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il y a 14 minutes, Vilfredo a dit :

Houellebecq ecrit “tres bien” cette écriture maladroite et froide qui a l’air pas écrite, évidemment. Le côté edgy me fatigue en revanche. À la limite, et même si les Particules, c’est bien, La Possibilité d’une île, c’est son meilleur bouquin, parce que tout ce qu’il sait faire y est fait (au mieux), et les limites apparaissent tout aussi clairement. C’est “déprimant” si Ligotti est déprimant. (Sans m’étendre trop, même la prémisse du livre, qui est que Daniel ne peut pas avoir l’amour et le sexe (la jouissance) avec la même femme, et est donc perpétuel animal frustré, est un peu nunuche; il pourrait avoir les deux, juste pas au même moment: comme dit Zizek, when you fuck, you fuck).

 

Puisque @fryer parle de BEE, c’est quand même beaucoup moins bien (sauf The Shards, qui m’est tombé des mains, après un début tellement bien que j’ai écrit un term paper dessus).

La possibilité d'une ile est une très bonne idée, mais comme toujours avec Houellebecq, il debute bien le roman et au bout d'une centaines de page il s'emmerde, l'histoire ne l'interesse plus et il se relache dans l'écriture. je n'ai pas terminé bcp de ses romans (Soumissions, la carte et le territoire). Serotonine est un roman militant et il bascule de plus en plus dans l'anti-liberalisme, alors que l'extension de la lutte n'était pas antilibéral. Son libéralisme se limitait à "que l'état foute la paix aux Français".

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John Gray est vraiment agaçant et décevant. Agaçant parce qu'on aimerait le suivre dans son scepticisme politique, parce qu'il est lecteur de Strauss, Oakeshott et Hobbes, parce qu'il a proposé une fois il y a très longtemps une critique intéressante du libéralisme.

 

Décevant parce qu'au fond son oeuvre en tant qu'universitaire est globalement oubliable, et que l'essayiste est poussif, paresseux et superficiel. Je suis en train de lire son dernier essai (The New Leviathans), et sauf à être extrêmement complaisant, c'est un peu de la merde. Il prétend s'inspirer de Hobbes, mais en propose une lecture de classe de terminale, resuce une de ses critiques plus anciennes du libéralisme pour en faire un portrait suffisamment simplet pour le réfuter, le tout tartiné de considérations sur la politique internationale contemporaine digne de BFTM TV. Il ne prend pas la peine d'argumenter, restitue de manière approximative les théories/idéologies qu'il prétend critiquer, le tout sur un ton dépressif qui visiblement plait au supplément littéraire du Times.

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Il y a 2 heures, F. mas a dit :

John Gray est vraiment agaçant et décevant. Agaçant parce qu'on aimerait le suivre dans son scepticisme politique, parce qu'il est lecteur de Strauss, Oakeshott et Hobbes, parce qu'il a proposé une fois il y a très longtemps une critique intéressante du libéralisme.

 

Décevant parce qu'au fond son oeuvre en tant qu'universitaire est globalement oubliable, et que l'essayiste est poussif, paresseux et superficiel. Je suis en train de lire son dernier essai (The New Leviathans), et sauf à être extrêmement complaisant, c'est un peu de la merde. Il prétend s'inspirer de Hobbes, mais en propose une lecture de classe de terminale, resuce une de ses critiques plus anciennes du libéralisme pour en faire un portrait suffisamment simplet pour le réfuter, le tout tartiné de considérations sur la politique internationale contemporaine digne de BFTM TV. Il ne prend pas la peine d'argumenter, restitue de manière approximative les théories/idéologies qu'il prétend critiquer, le tout sur un ton dépressif qui visiblement plait au supplément littéraire du Times.

 

il y a 51 minutes, Vilfredo a dit :

Oui, c'est devenu un peu de la merde depuis 20 ans. Tu as lu the original The New Leviathan? Ça m'intriguait mais ça parle tellement de tout que ça m'est tombé des mains

Mince alors. j'étais tombé sur Black Mass lors d'une vente de livres d'occasion (pas encore eu le temps de le lire), c'est si mauvais que ça ?

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Tout ce que je peux dire, c'est que dans Gray's Anatomy, c'est seulement les textes d'avant 2000 qui sont bien. Son Black Mass ça m'a l'air du niveau du livre de Barry Cooper sur l'islamisme, bref, des gens qui ont lu Voegelin. Je dois avouer que ces analyses conservatrices sur la sécularisation, le millénarisme etc. ça commence à m'ennuyer. Oui, tout ceci est intéressant, mais ça a été déjà dit et analysé, par des gens plus brillants, dans les années 50. Il serait temps soit d'ajouter à cette analyse, soit de trouver autre chose.

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il y a 11 minutes, Vilfredo a dit :

bref, des gens qui ont lu Voegelin.

C'est un peu ce que je redoutais, il va vraiment falloir que je m'y attaque un jour. Et à Norman Cohn aussi, je suppose.

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Le 02/12/2023 à 16:04, Vilfredo a dit :

Houellebecq ecrit “tres bien” cette écriture maladroite et froide qui a l’air pas écrite, évidemment. Le côté edgy me fatigue en revanche. À la limite, et même si les Particules, c’est bien, La Possibilité d’une île, c’est son meilleur bouquin, parce que tout ce qu’il sait faire y est fait (au mieux), et les limites apparaissent tout aussi clairement. C’est “déprimant” si Ligotti est déprimant. (Sans m’étendre trop, même la prémisse du livre, qui est que Daniel ne peut pas avoir l’amour et le sexe (la jouissance) avec la même femme, et est donc perpétuel animal frustré, est un peu nunuche; il pourrait avoir les deux, juste pas au même moment: comme dit Zizek, when you fuck, you fuck).

 

Puisque @fryer parle de BEE, c’est quand même beaucoup moins bien (sauf The Shards, qui m’est tombé des mains, après un début tellement bien que j’ai écrit un term paper dessus).

Ah, moi j'ai adoré The Shards alors que j'aime généralement bien Ellis sans plus. Ton descriptif, c'est plutôt l'effet que m'avait fait Lunar Park.

Et je trouve Ligotti plutôt fun mais j'avoue m'être senti vaguement nauséeux à la lecture d'une nouvelle (The Shadow, the Darkness, je crois).

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  • 2 weeks later...

Je viens de finir le premier volume du Coran des historiens. Les contributions de Dye et Amir-Moezzi, à la fin, sont de loin les plus intéressantes. 

Mais je me pose toujours plusieurs questions. Je suis surpris que la contribution de Shoemaker sur les vies de Mahomet n'ait pas évoqué la proximité entre celles-ci et la vie de Moïse. L'hypothèse du calque de la Sira sur l'Exode n'est elle plus d'actualité ?

Je me demande aussi à partir de quelle période les sunnites se sont mis à inclure Ali parmi les "bien guidés", parce que je vois mal les Omeyyades, surtout les premiers d'entre eux, garder une image positive de celui-là. Est-ce une tentative de compromis avec les alides de la part de savants plus tardif ?

Je m'interroge beaucoup aussi sur le personnage de Aisha, clairement l'un des plus intéressants des débuts de l'histoire de l'islam. Dans quelle mesure était-elle une agente et une politicienne de l'islam post-Muhammad (notamment dans la mise à l'écart de Ali, et dans la prise de pouvoir de son père Abu Bakr), dans quelle mesure était-elle plutôt un pion dans la stratégie des puissants de son clan ? J'aurais aimé que son cas soit un peu plus creusé ! D'ailleurs, à propos du récit traditionnel de son viol par Muhammad, il me semble probable que ce soit une invention tardive. Puisqu'il ne faisait pas du tout débat parmi les musulmans, il ne s'agit pas de l'un de ces témoignages gênants que personne n'aurait eu intérêt à inventer plus tard (au contraire du récit de son accusation d'adultère), par contre, antidater la date de son mariage et de la consommation de celui-ci avec Muhammad s'inscrit tout à fait dans les intérêts de Abu Bakr et de ses alliés, pour se faire passer pour un allié (plutôt qu'un ennemi) de longue date du régime de Médine.

 

Je suis en même temps en train de lire le De Iside et Osiride de Plutarque, et j'y apprends qu'une légende égyptienne faisait descendre les juifs de Seth. Ce qui fait me demander s'il n'y a pas un lien entre ce récit et celui de la Genèse (Seth, troisième fils d'Adam, ancêtre des humains suivant et a fortiori des hébreux), soit que la légende égyptienne soit issue d'une confusion entre leur Seth et celui des juifs à cause de leur homonymie, soit que le Seth biblique soit une récupération et une réappropriation du Seth égyptien, innocenté en faisant porter la responsabilité du premier meurtre non plus sur lui mais sur un autre frère (après tout, il y a pas mal de ressemblances entre le mythe de Osiris et celui de Baal, dont le nom semble apparenté à celui d'Abel). J'imagine que quelqu'un d'autre a déjà dû écrire sur tout ça, j'aimerais bien savoir qui.

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Il y a 3 heures, Mégille a dit :

L'hypothèse du calque de la Sira sur l'Exode n'est elle plus d'actualité ?

Pourquoi évoquer un calque, quand il suffit de reprendre des éléments ? Il y a de nombreux éléments en commun entre les biographies de Moïse, de Romulus ou de Sargon d'Akkad.

 

Il y a 3 heures, Mégille a dit :

Baal, dont le nom semble apparenté à celui d'Abel

Pas du tout. Baal s'écrit beth-'ayn-lamed, tandis que Abel s'écrit hé-beth-lamed. Le premier signifie "Maître", le second "Vapeur" ou "Fumée", soit quelque chose de parfaitement inconsistant (ce qui explique sa présence dans le deuxième verset de l'Ecclésiaste). Il ne faut pas se laisser abuser par la traduction.

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  • 2 weeks later...
Le 02/01/2024 à 19:04, Vilfredo a dit :

Je ne vais pas poster ça dans images fun mais:

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Des notes de bas de page after my own heart

C'est dans quel livre ? La note de bas de page a l'air en effet bien grinçante/assassine.

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Il y a 4 heures, Pelerin Dumont a dit :

C'est dans quel livre ? La note de bas de page a l'air en effet bien grinçante/assassine.

C'est dans un article, par ailleurs super intéressant, sur l'esthétique du non finito dans la littérature du XVIIIème siècle:

Rothstein, Eric. “‘Ideal Presence’ and the ‘Non Finito’ in Eighteenth-Century Aesthetics.” Eighteenth-Century Studies 9, no. 3 (1976): 307–32. https://doi.org/10.2307/2737513.

  • Yea 1
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  • 2 weeks later...
Le 30/12/2023 à 16:41, Lexington a dit :

Sortie chez GénérationLibre d'un recueil pour les 40 ans de la disparition de Raymond Aron

 

https://www.generationlibre.eu/raymond-aron-lactualite-de-sa-pensee-40-ans-apres-sa-mort/

J'ai tout lu. Le niveau des textes est inégal, ce qui traduit la diversité des invités (politiciens, le redac en chef de contrepoints, une random entrepreneuse etc). Je trouve que c'est un peu long, car les themes/idees se répètent (j'imagine qu'il n'y a pas eu de concertation prealable).

Les passages les plus intéressants sont ceux de Nicolas Baverez (qui a écrit une biographie de tocqueville par ailleurs), Alexis Carré et le redac en chef de contrepoints (même si je n'aime pas tellement le style).

Pas besoin d'être un connaisseur d'Aron pour le lire (dont j'ai seulement lu 3 ouvrages).

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  • 1 month later...

Je viens de finir Chip War, c'est excellent. J'ai appris plein de trucs alors que c'est mon domaine.

 

Du coup j'ai un biais, mais j'ai trouvé que la forme était une des meilleures que j'aie lu pour de la non-fiction. Chapitres courts et clairs, très factuels avec juste ce qu'il faut d'exposition de personnages pour rendre le récit vivant. Y a un peu de parties plus techniques, mais sans que ça impacte la lecture (certes, je ne suis pas la bonne personne pour juger ça).

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  • 1 month later...

Je lis la biographie de Péguy par son ami Romain Rolland. Péguy est souvent décrit comme un auteur lumineux (il faut dire que c'est l'auteur du Porche du mystère de la seconde vertu), mais Rolland en dresse un portrait très  sombre (Péguy était suicidaire). Voilà sinon j'ai lu beaucoup d'auteurs cathos du 20e récemment. Maritain et sa sa femme Raïssa (les grandes amitiés, très beau), Bloy, Claudel, Psichari, Bergson, Thibon, Weil et Guitton.

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Le 09/07/2023 à 11:25, Lancelot a dit :

Je suis en train de lire la Space Trilogy de C.S. Lewis. J'en parlerai peut-être plus dans le thread sur la SF, mais il y a dans That Hideous Strength des morceaux de satire du monde académique/politique/médiatique à l'anglaise qui m'impressionnent par leur pertinence pour un bouquin publié en 1945.

 

Je vous en donne quelques-uns :

 

[...]

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Je suis (enfin !) en train de lire Cette hideuse puissance (en français, monsieur ! – We are in France, we speak French) et effectivement certains passages sont très bons ! 

 

J'ai pris en photo le dernier passage (ça donnera une idée de la traduction) :

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  • Yea 1
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il y a 34 minutes, Lancelot a dit :

Bien joué de l'avoir trouvé. C'est de l'occasion ?

Oui, une édition de 1997 ! Vu le nombre de descriptions dans les deux premiers opus, j'ai bien fait je pense.

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  • 2 weeks later...

Fini une biographie de Ayn Rand par Anne Heller (Ayn Rand and the world she made) sur conseil de Bryan Caplan.

 

C'est très complet, beaucoup de passages de sa vie que je ne connaissais pas du tout. L'auteur n'est pas objectiviste, mais est probablement libérale donc elle présente la vie de Rand de façon objective (pas de jeu de mots, c'est juste difficile à éviter).

 

Parmi les points intéressants:

  • Bizarrement, j'avais dans l'idée que Rand avait couché avec pas mal de ses jeunes admirateurs masculins. En réalité, sa seule "infidélité" (entre guillemets parce que son mari était au courant) était avec Nathaniel Brandel
  • Une adaptation en film de We The Living par des Italiens lors de la période Mussolini. Sans surprise, le film fût interdit très vite après sa sortie. Ça se trouve sur un certains site suédois.
  • Les "kangaroo courts" du milieu objectiviste qui font penser au sessions d'autocritiques de la révolution culturelle de Mao.
  • Un parallèle intéressant que je trouve avec Nietzsche où les deux écrivent des héros plus grand que natures alors que leur vie est un foutoir pas possible. Bien entendu, Rand a connu un succès énorme de son vivant, mais ça ne l'a pas rendue heureuse, presque le contraire.
  • Yea 1
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Il y a 7 heures, Cthulhu a dit :

Fini une biographie de Ayn Rand par Anne Heller (Ayn Rand and the world she made) sur conseil de Bryan Caplan.

Je confirme, c'est une excellente biographie (malgré quelques défauts de détail, dûs à ce qu'elle soit principalement allée se documenter auprès des anciens et actuels objectivistes).

 

Il y a 7 heures, Cthulhu a dit :

Bizarrement, j'avais dans l'idée que Rand avait couché avec pas mal de ses jeunes admirateurs masculins. En réalité, sa seule "infidélité" (entre guillemets parce que son mari était au courant) était avec Nathaniel Brandel

J'avais aussi retenu qu'elle en avait bibliquement connu pas mal ; tu saurais retrouver le passage où ACH dit le contraire ?

 

Sinon, le cahier de photos qui est joint est lui aussi intéressant. 

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Il y a 9 heures, Rincevent a dit :

tu saurais retrouver le passage où ACH dit le contraire ?

 

Le livre en entier parce qu'il n'y a pas d'autre liaison mentionnée :D

 

Un peu de flirting avec d'autres jeunots avant qu'elle rencontre Brandel, mais rien de sérieux.

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Il y a 2 heures, Cthulhu a dit :

Le livre en entier parce qu'il n'y a pas d'autre liaison mentionnée :D

 

Un peu de flirting avec d'autres jeunots avant qu'elle rencontre Brandel, mais rien de sérieux.

Ah, il va falloir que je le ressorte, parce que ce que tu appelles du "flirting", moi j'avais cru comprendre que c'était "chaque week-end un nouveau petit jeune". Ce qui est spécial avec Branden, c'est que ça s'est étendu sur des années (avec complicité implicite de Barbara et de Frank).

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Vous avez un avis sur Roger nimier ? J'ai l'impression que son hussard bleu est une tentative ratée de singer cyrano de Bergerac (avec Sanders dans le role de cyrano et François Saint-Anne dans celui de Neuvilette). J'aime assez quand l'auteur "met sa peau sur la table" et nous parle de religion, de nation ou de décadence de la culture mais l'intrigue, notamment amoureuse, est assez oubliable, on dirait presque un prétexte pour mettre en valeur ces personnages (bon par contre l'argot des basses classes et l'arrière fond historique sont sympathiques). 

 

On a quelques perles même si on sent que le style alterne entre le génial par instant et le plutôt convenu. Le roman est trop long également, on pourrait enlever la seconde partie sur le château parce que je ne suisbpas sûr que narrer les viols collectifs de nos joyeux lurons ou les phantasmes gays d'un officier sur un ton lyrique soit un passage obligé.

 

Néanmoins je vais essayer son d'Artagnan amoureux qui me vend du rêve. 

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Le 23/04/2024 à 18:34, Cthulhu a dit :

 

J'ai souvenir d'un livre qui est principalement connu pour son impact historique plus que ses qualités intrinsèques.

Il a bien des qualités intrinsèques quoique fortes inégales (il gagnerait à chercher davantage le sens de la formule et la concision). Quoique je vais peut être revoir mon jugement après la lecture de mémoires de porc epic : 200 pages sans majuscules ni ponctuation (hormis des virgules ça et là)... la culture de l'oralité apparemment :icon_beurk:

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