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Un peu comme l'Islam ?

Ben, l'islam est une religion monothéiste. Ça ne dit pas tout de cette religion et interprétations mais ça en dit déjà pas mal. C'est pareil pour l'Occident, on peut en donner plusieurs définitions mais cette civilisation a quand même des particularités

. Les Japonais ont colonisé d'autres peuples mais différemment des Occidentaux. Avec des buts affichés différents, des manières différentes. Et cela est dû à leur culture.

Rien de très original dans mon propos.

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Est-ce que certains ont lu Système 1 / Système 2  ? Cela vaut le coup ?

 

 

 

En 2002, Daniel Kahneman recevait le Nobel d'économie. Evénement exceptionnel dans l'histoire du prix, car le lauréat est avant tout un psychologue. Simplement, depuis le début des années 1970, ses travaux en psychologie de la connaissance et de la décision se sont attachés à remettre en cause la rationalité fondamentale de la pensée, fondement des théories économiques néoclassiques. Dans cet ouvrage de synthèse, il décrit les deux systèmes qui régissent notre façon de penser : ce qu'il appelle le "système 1" est rapide, intuitif et émotionnel ; le "système 2" est plus lent, plus réfléchi, plus contrôlé et plus logique. A partir de nombreux exemples et expériences, il expose les facultés extraordinaires de la pensée rapide, le rôle de l'émotion dans nos choix et nos jugements, mais aussi les défauts de la pensée intuitive et les ravages des partis pris cognitifs. Où l'on verra à quel point la peur de se tromper ou au contraire une confiance excessive influencent les stratégies d'entreprise, pourquoi nous avons tant de mal à prévoir ce qui nous rendra heureux dans le futur, et comment nos partis pris sont souvent déterminants dans tous les domaines de notre vie, du jeu en Bourse au choix de nos prochaines vacances... En explorant ainsi les limites de notre esprit, l'auteur nous apprend quand nous pouvons ou non nous appuyer sur notre intuition et quand il vaut mieux prendre le temps d'une réflexion approfondie. Une théorie éclairante sur nos façons de penser et de faire nos choix, qui a des prolongements pratiques immédiats, dans la vie quotidienne et professionnelle.

 

 

On me l'a conseillé lors d'une discussion sur le libéralisme (conseil venant plutôt d'un opposant que d'un sympathisant).

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Pour Rincevent. Et les autres :

 

https://www.actualitte.com/article/monde-edition/arte-va-diffuser-un-documentaire-sur-stefan-zweig-signe-francois-busnel/62204

 

 

Arte va diffuser un documentaire sur Stefan Zweig, signé François Busnel

Le mercredi 6 janvier prochain, ARTE diffusera un reportage sur le journaliste et écrivain Stefan Zweig. Le portrait baptisé « Stefan Zweig : l’histoire d’un Européen » a été réalisé par le documentariste Jean-Pierre Devillers et écrit par François Busnel, présentateur et producteur de l’émission de France 5, La Grande Librairie.

 

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Oooh, intéressant. Mais Janvier c'est loin, et j'ignore si je m'en souviendrai d'ici là.
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En lecture je viens de terminer deux ouvrages. Il y'a d'abord l'ouvrage de Koztoujours "Ça rira mieux demain"

 

Cela fait plaisir de lire quelqu'un qui écrit de manière intelligente sur des sujets difficiles, vraiment. C'est un ouvrage que je recommande chaudement,  même si vous n'êtes pas catho/chrétien/croyant. Cela présente de manière très intéressante une vision catholique du monde (l'article sur la Joie est très bon) ou sur des sujets plus délicats (euthanasie, avortement, pornographie). Bref à lire absolument.

 

 

Le second dont je veux vous parler est un écueil de textes de Bainville dont la réclame avait été faite sur Contrepoints

 

Je ne connaissais pas cet auteur et je ne regrette pas mon détour. Le propos, fort intéressant est servi par une très belle plume. Il s'agit surtout de textes sur l'Histoire de France au XIX° et sur les relations internationales. On retrouve également quelques critiques littéraires, des comtes et des articles défendants le capitalisme.

 

Ses articles et essais sur les relations internationales sont passionnants. C'est également le moyen de redécouvrir l'évolution de la pensée des libéraux à ce sujets. Les libéraux, au XIXI°, si l'on suit Bainville, sont les défenseurs du principe des nationalités contre les régimes de la Sainte Alliance. Leur thèse est qu'une fois que les nationalités seront enfin unifiés (Pologne, Allemagne, Italie, Hongrois, etc) et se seront débarrassés des régimes réactionnaires alors l'Europe sera enfin unie et en paix pour toujours... Leur aveuglement, en particulier celui des libéraux français, ont conduit l'Europe à la ruine. 

 

Bref c'est un ouvrage qui offre des pistes de réflection très intéressantes sur cette période. 

 

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Pour ma part, j'ai fini hier soir le Traité de l'origine, la nature, le droit et la mutation des monnaies (1366), de Nicolas Oresme (cf: http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2011/05/Traité-des-monnaies-et-autres-écrits-monétaires-du-XIVe-siècle.pdf). L'auteur, bien qu'occamien, s'inquiète principalement des excès du pouvoir temporel, et nie que le Prince ait le droit de jouer avec la monnaie (tout en admettant le monopole étatique de la création monétaire).

Extraits:

"En outre, depuis l'Antiquité, il a été établi, avec raison, en vue d'éviter la fraude, qu'il n'est pas permis à n'importe qui de faire de la monnaie ou d'imprimer une figure ou image, comme celles dont on vient de parler, sur l'argent et l'or qui lui appartiennent, mais que la monnaie, l'impression du coin, doit être faite par une personne publique ou par plusieurs, désignées pour cela par la communauté, parce que, comme on l'a déjà dit, la monnaie est, par nature, instituée et inventée pour le bien de la communauté. Et, puisqu'il n'est pas de personne plus publique ni de plus grande autorité que le prince, il convient que ce soit lui, au nom de la communauté, qui fasse fabriquer la monnaie et qui la fasse marquer d'une empreinte appropriée. Mais cette empreinte doit être fine et difficile à reproduire ou contrefaire. II doit aussi être défendu pénalement que quelqu'un, qu'il s'agisse d'un prince étranger ou d'une autre personne, fabrique une monnaie semblable en type et de moindre valeur, de sorte que le commun des hommes ne saurait pas distinguer l'une de l'autre. Ce serait là un méfait, et personne ne peut en avoir le privilège, parce qu'il s'agit d'une falsification. Dans ce cas, il est juste de faire la guerre contre un tel étranger."

"Quoique, pour l'utilité commune, il revienne au prince de mettre sa marque sur la pièce de monnaie, il n'est pas cependant le maître ou propriétaire de la monnaie qui a cours dans son Etat. Comme il ressort du premier chapitre, la monnaie est l'étalon de la permutation des richesses naturelles ; elle est donc la possession de ceux auxquels appartiennent ces richesses. En effet, si quelqu'un donne son pain ou le labeur de son propre corps pour de l'argent, un fois qu'il l'a reçu, il est à lui comme l'était le pain ou le labeur de son corps, dont il était libre de disposer, à supposer qu'il ne soit pas esclave. Car ce n'est pas seulement aux princes que Dieu a donné au commencement la liberté et le pouvoir de disposer des choses, mais à nos premiers parents et à toute leur postérité, comme il est écrit dans la Genèse. La monnaie n'appartient donc pas au seul prince."

"[La] mutation [de la valeur de la monnaie] ne peut en aucune façon être permise au prince. En effet, s'il changeait cette proportion à son gré, il pourrait de ce fait indûment attirer à lui les richesses de ses sujets. S'il abaissait le prix de l'or et l'achetait avec de l'argent , puis, une fois le prix augmenté, revendait son or ou sa monnaie d'or, ou s'il faisait pareil pour l'argent, ce serait la même chose que s'il fixait un prix à tout le blé de son royaume, l'achetait puis le revendait à un prix plus élevé. Chacun, certes, peut voir clairement que ce serait là un prélèvement injuste et un acte de véritable tyrannie qui, même, apparaîtrait plus violent et pire que celui commis par Pharaon en Egypte. [...] Il revient à cette seule communauté d'apprécier si et quand et comment et jusqu'où doit être mutée cette proportion. [...] La conclusion générale de tout ce qui précède sera donc qu'aucune mutation de monnaie, tant simple que complexe, ne doit être faite de la seule autorité du prince, surtout lorsqu'il veut en faire parce qu'il a en vue le gain ou profit à tirer d'une telle mutation.."

"Il me semble que la cause première et dernière pour laquelle le prince veut s'emparer du pouvoir de muer les monnaies, c'est le gain ou profit qu'il peut en avoir, car autrement, c'est sans raison qu'il ferait des mutations si nombreuses et si considérables. Je veux donc encore montrer plus à fond qu'une telle acquisition est injuste.

En effet, toute mutation de la monnaie, excepté dans les cas rarissimes déjà dits, implique falsification et tromperie et ne peut convenir à un prince, comme on l'a prouvé. Donc, si le prince usurpe injustement cette chose déjà injuste en elle-même, il est impossible qu'il en tire un juste gain. D'autre part, tout ce que le prince en retire de gain, c'est nécessairement aux dépens de la communauté. Or, tout ce qu'un prince fait aux dépens de la communauté est une injustice et le fait, non d'un roi, mais d'un tyran, comme dit Aristote.

Et s'il disait, selon le mensonge habituel des tyrans, qu'il convertit ce profit en bien public, on ne doit pas le croire parce que, par un raisonnement de la sorte, il pourrait m'enlever ma chemise et dire qu'il en a besoin pour le bien-être commun. De plus, selon l'apôtre, il ne faut pas faire « de mauvaises choses pour que de bonnes arrivent ». On ne doit donc rien extorquer ignominieusement pour feindre ensuite de le dépenser à des usages pieux.

Au contraire, si le prince peut, à bon droit, faire une mutation simple de la monnaie et en retirer quelque gain, il peut, pour une raison analogue, faire une plus grande mutation et en retirer plus de gain, muer à plusieurs reprises et avoir encore plus de gain, faire une ou plusieurs mutations complexes et toujours amasser son gain des manières déjà expliquées. Il est vraisemblable que, si cela était permis, lui ou ses successeurs continueraient ainsi, ou de leur propre mouvement ou poussés par des conseillers, parce que la nature humaine incline et tend à s'enrichir toujours davantage quand elle peut le faire facilement. Ainsi, le prince pourrait enfin attirer à lui presque tout l'argent ou les richesses de ses sujets et les réduire à la servitude, ce qui serait faire entièrement preuve de tyrannie et même d'une vraie et parfaite tyrannie, comme il ressort des philosophes et des histoires des anciens
."

"Faire du gain lors d'une mutation de la monnaie est encore pire que l'usure. En effet, l'usurier remet son argent à quelqu'un qui le reçoit volontairement et qui peut ensuite en tirer parti pour subvenir à ses besoins. Ce qu'on lui donne en plus du capital, c'est par un contrat volontaire entre les parties. Mais, dans une mutation indue de la monnaie, le prince ne fait rien d'autre que prendre, sans leur accord, l'argent de ses sujets, en interdisant le cours de la monnaie antérieure, meilleure et que tous préféraient à la mauvaise, pour leur rendre ensuite un argent moins bon, en l'absence de toute nécessité et sans que cela puisse avoir une quelconque utilité pour eux. Lors même qu'il la fait meilleure qu'avant, c'est cependant pour qu'elle soit dépréciée par la suite, et qu'il leur attribue moins, à valeur égale, de la bonne que ce qu'il avait reçu de l'autre. De toute façon, il en retient une partie pour lui. Donc, dans la mesure où il reçoit plus d'argent qu'il n'en donne, à l'encontre de l'usage naturel de celui-ci, cet accroissement est comparable à l'usure elle-même, mais elle est pire que l'usure en ce qu'elle est moins volontaire ou qu'elle s'oppose plus à la volonté des sujets, sans que cela puisse leur profiter, et en l'absence complète de toute nécessité. Puisque le gain de l'usurier n'est ni aussi élevé ni en général préjudiciable à autant de gens que l'est celui-ci, imposé à toute la communauté contre ses intérêts avec non moins de tyrannie que de fourberie, je me demande si l'on ne devrait pas l'appeler plutôt brigandage despotique ou exaction frauduleuse."

"Il est vraiment exécrable et infâme au plus haut point de la part d'un prince de commettre une fraude, de falsifier la monnaie, d'appeler or ce qui n'est pas de l'or, et livre ce qui n'est pas une livre, et autres actes de cette sorte indiqués antérieurement aux chapitres XII et XIII. En outre, il lui incombe de condamner les faux-monnayeurs. Comment donc peut-il rougir assez si l'on trouve chez lui ce qu'il devrait chez autrui punir de la mort la plus infâme ?"

"On cesse d'apporter les bonnes marchandises ou richesses naturelles des royaumes étrangers à celui dans lequel la monnaie est ainsi muée, parce que les négociants, toutes choses égales par ailleurs, préfèrent se rendre dans les lieux où ils trouvent une monnaie sûre et bonne. Et c'est enfin à l'intérieur même de ce royaume que, par de telles mutations, l'activité des négociants se trouve perturbée et entravée de bien des façons. En outre, on le sait, durant ces mutations, on ne peut évaluer ou apprécier bien et juste les revenus en argent, pensions annuelles, loyers, cens et choses semblables. Par ailleurs, l'argent ne peut être prêté sans danger, et cela à cause d'elles et, qui plus est, beaucoup se refusent à rendre ce service charitable par suite de ces mutations.
La suffisance de matière monnayable, les négociants et toutes les autres choses précitées sont pourtant ou nécessaires ou fort utiles à la nature humaine, et les choses qui s'y opposent sont préjudiciables et nocives à l'ensemble de la communauté civile
."

"Quand le prince ne fait pas savoir à l'avance à son peuple la date et les modalités de la future mutation de monnaie qu'il entend faire, il en est qui, grâce à leurs astuces ou à leurs amis, la prévoient en secret, achètent alors des marchandises contre la monnaie faible, les vendent par la suite contre de la forte, et s'enrichissent ainsi en un tournemain en faisant indûment d'énormes gains à l'encontre du cours légitime du commerce naturel. On voit que c'est là une sorte de monopole, au détriment et au préjudice de tout le reste de la communauté."

"Il faut savoir donc qu'entre le règne du roi et celui du tyran il y a la différence que voici. Le tyran prise et chérit son propre bien-être plus que le salut commun de ses sujets, et c'est pourquoi il s'efforce de maintenir son peuple dans une soumission servile. Le roi, au contraire, préfère l'intérêt public à son intérêt personnel et fait passer avant toute chose, hormis Dieu et son âme, le bien et la liberté publique de ses sujets. Et c'est là l'intérêt véritable et la gloire du souverain dont le pouvoir, comme dit Aristote, est d'autant plus noble, d'autant meilleur que les hommes sur lesquels il l'exerce sont libres et accomplis, et d'autant plus durable que le roi persévère avec zèle dans une telle résolution, Cassiodore ayant dit: "L'art de gouverner, c'est d'aimer ce qui convient au plus grand nombre." Chaque fois, en effet, que la royauté se transforme en tyrannie, elle est vite menacée de disparaître, parce qu'elle est ainsi prédisposée à la discorde, à l'usurpation et à des périls de toutes sortes. Surtout dans une contrée policée et éloignée de la barbarie servile où, par coutume, par lois et par nature, les hommes sont libres, et non pas asservis ni insensibles par habitude à la tyrannie, tels que la servitude ne pourrait leur convenir et qu'eux n'y pourraient consentir, tels qu'ils ne sauraient voir que violence dans l'oppression du tyran, dès lors précaire, parce que, comme dit Aristote, "la violence court à sa perte". A ce propos, Cicéron dit que "nulle autorité n'est si grande qu'elle puisse être durable en faisant régner la terreur", et Sénèque déclare dans ses tragédies: "Les pouvoirs despotiques, on ne les préserve pas longtemps; les pouvoirs modérés, eux, sont durables." C'est pourquoi, par la voix du prophète, le Seigneur reprochait aux princes détrônés d'avoir gouverné leurs sujets avec dureté et arbitraire."

"Une communauté ou un royaume dont les souverains obtiennent une énorme supériorité sur leurs sujets en fait de richesse, de pouvoir et de rang, est comme un monstre, comme un homme dont la tête est si grande, si grosse, que le reste du corps est trop faible pour la porter."

"Puisque le pouvoir royal tend communément et facilement à s'accroître, il faut donc faire preuve de la plus grande défiance et d'une vigilance toujours en éveil. Oui, c'est une sagesse suprême qui est requise pour le préserver de dégénérer en tyrannie, surtout à cause des tromperies des adulateurs qui, comme dit Aristote, ont toujours poussé les princes à la tyrannie."

"Que le prince modère l'accroissement de son pouvoir sur ses sujets, qu'il ne fasse pas d'exactions, de rapines, qu'il leur accorde ou concède des libertés et qu'il ne les entrave pas, qu'il n'utilise pas un pouvoir absolu mais une autorité limitée et réglementée par les lois et les coutume."

"Il est impossible, grâce à Dieu, que les cœurs libres des Français dégénèrent au point qu'ils acceptent de bon gré leur asservissement. C'est pour cette raison que la servitude qu'on leur impose ne peut être durable puisque, si grande que soit la puissance des tyrans, elle n'en reste pas moins une force brutale pour les cœurs libres de leurs sujets et sans effet contre les étrangers. Quiconque inciterait d'une façon quelconque les souverains de France à un régime tyrannique de cette sorte exposerait donc la royauté à une grande crise et la conduirait à sa perte."
-Nicolas Oresme, Traité de l'origine, la nature, le droit et la mutation des monnaies, 1366.

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 Je viens de lire "la faillite du climatisme". Lecture et achat dispensable, vous pouvez trouver largement aussi bien dans un bon article de Contrepoints. J'espérais une synthèse bien fichu, je suis déçu. 

 

 Je suis en train de lire "Histoire intellectuelle du libéralisme" de Pierre Manent. Bah j'aime bien, mais j'entends de finir^^

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Le second dont je veux vous parler est un écueil de textes de Bainville dont la réclame avait été faite sur Contrepoints

 

Le poète, sur ce forum, c'est Librekom. Merci de ne pas chercher à le concurrencer.^^

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PABerryer : Leur aveuglement, en particulier celui des libéraux français, ont conduit l'Europe à la ruine. 

Bref c'est un ouvrage qui offre des pistes de réflection très intéressantes sur cette période. 

 

 

 

 

Normal qu'ils aient été aveuglés avec une telle réflection…

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PABerryer : Leur aveuglement, en particulier celui des libéraux français, ont conduit l'Europe à la ruine. 

Bref c'est un ouvrage qui offre des pistes de réflection très intéressantes sur cette période. 

 

 

 

 

Normal qu'ils aient été aveuglés avec une telle réflection…

 

 

 

Situ me relis correctement je n'ai fait qu'expliciter la thèse de Blainville. 

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Situ me relis correctement je n'ai fait qu'expliciter la thèse de Blainville.

PABerryer, si tu te relis correctement, tu verras de quelle faute Dardanus se gaussait. ;)
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Situ me relis correctement je n'ai fait qu'expliciter la thèse de Blainville.

Dardanus souligne simplement que réflection =/= réflexion ;)

Pour ma part je viens de terminer les Journaux parisiens de E. Jünger, rédigés pendant qu’il était en poste en tant qu’officier de la Wehrmacht à Paris, entre 41 et 44 (plus une courte mission dans le Caucase fin 42).

Si la forme est parfois un peu décousue (ce qui est normal après tout pour un journal) et si certaines figures de style tombent un peu à plat par leur côté un poil pompeux, il a l’intérêt de présenter l’Occupation du point-de-vue de l’occupant. On y croise notamment une bonne partie de l’intelligentsia parisienne de l’époque : Morand, Jouhandeau, Léautaud, Céline (ce dernier a d’ailleurs droit à un portrait au vitriol), Picasso (qui lui propose de signer la paix le soir même), Guitry, Cocteau, Braque, etc., ainsi que quelques opposants allemands au nazisme (Speidel, Hielscher, etc.). On suit avec l’auteur l’évolution de la guerre i.e., en vrac, l’apparition des étoiles jaunes (qui lui font horreur), les déportations, les bombardements, la dureté des combats dans le Caucase, les rumeurs concernant l’existence de chambres à gaz servant à assassiner les juifs dans l’est de l’Europe, l’avancée des alliés, l’attentat du 20 juillet 44 contre Hitler, le tout ponctué de réflexions personnelles et de commentaires sur les nombreux livres qu’il lit.

L’évolution de l’auteur est intéressante d’ailleurs : héros belliqueux durant 14-18, il semble avoir pris la guerre en horreur, effrayé par son aspect technique, les massacres de civils ainsi que par la haine qui habite les belligérants et préférant à cela la joie de la "chasse subtile", la fréquentation des salons parisiens et la rédaction de son essai pour la paix. D’autres éléments laissent plus perplexes : alors que le totalitarisme et l’antisémitisme nazis l’horrifient, il semble vouer une grande admiration pour son ami Niekisch, opposant à Hitler certes, et déporté pour cela d’ailleurs, mais chaud partisan d’un Etat total et antisémite notoire. De même, et ce même s’il justifie sa position, on peine à partager son opposition à la tentative d’attentat du 20 juillet 44.

Dans l’ensemble un livre assez intéressant en tout cas.

Même époque mais autres latitudes et dans un registre plus léger, j’ai commencé Fictions, un recueil de nouvelles de Borges. Certaines d’entre elles sont assez marquantes : La bibliothèque de Babel (belle variation du paradoxe du singe savant), Pierre Ménard, auteur du Quichotte (très drôle), Tlön Uqbar Orbis Tertius (et son univers berkeleyen) et La loterie de Babylone.

Pas mal dans l’ensemble pour le moment.

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Ernst Junger ça me dit quelque chose, il me semble l'avoir vu cité dans un bouquin de Dantec.

Je vais voir si je peux me procurer le bouquni quand j'aurais du temps.

Pour le moment, je n’ai lu que ses Journaux parisiens, très intéressants donc, et Sur les falaises de marbre qui est vraiment un très bon/beau roman que je te conseille de lire si tu en as l’occasion. Ce dernier sera d’ailleurs peut-être plus simple à trouver.

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