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5 minutes ago, Raffarin2012 said:

Plutôt 1984 ou Le meilleur des mondes ? (j'ai les deux).

 

Les deux sont des classiques qu'il faut avoir lu. Je commencerais par 1984 perso mais en fait c'est pas important.

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Oui c'est aussi un classique mais j'avoue que j'ai pas accroché. Certains sont fans. Le côté philo se résume en deux mots et l'intrigue est assez basique. Enfin de mon point de vue.

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il y a 2 minutes, Lexington a dit :

Pas encore lu (pas encore sorti) mais ce livre me fait de l’œil https://www.fr.fnac.be/a16494222/Serguei-Jirnov-L-eclaireur

 

Du recrutement à la formation, l'histoire vraie et stupéfiante du seul espion du KGB à avoir intégré l'ENA pour infiltrer l'administration française

J'ai entendu parler de l'aventure de ce gars, oui ; il eat de la même promo que Pécresse et que le dircab de Castex, non ?

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  • 2 weeks later...

Je découvre seulement maintenant Roderick T. Long, et ça a l'air intéressant. Je lis son papier "Toward a libertarian theory of class" (c'est sur les classes sociales, pas les bretelles et les noeuds papillons), et je vais enchaîner avec "Wittgenstein, Austrian Economics, and the Logic of Action", titre qui donne à espérer.

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J'ai trouvé un autre livre de collection Iconoclaste : le Droit de Porter des armes de Pierre Lemieux et je comptais écrire un article pour Contrepoints mais j'hésite vu qu'il doit déjà y avoir pas mal d'articles sur le sujet.

Pour le plan, j'ai pensé à celui-ci :

  • Partie Historique : l'homme libre a toujours été défini par son droit à porter les armes pour résister à l'esclavage , à la fois contre les envahisseurs extérieurs que le tyran intérieur : citoyens soldats de la Cité grecque (je crois même que la plèbe a reçu des droits politiques en reconnaissance de sa contribution de guerre en tant que rameurs) , hommes libres des monarchies germaniques/médiévales (les textes de lois rappellent que les hommes libres doivent un service militaire ou une contribution au Prince), et plus tard de droit de duel était vu comme une façon de défier l'arbitraire royal. Cependant ce droit fût progressivement limité : privilège nobiliaire sous la monarchie, interdit progressivement en 1834 et 1935-1939, suivi par une inflation réglementaire. Les diverses réglementations sont corrélées avec la montée en puissance et l’extension de l’État au XXème siècle. L'UE empire la chose en nivelant par le bas (sélection des lois les plus liberticides imposées à tous les états membres)
  • Premier fondement du droit de posséder une arme : la Légitime défense a disparu du droit car les politiques/juges déresponsabilisent les accusés et accusent les armes de provoquer les tueries (ils instrumentalisent les tueries pour faire avancer leur agenda politique sans chercher les vraies causes), ils sont complaisants avec les criminels et exigent le sang froid  de la victime agressée.  Lemieux pointe aussi l'idée reçue selon laquelle la violence caractérisée par le premier coup porté, alors qu'elle commence lorsqu'on enfreint/viole les droits de l'individu : les blocus, braquage/cambriolage avec seulement des menaces sont bien des agressions violentes et légitiment la réponse armée. La Légitime défense s'applique non seulement pour protéger sa vie, sa famille mais aussi ses biens, là Lemieux cite Locke : puisqu'on a mêlé à nos biens une part de notre travail  alors ceux-ci constituent une partie de nous. Mais on peut généraliser aux biens obtenus sans travail  (car on a forcément dû sacrifier des ressources dans l'échange) ou par le don (héritage donc des souvenirs personnels peuvent y être attachés) . Dans tous les cas, les biens sont nécessaires à la vie et le propriétaire est seul juge de la valeur qu'il accorde à ses biens (un commerçant peut estimer que sa boutique vaut autant ou plus que sa vie), qui constituent une extension de son corps.
  • Second fondement du droit de posséder des armes : La résistance à l’oppression (extension du premier principe) :
    • extérieure : car la guérilla s'est avérer très efficace pour empêcher un envahisseur de contrôler le pays :francs tireurs dans les colonies amérindiennes, petite guerre dans la péninsule ibérique durant les guerres napoléoniennes, vietminh, Afghanistan , et aujourd’hui l'Ukraine où des fermiers détroussent des tanks russes . Il est ironique que l’État soit si prompt à armer les citoyens en situation de guerre, quand ses intérêts sont en jeu, et à les désarmer en situation de paix dès lors qu'il s'agit de défendre l'intérêt de ces derniers. De plus les agents de la force publique ne peuvent seulement détenir les droits qui leur ont été légué par les mandataires (cf bastiat), donc armer la police c'est aussi reconnaitre ce droit aux individus.
    • intérieur : Toutes les constitutions ( Charte dorée, Constitution américaine, française...) prévoient le droit des citoyens de s’opposer aux tyrans par la force, car la liberté/les droits naturels est la fin politique suprême. De plus, ces constitutions résultent de luttes armées pour renverser un Pouvoir despotique : Glorieuse révolution, Guerre d'Indépendance, Révolution Française, ce droit est donc une condition nécessaire de leur existence. Comment peut-on se prétendre républicain et vouloir interdire aux individus de s’armer ? Vous chantez "Aux armes citoyens ", mais où sont elles justement ? Vous admirez la "Liberté guidant le Peuple" de Delacroix sur lequel même le gamin est armé jusqu'au dents !  En réalité, en interdisant les armes on crée un nouveau privilège : la nomenklatura gouvernementale et ses affidés , ceux qui connaissent le préfet ou sont dans ces petits papiers du député, les personnalités publiques disposent facilement d’un passe droit (les interdictions/conditions d'obtention sont arbitraires donc soumises au bon plaisir du Prince) alors qu’elles vivent dans les beaux quartiers paisibles. Au contraire, il sera quasiment impossible pour l’individu de base, sans relations et les minorités exclues et isolées vivant dans des zones de quasi non droits de s'armer, alors qu'ils en en auraient grand besoin !  Être contre le droit des armes c’est être pour une société de privilèges,  c'est faire triompher la conception féodale de la sécurité sur la conception individualiste.
  • Responsabilité et Souveraineté individuelle : Il est vain d'essayer de désarmer les criminels, le marche noir existera même dans un état totalitaire, en revanche ces désavantagent les honnêtes citoyens, violent leur droit et leur imposent une tyrannie en échange d'un protection illusoire. Il est tout aussi vain de vouloir éradiquer le risque à coup de principes de précaution, car l’évaluation du risque relève de l'évaluation personnelle et le choix du législateur sera nécessairement arbitraire (Lemieux fait un parallèle avec la Prohibition ou le sida). Les interventions paternalistes de l’état déresponsabilisent et infantilisent les citoyens qui se met à blâmer la société entière de ses turpitudes/des maux dont ils souffrent et appellent par réflexe  l'aide l’État, dans un cycle infini et pervers. Au contraire le droit de  disposer des armes permet de retrouver la souveraineté, la dignité et le sens de la responsabilité individuelle. tel le Colt qui rendit les hommes égaux, Le droit de posséder une arme égalise le Pouvoir et l'individu, il rabat le caquet de l'état et ses prétentions à régir et surveiller la vie de tous, et fait prendre conscience au citoyen qu'il est tout à fait capable de prendre sa vie en main et d'assurer sa vie et ses biens sans la tutelle de l’État.

 

On peut aussi ajouter que les lieux privés (écoles, hôpitaux, avions de ligne) peuvent toujours en interdire les armes via des réglements privés , que le droit de posséder une arme n'abolit pas la responsabilité juridique (celui qui se défend reste soumis aux lois et peut être puni s'il outrepasse son droit), et qu'enfin le processus de civilisation des mœurs et la pression sociale sont plus efficaces pour supprimer les armes pacifiquement que les décrets/lois.

 

Edit : on peut meme dire que ce droit s'inscrit dans l'ADN de la civilisation occidentale : qui peut se revendiquer de Sparte, Athenes, Rome, Byzance, Jerusalem ou Aix la Chapelle et imaginer leurs citoyens sans arme? 

Au fond, chacun souhaite le droit de disposer d'armes: les revolutionnaires veulent armer le peuple, les libéraux defendre la liberté, les conservateurs car c'est une tradition/coutume universelle, les virilistes pour montrer leur valeur, les féministes pour être l'egal des hommes et se defendre des males toxiques.
Meme les progressistes/inclusifs veulent mettre des quotas de trans/gays dans l'armee mais veulent les desarmer quand ils redeviennent civils? Absurdité logique !  Donc, si l'on accepte le principe d'isonomie, chacun, même ceux en dehors de notre camp, doivent disposer de ce droit.

L'homme, comme Athena est né armé, car il est né libre et a vocation à le rester. Nous pouvons disposer de notre corps comme un maitre absolu (on peut le maltraiter et même le tuer), or quand un agresseur s'attaque à nous (ou à nos biens), il usurpe ce droit absolu et se fait tyran. Or le tyrannicide est admis par tous (ciceron, constitution etc) donc il est légitime de tuer cet agresseur dès l'instant où il prétend regir notre vie ou nos biens.

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Il y a 3 heures, ttoinou a dit :

C'est vraiment intéressant, mais à quoi bon? ceux qui sont contre le port d'arme sont émotionnels et suivent la mode du moment. rien de tout cela ne les touche :)

Certes ("Mais sans armes il n'y aurait pas de meurtres, plus d'armes =plus de violence", mais sans hommes y aurait il des meurtres?) , Néanmoins, il faut bien faire un contrepoids à la doxa ambiante, si le vent souffle dans un seul sens il est vain d'espérer qu'un changement de paradigme arrive par la divine intervention du saint esprit. 

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  • 2 weeks later...

Je suis en train de finir The Dictator's Handbook qui traînait dans ma bibliothèque depuis très longtemps (je me suis dit que c'était sans doute le moment de lire un peu de science politique vu le contexte national et international). J'en aurai sans doute plus à dire quand j'aurai lu le dernier chapitre, mais en attendant je vous propose ces deux paragraphes que je trouve très frappants quand on les lit avec le covid en tête :

Quote

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Il y a 3 heures, Mégille a dit :

Je relis en ce moment ce qui me tombe sous la main venant des anarchistes individualistes de la belle époque. Il y a quelques jolies perles : https://www.panarchy.org/libertad/electeur.html

Zo d'Axa est pas mal non plus, sur le même thème. 

Un texte fort beau, "le bétail patriotique" pourrait être transposé pour l’Éducation nationale, mais le problème c'est que le grand public sera choqué par ces propos jugés insalubres

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Dans le cadre de ma petite quête personnelle sur le rôle fondamental de la pratique religieuse, je viens de terminer "Genesis" de E.O Wilson.

Et bien, finalement, me pencher sur un bouquin de sociobiologie n'était pas une si mauvaise idée que ça. Il y a des concepts assez éclairants (eusocialité) qui peuvent donner des premières pistes de réflexion (prenez l'exemple des moines qui sacrifient leur vie à la communauté plutôt que s'inscrire dans la logique reproductive). Très curieux aussi, le concept d'hive mind pour décrire des phénomènes complexes en termes individuels ; je suis convaincue qu'il y aurait des occurrences religieuses à faire, assez pertinentes. Dans la même veine, "Behind the Mirror" de Lorenz a l'air très cool ; il faudrait que je le lise un jour. De l'éthologie : cela n'a pas de rapport direct avec la religion, mais encore une fois, je suis sûre qu'il peut y avoir des liens intéressants.


Pour revenir à mon sujet, je vais poursuivre avec un mix des conférences de Peterson, "Misère de l'homme sans Dieu" de Houellebecq, et le nihilisme nietzschéen.

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il y a une heure, poincaré a dit :

Misère de l'homme sans Dieu" de Houellebecq

Qu’est-ce donc?

il y a une heure, poincaré a dit :

le nihilisme nietzschéen

There is no such thing 

 

Si tu aimes la sociobiologie de la religion il y a un livre de Nicholas Wade, The faith instinct. Moi ce genre de littérature m’ennuie parce que c’est un peu toujours la même histoire (les gens font comme ça parce que ceux qui ne faisaient pas comme ça n’ont pas survécu pour des raisons qu’on ne connaît pas bien, happy?)

 

Un meilleur complément à Nietzsche ça serait Freud (Malaise dans la civilisation et L’avenir d’une illusion)

 

Moi du coup j’ai relu Parlementarisme et démocratie avant hier soir, sa lecture de Rousseau est très intéressante et plairait bien à @Rincevent; c’est le développement le plus précis que j’aie lu sur le rôle du capital social et de l’homogénéité de la société dans la santé de la démocratie. C’est l’idée que si la démocratie doit se passer de représentation, on a besoin d’une forte homogénéité donc, mais cela ne peut se faire que si on reconnaît l’égalité politique entre les citoyens et pas entre les humains en général (donc une distinction entre citoyens et étrangers, que ce soit au sein de l’état ou entre mon État et l’état voisin, Schmitt a l’air de penser aux deux cas de figure). Si à l’inverse comme le fait le libéralisme, on généralise et galvaude l’égalité politique et la prive de son inégalité complémentaire (entre citoyens et non citoyens, qui n’a pas de compléments dans le cas où l’égalité porte sur les humains, à moins d’inventer une catégorie d’humains non humains, ce qui est assez dangereux), on ne fait que déplacer cette inégalité hors de la politique (notamment dans l’économique) et on retire le politique du centre des préoccupations existentielles des citoyens. Et c’est effectivement ce qu’on voit aujourd’hui. Il y a un article pas mal sur les illusions de la raison libérale ou la rationalité procède de la discussion à l’époque des masses, très relevant mais pas ultra riche philosophiquement. Le reste est à l’avenant, manque un peu de rigueur analytique pour du Schmitt. Pas un grand livre de mon juriste nazi préféré, mais une bonne gifle quand même. 
 

Sinon ça fait longtemps que j’ai pas lu de politique, je vais m’y remettre avec Taking Rights Seriously de Dworkin, The problematics of moral and legal theory de Posner, j’aimerais bien lire Jean-Pierre Dupuy aussi.

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il y a 11 minutes, Vilfredo a dit :

Comment ça?

Il a bossé avec les nazis par intérêt personnel plus que par idéologie ; la meilleure preuve étant qu'il voulait donner une idéologie, "simplement" conservatrice/réactionnaire en l'occurrence, au régime nazi, qui s'est bien torché avec ses propositions en le foutant au placard dès 1936.

 

En revanche, Heidegger, c'est le contraire, c'est un vrai nazi jusqu'à la moelle, et il l'est fièrement resté jusqu'à sa mort.

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il y a une heure, Vilfredo a dit :

Qu’est-ce donc?

Un bouquin assez étrange qui prétend retracer l'importance de la religion dans la littérature houellebecquienne. Il m'avait interpelé parce qu'il semblait croire, à un moment, que la science pouvait s'y substituer. C'est un achat hasardeux, je dois dire.
 

il y a une heure, Vilfredo a dit :

There is no such thing
 

(...)

 

Un meilleur complément à Nietzsche ça serait Freud (Malaise dans la civilisation et L’avenir d’une illusion)

N'y a-t-il pas plusieurs conceptions du nihilisme ? https://en.wikipedia.org/wiki/Nihilism 

Nietzsche est un philosophe que je ne connais pas (encore). Cela me fait penser : il a été suggéré sur le forum une série de vidéos d'introduction à sa pensée par un auteur français. J'essaie de la retrouver, si quelqu'un s'en souvient.

 

il y a une heure, Vilfredo a dit :

Si tu aimes la sociobiologie de la religion il y a un livre de Nicholas Wade, The faith instinct. Moi ce genre de littérature m’ennuie parce que c’est un peu toujours la même histoire (les gens font comme ça parce que ceux qui ne faisaient pas comme ça n’ont pas survécu pour des raisons qu’on ne connaît pas bien, happy?)

Ce n'est pas vraiment ce que je recherche. Et ça m'a l'air assez plat.

Ce qui pourrait m'intéresser : un bouquin qui creuse la notion de croyance d'un point de vue psychologique/neuroscientifique (une donnée essentielle pour s'orienter dans le réel), ou encore la substitution de la religion par les idéologiques politiques (Peterson avait justement évoqué Nietzsche à ce sujet, dans sa vidéo introductive au concept de Dieu).

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il y a 6 minutes, poincaré a dit :

la substitution de la religion par les idéologiques politiques

Alors il y a beaucoup à dire à ce sujet, genre beaucoup, mais ce sont souvent des auteurs relativement complexes, parmi lesquels Carl Schmitt, Leo Strauss, Eric Voegelin sont sans doute les plus connus. Not for the faint of heart.

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