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Je viens d'acheter la Grève d'Ayn Rand.

Je suis en train de lire Libéralisme avec une introduction de Mikaël Garandeau et constitué de textes de philosophes libéraux.

En parallèle, j'ai commencé Guignol's Band de Céline.

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Le 10/04/2018 à 10:56, Frenhofer a dit :

J'ai terminé Orages d'Acier

Après ça, on rêve comme Otto Dix tellement c'est horrible.

 

Ce qui est terrible, c'est la description par le très jeune Ernst Jünger, de la "beauté de la guerre". J'en avais fait des cauchemars à ma première lecture et je n'aurais jamais cru lire autre chose de lui, jusqu'à ce que je découvre "Jardins et Routes" et "Sur Les Falaises De Marbre". J'ai aussi parcouru "Le Boqueteau 125" mais c'est comme Orage d' Acier.

Je me rappelle de ce qui a surement été une de ses dernières interview, à plus de 95 ans, où il répondait au journaliste, qu'il lui importait beaucoup plus de savoir le temps qu'il ferait le lendemain que d'évoquer son engagement lors du premier conflit mondial lequel représentait seulement quatre petites années de sa longue vie.

Mais quelle intensité de ces "petites années" bon dieu!

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Le 10/04/2018 à 17:07, calypso13 a dit :

Ça m'a l'air intéressant. J'irai me dégoter un exemplaire. 

Je le lis dans une édition la Pléiade.

 

il y a 3 minutes, Reykjavik a dit :

 

Ce qui est terrible, c'est la description par le très jeune Ernst Jünger, de la "beauté de la guerre". J'en avais fait des cauchemars à ma première lecture et je n'aurais jamais cru lire autre chose de lui, jusqu'à ce que je découvre "Jardins et Routes" et "Sur Les Falaises De Marbre". J'ai aussi parcouru "Le Boqueteau 125" mais c'est comme Orage d' Acier.

Je me rappelle de ce qui a surement été une de ses dernières interview, à plus de 95 ans, où il répondait au journaliste, qu'il lui importait beaucoup plus de savoir le temps qu'il ferait le lendemain que d'évoquer son engagement lors du premier conflit mondial lequel représentait seulement quatre petites années de sa longue vie.

Mais quelle intensité de ces "petites années" bon dieu!

Il vit la guerre et nous transmet son énergie et la fureur des combats. On vit avec lui des moments intenses et d'autres plus calmes en ligne arrière. On observe les innovations technologiques qui transforment continuellement l'âme de la Guerre.

J'ai effectivement poursuivi ma lecture par Le Boqueteau 125 car je connais bien ces contrées. Les tranchées sont à proximité des lieux familiaux. Pour le boqueteau, l'affaire se passe en 1918, la guerre de positions du début de la guerre n'est plus, beaucoup sont morts. La supériorité britannique augmente chaque jour. Les nouveaux soldats sont des enfants. La fin approche. La guerre s'arrête quand il n'y a plus d'hommes à jeter dans l'enfer.

 

Il est intéressant de voir comment ces soldats sentant la victoire leur échapper continuent à résister dans des trous à rats.

On est dans le contemplatif parfois. C'est, je crois, ce qui lui a été reproché, me semble-t-il, à savoir de montrer la guerre sous un aspect cru, détaillé, réaliste, qui la rend presque belle.

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Il y a 2 heures, G7H+ a dit :

Rappelez-moi les raisons de ceux qui crachent sur La Grève d’Ayn Rand déjà ? A part faire du signaling j’entends. 

A part le signalling ? Et bien une partie n'est pas d'accord avec l'auteur (mais même certains opposants trouvent un charme particulier au livre), et l'autre partie dénonce les personnages unidimensionnels (mais ça c'est normal, au fond c'est une fable, pas un roman psychologique).

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Il y a 2 heures, Cthulhu a dit :

Plus le temps passe et moins les bureaucrates de Atlas Shrugged me semblent caricaturaux.

Rand recevait régulièrement, dans la masse de son courrier des lecteurs, des témoignages de gens qui avaient trouvé dans la vraie vie des bureaucrates et des politiciens encore plus caricaturaux que das le livre.

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il y a une heure, Johnathan R. Razorback a dit :

 

A part John Galt, tous les héros ont soit un côté "sombre", soit des doutes et des faiblesses qui les rendent humains et attachants.

 

Ce sont des robots avec qq bugs oui. Le roman reste très interessant mais de là à en faire la bible libertarienne.

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Vous pensez quoi de cet extrait tiré de Bakounine ?

 

Considérés au point de vue de leur existence terrestre, c’est-à-dire non fictive mais réelle, la masse des hommes présente un spectacle tellement dégradant, si mélancoliquement pauvre d’initiative, de volonté et d’esprit, qu’il faut être doué vraiment d’une grande capacité de se faire illusion pour trouver en eux une âme immortelle et l’ombre d’un libre arbitre quelconque. Ils se présentent à nous comme des êtres absolument et fatalement déterminés : déterminés avant tout par la nature extérieure, par la configuration du sol et par toutes les conditions matérielles de leur existence ; déterminés par les innombrables rapports politiques, religieux et sociaux, par les coutumes, les habitudes, les lois, par tout un monde de préjugés ou de pensées élaborées lentement par les siècles passés, et qu’ils trouvent en naissant à la vie dans la société, dont ils ne sont jamais les créateurs, mais les produits d’abord et plus tard les instruments. Sur mille hommes on en trouvera à peine un, duquel on puisse dire à un point de vue non absolu mais seulement relatif, qu’il veut et qu’il pense de soi-même. L’immense majorité des individus humains, non seulement dans les masses ignorantes, mais tout aussi bien dans les classes civilisées et privilégiées, ne veulent et ne pensant que ce que tout le monde autour d’eux veut et pense, ils croient sans doute vouloir et penser eux-mêmes, mais ils ne font que reparaître servilement, routinièrement, avec des modifications tout à fait imperceptibles et nulles, les pensées et les volontés d’autrui

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Misère de la métaphysique réaliste (https://fr.wikipedia.org/wiki/Réalisme_(philosophie)#Les_différentes_versions_du_réalisme).

 

"La lex regia établissait -du moins selon les défenseurs de la souveraineté populaire- le droit imprescriptible du peuple romain à conférer l'imperium et tous les pouvoirs au Prince. Si, néanmoins, Rome et l'Empire étaient "éternels", il s'ensuivait a fortiori que le populus romain était de même éternel [...] il y aurait toujours des hommes, des femmes et des enfants vivant à Rome et dans l'Empire, et représentant le peuple romain. Les exégètes du droit romain reconnaissaient spécifiquement le principe de "l'identité en dépit des changements" [...]
Balde expliquait qu'un interdit lancé par l'Église sur une communauté -même si tous les individus qui avaient été cause de l'interdit étaient morts- pouvaient néanmoins demeurer valide pendant cent ans ou plus, "parce que le peuple ne meurt pas"
-quia populus non moritur." (p.856)
-Ernst Kantorowicz, Les deux corps du Roi. Essai sur la théologie politique au Moyen Age, in Œuvres, Gallimard, coll. Quarto, 2000, 1369 pages, pp.643-1222.

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"Distinction du public et du privé. La démocratie, selon cette distinction, doit fonctionner comme régime du commun, mais au service de l’individu. On retrouve entre autre cette idée dans tous les textes épicuriens portant sur l’amitié ; le groupe des amis, forme de cité idéale, préserve et améliore les existences individuelles de ceux qui le composent. La cité n’est dans une telle optique une obligation que dans la mesure où elle favorise l’existence des individus ; elle n’est donc pas une fin en soi. Et on peut même lui préférer le cadre intime du Jardin, qui semble réunir mieux que la place publique dans sa totalité les conditions de la sécurité et de la vie heureuse.

(MC 14) Τῆς ἀσφαλείας τῆς ἐξ ἀνθρώπων γενομένης μέχρι τινὸς δυνάμει τε ἐξερειστικῇ καὶ εὐπορίᾳ,
εἰλικρινεστάτη γίνεται ἡ ἐκ τῆς ἡσυχίας καὶ ἐκχωρήσεως τῶν πολλῶν ἀσφάλεια.

« Si la sécurité que procurent les hommes est due jusqu’à un certain degré à une puissance bien assise et à l’abondance, la plus pure des sécurités st celle qui vient de la tranquillité, et de la vie à l’écart de la foule. »

C’est donc dans la mesure où la réunion des hommes participe à leur bonheur, qu’il convient d’intervenir dans cette réunion afin de la consolider.
Cependant, les limites de cette intervention correspondent  au point de déséquilibre entre public et privé, lorsque les besoin de la Cité se retrouvent en contradiction avec les besoins de l’individu
."

-Julie Giovacchini, "Anthropologie, éthique et politique dans l’épicurisme antique", Texte d’une conférence prononcée lors de la Journée académique des langues anciennes à Clerm, 2015, p.13.

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Cette fois j'ai trouvé the article à envoyer dans la tronche de vos interlocuteurs de gauche (ou de droite), pour lesquels droite = libéralisme:

 

"La droite française s’est finalement avéré être largement imperméable à un libéralisme par trop étranger à la tradition nationale dominante, « statocentrée » ou « statophile »." (cf: http://propos-en-liberte.com/parenthese-liberale-de-la-droite-francaise/ )

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Je suis en train de relire révolte sur la lune. Outre l'incroyable texture du monde lunaire, le bouquin a je pense quelques excellents conseils en matière de propagande et de subversion. 

  • Yea 3
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Lu les entrées Libéralisme et Libertarianisme du Dictionnaire d'éthique et de philosophie morale paru sous la direction de Monique Canto-Sperber.

 

C'est moyen. L'article sur le libéralisme, rédigé par Philip Pettit, est en fait une mise en regard du libéralisme et des théories du républicanisme. On y trouve des déclarations édifiantes, par exemple la thèse (que le Marx de La Question juive n'aurait pas renié) selon laquelle la conception libérale de la liberté consiste essentiellement à voir autrui comme un problème et à réduire sa liberté (ce qui revient à confondre liberté et licence, ce qu'on pardonnerait déjà moyennement à un lycéen, pour ensuite aboutir à la déclaration géniale que la liberté consiste à réduire la liberté). Ensuite Pettit tient des propos étranges du genre: "les libéraux veulent que les politiciens expriment les intérêts / revendications de groupe de pression, plutôt que de défendre des arguments".

 

L'article sur le libertarianisme est un peu mieux mais insiste surtout sur les divisions théoriques du mouvement et des "difficultés" du genre: comment garantir la possibilité d'une propriété pour les générations futures si elles naissent d'un monde déjà privatisé.

 

Et bien sûr aucune des bibliographies indicatives ne mentionnent Mises ou Ayn Rand...

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Elle fait partie de ces intellectuels franchouilles qui se réclament du libéralisme mais qui en défendent une version extrêmement tiède. Genre encore beaucoup plus édulcorée qu'un Koenig.

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il y a 3 minutes, Lancelot a dit :

Elle fait partie de ces intellectuels franchouilles qui se réclament du libéralisme mais qui en défendent une version extrêmement tiède. Genre encore beaucoup plus édulcorée qu'un Koenig.

 

Raymond Aron :) ?

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