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Messages recommandés

J’ai essayé « Le philosophe qui n’était pas sage ». Vu le titre et la quatrième de couverture, ça avait une chance sur deux d’être un truc très fun et une chance sur deux d’être une grosse bouse.

Malheureusement, seconde option.

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J’ai essayé « Le philosophe qui n’était pas sage ». Vu le titre et la quatrième de couverture, ça avait une chance sur deux d’être un truc très fun et une chance sur deux d’être une grosse bouse.

Malheureusement, seconde option.

Ca ne peut pas être pire que Les dieux voyagent toujours incognito. Par contre L'homme qui voulait être heureux vaut le coup d'oeil, et Laurent Gounelle est quelqu'un de très sympa.

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Un esprit original sait subordonner la lecture à son activité personnelle. Elle n’est plus pour lui que la plus noble des distractions, la plus ennoblissante surtout, car, seuls, la lecture et le savoir donnent les « belles manières » de l’esprit. La puissance de notre sensibilité et de notre intelligence, nous ne pouvons la développer qu’en nous-mêmes, dans les profondeurs de notre vie spirituelle. Mais c’est dans ce contact avec les autres esprits qu’est la lecture, que se fait l’éducation des « façons » de l’esprit. Les lettrés restent, malgré tout, comme les gens de qualité de l’intelligence, et ignorer certain livre, certaine particularité de la science littéraire, restera toujours, même chez un homme de génie, une marque de roture intellectuelle. La distinction et la noblesse consistent dans l’ordre de la pensée aussi, dans une sorte de franc-maçonnerie d’usages, et dans un héritage de traditions.
Très vite, dans ce goût et ce divertissement de lire, la préférence des grands écrivains va aux livres des anciens. Ceux mêmes qui parurent à leurs contemporains le plus « romantiques » ne lisaient guère que les classiques. Dans la conversation de Victor Hugo, quand il parle de ses lectures, ce sont les noms de Molière, d’Horace, d’Ovide, de Regnard, qui reviennent le plus souvent. Alphonse Daudet, le moins livresque des écrivains, dont l’œuvre toute de modernité et de vie semble avoir rejeté tout héritage classique, lisait, citait, commentait sans cesse Pascal, Montaigne, Diderot, Tacite.

MARCEL PROUST - Sur la lecture.

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Durant la période précédent l'avènement de la Révolution, puis pendant voir après, connaitriez vous des auteurs qui, face à l'argumentation des révolutionnaires comme Paine, Sieyes, Robespierre, Mirabeau et bien d'autres ont critiqué ces événements en y étant ou pas contemporains ? (pour l'instant, je ne connais que Burke grâce à Paine...)

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Durant la période précédent l'avènement de la Révolution, puis pendant voir après, connaitriez vous des auteurs qui, face à l'argumentation des révolutionnaires comme Paine, Sieyes, Robespierre, Mirabeau et bien d'autres ont critiqué ces événements en y étant ou pas contemporains ? (pour l'instant, je ne connais que Burke grâce à Paine...)

 

Jospeh de Maistre, me semble t'il, était un fameux contre-révolutionnaire, pro-vendéen, pro-monarchie, fervent catholique et en même temps éminence de la franc-maçonnerie française.

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Durant la période précédent l'avènement de la Révolution, puis pendant voir après, connaitriez vous des auteurs qui, face à l'argumentation des révolutionnaires comme Paine, Sieyes, Robespierre, Mirabeau et bien d'autres ont critiqué ces événements en y étant ou pas contemporains ? (pour l'instant, je ne connais que Burke grâce à Paine...)

Pour recadrer le fameux débat sur la liberté, précédant la révolution, l'incortournable "les racines de la liberté" de Jacques de Saint Victor!

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Pour recadrer le fameux débat sur la liberté, précédant la révolution, l'incortournable "les racines de la liberté" de Jacques de Saint Victor!

 

 

Je vais le mettre sur ma liste d'achat 

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Suis à la moitié de "Faut-il avoir peur de la liberté ? " de Thierry Falissart, j'ai commencé le "Révolte sur la Lune" de Heinlein (cité plus tôt dans le fil, et j'ai abandonné "Capitalisme et LIberté" de Friedman.

 

C'est grave docteur ?

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Je viens de finir "La France de Vichy", de l'historien américain Robert Paxton. L'auteur s'attache à critiquer une thèse en vogue à la fin des années 60 (au moment où il écrit) défendue entre autres par Robert Aron sur le rôle de Pétain, qui aurait en quelque sorte joué un double jeu et servi de bouclier contre les prétentions allemandes en 40. Paxton soutient que non seulement Vichy ne s'est pas contenté de gérer la défaite, mais a engagé une politique volontariste cherchant d'abord à défendre la neutralité de la France en zone libre puis l'implication de plus en plus grande du pays auprès de l'axe essentiellement afin de récupérer de la souveraineté et de préserver ce qui restait à préserver (entre autre l'empire). 

 

Il y a plusieurs choses qui ont retenu mon attention.

 

Premièrement, le rôle prépondérant de la bureaucratie dans le fonctionnement de l'Etat Français. Vichy rassemble les ennemis du parlementarisme de la IIIe république, des ligueurs aux experts de l'administration (x crise etc). Il va faciliter l'accès aux postes de décision les plus importants des représentants des grands corps de l'Etat et étendre l'administration de l'économie par rejet du principe électif.

 

Deuxièmement, l'intervention publique dans l'organisation de la production au nom du corporatisme (et qui imposera de facto une sorte de capitalisme de connivence aux mains des lobbies essentiellement agricoles au détriment des employés) se fait en rupture avec l'"anarchie" du laisser faire en économie, ce qui préfigure le planisme économique d'après guerre plus qu'une organisation agrarienne de la production (le retour à la terre).

 

Troisièmement, le côté réac de Vichy a été beaucoup plus condamné que ses collaborateurs issus des grands corps d'Etat qui s'en sont tirés pratiquement sans encombre, alors que les premiers ne représentaient pas grand chose par rapport aux seconds.

 

Quatrièmement, Paxton juge que l'inertie de l'Etat bureaucratie a joué un rôle important dans l'implication de plus en plus importante de l'Etat Français dans la collaboration. Cela expliquerait en partie comment des individus majoritairement éloignés intellectuellement et moralement du nazisme aient pu lui prêter main forte avec aussi peu de réticence (enfin toute chose étant égale par ailleurs).

 

Cinquièmement, ceci m'a fait aussi penser à une limite de la science politique "classique" aristotélicienne, qui fait de la guerre civile, la stasis, le pire des maux : en assurant au dessus de tout la continuité de l'Etat et du service public, Vichy a facilité le travail de l'Allemagne au moins jusqu'à un certain point. Enfin cette dernière remarque mériterait une plus grand développement.

 

Pour conclure, contrairement à ce qu'affirme Timothy Smith dans "La France injuste", le rejet du marché et de la libre entreprise en France ne vient pas uniquement de l'expérience traumatisante de Vichy (de l'association du patronat à l'Etat Français), mais aussi du rejet commun à Vichy et ses ennemis gaullistes et communistes de l'ordre politico-économique de la troisième république.

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Un livre qui va t'intéresser, Servir l'Etat, voici un petit descriptif : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/genes_1155-3219_1998_num_33_1_1801_t1_0165_0000_3

 

Ce livre confirme absolument tout ce que tu dis, du début à la fin. Il est vraisemblable que mon anti-étatisme primaire provienne en grande partie de la lecture de ce livre. Avant 1997, date de sortie, j'étais plus ou moins madelino-sormanien.

 

Le point le plus important est ton second point : puisque sous Vichy il n'y avait plus vraiment de contrepouvoirs issus des élus, l'administration a eu largement les mains libres pour faire ce qu'elle rêvait de faire depuis des années, reconstruire l'Etat.

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Je connaissais le bouquin (d'ailleurs Paxton en parle dans sa biblio qui est une réédition), mais maintenant, j'ai envie de le lire. Oui, le second point est intéressant, parce qu'il souligne que la montée en puissance de l'administration et de l'exécutif date de ce moment là, et que la rupture n'est pas entre Vichy et l'après guerre sur ce point précis, mais la IIIe rép et les régimes postérieurs (Vichy, la quatrième et la cinquième république). 

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Je connaissais le bouquin (d'ailleurs Paxton en parle dans sa biblio qui est une réédition), mais maintenant, j'ai envie de le lire. Oui, le second point est intéressant, parce qu'il souligne que la montée en puissance de l'administration et de l'exécutif date de ce moment là, et que la rupture n'est pas entre Vichy et l'après guerre sur ce point précis, mais la IIIe rép et les régimes postérieurs (Vichy, la quatrième et la cinquième république). 

Et tu remarqueras qu'à chaque présidentielle en France, on parle de "la rencontre d'un homme et d'un peuple" (je ne sais toujours pas ce que ça veut dire), remède magique contre un terrible malheur qui guette notre pays : le retour à la IIIème République. Parfois la IVème, mais surtout la IIIème.

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D'un côté j'apprécie beaucoup toutes ces belles références que vous apportez à ma liste de lectures, et de l'autre je vous déteste car je n'arriverais jamais au bout de cette liste.

Vivement que MapReduce soit porté sur l'architecture Homo Sapiens 2.0 :mrgreen:

 

Oh et accessoirement le kindle c'est piégeux d'un côté, je viens de finir l'archipel du goulag et le fait de ne pas voir physiquement l'épaisseur de la chose a tendance à provoquer un sentiment de "bordel qu'est-ce que c'est long" en cours de lecture, alors que quand tu as les 1800 pages et des brouettes posées sur la table basse, tu sais dès le début à quoi t'attendre – même si le kindle peut afficher le nombre de pages, c'est pas tout à fait la même chose.

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D'un côté j'apprécie beaucoup toutes ces belles références que vous apportez à ma liste de lectures, et de l'autre je vous déteste car je n'arriverais jamais au bout de cette liste.

En général, tu peux trouver une recension de beaucoup de livres sur le web, et souvent cela suffit à s'approprier quelques connaissances clés.

 

 

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Commandé hier deux ouvrages de l'archéologue Jean Guilaine Les racines de la Méditerranée et de l'Europe et co-écrit avec Jean Zammit Le Sentier de la guerre. Visages de la violence préhistorique. Je connais mal la protohistoire et j'ai l'intention d'y remédier, j'espère ne pas m'être fourvoyé sur les ouvrages mais c'est quand même ceux d'un prof au Collège de France.

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" Fille de Harki " de Fatima-Lancou, les éditions de l'atelier.

J'ai été surpris par la sincérité de ce livre. Je l'ai lu d'une traite. Ce n'est pas un plaidoyer pro-domo pour les Harkis , mais simplement une femme qui raconte sa vie de petite fille durant la guerre d'Algérie, ainsi que son arrivée en France dans les camps de Harkis.

Une femme merveilleuse .

 

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Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier

 

C'est bien écrit, le début du roman était passionant... mais il y a un énorme plothole vers la moitié du livre.

 

Le grand mystère du début du livre c'est le lieu où se trouve un certain château et comment s'y rendre, et le personnage principal pose simplement la question à son oncle au bout de 170 pages, et il sait le lieu où il se trouve, comment s'y rendre, mais connait aussi la fille du propriétaire... qu'il rencontre le lendemain.

 

A quoi servent les 170 premières pages ? Pourquoi n'a-t-il pas poser la question avant si c'est aussi simple ? :/

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Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier

 

C'est bien écrit, le début du roman était passionant... mais il y a un énorme plothole vers la moitié du livre.

 

Le grand mystère du début du livre c'est le lieu où se trouve un certain château et comment s'y rendre, et le personnage principal pose simplement la question à son oncle au bout de 170 pages, et il sait le lieu où il se trouve, comment s'y rendre, mais connait aussi la fille du propriétaire... qu'il rencontre le lendemain.

 

A quoi servent les 170 premières pages ? Pourquoi n'a-t-il pas poser la question avant si c'est aussi simple ? :/

 

C'est vrai ça, à quoi servent les quatre-vingt quinze premières minutes d'un film si les cinq dernières concentrent toute l'énigme ? :mrgreen:

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Mondialisation : Consommateur ou acteur ?

 

Déjà le principe du livre est pas mal : une intro neutre qui définit le thème, puis chaque auteur (ici, un d'ATTAC et un chercheur à l'IREF) présente sa thèse, puis il y a un « droit de réponse » et enfin une conclusion, toujours neutre.

 

Le mec d'ATTAC ne parle que de sentiments et tente de convaincre en utilisant des gros mots « mondialisation néolibérale », « ultralibérale ». Sa thèse des « biens publics mondiaux » ne repose que sur du vent. À côté le libéral s'appuie sur une analyse philosophique, historique, économique et statistique pour montrer les errements du protectionnisme et les bienfaits de la mondialisation. Victoire par KO. À offrir aux chantres de la démondialisation, de l'antimondialisme et de l'altermondialisme.

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Alors là, je suis tombé sur un ouvrage d'un historien roumain ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Neagu_Djuvara ) qui montre non seulement les difficulté à vivre aux confins de l'Europe d'alors mais aussi la tyrannie turque qui sévissait et qui explique en partie l'émergence d'un voïevode comme Dracula!

Il est question aussi de l'impact de la langue et de la politique française: ainsi les aristocrates prirent l'habitude, surtout après la Terreur, d'employer des gouvernantes françaises afin de pouvoir négocier avec les russes qui se faisait en la langue de Voltaire!

 

Le pays roumain entre orient et occident : les principautés danubiennes au début du 19e siècle / Neagu Djuvara

 

 

 

 

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