Aller au contenu

[modéré]De La Générosité Des Individus


Nick de Cusa

Messages recommandés

Roniberal, si ce n'est indiscret, quel en est le sujet ?

Bonne chance d'avance.

Le sujet du mémoire de Ronibéral est (je le devine et tu me diras si j'ai raison) … la veille économique au sein des institutions politiques. Tout un programme.

Lien vers le commentaire
Je prendrais comme exemple le tsunami en asie du sud-est et le seisme récent (octobre) au pakistan : dans les 2 cas un désastre humanitaire mais une couverture médiatique très différentes et des dons qui suivent cette tendance.

L'état, même si vous pouvez le traiter de voleur, a envoyé des moyens dans les 2 cas.

Il me semble qu'on avait évoqué un sujet de ce genre où les Etats avaient fait des promesses (médiatiques, of course, l'Etat doit montrer qu'il est la bonté même). Et qu'ils ne les avaient honorées…

Bref, pour l'aspect médiatique, je ne vois pas en quoi les politiciens, qui ne voient pas plus loin que 5 ans, seraient mieux logés (et j'allais parler de Bill Gates mais c'est déjà fait).

Mais bien sûr ici il y aura toujours des gens pour prétendre que le traité constituionnnel était gauchiste et anti-libéral…

Oui, seulement l'écrasante majorité des libéraux. (Et à part ça vive le HS et les arguments plus bas que terre.)

Lien vers le commentaire
Il me semble qu'on avait évoqué un sujet de ce genre où les Etats avaient fait des promesses (médiatiques, of course, l'Etat doit montrer qu'il est la bonté même). Et qu'ils ne les avaient honorées…

Bref, pour l'aspect médiatique, je ne vois pas en quoi les politiciens, qui ne voient pas plus loin que 5 ans, seraient mieux logés (et j'allais parler de Bill Gates mais c'est déjà fait).

Oui, seulement l'écrasante majorité des libéraux. (Et à part ça vive le HS et les arguments plus bas que terre.)

Ce n'était pas HS, c'était pour répondre à l'argument que le libéralisme n'est pas médiatisé. Merci de lire le fil correctement quand tu me cites.

Lien vers le commentaire
L'argument de l'influence des médias pour disqualifier les dons volontaires au détriment d'une organisation étatique de l'aide ne tient pas. A la tête de l'Etat, il y a des hommes qui, comme tous les autres hommes, sont faillibles et peuvent être orientés dans leur décision par le batage médiatique. A moins bien sûr, comme Saragator, de considérer que seuls des surhommes énarques sont capables de choix éclairés, contrairement aux "cons" qui constituent le reste de la population.

En fait, toute décision, qu'elle soit étatique ou individuelle, subit des influences.

La vraie question est plutôt de savoir si l'aide nécessite d'être planifiée et organisée de façon centralisée ou, au contraire, si les décisions prises localement et directement par les personnes les plus proches du terrain ne sont pas, en raison même de l'imperfection des systèmes d'informations, plus pertinentes.

Bingo. Il faut que ceux qui croient en l'efficacité de l'Etat relisent la Route de la Servitude de Hayek (que je viens de lire pour la première fois :icon_up: ).

Mais pour revenir à la question de l'influence médiatique, penser que les choix d'affectation de ressources étatiques se font sans influence médiatique, c'est une vue de l'esprit. Les choix étatiques se font avec des objectifs en tête, et ceux-ci sont essentiellement électoraux. Or, ce qui pèse sur l'électorat, c'est les questions médiatiques… Je donne deux exemples très simples:

1) En Belgique, notre inénarrable Ministre de la Santé a décidé récemment que les opérations de changement de sexe seraient partiellement prises en charge par la sécurité sociale. En contrepartie, un grand nombre de "petits" médicaments courants consommés à grande échelle par les citoyens ne sont plus remboursés (des choses coemme des pansements gastriques, etc). Pourquoi? Parce qu'électoralement (=médiatiquement ici) c'est plus intéressant de rembourser l'opération en question pour quelques individus par an que plein de médicaments utiles pour plein de gens. On parle du remboursement de l'opération, mais pas de la suppression des autres remboursements….

2) La fondation Gates, déjà évoquée, s'occupe précisément de maladies non médiatiques, dont les instances étatiques se foutent.

Lien vers le commentaire
Invité Arn0

Apres Bill voici Warren :

C'est peut-être au cours d'une partie de bridge, dimanche, que Warren Buffett, deuxième fortune du monde, a annoncé à son partenaire de jeu, Bill Gates, qu'il comptait verser quelque 37 milliards de dollars (29,6 milliards d'euros) à des organisations caritatives dirigées par Gates et par des membres de sa propre famille.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=393319
Lien vers le commentaire

Je trouve ça super. A deux titres :

- l'argent mis en jeu le sera hors circuit étatique et dans un but quantifiable. Ca promet des résultats intéressants.

- ca donne une bonne grosse claque à l'image d'épinal du Gros Kapitaliste Qui En Veut Toujours Plus. Ca ennuie follement les cocos et les bienpensants, et ça, ça vaut les 40.000.000.000 $

:icon_up::doigt:

Lien vers le commentaire

Je pense que tous ces dons ne seront pas appréciés. Déja des voix s'élèvent pour les considérer comme "normaux", "citoyens" (personne ne parle de générosité extraordinaire, vous avez remarqué? pourtant c'est le sacrifice de ce qui est selon leur idéologie socialiste pourrie un pouvoir), voire carrément pour dire qu'ils ne font que, je cite un nouveau venu ici, "jeter des bouées à ceux qu'ils ont mis à l'eau". A vomir.

Selon moi ils feraient mieux d'utiliser cet argent pour lutter contre l'Etat, beaucoup d'externalités positives en découleraient, qui auraient des conséquences exponentielles sur les plus pauvres.

Enfin, c'est leur argent, et s'ils ont su mieux que moi le gagner, ils ont le droit de le dépenser comme ils l'entendent, c'est bien le moins.

Lien vers le commentaire
Selon moi ils feraient mieux d'utiliser cet argent pour lutter contre l'Etat, beaucoup d'externalités positives en découleraient, qui auraient des conséquences exponentielles sur les plus pauvres.

En fait, je crois que c'est ce qu'ils font. Sinon, ils auraient remis les sommes à des organismes étatiques. Or, ils s'en occupent eux-mêmes. Ceci tend à prouver, à mon avis, que petit à petit, les états vont perdre cette légitimité à traiter des grands problèmes humains. En tout cas, si cela pouvait, à terme, déboucher sur une remarque simple "Quand on donne à l'état, ça n'arrange rien", ce serait déjà pas mal.

Lien vers le commentaire

A lire avant que ça ne soit plus en ligne:

http://www.nytimes.com/2006/06/28/world/af…agewanted=print

Le palu est un des + grands problèmes du Monde. rien qu'en Ouganda, l'équivalent d'un jumbo jet qui s'écraserait tous les jours.

Les solutions sont connues, les crédits disponibles, mais les choses n'avancent pas parce les gourvernements freinent tout (mauvaise organisation, dépenses en consulting et frais de fonctionnement, voire, bien sur, simple corruption).

Une petite note au passage: je n'entends pas souvent le gouvernement français prononcer le mot paludisme. C'est pas comme s'ils avaient de choses plus importantes à faire, pourtant.

Enfin, vous verrez dans l'article ce que propose de faire la Bill & Melinda Gates Foundation.

Lien vers le commentaire
A lire avant que ça ne soit plus en ligne:

http://www.nytimes.com/2006/06/28/world/af…agewanted=print

Le palu est un des + grands problèmes du Monde. rien qu'en Ouganda, l'équivalent d'un jumbo jet qui s'écraserait tous les jours.

[cynisme=on]

Tu n'y penses pas ! Si un jumbo s'écrasait, ce serait plus polluant !

[cynisme=off]

Lien vers le commentaire

Je ne dis pas qu'ils n'ont pas raison de donner. Leurs dons seront efficaces en terme de but carritatif (lutter contre le cancer, etc) et ça c'est génial ; de plus les connards qui se plaignent ne sont pas identifiés aux gens qu'ils aident, fort heureusement. Et en plus, ils contribuent à prendre un rôle que l'Etat prétend jouer.

Disons qu'à leur place, j'aurais employé au moins une partie de cet argent à financer la lutte pour plus de liberté (ISIL & co).

Lien vers le commentaire
Je ne dis pas qu'ils n'ont pas raison de donner. Leurs dons seront efficaces en terme de but carritatif (lutter contre le cancer, etc) et ça c'est génial ; de plus les connards qui se plaignent ne sont pas identifiés aux gens qu'ils aident, fort heureusement. Et en plus, ils contribuent à prendre un rôle que l'Etat prétend jouer.

Disons qu'à leur place, j'aurais employé au moins une partie de cet argent à financer la lutte pour plus de liberté (ISIL & co).

comparée à la bonne santé, la maladie est une privation partielle de liberté.

Le décès précoce est quant à lui une privation totale de liberté.

Lien vers le commentaire
[altermarxiste]

c'est pas son argent, c'est celui volé au travailleurs

[/altermarxiste]

N'oublions pas : le grand capital nous ment, il nous spolie ! Des miyons, j'vous dis, des miyons.

Lien vers le commentaire
Invité (=S=)
Crime et châtiment[/i]]Elle ne veut pas avouer son désir d’être ma bienfaitrice. Oh ! les vils caractères ! Leur amour même ressemble à de la haine… Comme je les hais tous !

Moi, si j'étais multi-millionnaire, je ne donnerais pas un sou aux pauvres. Comme je l'écrivais dans le wikibéral : "la charité met des pansements sur une blessure que l’on ne fait que soulager très précairement, quand l'ordre du marché, parce qu'il est le modèle adéquat aux activités humaines, soigne bien mieux (et quoique la perfection ne soit de ce monde) la gangrène du chômage, de la pauvreté, de la faim."

Bref, je consommerais et ferais marcher l'activité, je construirais des palaces (bien que les socialos me trouvent dégueulasses de ne pas employer cet argent pour mes prochains) que les mêmes socialos voudraient nationaliser dans quelques siècles au nom du patrimoine culturel*, j'épargnerais, et cet argent ma banque le ferait travailler pour financer des entreprises, des projets. Donc je ne ferais rien et tout ceci serait parfait. Il y a, il me semble chez Rousseau dans l'Emile une idée comme celle-ci. Et même chez Comte le riche a une fonction/responsabilité sociale qui ressemble à celle que vous vous voulez conférer aux riches.

Sans adhérer au charabia d'un certain utilisateur éphémère, j'arrive à comprendre son premier cri. Moi aussi j'éprouve le même sentiment désagréable devant le don. Donner, c'est avilir celui qui reçoit. On peut bien dire que le généreux se paye en gloire, que c'est un échange (la gratuité est une chimère). On peut bien dire que l'homme est vaniteux, avide de louanges et que ce serait déraison que de vouloir l'astreindre à une pureté des intentions imaginables que dans des cerveaux de philosophes désoeuvrés, mais quand même, donner (si tant est que le mot ait un sens) est une violence symbolique. Traite moi en client et je te respecte, fait-moi l'aumone et je t'assassine au prochain coin de rue**.

De plus, comment quelqu'un qui est mû par de nobles idées se contenterait-il de bricoler dans son coin une aide qu'il voudrait plus efficace, plus vaste. Pour illustrer mon propos, je ferais référence à Land & Freedom de Ken Loach : la déroute des libertaires désorganisés face à la rigueur russe. Comment un vrai chrétien, un vrai humaniste qui se sent responsable et appelé par le sort des autres, ne termine-t-il pas collectiviste et socialiste ? Il voit que son action marche, il se dit "je pourrais en sauver plus", "il faudrait" "si on", il voit ceux qui ont de l'argent, les autres riches et soit, il

1) est dégouté par leur égoïsme, devient socialiste et impose (en bon despote éclairé) la charité aux autres pour que ses projets altruistes prennent forme

2) fait peser sur eux une injure muette ("moi, je donne"), sorte de pression psychologique, que véhicule les médias et les gogos qui s'extasient devant ces grands hommes. Ce que j'aime dans les oeuvres charitables c'est quand elles deviennent un show récupéré par le marketing et pollué de stars venues faire leurs grandes tirades humaniaises et gluantes, un peu comme des mouches autour d'une manne médiatique ou la perversion du Che par l'effigiologie pour gosse.

Excusez-moi d'être dur, mais moi Mère Thérésa me gonfle autant qu'Albert Jacquard (cet abbé Pierre sans crucifix), et la solidarité a pour moi deux visages : Pascal Obispo et Besancenot. Et Bill Gates je l'aime bien en entrepreneur de génie, pas en pharaon philantrope.

* Tout ça pour dire que je respecterais totalement les marxistes quand ils seront cohérents et demanderont de détruire tous les monuments crées par des salops de bourgeois riches et contruire à la place des immenses HLM pour y loger toute l'Humanité souffrante. Bref, l'art, la philo, etc. sont des occupations de nantis, et la vérité de Marx c'est Mao (vomissons les tièdes inconséquents).

** Ceci est valable pour un individu ou une association ; je ne retire pas l'idée que frauder l'Etat est un devoir moral.

Lien vers le commentaire
comparée à la bonne santé, la maladie est une privation partielle de liberté.

Le décès précoce est quant à lui une privation totale de liberté.

Attention à ne pas faire de confusion de concepts. La liberté n'est pas l'omnipotence.

Lien vers le commentaire
Donner, c'est avilir celui qui reçoit.

En effet, les gars qui crèvent de faim ou de maladie et qui n'ont pas les moyens de se payer des médicaments doivent certainement être furax qu'on vienne les aider …

Il ne faut pas confondre l'assistanat et le don ponctuel en cas de crise. Pour faire sortir les pays pauvres du sous-développement, l'aide gratuite est souvent inefficace et néfaste. En revanche, en cas de famine, d'épidémie ou de tremblement de terre, il est encore heureux qu'on attende pas que les victimes signent une reconnaissance de dette pour leur envoyer des secours.

Lien vers le commentaire

Je pense qu'aider les gens de facon personnelle est important, faire un don et s'activer pour qu'il soit bien employe est quelque chose de louable. Comme quoi quand on est riche et liberal on a aussi un coeur, c'est comme je disais avec h16 sur son blog, le liberalisme est une philosophie non pas uniquement un concept economique.

Mon ambition est de construire une ecol, colleges et lycee dans un pays dit pauvre et prouver que ces enfants sont capables de faire aussi bien que d'autres et meme rentrer dans de grandes universites. J'espere pouvoir un jour le faire…

Lien vers le commentaire
Invité Arn0
Moi, si j'étais multi-millionnaire, je ne donnerais pas un sou aux pauvres. Comme je l'écrivais dans le wikibéral : "la charité met des pansements sur une blessure que l’on ne fait que soulager très précairement, quand l'ordre du marché, parce qu'il est le modèle adéquat aux activités humaines, soigne bien mieux (et quoique la perfection ne soit de ce monde) la gangrène du chômage, de la pauvreté, de la faim."
Mais la solidarité volontaire fait partie de l'ordre du marché.
Attention à ne pas faire de confusion de concepts. La liberté n'est pas l'omnipotence.
La liberté a plusieurs définitions.
Lien vers le commentaire
Invité (=S=)
Lu dans le FT ce matin. La part de cet argent qui arrivera effectivement aux gens à qui il est destiné est bien plus grande que quand c'est l'Etat qui effectue la redistribution. Laissez les gens accéder à la prospérité, et leur générosité vous surprendra.

Je pose la question car je n'ai pas (pris le temps de prendre connaissance et d'analyser, pour autant que j'en sois capable) les chiffres, mais ne peut-on pas dire que les américains sont aussi généreux que les français, sauf que les français sont forcés de l'être ? Bref, payant plus d'impôts les seconds auraient tendance à ne pas être "généreux" deux fois, sans qu'on puisse dire qu'ils le soient moins; les deux systèmes étant juste différents. Ou bien ?

Une fois n'est pas coutume, je citerai Nico :

Le problème étant qu'en France, pour l'administration et les politiciens, c'est à l'Etat de faire tout à la place du privé. [Dans cette conception française] le privé ne peut en aucun cas rendre un " service public ", ce qu'a cherché à faire tant bien que mal François Pinault avec son musée, qu'il a fini par installer en Italie.

Remarquons encore que les déductions d'impôts suite à des dons, reprend déjà la logique du mécénat (je choisis qui je finance et je ne délègue pas ça à l'Etat) et tend à diminuer (dans quelle mesure ?) la redistribution étatique. Vous m'arrêtez si j'ai tort.

Modifié par (=S=)
Lien vers le commentaire
Celle du libéralisme n'en a qu'une seule.

Qui est ? En une ligne : la doctrine de limitation du pouvoir de l'Etat.

Sinon je suis d'accord, la liberté n'est pas le pouvoir, confusion fréquente, péché originel du socialisme.

Lien vers le commentaire

Si j'étais multi-milliardaire (continuons) je chercherai des moyens pour faire sortir les gens de la pauvreté, pas les entretenir dans cette dernière (contrairement aux politiciens, quoi).

Et c'est de plus un moyen très efficace pour faire perdre des voix aux plus démagogiques.

Lien vers le commentaire
Attention à ne pas faire de confusion de concepts. La liberté n'est pas l'omnipotence.

Vous avez raison.

Je pense néanmoins qu'il y a une différence entre, par exemple, un cancer, parfois inévitable qq soit votre hygiène de vie, d'une part, et d'autre une maladie qui prive un enfant de vivre toute sa vie (ou qui diminue ses capacités -privation de liberté- pour le restant de ses jours), qui est parfaitement évitable et et qui coûte pas loin de rien du tout à éviter.

Dans le premier cas, je vous donne raison sans réserve. Dans le deuxième si le remède coute persque rien et est à portée de main, je persiste à penser que cette maladie là constitue une privation de liberté.

Lien vers le commentaire
Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
×
×
  • Créer...