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Christianisme, Droits Individuels Et Développement


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En effet, comme dit plus haut, je pense que c'est plus ou moins le rationnalisme - ou du moins son exagération - qui est à l'origine du déclin des religions : l'absolue certitude que le monde est entièrement explicable à l'échelle de la raison humaine et que les processus de nos perceptions cognitives sont potentiellement suffisant pour donner un sens exhaustif et objectif à l'univers. Paradoxalement on pourrait penser que dans notre siècle : Dieu devient Raison humaine. Le cancer constructiviste attend donc au tournant. Ce qui d'ailleurs me fait penser que l'Etat s'est substitué à Dieu pour beaucoup dans les notions morale du Bien et du Légitime (esprit de la République, je suppose).

Voilà pour l'exagération rationnaliste, qui rejoint d'ailleurs pour le coup l'autre religion du moment : l'athéisme dur, dogme peuplé de ces fervents religieux dont le fanatisme est de marteller à tout prix la vérité que leur absolue foi en ce qu'il ne saurait avoir de divinité. Mais outre cela, rationnalisme et athéisme ont quelques fois des cotés intéressants mais je préfère la libre pensée de l'agnosticisme qui est ma position depuis quelques années déjà.

Pour avoir reçu un enseignement catholique tout en étant intégré en parallèle dans un système scolaire laïc, public et obligatoire, j'espère avoir une certaine crédibilité lorsque j'affirme estimer que la religion peut donner le meilleur comme le pire. Mon avis est que tout dépend au départ ce que l'individu recherche dans la religion. Certain y trouverons un moyen de progression intellectuel (connaissance, philosophie…), d'autres y trouverons un moyen de vivre mieux au travers d'une éthique (= système de valeur morales fondant une ligne de conduite harmonique), certains un moyen de se démarquer, d'autre de se sentir entourés, d'autres encore l'opportunité d'être intéregré dans un groupe, certains y voient aussi le moyen de réaliser leurs ambitions, d'autres de dominer son prochain, de prendre le pouvoir etc… Bref, vous l'aurez compris, je pense que la religion n'est qu'un outil (spirituel) entre soi et le monde. En vérité, l'homme n'a pas attendu la religion pour réduire en esclavage, voler ou tuer son prochain. L'imagination humaine n'est jamais à court de prétexte lorsqu'il faut justifier la violence qu'on exerce sur autrui : Dieu, le peuple, la nation, la race, la classe, l'utilité etc…

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La foi est une soupape de sécurité, c'est un point par lequel on peut décharger la "fuite de l'impuissance" (c'est-à-dire, fuire les situtations où on ne peut rien y faire, et la mort en est une majeure) sans péter les plombs. Tout le monde a ses petites superstitions, du simple fait de penser "allez vas-y" en se concentrant quand la boule de la roulette s'approche du bon trou au rituel complexe qui précède un jour important. C'est quand la superstition implique la soumission à une personne (un prêtre) lui même partie d'un ensemble organisé qu'elle devient un moyen de contrôle des masses. Les communistes l'avaient bien compris, ils la voyaient comme un concurrent dangereux.

Je voudrais apporter quelques compléments à cette vision des choses.

D'abord il est vraisemblable que pour l'esprit humain une mauvaise explication soit préférable à pas d'explication du tout. D'ou l'étrangeté de certains points du mythe initial. (le péché originel par exemple, sinon il faudrait expliquer le pourquoi de la nécessité du travail).

Dans les monothéismes (qui ne sont qu'une algébrisation des polythéismes antérieurs) il me semble que l'essentiel du problème réside dans l'insubordination de la créature vis à vis de son créateur. L'homme a des comportements et des désirs qu'il ne devrait pas avoir, quand il ne se détourne pas purement et simplement de la divinité. Tous ses malheurs viennent de là.

D'où un remède en trois points :

Manifester son allégeance à la divinité (actions cultuelles diverses, prières, offrandes etc…)

Adopter une orthopraxie i.e adopter le comportement adéquat. (vertus diverses)

S'abstenir de désirer inopportunément ( interdits alimentaires, sexuels ou autres)

Le problème c'est que le mythe initial sur lequel tout repose, en dehors même de sa véracité, recèle des incohérences qui apparaissent de plus en plus clairement avec le temps.

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En effet, comme dit plus haut, je pense que c'est plus ou moins le rationnalisme - ou du moins son exagération - qui est à l'origine du déclin des religions

Mais il n'y a pas de déclin des religions à l'échelle mondiale !

Le déclin de la religion est un phénomène extrêmement localisé dans le temps et dans l'espace (Europe occidentale et du nord en gros).

Sinon tu as raison de mettre en avant le fait qu'il y a plusieurs rationnalismes ; le rationalisme critique de Hayek ou de Polanyi n'est pas hostile aux religions comme peut l'être le rationalisme naïf des Lumières françaises.

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Le problème est plutôt : pourquoi et comment une vérité au delà du perceptible, de l'expérimentable? Pourquoi plutôt dieu que, heu, des extraterrestres? Pourquoi un dieu pas méchant?

C'est toi qui poses qu'elle est au-delà du perceptible et de l'expérimentable; moi j'ai écrit précisément que le problème est qu'on a l'intuition de cette vérité, et donc qu'on la perçoit, mais qu'elle est indémontrable,

Si ça peut te rassurer, je ne crois pas du tout à la conception que tu as de Dieu; elle me semble primitive, mécaniste et il n'est pas compliqué de démontrer qu'elle est fausse et absurde.

D'abord il est vraisemblable que pour l'esprit humain une mauvaise explication soit préférable à pas d'explication du tout. D'ou l'étrangeté de certains points du mythe initial. (le péché originel par exemple, sinon il faudrait expliquer le pourquoi de la nécessité du travail).

Le péché original n'est pas une "explication" ou un récit historique; c'est une description symbolique de la condition humaine, et plus précisément du fait que notre liberté est aussi celle de commettre le mal (et le lien avec la connaissance, si on poursuit la réflexion).

Dans les monothéismes (qui ne sont qu'une algébrisation des polythéismes antérieurs) il me semble que l'essentiel du problème réside dans l'insubordination de la créature vis à vis de son créateur. L'homme a des comportements et des désirs qu'il ne devrait pas avoir, quand il ne se détourne pas purement et simplement de la divinité. Tous ses malheurs viennent de là.

Ce en quoi le monothéisme diffère des polythéismes n'est pas la révolte de l'homme contre son Créateur (Prométhée, tu connais ?) mais dans l'accent mis sur l'individu plutôt que sur le groupe.

D'où un remède en trois points :

Manifester son allégeance à la divinité (actions cultuelles diverses, prières, offrandes etc…)

Adopter une orthopraxie i.e adopter le comportement adéquat. (vertus diverses)

S'abstenir de désirer inopportunément ( interdits alimentaires, sexuels ou autres)

Le problème c'est que le mythe initial sur lequel tout repose, en dehors même de sa véracité, recèle des incohérences qui apparaissent de plus en plus clairement avec le temps.

Vision totalement mécaniste qui passe à côté de l'essentiel, tout en assimilant de manière fort peu heureuse les trois principaux monothéismes sur des points où, précisément, ils diffèrent de manière sensible.

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la révolte de l'homme contre son Créateur (Prométhée, tu connais ?)

Prométhée ne symbolise pas la révolte de l'homme contre Dieu, vu que lui-même n'est pas un homme, mais un titan. Prométhée, c'est rendre justice aux hommes contre des dieux injustes. Prométhée, c'est la révolte contre l'autorité despotique.

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Est-ce que vous, les cathos du forum, en tant qu'individus donc, vous arrivez à comprendre qu'on puisse ne pas croire en Dieu ?

Ton présupposé est que l'on soit intelligent, je n'en ai pas la prétention :icon_up:

Pour répondre à ta question, et plus :

Oui, sauf que l'athéisme est trop souvent associé à de l'anti-cléricalisme primaire, et cela m'énerve. Cela s'apparente donc plutôt à un rejet de la religion en général.

La raison pour laquelle je continue à croire, c'est mon refus de voir le cerveau comme unique machine chimique à produire la conscience, l'unique recours matérialiste, pendant de l'athéisme, ne me convainc pas outre mesure. Mes bases sont donc plus un refus clairement avoué d'un certain réalisme (stalinien ? :doigt: ) et d'intégration des limites scientifiques.

Et puisque je me déclare catholique, le discours contre-nature du "Messie" est foncièrement une culture (dont les antécédents esséniens, mithraïques, hindous-Krishna, égyptiens-monothéisme, Aton, Horus/Osiris, juifs, mésopotamiens ne justifient pas pleinement la novation) dont je comprends la pertinence (absurdité logique de la loi du Talion d'Hammourabi et de la Bible par ex) et dont je perçois les limites (victimisation).

De toute façon, lorsque je vois la pertinence (toute relative peut-être, il n'empêche) de raisonnements divergents, on lit de toute façon très rapidement les croyances des uns et des autres, notamment sur cette liste de posts. Et l'idéologie de chacun façonne indubitablement son raisonnement. Donc invoquer la raison pure est une utopie, même dans les théorèmes mathématiques (raisonnements) fondés sur des postulats (croyances).

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Prométhée (…) n'est pas un homme, mais un titan.

Exact: ceci étant (et comme je le notais de manière sans doute un peu elliptique) il est le créateur de l'homme et le "dieu" (ou le saint patron si tu préfères) de la civilisation humaine, donc la distinction n'est pas fort pertinente. Il symbolise l'humanité face aux dieux olympiens.

Prométhée, c'est rendre justice aux hommes contre des dieux injustes. Prométhée, c'est la révolte contre l'autorité despotique.

Ca c'est une interprétation riche, intéressante, tout ce que tu veux, mais parmi d'autres. Et je doute que ce fut celle des Grecs anciens.

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Ca c'est une interprétation riche, intéressante, tout ce que tu veux, mais parmi d'autres. Et je doute que ce fut celle des Grecs anciens.

Prométhée, ce n'est pas avant tout une célèbre librairie bruxelloise ?

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Prométhée, ce n'est pas avant tout une célèbre librairie bruxelloise ?

Réputée notamment pour sa SPLENDIDE enseigne qui illumine de mille feux la rue de Laeken, illustrant ainsi subtilement l'effet qu'elle espère produire sur l'esprit de ses clients.

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Exact: ceci étant (et comme je le notais de manière sans doute un peu elliptique) il est le créateur de l'homme

Ca varie selon les sources. Le même mythe se raconte avec des variantes. Et comme les grecs n'ont pas eu de concile de nicée…

et le "dieu" (ou le saint patron si tu préfères) de la civilisation humaine, donc la distinction n'est pas fort pertinente. Il symbolise l'humanité face aux dieux olympiens.

Inexact. Avant d'aider les hommes, il aide les Dieux à prendre le pouvoir contre ses propres congénères les titans. Il "arbitre" (arbitre un peu tendancieux, je le reconnais) ensuite une dispute entre les dieux et les hommes à propos des morceaux de viandes qui reviennent aux uns et aux autres. Zeus revient ensuite sur l'accord et confisque le feu des hommes. Prométhée rétabli la justice.

Ca c'est une interprétation riche, intéressante, tout ce que tu veux, mais parmi d'autres. Et je doute que ce fut celle des Grecs anciens.

Du point de vue de la révolte, ca me semble clairement être la morale du "prométhée enchainé" de Eschylle. Maintenant, il y a l'autre coté du mythe qui est celui du progrès par la connaissance et de la capacité à égaler les dieux. Y voir une forme de révolte, c'est postuler que Dieu ou les dieux souhaitent maintenir l'homme dans l'ignorance. Je ne peux imaginer un seul instant qu'une religion professe une telle ignominie…

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Inexact. Avant d'aider les hommes, il aide les Dieux à prendre le pouvoir contre ses propres congénères les titans. Il "arbitre" (arbitre un peu tendancieux, je le reconnais) ensuite une dispute entre les dieux et les hommes à propos des morceaux de viandes qui reviennent aux uns et aux autres. Zeus revient ensuite sur l'accord et confisque le feu des hommes. Prométhée rétabli la justice.

Ah. Je ne connais pas cette version "confiscatoire" du mythe. Celle que je connais se trouve notamment ici: http://it.wikipedia.org/wiki/Prometeo_%28mitologia%29

Quoi qu'il en soit, on dérive par rapport au sujet de départ.

PS : English Wikipedia le qualifie également de saint patron de la civilisation humaine…

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Le péché original n'est pas une "explication" ou un récit historique; c'est une description symbolique de la condition humaine, et plus précisément du fait que notre liberté est aussi celle de commettre le mal (et le lien avec la connaissance, si on poursuit la réflexion).

si le péché originel est un symbole, alors le baptème se trouve également réduit au rang de symbole, et la crucifixion aussi.

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si le péché originel est un symbole, alors le baptème se trouve également réduit au rang de symbole, et la crucifixion aussi.

Je me suis mal exprimé; c'est le récit du péché originel qui est symbolique, pas le concept.

Au moins c'est un péché original (sic).

Argh.

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si le péché originel est un symbole, alors le baptème se trouve également réduit au rang de symbole, et la crucifixion aussi.

Il s'est mal exprimé, c'est le récit de la crucifixion qui est symbolique, pas le concept.

Je crois que c'est le pire jeu de mots jamais fait sur lib.org ! :icon_up:

Voilà en tout cas une croyance que nous avons en commun.

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Il s'est mal exprimé, c'est le récit de la crucifixion qui est symbolique, pas le concept.

Petit rigolo va. La crucifixion est un événement historique avant toute chose, n'en déplaise aux bouffeurs de curés patentés.

Ca me rappelle ton incapacité sur certain autre forum à distinguer entre un texte de l'Evangile qui relate un événement et une parabole.

De toute manière, je ne vois pas en quoi le récit de la Genèse influerait sur la crucifixion ou le baptème.

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Invité jabial
C'est toi qui poses qu'elle est au-delà du perceptible et de l'expérimentable; moi j'ai écrit précisément que le problème est qu'on a l'intuition de cette vérité, et donc qu'on la perçoit, mais qu'elle est indémontrable,

Pourquoi certains ont cette intuition et d'autres pas?

Pourquoi l'intuition des païens ne serait-elle pas la bonne?

Et les (mono) théistes qui rejettent les grandes religions?

Si ça peut te rassurer, je ne crois pas du tout à la conception que tu as de Dieu; elle me semble primitive, mécaniste et il n'est pas compliqué de démontrer qu'elle est fausse et absurde.

On ne peut pas discuter d'un courant d'air. Puisque mon concept pour Dieu est incorrect, veuille me faire part du tien.

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je vous propose quelques thèmes de réflexion tournant autour de la vision du dieu omnipotent des monothéismes:

si dieu est tout puissant, peut il créer un être ou un objet sur lequel sa puissance n'a pas d'effet?

dieu peut il créer un rocher si lourd qu'il ne puisse le porter?

dieu peut il faire un cercle trianculaire?

dieu peut il prouver qu'il n'existe pas?

dieu peut il choisir de ne pas exister?

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je vous propose quelques thèmes de réflexion tournant autour de la vision du dieu omnipotent des monothéismes:

si dieu est tout puissant, peut il créer un être ou un objet sur lequel sa puissance n'a pas d'effet?

dieu peut il créer un rocher si lourd qu'il ne puisse le porter?

dieu peut il faire un cercle trianculaire?

dieu peut il prouver qu'il n'existe pas?

dieu peut il choisir de ne pas exister?

Je ne suis pas sur que les théologiens, en suivant les dogmes des religions interrogés, puissent te répondre sérieusement. Remplace dieu par l'homme dans tes questions, et je ne pense pas que personne ne puisse te répondre sensément.

Ceux sont des question auxquels les monothéismes ne répondent pas, si je ne m'abuse.

De là, dans le domaine surnaturel, on peut rajouter ce que l'on veut.

Certains essayeront de te pseudo-prouver que Dieu existe, par exemple en prenant en considération la précision des constantes de l'univers, qui, si l'une d'entre elles était légèrement différente, n'aurait pas permis l'expansion de l'univers, mais son crash par exemple, et donc l'absence de créatures vivantes, tel l'homme (sommet de la création pour ces monothéismes, proche de l'humanisme). Mais la conscience athée peut très facilement réfuter cet argument en précisant que c'est le fait du hasard. Si l'on pouvait prouver l'existence de Dieu, Dieu serait un phénomène scientifique étudié peut-être dans un accélérateur de particules ou d'entités divines.

Disons qu'il est bien commode pour ces religions de placer Dieu là où la science ne puisse aller (ce que l'on peut rapprocher du concordisme) : on a vu le darwinisme ou l'héliocentrisme faire reculer la religion.

Les débats se sont déplacés aujourd'hui.

Il n'empêche que l'intelligent design reste à mon avis cohérent avec le darwinisme, sauf que l'un explique l'évolution des espèces par un dessein divin, l'autre par le hasard. Cohérent dans le sens où le paranormal religieux n'empiète pas sur la science.

L'un explique la naissance de l'univers par Dieu, l'autre peut-être par la théorie des branes (entre autres).

On peut donc arguer que l'homme place Dieu à la frontière et au-delà de ses connaissances. Avec l'intelligent design, nous avons sous les yeux un processus d'abstraction de la religion afin de préserver sa cohérence.

Par ailleurs, il me semble qu'un athé devrait être troublé de lire dans ce qui forge l'univers, un système d'écriture, faites de lois et de constantes physiques, ce qu'un croyant pourrait associer à des écritures divines (interprétation purement personnelle).

Les monothéismes, en plaçant Dieu créateur de l'univers, se sont garantis une belle longévité, mais sans doute pas éternel.

Mais un chrétien te dit (message principal) : "Dieu est amour" (Benoit XVI en a rajouté une couche puisqu'il a dit dans sa dernière encyclique : "Dieu est eros"), on peut en rigoler, mais cela ne doit pas être d'un grand préjudice.

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par contre saint pierre était communiste

Ac 5:1- Un certain Ananie, d'accord avec Saphire sa femme, vendit une propriété ;

Ac 5:2- il détourna une partie du prix, de connivence avec sa femme, et apportant le reste, il le déposa aux pieds des apôtres.

Ac 5:3- " Ananie, lui dit alors Pierre, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu mentes à l'Esprit Saint et détournes une partie du prix du champ ?

Ac 5:4- Quand tu avais ton bien, n'étais-tu pas libre de le garder, et quand tu l'as vendu, ne pouvais-tu disposer du prix à ton gré ? Comment donc cette décision a-t-elle pu naître dans ton cœur ? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. "

Ac 5:5- En entendant ces paroles, Ananie tomba et expira. Une grande crainte s'empara alors de tous ceux qui l'apprirent.

Ac 5:6- Les jeunes gens vinrent envelopper le corps et l'emportèrent pour l'enterrer.

Ac 5:7- Au bout d'un intervalle d'environ trois heures, sa femme, qui ne savait pas ce qui était arrivé, entra.

Ac 5:8- Pierre l'interpella : " Dis-moi, le champ que vous avez vendu, c'était tant ? " Elle dit : " Oui, tant. "

Ac 5:9- Alors Pierre : " Comment donc avez-vous pu vous concerter pour mettre l'Esprit du Seigneur à l'épreuve ? Eh bien ! voici à la porte les pas de ceux qui ont enterré ton mari : ils vont aussi t'emporter. "

Ac 5:10- A l'instant même elle tomba à ses pieds et expira. Les jeunes gens qui entraient la trouvèrent morte ; ils l'emportèrent et l'enterrèrent auprès de son mari.

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Ce en quoi le monothéisme diffère des polythéismes n'est pas la révolte de l'homme contre son Créateur (Prométhée, tu connais ?) mais dans l'accent mis sur l'individu plutôt que sur le groupe.

Ce que je veux dire c'est que dans une équation quand on remplace des chiffres par des lettres on a exactement la même équation mais sous sa forme la plus générale. C'est ce qui s'est passé avec le passage au monothéisme, on a la forme générale des polythéismes. Il devient inutile de raisonner sur des cas particuliers (chaque dieu).

Vision totalement mécaniste qui passe à côté de l'essentiel, tout en assimilant de manière fort peu heureuse les trois principaux monothéismes sur des points où, précisément, ils diffèrent de manière sensible.

De toute façon ma perspective n'est pas interne et théologique elle est externe et fonctionnelle.

Qu'une religion commande d'adorer dieu cela semble redondant, mais il faut se souvenir que l'incroyance a toujours existé et que par conséquent il faut s'en prémunir en réaffirmant lors de chaque prière sa croyance en la divinité. Ensuite se comporter en bon chrétien ou en bon musulman est tout simplement l'indication que l'homme originel (hors religion) sort spontanément de la norme, au moins épisodiquement. Sinon on n'éprouverait pas le besoin de la lui rappeler (décalogue etc..) C'est ce que je veux dire par insubordination. Laissé à lui même (sans dieu) l'homme ne se comporte pas comme il le devrait. Sinon la visée religieuse n'aurait pas lieu d'être.

Reste la question des interdits alimentaires, sexuels ou autres dont je ne voyais pas l'utilité tant que je n'avais pas vu qu'à l'orthopraxie il fallait nécessairement ajouter une orthodoxie qui va bien au delà des opinions religieuses puisqu'il faut également que tout ce qui soit pensé soit aussi dans la norme. Pas de mauvaises pensées en général (gourmandise, convoiter la femme de son voisin etc..). Là aussi, laissé à lui même, l'homme penserait des choses qu'il ne devrait pas penser. Les notions de pureté et de souillure viennent de là, même si elles sont en perte de vitesse dans le christiannisme, elles sont encore très présentent dans l'islam.

Autres grandes questions mais qui n'avaient pas été abordées précédemment. Les relations des monothéismes entre eux. Le christianisme a choisit de ne pas se séparer du judaisme. On peut se demander pourquoi ? C'est ce que voulait marcion et personnellement je le comprends car je ne vois pas grand chose de commun entre le dieu de l'ancien testament qui chatie très sévèrement la moindre peccadille et celui des évangiles.

Quand à l'islam, d'après anne marie delcambre dans son dernier bouquin "la schizophrénie de l'islam". Celui ci serait soufrirait d'être une religion de convertis. (mais je n'ai pas lu le bouquin).

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Autres grandes questions mais qui n'avaient pas été abordées précédemment. Les relations des monothéismes entre eux. Le christianisme a choisit de ne pas se séparer du judaisme. On peut se demander pourquoi ? C'est ce que voulait marcion et personnellement je le comprends car je ne vois pas grand chose de commun entre le dieu de l'ancien testament qui chatie très sévèrement la moindre peccadille et celui des évangiles.

Quand à l'islam, d'après anne marie delcambre dans son dernier bouquin "la schizophrénie de l'islam". Celui ci serait soufrirait d'être une religion de convertis. (mais je n'ai pas lu le bouquin).

étant donné les évangiles, il est quand même difficile de se séparer totalement de l'ancien testament étant donné, qu'ils ont été écrits dans l'optique de montrer la continuité du texte et l'accomplissement de la prophétie. La question peut se poser avant l'écriture mais sur ce point il y a eu en partie rupture puisque le christianisme était partie pour être une secte juive et que Paul l'a déjudéisé en rendant par exemple facultative la circoncision.

Sinon dans l'islam le plus intéressant ce sont les druzes, il parait que c'est un mélange d'islam (donc de christinisme et de judaisme) additioné à du pythagore et du socrate.

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Chârvâka est le nom d'un penseur indien, mais aussi de son système de pensée - aussi connu sous le nom de Lokâyata, de loka, le monde, soit la seule chose qui existe véritablement. On ne connaît pas l'époque de son existence mais il est antérieur au Rig Veda (vers le XIIe siècle av. J.-C.).

Il s'agit d'une philosophie matérialiste, athée et hédoniste, qui réfute la théorie de la transmigration et n'admet que la perception comme moyen de connaissance.

L'une des plus anciennes références au chârvâka se trouve dans le Rig Veda. S'y rapporte aussi le conseil que le brahmane Jâbâli donne à Râma dans le Râmâyana : « Je plains ceux qui, renonçant aux plaisirs du monde, cherchent à acquérir des mérites pour être heureux dans l'Au-delà et se plongent dans une mort qui n'en finit pas ; je ne plains pas les autres… Sois sage, Râma, il n'y a de monde que celui-ci, c'est certain ! Jouis du présent et jette derrière toi ce qui ne te plaît pas. »

Le mouvement chârvâka semble s'être éteint vers le XVe siècle et aucun des textes originaux de cette école - en particulier le Bârhaspatyasûtra, aussi connu sous le nom de Lokâyatasûtra - n'a été préservé, probablement détruits par leurs adversaires brahmanes qui les avaient combattus. Ses principales idées nous sont connues seulement par des fragments cités par ses adversaires hindous et bouddhistes qui en firent la critique dans leurs écrits, parmi lesquels le Chhândogya Upanisad, le Mahâbhârata (Shalya-parva et Shânti-parva), la pièce Prabodhachandrodaya de Krishnamishra, le Sârvadarshanasamgraha (Résumé des conclusions de toutes les doctrines) de Mâdhavâchrya, le Nyâyasûtabhâshya de Pakshilasvâmin Vâtsyâyana, la Nyayakandali de Shrîdhara , la Nyâyamanjarî de Jayanta et le Bhâmati de Vâchaspatimishra.

Selon la philosophie du Chârvâka, toute connaissance dérive des sens, les écrits religieux n'ont aucun sens, du bavardage infantile, et, pour les plus extrêmes d'entre eux, le raisonnement n'est pas une voie de connaissance du monde. Seule la perception importe et ce qui ne peut être perçu n'existe pas, en particulier un autre monde différent de celui offert par les sens. En cela, ils réfutent un concept comme celui de la mâyâ. Les Chârvâkas croient que le monde est composé de quatre éléments : la terre, l'eau, le feu et l'air, et tout ce qui existe dans le monde en est la composition, y compris la conscience, et que la libération est la destruction du corps, la mort étant la fin de tout, matière et conscience. Parmi les quatre buts de la vie décrits par les philosophes hindous, les chârvâkas considèrent que l'artha, l'enrichissement, et le kâma, la satisfaction des passions, sont les deux seuls buts légitimes, rejetant le dharma, le devoir envers l'équilibre du monde, et la moksha, la libération finale de l'âme individuelle

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