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La Lecture En Diagonale, ça S’apprend Et ça Porte Un Nom...


La Fougère

Messages recommandés

Il existe plusieurs méthodes, plus ou moins pertinentes selon le support. J’ai eu la chance d’y être initié assez tôt (adolescent) mais j’ai malheureusement perdu les références de l’ouvrage dans lequel j’ai appris ces techniques. Ne pouvant donc pas vous le recommander, mon objectif est plutôt ici de faire connaître les principes de base.

Voici les ouvrages proposés sur amazon :

http://www.amazon.fr/gp/search/402-9834837…ecture%20rapide

Parmi eux j’ai retenu celui-ci :

Lecture rapide

de René-Louis Comtois

Présentation de l'éditeur

De toutes nos années passées sur les bancs d'école, bien peu ont été consacrées à un véritable apprentissage de la lecture. On s'est contenté de nous en fournir les rudiments. On nous a appris à lire, bien sûr, mais on ne nous a pas appris comment lire. Résultat : nous lisons lentement. Or, lire rapidement est une compétence à la portée de tous et n'a rien à voir avec la lecture de textes en diagonale ou les vitesses de lecture " extrêmes ". La méthode présentée dans cet ouvrage vise plutôt l'atteinte d'objectifs de vitesse facilement accessibles et tout à fait compatibles avec le plaisir de lire. Les techniques de lecture proposées vous permettront : d'augmenter votre vitesse de lecture de 50 % à 150 % ; de comprendre les mécanismes de la lecture ; d'améliorer votre compréhension des textes ; de résoudre vos problèmes de rêverie ; de retenir davantage les informations que vous lisez ; de mieux gérer votre charge de lecture au travail. L'auteur présente également un historique de la lecture rapide et des principales écoles de pensée, un aperçu du fonctionnement du cerveau et de l'œil, ainsi que des mécanismes de la mémoire. Son livre contribuera à éliminer bien des préjugés et à mieux situer la lecture rapide au sein des savoir-faire essentiels au XXIe siècle.

Biographie de l'auteur

René-Louis Comtois, conférencier et formateur, dirige Formations Qualitemps, une entreprise de formation en gestion et en organisation du travail. Passionné à la fois par l'enseignement et la lecture, il était tout naturel qu'il s'intéresse à la lecture rapide. Ses recherches l'ont conduit à développer une méthode simple et efficace et à proposer des objectifs de lecture que tout le monde peut atteindre. Pour joindre l'auteur, vous pouvez visiter le site wwwformationsqualitemps.ca

Il m’a paru plus intéressant dans la mesure où il met en avant plusieurs techniques et non une seule. Les techniques de lectures sélectives n’étant pas selon moi à proprement parlé de la lecture rapide puisque l’on décide de ne pas tout lire.

Enfin, il faut être bien conscient de la présence d’un rapport, façon "vases communicants", entre compréhension et vitesse. Toutefois, peut-être en vertu du principe selon lequel «qui peut le plus peut le moins», le lecteur rapide, lorsqu’il choisit de ralentir, aura une meilleure capacité de compréhension qu’un autre n’ayant pas apprit à lire… ou si vous préférez, à dépasser le stade de la subvocalisation

Vocalisation et subvocalisation

Encore une habitude qui vient de l'enfance : lorsque l'on apprend à lire, on prononce les mots à haute voix. Malheureusement, beaucoup de lecteurs ont conservé cette habitude qui ralentit considérablement leur vitesse de lecture. Prononcer un mot prend environ quatre fois plus de temps que sa lecture. D'autres ne lisent plus à haute voix mais ont pourtant conservé cette habitude sans qu'ils s'en rendent compte. Ils articulent les mots mentalement sans que le larynx bouge; c'est la SUBVOCALISATION.

http://www.mes-exams.com/LR/lecture-rapide-2.htm

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Grâce à la lecture rapide, j'ai lu tout "Guerre et Paix" en vingt minutes.

Tout ce que j'en sais, c'est que ça se passe en Russie…

Et je me souviens vaguement que dans "Robinson Crusoë" (lu en cinq minutes, c'est plus court) il y a une île déserte…

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Entre lecture intégrale (fut-elle rapide) et sélective, tout est question d'objectif.

La Fougère, peut-être faisais-tu référence à la célèbre méthode Richaudeau ?

Je m'y suis intéressé après le bac, comme bon nombre de méthodes et techniques pour "apprendre à apprendre", et ai fait un stage organisé à l'époque à la Fnac. Bilan : je suis passé de 90 000 - 95 000 signes à l'heure (ce qui était déjà correct) à 135 000 - 155 000 en un mois.

Et la lecture rapide (n'en déplaise aux piques ironiques de Dilbert) permet un meilleur taux de rétention des informations, car l'on est généralement plus concentré.

Le seuil à franchir est surtout celui de la subvocalisation (où l'on s'entend parler dans la tête).

La méthode consiste surtout en deux principes :

- élargir l'empan visuel (le nombre de caractères que l'oeil peut saisir)

- éviter les retours en arrière qui consomment du temps (l'oeil se déplace en 1/40 s, et se "fige" durant 1/4 s).

D'où des exercices sur des textes étalés sur 3 "colonnes", avec augmentation progressive à chaque page du nombre de caractères. Et des gammes chronométrées…

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L’importance de la subvocalisation

La plupart des gens lisent en subvocalisant – c'est-à-dire que la lecture devient un discours intérieur.

Les partisans de la lecture rapide proposent de cesser ce discours intérieur pour lire plus vite; en effet nous pouvons lire plus rapidement si nous n’avons pas à décoder les mots écrits en sons. Malheureusement, des expériences menées par les chercheurs en psychologie cognitive portent à croire que ce n’est pas la meilleure manière de lire un texte. En effet, bien que les gens puissent lire sans subvocaliser, ils sont dans cette condition plus portés à faire des erreurs lorsqu’on les questionne sur ce qu’ils ont lu.

http://www.er.uqam.ca/nobel/philuqam/metho…es&n3=metho-cog

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Invité jabial

C'est rigolo, on avait eu un atelier lecture rapide en école d'ingé. Résultat : je suis un lecteur rapide naturel. Ma vitesse de lecture a d'abord choqué l'intervenante, qui a ensuite rapidement compris que j'appliquais une variante de la méthode instinctivement.

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Grâce à la lecture rapide, j'ai lu tout "Guerre et Paix" en vingt minutes.

Tout ce que j'en sais, c'est que ça se passe en Russie…

Et je me souviens vaguement que dans "Robinson Crusoë" (lu en cinq minutes, c'est plus court) il y a une île déserte…

:doigt:

(…) En effet, bien que les gens puissent lire sans subvocaliser, ils sont dans cette condition plus portés à faire des erreurs lorsqu’on les questionne sur ce qu’ils ont lu.

http://www.er.uqam.ca/nobel/philuqam/metho…es&n3=metho-cog

En effet, le niveaux de compréhension baisse mais c'est comme tout, on peut le gérer… J'en profite pour répondre à Dilbert dans le même temps, mais je m’adresse ici à tous les sceptiques :

@ toi lecteur de ce fil

Dans un livre où l’on vous enseigne la lecture rapide, cela se passe en trois temps :

- exposition de la méthode que l’on vous demande de mettre en pratique dans l’exercice qui va suivre

- lecture d’un texte

- QCM pour évaluer votre taux de compréhension. Un taux supérieur à 70% est considéré comme acceptable.

Si vous mettez la main sur l’un de ces livres, commencez par faire un ou deux exercices d’évaluation du taux de compréhension en lecture «classique»… Vous serez peut-être surpris de constater que votre taux de compréhension n’est jamais de 100%, enfin si vous jouez le jeu et lisez comme vous le faites d’habitude.

Entre lecture intégrale (fut-elle rapide) et sélective, tout est question d'objectif.

La Fougère, peut-être faisais-tu référence à la célèbre méthode Richaudeau ?

Je ne sais pas, ça remonte loin et j’ai paumé le bouquin. J’ai eu l’idée de créer ce fil après avoir constaté à cinq reprises, sur ce forum, que mes post étaient parfois lu de travers, en raison d’une mauvaise lecture en diagonale…

Maintenant j’aurais un fil où renvoyer les malcomprenants… :icon_up:

Hé hé

Et la lecture rapide (n'en déplaise aux piques ironiques de Dilbert) permet un meilleur taux de rétention des informations, car l'on est généralement plus concentré.

Surtout si on décide de ralentir… Qui peut le plus peut le moins… C’est donc toujours utile à connaître.

Le seuil à franchir est surtout celui de la subvocalisation (où l'on s'entend parler dans la tête).

Maintenant je reconnais que lorsque j’ai lu La Constitution de la liberté, j’ai fait de la subvocalisation alors que je connaissais déjà la lecture rapide. Il est des cas où l’on ne peut supporter l’idée de ne pas avoir pour objectif un taux de compréhension de 100%.

@Dilbert

Enfin, pour ce qui est de la littérature… lire Flaubert sans faire résonner dans sa tête la musique de son style… ce serait vraiment du gâchis. :warez:

Mais la lecture d’un magazine, d’un journal où des post de certains intervenants (pas tous) sur un forum…

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Et la lecture rapide (n'en déplaise aux piques ironiques de Dilbert) permet un meilleur taux de rétention des informations, car l'on est généralement plus concentré.

Le seuil à franchir est surtout celui de la subvocalisation (où l'on s'entend parler dans la tête).

La méthode consiste surtout en deux principes :

- élargir l'empan visuel (le nombre de caractères que l'oeil peut saisir)

- éviter les retours en arrière qui consomment du temps (l'oeil se déplace en 1/40 s, et se "fige" durant 1/4 s).

D'où des exercices sur des textes étalés sur 3 "colonnes", avec augmentation progressive à chaque page du nombre de caractères. Et des gammes chronométrées…

Bon si je comprend bien l'EN fait encore le dixiéme de son boulot.

he hop dans la liste.

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Bon si je comprend bien l'EN fait encore le dixiéme de son boulot.

he hop dans la liste.

Oui. J'ai d'ailleurs été un lecteur précoce et c'est sûrement pour ces diverses raisons neuropsychologiques sur les mécanismes de la lecture que je ne supportais pas la lecture à haute voix en classe de cours élémentaire. Les gamins qui piétinent tous les 3 mots, et mar-tè-lent les euh syl-labes… :doigt::icon_up:

Depuis le lancement de ce fil j'ai repensé à la question et me suis souvenu que, petit, je lisais n'importe quoi, tout ce qui me passait sous la main. Quand je n'avais plus rien à lire je fouinais dans la maison. C'est ainsi que j'ai lu la notice d'utilisation de la machine à coudre de ma grand-mère, des livres de cuisine de ma mère, des bouquins de jardinage et bricolage de mon père, le catalogue de La redoute, les 3 Suisses, Neckermann, le guide d'entretien de la voiture ou du motoculteur, le Petit Larousse, etc.

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Oui. J'ai d'ailleurs été un lecteur précoce et c'est sûrement pour ces diverses raisons neuropsychologiques sur les mécanismes de la lecture que je ne supportais pas la lecture à haute voix en classe de cours élémentaire. Les gamins qui piétinent tous les 3 mots, et mar-tè-lent les euh syl-labes… :doigt::icon_up:

Depuis le lancement de ce fil j'ai repensé à la question et me suis souvenu que, petit, je lisais n'importe quoi, tout ce qui me passait sous la main. Quand je n'avais plus rien à lire je fouinais dans la maison. C'est ainsi que j'ai lu la notice d'utilisation de la machine à coudre de ma grand-mère, des livres de cuisine de ma mère, des bouquins de jardinage et bricolage de mon père, le catalogue de La redoute, les 3 Suisses, Neckermann, le guide d'entretien de la voiture ou du motoculteur, le Petit Larousse, etc.

Exactement !!!

Le pire, c'était en vacances (avec les parents, où on s'emmerde comme un rat mort). Plus rien à lire, je me mettais à relire mes livres, lire tous les bouquins de mon petit frère (mais c'est malheureusement bien trop rapide), lire les paquets de céréales…

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Exactement !!!

Le pire, c'était en vacances (avec les parents, où on s'emmerde comme un rat mort). Plus rien à lire, je me mettais à relire mes livres, lire tous les bouquins de mon petit frère (mais c'est malheureusement bien trop rapide), lire les paquets de céréales…

Tiens je faisais ça avec mes revues moi, je les lisais intégralement dans le moindre détail, les petites inscriptions en bas de page, les petites annonces, les "ours" (crédits), etc.

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Tiens je faisais ça avec mes revues moi, je les lisais intégralement dans le moindre détail, les petites inscriptions en bas de page, les petites annonces, les "ours" (crédits), etc.

Ouais !!! Maintenant ça m'a passé, parce que j'ai trop à lire.

J'ai grandi avec les magazines PC et toutes les blagues/jeux de mots/attaques personelles amicales entre pigistes glissés dans les articles. Ah…

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Ayant lu ce fil en diagonale (comme tous les fils de ce forum), je me dis que vraiment c'est les vacances sur ce forum. J'ai d'ailleurs du le relire à voix haute en vocalisant pour être sur d'avoir bien lu ce que j'ai lu.

J'ai lu aussi la Recherche de Proust en diagonale mais quel temps perdu ! Allons, il est temps de se mettre au travail. Mais aurai-je encore la force d'accomplir mon oeuvre ?

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Je ne sais pas. En tout cas Balzac était un génie de la lecture rapide. Mais à tel point que son empan visuel ne se mesurait pas en nombre de caractères, mais faisait plusieurs lignes ! Idem pour JFK.

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Je ne sais pas. En tout cas Balzac était un génie de la lecture rapide. Mais à tel point que son empan visuel ne se mesurait pas en nombre de caractères, mais faisait plusieurs lignes ! Idem pour JFK.

Je comprends mieux pourquoi on l'a abattu.

A propos les dévoreurs de livres ont du lire ce merveilleux ouvrage dont je rappelle l'existence à tout hasard.

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L'oeuvre de Proust n'est pas énorme en quantité. La recherche c'est quoi? 4000 pages?

Avec Dumas on doit plutôt être à 30.000 pages. Balzac c'était moins sans doute, mais pas trop loin de Dumas. Hugo, 12.000 pages.

Bon, cela dit je ne peux pas vous dire ce que ces chiffres mesurent, ils viennent de sources différentes et il faudrait définir au départ ce qu'est une page ( nombre de lignes par pages et de caractères par lignes).

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D'où l'intérêt de Sélection du Reader's Digest ou des adaptations ciné lol :icon_up:

Hugo ou Balzac se prêtent bien aux adaptations visuelles mais Proust pas du tout : cf. les deux soporifiques produits titrés Un amour de Swan et Le Temps retrouvé.

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D'où l'intérêt de Sélection du Reader's Digest ou des adaptations ciné lol :icon_up:

Vade retro satanas !

Déjà que pour les livres je supporte de moins en moins l'idée de lire des traductions et pas les originaux…

Hugo ou Balzac se prêtent bien aux adaptations visuelles mais Proust pas du tout : cf. les deux soporifiques produits titrés Un amour de Swan et Le Temps retrouvé.

Il y a aussi La Captive.

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  • 4 weeks later...

Je m'interroge sur la subvocalisation parce que je ne suis pas sûr de le faire ou pas. Je ne prononce pas les mots avec la bouche, mais je m'entends parler dans ma tête quand je lis.

Mais pour supprimer ça, à quoi dois-je donc penser dans ma tête ?

Je fais les exercices dans la méthode Richaudeau mais il n'est pas tout à fait clair sur cette partie.

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Peut-être tes lèvres bougent-elles un peu (c'est un indicateur du fait qu'on subvocalise en général). Pour le savoir, tiens une petite feuille de papier entre les lèvres.

Sinon, l'entraînement sur les gammes implique de dépasser un certain seuil (je crois que c'est de l'ordre de 150 000 signes / heure). C'est souvent quand on s'approche de cette valeur qu'on a le plus de travail à faire pour continuer de progresser. A force on finit par franchir cette barre de plus en plus souvent et c'est là qu'on s'habitue à ne plus subvocaliser.

Bref, je pense qu'il ne faut pas trop chercher à faire taire la "voix dans la tête". Ce sont les exercices qui petit à petit la feront plus ou moins disparaître, du moins parce qu'on franchit ce seuil.

Le fait est que d'un point de vue neuro-psychologique on comprend d'abord le sens des mots (notamment grâce au contexte et aux règles de syntaxe) et ensuite on "sait" comment on prononce tel ou tel "mot" (signes graphiques). Du coup l'on a pas besoin "d'entendre" ou subvocaliser pour pouvoir lire vite.

Voici un exemple type qui illustre ce mécanisme.

Lisez à haute voix le mot suivant :

COUVENT.

Que signifie-t-il ? Est-on sûr de sa prononciation ?

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Maintenant lisez à haute voix cette phrase :

LES POULES DU COUVENT COUVENT.

CQFD :icon_up:

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