdems, je peux vous sortir une liste longue comme le bras.

 

Confusion typique entre Mill et l'influence postérieure de son oeuvre.

Social-démocrate n'a aucune signification pour désigner quelqu'un de sa génération.

A signaler que le personnage apparait dans un film de fiction français consacré à l'entomologiste Jean-Henri Fabre (avec Pierre Fresnay).

  • Yea 3
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il y a 29 minutes, Dardanus a dit :

Confusion typique entre Mill et l'influence postérieure de son oeuvre.

 

Plus généralement, confusion typique de ce forum à désigner comme non libéral ou socialiste tout ce qui n'est pas libertarien contemporain.

  • Yea 3
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Il y a 1 heure, Dardanus a dit :

Ouf, on n'aura pas à refaire la notice du wikibreal qui le qualifiait de libéral le plus influent du XIXe siècle.

 

il y a une heure, poney a dit :

Ah, non, sans déconner.

 

J'avais lu, dans la littérature secondaire, des allusions comme quoi, vers la fin de sa vie, il aurait envisagé de s'écarter du libéralisme pour aller vers le socialisme. Et bien du coup non, je suis rassuré. Il leur accorde tout de même des points et il est charitable envers eux, mais il cherche systématiquement des solutions libérales aux problèmes que voient les socialistes.

 

il y a 45 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Ce n'est pas parce que Mill n'est pas socialiste qu'il est libéral… Comme L. von Mises l'a dénoncé il y a longtemps, Mill est un socdem, il est pour la "liberté" positive, etc. Tout les fans contemporains de Mill sont des socdems, je peux vous sortir une liste longue comme le bras.

 

C'est un libéral un peu plus modérée que Spencer après lui, mais c'est bien un libéral. Ce n'est pas lui qui a définit le mot, mais c'est tout comme.

Ces fans actuels sont des liberals, mais ils en font un mauvais usage (tout comme Mélanchon qui lit souvent du Hugo lors de ses meatings...). J'ai souvenir d'un genre de best of de Ben Shapiro sur youtube dans lequel il fait une belle défense du libéralisme classique à coup de JS Mill face à des étudiants américains qui avaient voulu faire les malins.

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il y a 8 minutes, Mégille a dit :

J'ai souvenir d'un genre de best of de Ben Shapiro sur youtube

Chuuut, il paraît qu'on n'a pas le droit de dire du bien de lui ici.

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