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il y a 2 minutes, PABerryer a dit :

L'idée de base du Conservatisme est la préservation, par les réformes nécessaires et non la révolution, de ce qui est bon dans la tradition, les us et coutumes hérités de nos ancêtres.

 

Moi je veux bien, mais avec une définition pareille (conserver du passé ce qui est bon), tous le monde est conservateur (qui pourrait être contre un énoncé aussi général et aussi raisonnable ?), toute la droite non-révolutionnaire, tous les libéraux, et une bonne partie de la gauche non-libérale. Et si Marx n'était pas révolutionnaire, il entrerait même dans cette définition (je pense à son avant-propos à la traduction russe du Capital, où il explique que la propriété collective villageoise, traditionnelle, pourra être en Russie l'élément de base du passage au communisme...).

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Écoute, c'est pas possible à faire tenir dans un tweet :D

 

Tu peux partir de Kirk (the Conservative Mind et à lire pour le coup) et des six canons du Conservatisme:

  • La croyance en un ordre transcendant, que Kirk décrivit comme basé sur la tradition, la révélation divine ou la loi naturelle ;
  • Une inclination pour la « variété et le mystère » de l'existence humaine ;
  • La conviction que la société a besoin d'ordres et de classes qui prononcent les « distinctions naturelles » ;
  • La croyance que la propriété privée et la liberté sont étroitement liées ;
  • La foi dans les coutumes, les conventions et les prescriptions ;
  • La reconnaissance que l'innovation doit être liée aux traditions et coutumes existantes, ce qui entraîne le respect de la valeur politique de prudence

Il y a aussi la version anglaise qui varie un peu et JP Vincent qui insiste sur le côté doctrinal (ce que ne fait pas un Kirk).

 

 

 

  • Yea 1
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On splitte ? 

 

Edit MODO : c'est splitté, merci de coller au suhet du thread.

J'ai splitté la partie "anthropologie libérale", pas la partie conservatisme/traditionnalisme qui a déjà surement un fil dédié

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Le 07/04/2017 à 06:52, Soda a dit :

j'ai lu 60 pages et je me demande c'est quoi son projetmais bon..

 

y en a pas.

souvenirs de voyages + quelques réflexions philosophiques et personnelles teintées de nostalgie.

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je viens de relire la courte note de Simone Weil sur la suppression des partis politiques

 

en remplaçant "les partis" par "l'Etat", on tombe sur un texte anarhallal très sympa

 

 

La première fin, et, en dernière analyse, l'unique fin de tout parti politique Etat est sa propre croissance, et cela sans aucune limite.

[...]

La fin d'un parti politique de l'Etat est chose vague et irréelle. Si elle était réelle, elle exigerait un très grand effort d'attention, car une conception du bien public n'est pas chose facile à penser. L'existence du parti de l'Etat est palpable, évidente, et n'exige aucun effort pour être reconnue. Il est ainsi inévitable qu'en fait le parti l'Etat soit à lui-même sa propre fin.

[...]

Dès lors que la croissance du parti de l'Etat constitue un critère du bien, il s'ensuit inévitablement une pression collective du parti de l'Etat sur les pensées des hommes. Cette pression s'exerce en fait. Elle s'étale publiquement. Elle est avouée, proclamée. Cela nous ferait horreur si l'accoutumance ne nous avait pas tellement endurcis.

 

Par exemple

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il y a 4 minutes, frigo a dit :

La charité qu'il faut faire à un pauvre affamé est de lui donner un morceau de pain, la charité qu'il faut faire à un riche repu est de le remercier quand il donne un morceau de pain.

C'est mieux comme ça. 

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Il y a 8 heures, Eltourist a dit :

La première fin, et, en dernière analyse, l'unique fin de tout parti politique Etat est sa propre croissance, et cela sans aucune limite.

 

Mouai. Et si je remplace le sujet de la phrase par "organisme vivant" et "croissance" par "volonté de puissance", j'obtiens du Nietzsche. C'est plus intéressant de chercher les opinions politiques de Weil que de changer les mots de ses textes...

 

En l'occurrence c'est une démocrate kantienne hostile au totalitarisme, sur certains points assez proche de Rosa Luxemburg, sans être socialiste elle-même, ni optimiste vis-à-vis de l'avenir, ni très favorable à l'économie de marché.

 



"Il semble que la lutte économique ait cessé d'être une rivalité pour devenir une sorte de guerre. Il s'agit non plus tant de bien organiser le travail que d'arracher la plus grande part possible de capital disponible épars dans la société en écoulant des actions, et d'arracher ensuite la plus grande quantité possible de l'argent dispersé de toutes parts en écoulant des produits ; tout se joue dans le domaine de l'opinion et presque de la fiction, à coups de spéculation et de publicité. Le crédit étant à la clef de tout succès économique, l'épargne est remplacée par les dépenses les plus folles., Le terme de propriété est devenu presque vide de sens ; il ne s'agit plus pour l'ambitieux de faire prospérer une affaire dont il serait le propriétaire, mais de faire passer sous son contrôle le plus large secteur possible de l'activité économique. En un mot, pour caractériser d'une manière d'ailleurs vague et sommaire cette transformation d'une obscurité presque impénétrable, il s'agit à présent dans la lutte pour la puissance économique bien moins de construire que de conquérir ; et comme la conquête est destructrice, le système capitaliste, demeuré pourtant en apparence à peu près le même qu'il y a cinquante ans, s'oriente tout entier vers la destruction. Les moyens de la lutte économique, publicité, luxe, corruption, investissements formidables reposant presque entièrement sur le crédit, écoulement de produits inutiles par des procédés presque violents, spéculations destinées à ruiner les entreprises rivales, tendent tous à saper les bases de notre vie économique bien plutôt qu'à les élargir. Mais tout cela est peu de chose auprès de deux phénomènes connexes qui commencent à apparaître clairement et à faire peser sur la vie de chacun une menace tragique ; à savoir d'une part le fait que l'État tend de plus en plus, et avec une extraordinaire rapidité, à devenir le centre de la vie économique et sociale, et d'autre part la subordination de l'économique au militaire." (Simone Weil, Réflexion sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, 1934, p.88)

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Merci pour ta citation, mais je trouve que ce n'est pas tellement l'économie de marché qu'elle critique mais plutôt une sorte d'impérialisme economico étatique. Bien sur la guerre hante les réflexions de certains intellectuels de cette époque et d'après leurs temoingnages ces années voient un formidable essor des États cela les inquiètent. 

Je commence à approcher son oeuvre maitresse "l'enracinement" où elle essaie de poser de nouvelles bases sur la notion de droits de l'homme.

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 J'ai le bouquin d'Yvan Blot sur Spencer. 

 

 Si Yvan me paraît être un libéral fort discutable ( caricaturalement pro-Poutine ), je dois avouer que le livre est vraiment bien. 

 

 Spencer était vraiment un génie, sa vision du "fétichisme politique", des "pouvoirs divins des parlements" etc, etc. Le type avait tout compris. Bon je sais pas si ça a beaucoup de sens de ce dire Spencerien aujourd'hui vu que ces thèses lamarckiens sont fausses, mais ça reste brillant. 

 Sans compter que c'est vraiment un libéral radical dans le meilleur sens du terme, pas du tout un droitard ambigu. 

 

 Bref un génie.

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il y a 3 minutes, Soda a dit :

Il y a une édition française de " Nous les vivants" de Ayn Rand sur amazon, je crois que c'est pas facile à trouver car le bouquin n'est plus édité non ?

 

C'est introuvable de chez introuvable ; du coup je l'ai pris en anglais.

 

Là je vois en effet un exemplaire de référencé et affiché comme neuf, c'est curieux.

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En ce moment je lis: "Comrades: A history of world communism" https://www.amazon.com/Comrades-History-Communism-Robert-Service/dp/0674046994

 

et sur Cuba il y a erreurs ou une tentative pour défendre choses mauvaises, comme "Aprés la révolution, les communistes éradiqué l'analphabétisme" oui, mais le taux de analphabétisme n'était pas haut. Ou "Maitenant il y a seule 335 prisonniers politiques" (seule!?). Et "seule il y a exécutions capitales avec le permis de Fidel Castro". "Personne pense que Cuba avec leurs bruyants et colorés cafés et restaurants c'est administrée como la Corée du Nord". Oui, mais c'mon! Il omet la performace de Che Guevara, prison de homossexuels, etc. Tragique.

 

Maintenant, je pense en arrêter la lecture, comment  puis-je savoir que le reste du livre est correcte?

 

 

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En parlant de communisme, j'ai fini de lire L'idéologie allemande de Marx et Engels (version GEME, 2014, 497 pages). C'est pas mal du tout (sauf le début et la fin, qui consiste en polémique pamphlétaire contre les hégéliens de gauche -c'est au mieux drôle et au pire rasoir). La partie importante c'est la critique philosophique du matérialisme de Feuerbach par Marx, beaucoup plus développée que dans les fameuses Thèses sur Feuerbach. Suite à quoi Marx théorise pour la première sa nouvelle méthode d'analyse historique, qui sera développée dans toutes les œuvres ultérieures, dont le Manifeste, publié deux ans après la rédaction de L'idéologie allemande.

 

Je pense que c'est l'une des meilleures œuvres pour comprendre la pensée de Marx et Engels, beaucoup plus intéressante en tout cas que les Manuscrits de 1844.

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Je suis dans le dernier bouquin de Joseph Stiglitz, L'euro - Comment la monnaie unique menace l'avenir de l'Europe (Éditions Les Liens qui libèrent, 2016, 504 pages).

 

C'est tout sauf indispensable. Toutes ses remarques sur les défaillances structurelles de l'euro ont déjà été soulignées par d'autres (notamment Jean-Jacques Rosa dans son ouvrage de 1998). Et dès que Stiglitz quitte un peu son sujet, c'est pour louer continuellement la main providentielle de l'Etat. Bon, il a le droit d'être keynésien, mais là il mène la polémique au rat des pâquerettes. Avec des accusations de maladie mentale chez ses contradicteurs, du genre:

 

"Aujourd'hui, sauf dans une frange d'extrémistes cinglés, on ne se demande pas s'il faut ou non une intervention de l'Etat mais comment et où l'Etat doit agir, en prenant en compte les imperfections du marché." (p.114)

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On parle d'un gars qui a soutenu le Chavisme hein.

 



"Venezuela's economic growth has been very impressive in the last few years," Stiglitz said during his speech at a forum on Strategies for Emerging Markets sponsored by the Bank of Venezuela.

Venezuela, the fourth largest exporter of crude oil to the United States, has experienced the highest economic growth rate in Latin America in recent years, with fifteen successive quarters of expansion and looks set to close the year with 8-9% growth. Despite the high rate of growth, high public spending and increased consumer demand have contributed to inflationary pressures, pushing inflation up to 15.3%, also the highest in Latin America. However, Stiglitz, who won the Nobel Prize for economics in 2001, argued that relatively high inflation isn't necessarily harmful to the economy.

He added that while Venezuela's economic growth has largely been driven by high oil prices, unlike other oil producing countries, Venezuela has taken advantage of the boom in world oil prices to implement policies that benefit its citizens and promote economic development.

"Venezuelan President Hugo Chavez appears to have had success in bringing health and education to the people in the poor neighborhoods of Caracas, to those who previously saw few benefits of the countries oil wealth," he said.

In his latest book "Making Globalization Work," Stiglitz argues that left governments such as in Venezuela, "have frequently been castigated and called ‘populist' because they promote the distribution of benefits of education and health to the poor."

"It is not only important to have sustainable growth," Stiglitz continued during his speech, "but to ensure the best distribution of economic growth, for the benefit of all citizens."

 

https://venezuelanalysis.com/news/2719

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Il y a 4 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

"Aujourd'hui, sauf dans une frange d'extrémistes cinglés, on ne se demande pas s'il faut ou non une intervention de l'Etat mais comment et où l'Etat doit agir, en prenant en compte les imperfections du marché." (p.114)

 

 J'aime bien ce genre de déclarations. Être traité de cinglé est souvent un aveu de faiblesse. 

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  • 3 weeks later...
il y a 34 minutes, Soda a dit :

J'aimerai avoir vos avis sur La société du spectacle de Guy Debord, est-ce du bullshit ou ça vaut le coup de le lire ?

Perso, j'ai apprécié de le lire, car il y a un paquet d'observations bien vues.

 

Il transparaît cependant que les observations intéressantes et pertinentes sont présentées et analysées de force (ie merdeusement et lourdinguement) à travers le prisme marxiste (et gauchiste), càd complètement de travers.

ça peut agacer le lecteur, mais ama ça n'enlève rien à la justesse de certaines observations.

 

Le livre est rédigé très compactement et se lit donc très aisément.

Ce n'est pas parce que ce bouquin est brandi par des idiots qui ne comprennent rien à rien que ce bouquin ne contient pas du matériel intéressant.

 

  • Yea 1
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Il y a 1 heure, Soda a dit :

J'aimerai avoir vos avis sur La société du spectacle de Guy Debord, est-ce du bullshit ou ça vaut le coup de le lire ?

 

Quelqu'un a posé la question récemment dans un autre fil, je résume ce que j'avais dis (mais je suis de l'avis de @Vincent Andrès ):

 

Les premiers chapitres sont rédigés sous une forme poétique/cryptipque hégéliano-marxiste absolument imbitable, bourrés d'allusions ultra-subtiles à Feuerbach ou Lukács (dont la théorie de la réification a grandement influencé Debord). Même en étant très bien disposé, c'est chiant. Le livre commence à devenir (c'est mon opinion) plus intéressant et beaucoup plus lisible à partir du chapitre V (Temps et histoire, cf: http://sami.is.free.fr/Oeuvres/debord_societe_spectacle_2.html ) et jusqu'à la fin, même si Debord polémique beaucoup avec d'autres socialistes, fait une critique de l'histoire du mouvement ouvrier, qui est plus facile à comprendre si on l'a connaît déjà un peu. Mais ça se comprend.

 

Ce n'est en tout cas pas son meilleur texte, je trouve infiniment plus clair le Rapport sur la construction des situations, ou les Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire (cf, en bas de page: http://hydra.forumactif.org/t510-guy-debord-la-societe-du-spectacle-commentaires-sur-la-societe-du-spectacle?highlight=debord ).

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A mon avis il vaut mieux lire la suite de la société du spectacle, livre assez hermétique, la suite c'est " commentaires sur la société du spectacle". Là Debord s'exprime dans un français très agréable et complète les thèses précédentes notament le spectaculaire intégré. 

 

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+1 à tout ce qui a été dit. Je trouve Guy Debord assez poétique et ses vues sur le détournement m'ont beaucoup marqué. Niveau film j'ai adoré "In girum imus nocte et consumimur igni" ainsi que son court mais intense Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu'hostiles, qui ont été jusqu'ici portés sur le film « La Société du spectacle ».

 

C'est vrai que les commentaires sont plus digestes

Citation

XXIII En janvier 1988, la Mafia colombienne de la drogue publiait un communiqué destiné à rectifier l’opinion du public sur sa prétendue existence. La plus grande exigence d’une Mafia, où qu’elle puisse être constituée, est naturellement d’établir qu’elle n’existe pas, ou qu’elle a été victime de calomnies peu scientifiques ; et c’est son premier point de ressemblance avec le capitalisme. Mais en la circonstance, cette Mafia irritée d’être seule mise en vedette, est allée jusqu’à évoquer les autres groupements qui voudraient se faire oublier en la prenant abusivement comme bouc émissaire. Elle déclare : « Nous n’appartenons pas, nous, à la mafia bureaucratique et politicienne, ni à celle des banquiers et des financiers, ni à celle des millionnaires, ni à la mafia des grands contrats frauduleux, à celle des monopoles ou à celle du pétrole, ni à celle des grands moyens de communication. »

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