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Je suis en train de finir défendre les indéfendables de Walter Block, vraiment plaisant ! J'envisage de le recommander comme première lecture libérale à des profanes. Habituellement, je tente de diriger les gens vers Constant et Bastiat, mais je ne serais pas surpris que la stratégie pédagogique de Block soit beaucoup plus efficace sur certaines personnes. Chez de jeunes gens ayant un goût pour la provoc, notamment. A diffuser.

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il y a 11 minutes, Mégille a dit :

Je suis en train de finir défendre les indéfendables de Walter Block, vraiment plaisant ! J'envisage de le recommander comme première lecture libérale à des profanes. Habituellement, je tente de diriger les gens vers Constant et Bastiat, mais je ne serais pas surpris que la stratégie pédagogique de Block soit beaucoup plus efficace sur certaines personnes. Chez de jeunes gens ayant un goût pour la provoc, notamment. A diffuser.

Faut pondre qqs lignes pour CP.

 

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Je viens de lire ce merveilleux article de David Friedman : http://www.daviddfriedman.com/Academic/Size_of_Nations/Size_of_Nations.html

Sans doute l'article d'économie non-autrichienne le plus intéressant que j'ai lu après the problem of social cost de Coase. En gros : on cherche une explication économique de la taille et de la forme des Etats, ou "t-nation" (t pour taxes), compris comme des bandes de brigands collecteurs d'impôts qui cherchent à maximiser leurs gains. On estime que celui qui gagne un territoire est généralement celui qui est près à dépenser le plus pour l'obtenir. Les frontières vont donc se dessiner en fonction 1) des coûts de collectes, qu'on estime vaguement proportionnels à la taille du territoire, même s'ils ont pu être réduit par la presse, le télégramme, etc et surtout 2) du type de taxation dans lesquelles se spécialisent les t-nations, à savoir, sur la terre, sur le commerce ou sur le travail. Imposer principalement le commerce incite à avoir l'empire le plus large possible (autrement, les marchants peuvent contourner les taxes en préférant d'autres routes commerciales). Imposer principalement la terre mène à préférer de petits fiefs, puisqu'il y a peu, voir pas du tout, d'économie d'échelle à faire. Imposer principalement le travail, enfin, est intermédiaire, puisque les travailleurs sont susceptibles d'émigrer pour fuir l'impôt, mais contrairement aux marchants, ils vont être plus réticents à parcourir de longues distances ou à s'installer dans des régions où l'on parle une autre langue. On va donc voir les t-nations adopter des tailles intermédiaires, et chercher à être linguistiquement homogènes.

Friedman cherche ensuite à construire des modèles permettant des faire des prédictions chiffrées à partir de cette idée, et les vérifie en étudiants notamment l'Histoire du nord de l'Italie. On peut se demander ce que vaut une prédiction qui ne peut être que rétrospective, mais je trouve l'idée très intéressante.

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Il y a 3 heures, Mégille a dit :

 

 Friedman cherche ensuite à construire des modèles permettant des faire des prédictions chiffrées à partir de cette idée, et les vérifie en étudiants notamment l'Histoire du nord de l'Italie. On peut se demander ce que vaut une prédiction qui ne peut être que rétrospective, mais je trouve l'idée très intéressante.

 

la grande force intellectuelle de D. Friedman c'est d'être capable, un peu comme Stephen Levitt, de se poser des questions que personne ne se pose.

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Citation

Le geste de Valls ne fait qu’illustrer la dérive du politique vers le gestionnaire, de la « res publica » vers la chose privée. La politique dans l’ancien monde avait un élément charnel. L’homme politique était le grand prêtre de ce dieu exigeant qu’on appelait le peuple souverain. Il en était en même temps le guide et l’oracle. Son rôle ne se réduisait pas à répartition d’un budget, à la réduction d’un déficit, à la réforme d’un dispositif administratif. De sa clairvoyance et de son attention dépendait la guerre et la paix, la vie et la mort de ses concitoyens, la place de son pays dans l’histoire. Il avait à faire des choix tragiques, rendait compte à ses concitoyens et acceptait leur verdict – pas toujours juste. A sa tâche il sacrifiait famille, amis, intérêts.

Dans le nouveau monde, la politique n’est qu’une affaire de gestion. Il n’y a pas de différence entre un président de la République et un PDG, entre un ministre et un membre d’un comité exécutif. On occupe une fonction de député ou de ministre non pas par devoir envers son pays ou ses concitoyens, mais parce qu’elle paye bien, qu’on est considéré, et surtout parce qu’on n’a pas trouvé mieux. Et lorsqu’on trouve, on s’en va sans culpabilité, sans remords.

http://descartes.over-blog.fr/2018/10/manuel-valls-le-pdg-de-barcelone.html

 

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Mouais, ça sonne un peu trop "c'était mieux avant".

Par exemple, les péplum ça me fait rêver (les gladiateurs, l'huile et tout ça), mais je sais que ça ne donne pas une image réaliste de la vie dans la Rome antique. Ce post c'est un peu comme de dire que Rome c'était trop top méga cool parce qu'on vient de mater Gladiator.

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Il y a 1 heure, Boz a dit :

Mouais, ça sonne un peu trop "c'était mieux avant".

 

Certaines choses étaient meilleures "avant". Et d'autres pires.

 

Ensuite on essaye d'homogénéiser des moyennes "sectorielles" pour déterminer les périodes florissantes, les périodes de décadence, de ruine, de malheurs, de stagnation, les périodes de redressement, de renaissance, les périodes de progrès.

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Il y a 7 heures, Johnathan R. Razorback a dit :
Citation

Le geste de Valls ne fait qu’illustrer la dérive du politique vers le gestionnaire, de la « res publica » vers la chose privée. La politique dans l’ancien monde avait un élément charnel. L’homme politique était le grand prêtre de ce dieu exigeant qu’on appelait le peuple souverain. Il en était en même temps le guide et l’oracle. Son rôle ne se réduisait pas à répartition d’un budget, à la réduction d’un déficit, à la réforme d’un dispositif administratif. De sa clairvoyance et de son attention dépendait la guerre et la paix, la vie et la mort de ses concitoyens, la place de son pays dans l’histoire. Il avait à faire des choix tragiques, rendait compte à ses concitoyens et acceptait leur verdict – pas toujours juste. A sa tâche il sacrifiait famille, amis, intérêts.

Dans le nouveau monde, la politique n’est qu’une affaire de gestion. Il n’y a pas de différence entre un président de la République et un PDG, entre un ministre et un membre d’un comité exécutif. On occupe une fonction de député ou de ministre non pas par devoir envers son pays ou ses concitoyens, mais parce qu’elle paye bien, qu’on est considéré, et surtout parce qu’on n’a pas trouvé mieux. Et lorsqu’on trouve, on s’en va sans culpabilité, sans remords.

http://descartes.over-blog.fr/2018/10/manuel-valls-le-pdg-de-barcelone.html

 

ça te dérangerait de coller tes saletés dans un topic adapté. Ici on est supposé parler bouquins et/ou articles, pas bloggeurs de troisième zone

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Le 01/10/2018 à 11:03, Mégille a dit :

Je viens de lire ce merveilleux article de David Friedman : http://www.daviddfriedman.com/Academic/Size_of_Nations/Size_of_Nations.html

 

Ça tient toujours la thèse de Pirenne sur la rupture de la Méditerranée au moment des invasions arabes ? (j'avais cru comprendre que les derniers progrès archéologiques l'avaient affaiblie, mais jamais eu le temps de fouiller les références).

 

Bon, sinon, je ne comprends rien à son article. ll balance des formules de coin de table qui pourraient être obtenues avec n'importe quel autre wording, fait trois tableaux avec des hypothèses mortellement simplificatrice et ne conclut pas vraiment...

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il y a 1 minute, Liber Pater a dit :

De quoi ça s'agit ?

 

En envahissant l’Orient et l’Afrique, les musulmans ont rompu les routes commerciales qui tenaient depuis l’Empire Romain. C’est le vrai début de l’Age Sombre pour l’Europe catholique. Petit à petit, ça entraîne le déplacement de son centre de gravité économique vers la Hanse.

 

Mais j’avais cru comprendre au détour d’une conversation qu’on avait bien affiné notre connaissance de l’economie de l’epoque depuis les années 20. Sauf que les références me manquent.

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il y a 4 minutes, Bézoukhov a dit :

 

En envahissant l’Orient et l’Afrique, les musulmans ont rompu les routes commerciales qui tenaient depuis l’Empire Romain. C’est le vrai début de l’Age Sombre pour l’Europe catholique. Petit à petit, ça entraîne le déplacement de son centre de gravité économique vers la Hanse.

 

Mais j’avais cru comprendre au détour d’une conversation qu’on avait bien affiné notre connaissance de l’economie de l’epoque depuis les années 20. Sauf que les références me manquent.

Merci !

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10 hours ago, Bézoukhov said:

Bon, sinon, je ne comprends rien à son article. ll balance des formules de coin de table qui pourraient être obtenues avec n'importe quel autre wording, fait trois tableaux avec des hypothèses mortellement simplificatrice et ne conclut pas vraiment...

 

Moi non plus : je vois qu'il propose une théorie économique qui ne m'a pas l'air de tenir compte des réalités géographiques (montagnes, communications complexes etc.), ni historiques (genre l'invasion d'un continent comme les européens l'ont fait de l'amérique). Comme ça de loin ça parait n'imp' à cause de ce simple fait. 

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C’est un américain qui ne s’est pas intéressé plus que ça à l’Europe.

 

Faire un modèle commercial sur l’Italie du Nord et n’avoir ni Genes ni Venise sur la carte, ça fait un peu touriste. Et ensuite on s’étonne qu’en 1400 il y aie un changement. Du genre une route commerciale qui se déplacerait de 10000km ?

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il y a une heure, Kassad a dit :

Moi non plus : je vois qu'il propose une théorie économique qui ne m'a pas l'air de tenir compte des réalités géographiques (montagnes, communications complexes etc.), ni historiques (genre l'invasion d'un continent comme les européens l'ont fait de l'amérique). Comme ça de loin ça parait n'imp' à cause de ce simple fait. 

"N'imp'" me semble très exagéré (après tout, son modèle donne des résultats intéressants, tout simpliste qu'il soit ; c'est son côté néoclassique, d'une certaine manière). "Dilettante" ou "amateur" est un qualificatif plus adapté. Quand on veut traiter à la fois d'économie, de géographie et d'analyse politique (et d'histoire), il est bon d'avoir des notions sérieuses dans ces différents domaines.

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41 minutes ago, Rincevent said:

"N'imp'" me semble très exagéré (après tout, son modèle donne des résultats intéressants, tout simpliste qu'il soit ; c'est son côté néoclassique, d'une certaine manière). "Dilettante" ou "amateur" est un qualificatif plus adapté. Quand on veut traiter à la fois d'économie, de géographie et d'analyse politique (et d'histoire), il est bon d'avoir des notions sérieuses dans ces différents domaines.

Je maintiens : quelle peut être l'intérêt de cette théorie. On est dans le domaine social donc on ne peut pas faire d'expérience comme en physique. La seule validation serait l'étude de l'histoire et l'intérêt en termes de prédiction sur quels sont les états "stables" et ceux qui ne le seraient pas.

 

Je propose une contre théorie simpliste qui dit que tout pouvoir tend à s'étendre au max jusqu'à rencontrer une barrière physique (eau, montagnes). Ça me semble beaucoup plus efficace en termes prédictifs que sa théorie qui parle de géopolitique en ne considérant qu'un petit nombre de facteurs (économiques dans un monde idéal en plus). Bref c'est un peu comme les gender studies qui interprètent la réalité à travers une seule dimension (typiquement le patriarcat pour les différences de salaire homme femme :mrgreen:)

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Il y a 2 heures, Kassad a dit :

Je propose une contre théorie simpliste qui dit que tout pouvoir tend à s'étendre au max jusqu'à rencontrer une barrière physique (eau, montagnes). Ça me semble beaucoup plus efficace en termes prédictifs que sa théorie qui parle de géopolitique en ne considérant qu'un petit nombre de facteurs (économiques dans un monde idéal en plus). Bref c'est un peu comme les gender studies qui interprètent la réalité à travers une seule dimension (typiquement le patriarcat pour les différences de salaire homme femme :mrgreen:)

 

Alors si y'a bien un truc qu'on a appris en histoire et en géographie c'est que les barrières physiques, à moins d'être véritablement infranchissable (genre l'océan atlantique) comptent pour peau de zob. Les alpes n'ont jamais arrêté les romains ou les gaulois de passer de l'autre coté, pas plus que les montagnes ont embêté sparte ou la méditerrannée n'a arrêté les arabes

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20 minutes ago, NoName said:

 

Alors si y'a bien un truc qu'on a appris en histoire et en géographie c'est que les barrières physiques, à moins d'être véritablement infranchissable (genre l'océan atlantique) comptent pour peau de zob. Les alpes n'ont jamais arrêté les romains ou les gaulois de passer de l'autre coté, pas plus que les montagnes ont embêté sparte ou la méditerrannée n'a arrêté les arabes

Ben si je regarde la carte politique aujourd'hui je suis pas convaincu de la non validité de cette théorie.

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les pouvoirs politiques s'alignent globalement sur les obstacles géographiques mais

1/ pour d'autres raisons: les bassins linguistiques typiquement

2/ les obstacles géographiques seuls ne posent aucun souci à des hommes déterminés. Il faut au minimum de résistance humaine pour en faire une frontière, donc le facteur discriminant c'est bien le pouvoir humain

3/ a contrario, t'as un paquet de frontières qui ne reposent sur aucun obstacle physiques

 

ce qui ne veut pas dire que les obstacles physiques sont sans importance mais que seuls, ils valent pas un clou.

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Il y a 4 heures, Kassad a dit :

Je propose une contre théorie simpliste qui dit que tout pouvoir tend à s'étendre au max jusqu'à rencontrer une barrière physique (eau, montagnes). Ça me semble beaucoup plus efficace en termes prédictifs que sa théorie qui parle de géopolitique en ne considérant qu'un petit nombre de facteurs (économiques dans un monde idéal en plus). Bref c'est un peu comme les gender studies qui interprètent la réalité à travers une seule dimension (typiquement le patriarcat pour les différences de salaire homme femme :mrgreen:)

Elle ne me semble pas meilleure, ni plus mauvaise d'ailleurs, pour les mêmes raisons de simplisme. ;)

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3 minutes ago, Rincevent said:

Elle ne me semble pas meilleure, ni plus mauvaise d'ailleurs, pour les mêmes raisons de simplisme. ;)

Oui car je l'ai inventée en tapant mon message et d'ailleurs c'était le but : montrer qu'aligner des pages d'équations ne faisait pas visiblement mieux qu'une théorie au doigt mouillé !

 

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