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Oui.

Après je n'ai évidemment pas tout lu mais ces bouquins sont généralement écrits par des coachs, gourous ou autres illuminés qui ont un truc à vendre. Du coup soit c'est extrêmement superficiel, soit c'est hermétique et fumeux. Dans les deux cas on trouve la même chose gratuitement en ligne.

Malheureusement ça ne risque pas de s'arranger puisque la recherche sérieuse dans le domaine est au point mort.

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 Je viens de lire "l'école autrichienne d'économie" de Renaud Fillieule qui se veut "une présentation brève et synthétique" de l'école autrichienne en économie.

 

 Bah c'est du lourd. En gros, c'est une espèce de gros fiche de révisions. Comme celle que les étudiant font.

 

Concept : explications,

concept : explications,

 etc, etc

 

 Tout ça organisé en plusieurs gros chapitres.

 

 Bref la lecture n'est pas fluide, T'avances et tu t'arrête, puis tu repars, puis etc, etc. Une fiche de révisions étudiantes standard. Mais version book.

 Même si la lecture n'est pas spécialement agréable, le vocabulaire et les explications sont simples - normal sinon il faudrait une fiche pour la fiche ;). Je suis très impressionné par ce travail en français fait par un français... J'ai appris des tas de petits trucs sympas ( Reismann qui explique qu'au fond, tout commerce est un monopole si on est précis dans la description de la vente, c'est marrant^^) D'autres trucs sont plus lourds à lire et comprendre, 

 

 Les deux derniers chapitres sont sans doute les plus importantes - en tout cas pour les non-experts en économie. Inflation et crise ; Etat et intervention.

 

 Bref, belle synthèse. Un livre a gardé auprès de soi donc. Comme une fiche de révision donc ^^

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Oui.

Après je n'ai évidemment pas tout lu mais ces bouquins sont généralement écrits par des coachs, gourous ou autres illuminés qui ont un truc à vendre. Du coup soit c'est extrêmement superficiel, soit c'est hermétique et fumeux. Dans les deux cas on trouve la même chose gratuitement en ligne.

Indeed.

 

Malheureusement ça ne risque pas de s'arranger puisque la recherche sérieuse dans le domaine est au point mort.

Pourquoi, au juste ? C'est parce qu'il est difficile de justifier que les recherches sur le MBTI aident à lutter contre le réchauffement climatique ?

Bref, tu connais ta tâche de fond des dix prochaines années : écrire *le* manuel de référence du MBTI.

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Pourquoi, au juste ? C'est parce qu'il est difficile de justifier que les recherches sur le MBTI aident à lutter contre le réchauffement climatique ?

C'est comme partout, il y a des modes. La psychologie de la personnalité en particulier se fait attaquer de toutes parts.

Il y a d'abord psychologie sociale qui étudie des effets d'influence du groupe sur l'individu, qui qu'il soit. Ces recherches sont volontiers reprises par les SJW, par exemple, pour dire à la fois que tous nos comportements sont acquis (everything is a social construct!), que nous sommes extrêmement influençables (violent videogames make players internalize the belief that violence is ok!) et que nous sommes outrancièrement déterminés par les groupes sociaux auxquels nous appartenons (all men are sexists, all whites are racists, all trans are oppressed, check your privilege!).

À l'autre extrémité les biologistes cherchent les gènes de tout et n'importe quoi, font des corrélations entre telle ou telle propriété du cerveau et l'intelligence ou le sexe et construisent des tas d'explications evopsy pour le comportement. Ce qui fait le bonheur des ethno-différentialistes qui s'empressent de construire une hiérarchie des races en fonction des résultats moyens aux tests de QI.

Une autre tendance forte est la pathologisation de la personnalité. Tous ceux qui ne rentrent pas dans la norme deviennent des malades qu'on voudrait soigner. Un enfant turbulent ? ADHD. Trop renfrogné ? Spectre autistique. Trop consciencieux ? OCD. Quelques petites pilules et on va effacer cette vilaine originalité. Et je ne parle même pas du bordel que sont les "personnalités pathologiques". Bien sûr brouiller les frontières de cette manière a aussi des conséquences du côté de la pathologie avec des choses comme le Fat Acceptance Movement.

La psychologie cognitive n'est pas innocente non plus puisque depuis Kahneman on a pris l'habitude d'observer le comportement sous l'angle du "biais cognitif", qui est plus ou moins au trait de personnalité ce que le sophisme préféré est au style argumentatif. Bien sûr un biais cognitif n'en est un que par rapport à la norme décrétée par un économiste quelconque, donc on arrive à tomber à la fois dans la psychologie sociale et la pathologisation.

Enfin, la psychologie de la personnalité elle-même a voulu répondre aux attaques en adoptant une approche purement psychométrique, ce qui l'a fait s'enferrer dans de stériles analyses de régressions qui ont accouché péniblement des Big Five et puis... plus rien.

 

Bref, tu connais ta tâche de fond des dix prochaines années : écrire *le* manuel de référence du MBTI.

J'aimerais bien mais c'est compliqué à vendre comme projet. Car après tout ce n'est que de l'astrologie n'est-ce pas ?
  • Yea 1
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J'aimerais bien mais c'est compliqué à vendre comme projet. Car après tout ce n'est que de l'astrologie n'est-ce pas ?

J'imagine parfaitement.

En même temps, gratter une demi-heure par jour pendant 10 ans, ça fait largement 3000 heures. De quoi faire un truc vraiment fouillé et chiadé, voire relancer la mode de la psychologie de la personnalité, et faire de toi un leader d'opinion pour toute une génération de psychologues. A toi le flooze, la glwâre et les famapwâl ! ;)

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Plongé depuis quelques temps dans les méandres de la linguistique-fiction:

 

- L’enchâssement http://www.amazon.fr/LEnchâssement-Ian-Watson/dp/284344134X/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451567482&sr=8-1&keywords=l'enchassement

 

- Le modèle Jonas http://www.amazon.fr/modele-jonas-Ian-Watson/dp/2702114962/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451567499&sr=8-1&keywords=le+modèle+jonas

 

- Eclipse totale http://www.amazon.fr/Eclipse-totale-John-Brunner/dp/2702406947/ref=sr_1_4?ie=UTF8&qid=1451567534&sr=8-4&keywords=éclipse+totale+brunner

 

- Le temps des changements http://www.amazon.fr/temps-changements-Robert-Silverberg/dp/2253023108/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451567552&sr=8-1&keywords=le+temps+des+changements

 

- Babel 17 http://www.amazon.fr/Babel-17-Delany-Samuel/dp/2277211273/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1451567592&sr=8-2&keywords=babel+17

 

- Les langages de Pao http://www.amazon.fr/langages-Pao-Vance-Jack/dp/2070355667/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451567615&sr=8-1&keywords=les+langages+de+pao

 

- L'enfant des étoiles http://www.amazon.fr/Lenfant-étoiles-Frederik-Pohl-Williamson/dp/2702405096/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451567691&sr=8-1&keywords=l'enfant+des+étoiles+pohl

 

- Epépé (DINGUE !) http://www.amazon.fr/Epépé-Ferenc-Karinthy/dp/2843046602/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451567702&sr=8-1&keywords=épépé

 

- Le moineau de Dieu http://www.amazon.fr/moineau-Dieu-Mary-Doria-Russel/dp/2226099581/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451567727&sr=8-1&keywords=le+moineau+de+dieu

 

- Les songes superbes, Sturgeon

 

Et preneur d'autres références du genre si vous avez, merci ! :)

Modifié par Sekonda
+ tags Liborg
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Pourquoi bullshit ? C'est très parlant d'un point de vue libéral. Certains confondent peut-être société du spectacle et libéralisme, mais il est clair que le spectacle est par essence collectiviste, social-démocrate par excellence.

 

Non, pas du tout. Le concept de spectacle est une reformulation du concept de réification de György Lukács, mais intégrant une critique de l'emploi de la technique moderne ("Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images." -Guy Deobrd, La société du spectacle, thèse n°4, 1967).

Or la réification vise à critiquer les rapports "marchands" générés par le capitalisme.

« La structure fondamentale de la réification peut être saisie dans toutes les formes sociales du capitalisme moderne. »

-Gyorgy von Lukàcs, Histoire et conscience de classe. Essai de dialectique marxiste (1922).

Avec le concept de spectacle s'ajoute une critique de la division dirigeants/dirigés, intellectuels/manuels, bref de la division du travail qui "isole" l'individu de la communauté et de la compréhension de la totalité du processus social (hégéliano-marxisme).

C'est donc un concept foncièrement collectiviste (nostalgie unitaire de la tribu), même s'il intègre une dimension anarchisante / antihiérarchique pour faire barrage à l'intelligentsia communiste et au PCF.

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L'incapacité des libéraux à penser à travers des concepts qui ne viennent pas directement de leur mirco-corpus

petite fleur fragile, tu veux un mouchoir ?

 

Pourquoi bullshit ? C'est très parlant d'un point de vue libéral. Certains confondent peut-être société du spectacle et libéralisme, mais il est clair que le spectacle est par essence collectiviste, social-démocrate par excellence.

formulation fumeuse + concepts à base d'inversion + absence de définition = 99% de chances que ce soit juste du blablaprout de piposophe

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à la base, brut, le spectacle est bien un ensemble d'images.

 

Ensuite, chacun va appréhender cet ensemble d'images selon sa propre complexion.

Certains vont gober les images, avidement (car ils attendent quelque chose de ce genre).

D'autres vont aller au-delà de ces images (et découvrir évidemment plein d'autres choses).

 

Il y a bien plus de gobeurs que d'incrédules, c'est ama plus du à la nature humaine qu'à une quelconque qualité des illusions.

 

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petite fleur fragile, tu veux un mouchoir ?

 

Ne m'assèche pas ! Mes larmes sont comme ces gouttes de rosée dont je m'abreuve

 

 

 

formulation fumeuse + concepts à base d'inversion + absence de définition = 99% de chances que ce soit juste du blablaprout de piposophe

 

99% d'interprétation foireuse certes, mais si avec le 1% restant on peut faire des trucs cool, pourquoi tout balayer d'un revers de main. L'effort de réflexion commence là, dans le 1%... Tiens d'ailleurs ça m'évoque un bon mot d'Edison (sur le génie, et la transpiration... cette rosée du corps...)

 

enfin bref, effectivement pourquoi essayer de comprendre des idées qui nous ont l'air con, quand on se satisfait de quelques formules plus faciles à répéter.

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Non, pas du tout. Le concept de spectacle est une reformulation du concept de réification de György Lukács, mais intégrant une critique de l'emploi de la technique moderne ("Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images." -Guy Deobrd, La société du spectacle, thèse n°4, 1967).

Or la réification vise à critiquer les rapports "marchands" générés par le capitalisme.

« La structure fondamentale de la réification peut être saisie dans toutes les formes sociales du capitalisme moderne. »

-Gyorgy von Lukàcs, Histoire et conscience de classe. Essai de dialectique marxiste (1922).

Avec le concept de spectacle s'ajoute une critique de la division dirigeants/dirigés, intellectuels/manuels, bref de la division du travail qui "isole" l'individu de la communauté et de la compréhension de la totalité du processus social (hégéliano-marxisme).

C'est donc un concept foncièrement collectiviste (nostalgie unitaire de la tribu), même s'il intègre une dimension anarchisante / antihiérarchique pour faire barrage à l'intelligentsia communiste et au PCF.

 

Que le concept ne soit pas neutre, car il renvoie à la pensée de son inventeur forcément plus large et plus confuse, soit. Mais les libéraux se braquent un peu vite contre tous les théoriciens "de la domination", en rejetant en même temps certains de leurs concepts opératoires particulièrement puissants. J'ai déjà entendu rejeter vivement des concepts bourdieusiens comme l'habitus... uniquement parce qu’ils étaient de Bourdieu, et que Bourdieu, pouah, blabla ! Si on n'est pas dans le pipo, là... On devrait donc rejeter le capitalisme, parce que, hein, ce sont les communistes qui ont forgé le concept et orientent encore ses principales définitions ?

 

Et si on parlait de "l'Etat-spectacle" ? De la "démocratie-spectacle" ? J'y vois des pistes intéressantes, et ce dans une perspective libérale.

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J'ai déjà entendu rejeter vivement des concepts bourdieusiens comme l'habitus... uniquement parce qu’ils étaient de Bourdieu.

Plus ou moins...

"La notion d'habitus, telle qu'on la trouve chez Aristote ou chez Saint Thomas, ou au-delà, chez des gens aussi différents que Husserl ou Mauss ou Durkheim lui-même, etc, ou Weber, cette notion dit toujours quelque chose de très important et dit finalement que les sujets sociaux ne sont pas des [...] esprits instantanés. [...] Les sujets et les agents ont une histoire, sont le produit d'une histoire."

-Pierre Bourdieu, Entretien avec Roger Chartier, 1988. Entretien IV: "Le concept de champ et d'habitus".

 

Et si on parlait de "l'Etat-spectacle" ? De la "démocratie-spectacle" ? J'y vois des pistes intéressantes, et ce dans une perspective libérale.

Peut-être, mais ça n'est pas le concept de spectacle au sens de Debord, dont on parlait, et qui n'est pas ce que tu en disais, et tout particulièrement pas anti-collectiviste.

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99% d'interprétation foireuse certes, mais si avec le 1% restant on peut faire des trucs cool, pourquoi tout balayer d'un revers de main. L'effort de réflexion commence là, dans le 1%... Tiens d'ailleurs ça m'évoque un bon mot d'Edison (sur le génie, et la transpiration... cette rosée du corps...)

 

enfin bref, effectivement pourquoi essayer de comprendre des idées qui nous ont l'air con, quand on se satisfait de quelques formules plus faciles à répéter.

 

Bien sur, c'est moi qui est feignant et répète un concept creux, et pas le mec qui vient nous la raconter avec son histoire de société du spectacle dont on me rabat les oreilles chez tous les révolutionnaires ne carton, moui moui, tout à fait.

 

par ailleurs, si M. Debord raconte 99% de conneries et 1% de choses intelligentes, c'est parfaitement logique de tout jeter et d'essayer de trouver par un autre moyen ou chez quelqu'un d'autre les 1% de trucs intelligents, qui sera enrobé dans quelque chose de compréhensible et intelligent ce coup-ci, et pas de conneries fumeuses.

Pourquoi ? Parce que quand tu as 1% de truc intelligent enseveli sous 99% de merde, concrètement, tu dois déblayer 99% de merde pour 1% de trucs intelligent. Désolé, mais c'est un ratio bien trop faible pour que j'en fasse quelque chose d'utile, y'a des tas de trucs intelligents à apprendre ou le ratio est supérieur à 50/50.

 

 

Conclusion: jouez l'efficacité, si c'est brumeux, confus, que ça ressemble à de la merde et que c'est adulé par des guignols, fuyez, c'est presque toujours une perte de temps.

Des trucs intelligents y'en a bien assez pour pas s'ennuyer avec des conneries pareilles.

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L'incapacité des libéraux à penser à travers des concepts qui ne viennent pas directement de leur mirco-corpus

Que peut apporter le féminisme au libéralisme ?

 

Que le concept ne soit pas neutre, car il renvoie à la pensée de son inventeur forcément plus large et plus confuse, soit. Mais les libéraux se braquent un peu vite contre tous les théoriciens "de la domination", en rejetant en même temps certains de leurs concepts opératoires particulièrement puissants. J'ai déjà entendu rejeter vivement des concepts bourdieusiens comme l'habitus... uniquement parce qu’ils étaient de Bourdieu, et que Bourdieu, pouah, blabla ! Si on n'est pas dans le pipo, là... On devrait donc rejeter le capitalisme, parce que, hein, ce sont les communistes qui ont forgé le concept et orientent encore ses principales définitions ?

Nice strawman bro.
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 Je viens de lire "Libéralisme" de Mises sur le net. Et bah je me souvenais plus à quel point Mises était proche de l'utilitarisme... Défense de la propriété, car la propriété permet la division du travail, qui permet l'accroissement des richesses et du niveau de vie, donc c'est génial, c'est pour ça que le libéralisme c'est cool.

 

"Les libéraux que nous sommes ne prétendent pas que Dieu ou la nature a destiné tous les hommes à être libres, ne serait-ce que parce que nous ne sommes pas informés des desseins de Dieu et de la nature, et que nous nous gardons soigneusement d'impliquer Dieu et la nature dans cette controverses. Nous prétendons seulement que la liberté de tous les travailleurs constitue le système de travail qui garantit la plus grande productivité du travail humain, et que cette liberté est par conséquent dans l'intérêt de tous les habitants de la terre"

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 Je viens de lire "Libéralisme" de Mises sur le net. Et bah je me souvenais plus à quel point Mises était proche de l'utilitarisme... Défense de la propriété, car la propriété permet la division du travail, qui permet l'accroissement des richesses et du niveau de vie, donc c'est génial, c'est pour ça que le libéralisme c'est cool.

 

"Les libéraux que nous sommes ne prétendent pas que Dieu ou la nature a destiné tous les hommes à être libres, ne serait-ce que parce que nous ne sommes pas informés des desseins de Dieu et de la nature, et que nous nous gardons soigneusement d'impliquer Dieu et la nature dans cette controverses. Nous prétendons seulement que la liberté de tous les travailleurs constitue le système de travail qui garantit la plus grande productivité du travail humain, et que cette liberté est par conséquent dans l'intérêt de tous les habitants de la terre"

 

Je ne sais pas s'il est utilitariste mais en tout cas il rejette l'idée qu'il existe un droit naturel.

 

Le débat auquel fait référence Gio consiste à savoir si Mises est utilitariste, sauf que ça dépends de ce qu'on appelle utilitariste.

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Le débat auquel fait référence Gio consiste à savoir si Mises est utilitariste, sauf que ça dépends de ce qu'on appelle utilitariste.

 

Tout le long du livre, il ne fait que défendre le libéralisme car il permet l'avancée de la civilisation contrairement aux autres doctrines. Au final, si le socialisme fonctionnait, il défendrait le socialisme. 

 

 L'éthique selon Mises:

"Tout ce qui concourt au maintien de l'ordre social est moral, tout ce qui lui cause un préjudice est immoral".

 

 La "défense" de l'égalité des droits selon Mises :

"Pour atteindre à la plus haute productivité du travail humain, il est besoin de travailleurs libres, car seul le travailleur libre, qui récolte dans son salaire les fruits de sa propre activité, bande ses énergies du plus qu'il peut. Le deuxième point de vue qui milite en faveur de l'égalité devant la loi est le maintien de la paix sociale. Il a, en effet, déjà été montré qu'il importe d'éviter que celle-ci soit perturbée. Mais il n'est guère possible de maintenir constamment la paix dans une société où les droits et les devoirs des diverses couches de la population sont différents. Quiconque refuse des droits à une partie de la population doit s'attendre à ce que les défavorisés s'allient pour combattre les privilégiés. Il faut, pour que cessent les combats contre les prérogatives de certaines castes, que les privilèges de classe disparaissent."

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+1, même si pour Mises sa défense du libéralisme est quand même vachement centrée sur l'utilitarisme.

 

Mais à ce compte là Bastiat l'était aussi puisqu'il avait dit qu'il serait socialiste si c'était le système qui crée le plus de richesses

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Se réclamer de l'utilitarisme n'est pas suffisant pour être utilitariste.

Sauf que justement, il ne fait pas que se réclamer, loin s'en faut, il a un argumentaire utilitariste.

 

Mais à ce compte là Bastiat l'était aussi puisqu'il avait dit qu'il serait socialiste si c'était le système qui crée le plus de richesses

Et il disait que la liberté n'avait pas d'intérêt d'être défendu si ce n'était pas pour les conséquences qu'elle engendre. Et il se réclamait de Bentham et de Mill. Et son argumentaire économique (dans les Sophismes par exemple) est utilitariste.

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+1, même si pour Mises sa défense du libéralisme est quand même vachement centrée sur l'utilitarisme.

 

Mais à ce compte là Bastiat l'était aussi puisqu'il avait dit qu'il serait socialiste si c'était le système qui crée le plus de richesses

 

Bastiat est atypique en ce sens qu'il utilise les deux postures, selon le moment, pour défendre le libéralisme. Ce qui me ramène à ma première remarque: cette question, suffisamment poussée, revient à se demander où commence le cercle.

 

Sauf que justement, il ne fait pas que se réclamer, loin s'en faut, il a un argumentaire utilitariste.

 

Et il disait que la liberté n'avait pas d'intérêt d'être défendu si ce n'était pas pour les conséquences qu'elle engendre. Et il se réclamait de Bentham et de Mill. Et son argumentaire économique (dans les Sophismes par exemple) est utilitariste.

 

Et dans les Pamphlets il utilise un argumentaire déontologique, et encore plus dans les Harmonies Economiques. Et s'il se réclamait de Bentham et Mill, il montre aussi très largement dans les Harmonies Economiques qu'il s'inspire très largement d'un argumentaire chrétien qui lui n'a rien d'utilitariste

 

Tout le long du livre, il ne fait que défendre le libéralisme car il permet l'avancée de la civilisation contrairement aux autres doctrines. Au final, si le socialisme fonctionnait, il défendrait le socialisme. 

 

 L'éthique selon Mises:

"Tout ce qui concourt au maintien de l'ordre social est moral, tout ce qui lui cause un préjudice est immoral".

 

Justement, cette phrase, elle est pas utilitariste au sens propre: elle est conséquentialiste.

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Et dans les Pamphlets il utilise un argumentaire déontologique, et encore plus dans les Harmonies Economiques. Et s'il se réclamait de Bentham et Mill, il montre aussi très largement dans les Harmonies Economiques qu'il s'inspire très largement d'un argumentaire chrétien qui lui n'a rien d'utilitariste

Je regrette, dans les Pamphlets, comme dans les Harmonies, il utilise un argumentaire que l'on pourrait sans difficulté qualifier d'utilitariste. S'il se fait l'avocat du libéralisme, c'est non pas au nom de droit individuels issus de Dieu, mais parce que d'après lui cela génère le progrès matériel et spirituel qui procure satisfaction aux individus. Et en conclusion, Dieu a bien fait de créer le monde ainsi. D'ailleurs, comme Bastiat, Stuart Mill fait aussi parfois référence à sa chrétienté.

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