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La Libération Des Moeurs


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Ouais, ben, cette théorie-là, je l'ai entendue avec la religion, avec le foot, avec l'alcool, etc. Alors :icon_up:

Alors quoi ? Tu sais bien que ce n'est pas une réponse. Je crois qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour s'apercevoir que ce n'est pas une idée à rejeter a priori.

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passage en italique: crois-tu sérieusement que cet exemple illustre une règle?

Voir aussi le cas de la social-démocratie suédoise :

http://www.liberaux.org/wiki/index.php?tit…e_la_Su.C3.A8de

Quant à la fameuse "liberté sexuelle" locale, elle était là aussi programmée par les hommes de l'Etat. Huntford note que le mot de liberté n'était utilisé que dans ce contexte. En vérité, il s'agissait de dissocier politiquement la morale amoureuse de l'acte physique pour continuer de contrôler les citoyens tout en leur permettant, dit l'auteur, de défouler leurs frustrations politiques à travers l'acte sexuel. Huntford n'hésite pas à comparer à plusieurs reprises la situation de ce pays à une version concrétisée du Brave New World de Huxley.
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Pour autant que je sache, il est fort possible que tu sois Papou, Bochiman ou Inuit.

Moi non; je suis Européen.

Peu me chaut donc qu'il y ait peut-être des paradis soixante-huitards parmi des tribus amazoniennes, moi ce qui m'intéresse c'est l'état de la société dont je fais partie.

état de la société que tu n'es pas en mesure de contrôler. Par conséquent, je ne comprends toujours pas où tu veux en venir car j'imagine qu'en tant que libéral, anarcap qui plus est, tu n'as nullement l'intention d'imposer ta façon de vivre et ta morale à autrui.

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état de la société que tu n'es pas en mesure de contrôler. Par conséquent, je ne comprends toujours pas où tu veux en venir car j'imagine qu'en tant que libéral, anarcap qui plus est, tu n'as nullement l'intention d'imposer ta façon de vivre et ta morale à autrui.

Ce que tu refuses de comprendre, c'est que c'est exactement le contraire qui s'est passé. Pendant des siècles, les gens ont vécu (ou plutôt essayé, avec des succès divers, de vivre) selon des standards moraux stables. Certains individus les enfreignaient, mais ces normes sociales étaient admises comme telles; la notion de transgression existait comme un obstacle nécessaire et structurant, permettant de mesurer le degré de civilité d'un individu. Puis les philosophes des Lumières (une partie en tout cas), suivie un siècle plus tard par les maîtres du soupçon, ont remis en cause les fondements de la vie sociale pour imposer leurs lubies et subvertir des modes de vie éprouvés qui ne gênaient que ces penseurs imbus de leurs propres lumières.

Dès lors, la transgression n'est plus un tabou, mais a été instituée en norme positive, comme si l'exception était appelée à devenir la règle. Inutile de dire que cela crée du dégât !

Que les moeurs traditionnelles dans nos sociétés aient été remplacées en très peu de décennies devrait laisser songeur sur le caractère évolutif et non constructiviste de la chose…

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Puis la philosophie des Lumières, suivie un siècle plus tard par les maîtres du soupçon, ont remis en cause les fondements de la vie sociale pour imposer leurs lubies et subvertir des modes de vie éprouvés qui ne gênaient que ces penseurs imbus de leurs propres lumières.

Notons qu'au niveau sexualité, ces philosophes n'avaient pas vraiment une optique de "libération". Voir à ce sujet Thomas Laqueur.

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J'ai aussi posté un lien intéressant sur l'état de la famille en Russie après 1917…

Je répondais (avec un peu de retard) à Mélodius.

Il me semble qu'il y a une différence nette entre l'idée de la sexualité comme seul défouloir encore disponible et de la sexualité comme arme politique de détournement de l'attention. Je peux accepter la première idée (encore que j'aimerais lire l'une ou l'autre étude qui la validerait par des chiffres), par contre la seconde relève de la conspirationite et ne m'apparait que comme une variante sur le thème gauchiste du football comme moyen patronal de garder les ouvriers obéissants.

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Je répondais (avec un peu de retard) à Mélodius.

Il me semble qu'il y a une différence nette entre l'idée de la sexualité comme seul défouloir encore disponible et de la sexualité comme arme politique de détournement de l'attention. Je peux accepter la première idée (encore que j'aimerais lire l'une ou l'autre étude qui la validerait par des chiffres), par contre la seconde relève de la conspirationite et ne m'apparait que comme une variante sur le thème gauchiste du football comme moyen patronal de garder les ouvriers obéissants.

Je sais que la "conspirationnite" n'est valable à tes yeux que lorsqu'elle incrimine une certaine institution… :icon_up:

Le problème est que les intellectuels révolutionnaires ont prescrit ce mode opératoire, mais en y mettant - bien évidemment - un signe positif. Cette entreprise de subversion est donc tout à fait consciente, et non un accident indépendant de leur volonté.

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Je pense que Polanyi touche à truc tout à fait fondamental, et que la plupart des auteurs de dystopies ont bien senti venir: la liberté sexuelle comme abrutissant qui freine la contestation politique et met l'individu à la merci de l'état, n'ayant pas la possibilité de lier des relations stables et significatives avec un partenaire.

OK; mais sous la plume d'un catholique de gauche, remplace le passage en gris par "à la merci de la société de consommation, des puissants qui dirigent les marché" et ça fonctionne aussi.

Le passage en rouge, je n'y souscris pas, où du moins je ne pense pas que l'effet "ritaline" soit si important que tu le penses. Enfin, ça se discute. Mais en deuxième analyse, tu ne peux de toute façon dire que l'effet "ritaline" intervient par nature en faveur de l'état.

Imaginons une anarcapie où les moeurs seraient très frivoles. Selon ton analyse, cette frivolité les rendraient moins contestataires, donc moins enclins à vouloir réhabiliter l'état?

(ça me paraît un peu holiste, aussi).

Il me semble qu'il y a une différence nette entre l'idée de la sexualité comme seul défouloir encore disponible et de la sexualité comme arme politique de détournement de l'attention. Je peux accepter la première idée (encore que j'aimerais lire l'une ou l'autre étude qui la validerait par des chiffres), par contre la seconde relève de la conspirationite et ne m'apparait que comme une variante sur le thème gauchiste du football comme moyen patronal de garder les ouvriers obéissants.

Une variante de ce que je cherchais à exprimer.

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OK; mais sous la plume d'un catholique de gauche, remplace le passage en gris par "à la merci de la société de consommation, des puissants qui dirigent les marché" et ça fonctionne aussi.

Le passage en rouge, je n'y souscris pas, où du moins je ne pense pas que l'effet "ritaline" soit si important que tu le penses. Enfin, ça se discute. Mais en deuxième analyse, tu ne peux de toute façon dire que l'effet "ritaline" intervient par nature en faveur de l'état.

Commençons par étrangler le canard obligeamment offert par Rocou: il y a moyen d'influer sur la mentalité d'une société même sans faire appel au pouvoir de coercition de l'état.

On peut déjà critiquer vertement certains phénomènes et tâcher de pousser ses contemporains à les réexaminer et à modifier leur comportement. On peut également se battre contre toute tentative de l'état d'imposer une norme morale quelconque: voir par exemple le combat en faveur de la liberté d'expression et donc contre les lois qui veulent punir les gens qui disent de vilaines choses.

Ensuite, je n'ai jamais prétendu que la sexualité serait le grand principe explicatif de tout ce qui ne va pas dans notre monde: je crois par contre que les conceptions modernes de la sexualité participent à certains phénomènes plus larges qui compromettent notre civilisation.

Je récapitule les faits que j'ai relevés : la liberté sexuelle est une des armes idéologiques qui est utilisé pour déstabiliser la famille et plus récemment, avec les lois contre l'homophobie, la liberté d'expression des réacs et des religieux. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'Act-Up Paris cite le Pape devant le tribunal correctionnel pour avoir écrit dans une encyclique que l'homosexualité est un dérèglement ou un truc dans le genre. Ensuite, il y a également un effet "ritaline"; on a l'impression de vivre dans une société libre parce que certaines libertés individuelles sont très développées, et notamment la liberté sexuelle "si récemment acquise" mais en réalité, si on levait les yeux au-dessus des aspects les plus immédiats de la vie, on s'apercevrait que les libertés sociales et politiques diminuent comme peau de chagrin. Plus que la ritaline, c'est la façade Potemkine de la liberté, qui par ailleurs, comme je l'ai déjà expliqué, fait double emploi en ce sens qu'elle est une arme contre les valeurs traditionnelles que l'état combat.

Imaginons une anarcapie où les moeurs seraient très frivoles. Selon ton analyse, cette frivolité les rendraient moins contestataires, donc moins enclins à vouloir réhabiliter l'état?

(ça me paraît un peu holiste, aussi).

Je pense qu'en anarcapie, rares seront ceux qui pourront avoir un style de vie de ce type, parce que l'être humain étant ce qu'il est, il faut des esprits forts pour que les dérèglements d'un aspect de leur conduite ne débordent pas sur les autres. Je crois en d'autres termes que la sélection naturelle fera son oeuvre, et qu'on s'apercevra que sur la durée, la morale traditionnelle est moins dangereuse et potentiellement auto-destructrice.

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Ce que tu refuses de comprendre, c'est que c'est exactement le contraire qui s'est passé. Pendant des siècles, les gens ont vécu (ou plutôt essayé, avec des succès divers, de vivre) selon des standards moraux stables. Certains individus les enfreignaient, mais ces normes sociales étaient admises comme telles; la notion de transgression existait comme un obstacle nécessaire et structurant, permettant de mesurer le degré de civilité d'un individu. Puis les philosophes des Lumières (une partie en tout cas), suivie un siècle plus tard par les maîtres du soupçon, ont remis en cause les fondements de la vie sociale pour imposer leurs lubies et subvertir des modes de vie éprouvés qui ne gênaient que ces penseurs imbus de leurs propres lumières.

Les "standards moraux" ont surtout été imposés. D'où la réaction éclairée des philosophes de l'époque.

Dès lors, la transgression n'est plus un tabou, mais a été instituée en norme positive, comme si l'exception était appelée à devenir la règle. Inutile de dire que cela crée du dégât !

Quel dégat? (troisième tentative :icon_up: )

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Commençons par étrangler le canard obligeamment offert par Rocou: il y a moyen d'influer sur la mentalité d'une société même sans faire appel au pouvoir de coercition de l'état.

On peut déjà critiquer vertement certains phénomènes et tâcher de pousser ses contemporains à les réexaminer et à modifier leur comportement. On peut également se battre contre toute tentative de l'état d'imposer une norme morale quelconque: voir par exemple le combat en faveur de la liberté d'expression et donc contre les lois qui veulent punir les gens qui disent de vilaines choses.

Ensuite, je n'ai jamais prétendu que la sexualité serait le grand principe explicatif de tout ce qui ne va pas dans notre monde: je crois par contre que les conceptions modernes de la sexualité participent à certains phénomènes plus larges qui compromettent notre civilisation.

Je récapitule les faits que j'ai relevés : la liberté sexuelle est une des armes idéologiques qui est utilisé pour déstabiliser la famille et plus récemment, avec les lois contre l'homophobie, la liberté d'expression des réacs et des religieux. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'Act-Up Paris cite le Pape devant le tribunal correctionnel pour avoir écrit dans une encyclique que l'homosexualité est un dérèglement ou un truc dans le genre. Ensuite, il y a également un effet "ritaline"; on a l'impression de vivre dans une société libre parce que certaines libertés individuelles sont très développées, et notamment la liberté sexuelle "si récemment acquise" mais en réalité, si on levait les yeux au-dessus des aspects les plus immédiats de la vie, on s'apercevrait que les libertés sociales et politiques diminuent comme peau de chagrin. Plus que la ritaline, c'est la façade Potemkine de la liberté, qui par ailleurs, comme je l'ai déjà expliqué, fait double emploi en ce sens qu'elle est une arme contre les valeurs traditionnelles que l'état combat.

Je pense qu'en anarcapie, rares seront ceux qui pourront avoir un style de vie de ce type, parce que l'être humain étant ce qu'il est, il faut des esprits forts pour que les dérèglements d'un aspect de leur conduite ne débordent pas sur les autres. Je crois en d'autres termes que la sélection naturelle fera son oeuvre, et qu'on s'apercevra que sur la durée, la morale traditionnelle est moins dangereuse et potentiellement auto-destructrice.

Ok, je comprends ta position (sauf peut-être le mot dérèglement :icon_up: )

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Les "standards moraux" ont surtout été imposés. D'où la réaction éclairée des philosophes de l'époque.

Dans toute société, étatique ou non, il existe et existera des normes sociales. C'est ainsi.

Quant aux philosophes des Lumières, bien entendu, ils n'ont rien voulu imposer par la force ? Leur goût pour le despotisme "éclairé" n'est donc qu'une médisance, voire une calomnie de propagandistes réactionnaires…

Pour rappel, ces esprits "éclairés" ne distinguaient, par exemple, pas éducation et enseignement, les deux se résumant dans la notion d'instruction publique. Avec des projets extrêmes tels que celui de Michel Le Peletier de Saint-Fargeau : cet admirateur de Sparte voulait que la Révolution instruisît les mômes de 5 à 12 ans aux joies de la guerre - en les isolant totalement de leur famille par leur placement dans des camps de travail. Le même esprit - éclairé, cela va sans dire - décida la formulation de la célèbre sentence qui fera le succès du Schpountz. : "Tout condamné à mort aura la tête tranchée". Heureusement, la veille de la mort du roi, qu'il avait évidemment votée, il fut assassiné par un de ses gardes du corps.

Quel dégat? (troisième tentative :icon_up: )

Regarde autour de toi. J'allais écrire : il suffit de lire tes commentaires pour s'apercevoir du problème.

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Quant à moi, je pense que la faiblesse actuelle de la famille n'est pas basée sur la liberté des moeurs, mais sur l'idée, née au tournant du siècle et ayant pris un moment à s'imposer, que le couple était fondé sur l'amour réciproque. C'est la fin de l'illusion amoureuse ou l'entichement pour un nouveau partenaire qui cause la rupture du couple et la déstabilisation de la famille.

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Pour rappel, ces esprits "éclairés" ne distinguaient pas éducation et enseignement, les deux se résumant dans la notion d'instruction publique. Avec des projets extrêmes tels que celui de Michel Le Peletier de Saint-Fargeau : cet admirateur de Sparte voulait que la Révolution instruisît les mômes de 5 à 12 aux joies de la guerre. Le même esprit - éclairé, cela va sans dire - décida la formulation de la célèbre sentence qui fera le succès du Schpountz. : "Tout condamné à mort aura la tête tranchée". Heureusement, la veille de la mort du roi, qu'il avait évidemment votée, il fut assassiné par un de ses gardes du corps.

D'une manière ou d'une autre on ne peut être éclairé lorsque l'on s'amuse à jetter aux oubliettes les traditions, qui ne sont pas superstitions idiotes mais du savoir accumulé : les Lumières continentales se sont affranchis des traditions, et ce faisant, ils se sont crus plus forts que plusieurs siècle d'histoires expérimentés par plusieurs milliers d'hommes.

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Quant à moi, je pense que la faiblesse actuelle de la famille n'est pas basée sur la liberté des moeurs, mais sur l'idée, née au tournant du siècle et ayant pris un moment à s'imposer, que le couple était fondé sur l'amour réciproque. C'est la fin de l'illusion amoureuse ou l'entichement pour un nouveau partenaire qui cause la rupture du couple et la déstabilisation de la famille.

D'accord avec toi pour incriminer le "mariage d'amour". Mais ne participe-t-il pas du même phénomène d'atomisation, du refus de considérer autre chose que son propre bonheur, défini de manière un peu égoïste et très naïve ? Il est d'ailleurs frappant de considérer qu'il marche du même pas que "l'épanouissement sexuel" et aboutit finalement à l'union libre et/ou "ouverte".

Je pose la question, et je tiens à signaler que je n'imagine pas pour ma part vivre avec une femme que je n'aimerais pas, donc je ne prends pas une position extérieure et supérieure.

D'une manière ou d'une autre on ne peut être éclairé lorsque l'on s'amuse à jetter aux oubliettes les traditions, qui ne sont pas superstitions idiotes mais du savoir accumulé : les Lumières continentales se sont affranchis des traditions, et ce faisant, ils se sont crus plus forts que plusieurs siècle d'histoires expérimentés par plusieurs milliers d'hommes.

Là j'ai l'impression par contre qu'on va trop loin dans l'autre sens; toute tradition n'est pas bonne, hautement morale et à impact positif pour la société.

Songeons aux taxes par exemple… :icon_up:

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D'une manière ou d'une autre on ne peut être éclairé lorsque l'on s'amuse à jetter aux oubliettes les traditions, qui ne sont pas superstitions idiotes mais du savoir accumulé : les Lumières continentales se sont affranchis des traditions, et ce faisant, ils se sont crus plus forts que plusieurs siècle d'histoires expérimentés par plusieurs milliers d'hommes.

Du reste, cette forme d'hyperrationalisme témoigne d'une incompréhension totale de la faculté rationnelle, assimilée à une puissance démiurgique.

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D'une manière ou d'une autre on ne peut être éclairé lorsque l'on s'amuse à jetter aux oubliettes les traditions, qui ne sont pas superstitions idiotes mais du savoir accumulé : les Lumières continentales se sont affranchis des traditions, et ce faisant, ils se sont crus plus forts que plusieurs siècle d'histoires expérimentés par plusieurs milliers d'hommes.
La tradition actuelle, presque centenaire et propre à tout les pays riches, c'est la social démocratie. Qui est-tu, faible mortel, pour la remmetre en question?

Pour les anarcap : pour Hayek les anarcho-capitalistes (particulièrement si ils sont jusnaturalistes) aurait été mis à coup sur dans la case "constructiviste".

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Là j'ai l'impression par contre qu'on va trop loin dans l'autre sens; toute tradition n'est pas bonne, hautement morale et à impact positif pour la société. Songeons aux taxes par exemple… :icon_up:
La tradition actuelle, presque centenaire et propre à tout les pays riches c'est la social démocratie. Qui est-tu, faible mortel, pour la remmetre en question?

Je ne dis pas que la raison humaine est inutile, je ne dis pas non plus que ce qui existe depuis un certain temps est forcément bon, ni que l'on ne doive le remettre en question ; ce que je dis, c'est que toute réflexion humaine doit être réalisée à partir de ce qui existe déjà, et non tout détruire et ensuite reconstruire pièce par pièce le monde par la raison (c'est ce qu'exprime Ronnie en parlant d' "hyperrationnalisme")

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Pour les anarcap : pour Hayek les anarcho-capitalistes (particulièrement si ils sont jusnaturalistes) aurait été mis à coup sur dans la case "constructiviste".

Particulièrement s'ils sont utilitaristes j'imagine ? Quand on voit le mal qu'ont certains à distinguer DN et ordre spontané…

Ceci étant, s'il faut avoir une lecture aussi cohérente de Hayek, même lui est constructiviste.

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Quant à moi, je pense que la faiblesse actuelle de la famille n'est pas basée sur la liberté des moeurs, mais sur l'idée, née au tournant du siècle et ayant pris un moment à s'imposer, que le couple était fondé sur l'amour réciproque. C'est la fin de l'illusion amoureuse ou l'entichement pour un nouveau partenaire qui cause la rupture du couple et la déstabilisation de la famille.

J'ai lu quelque part qu'au moyen-age la question de l'éducation des enfants était importante dans le mariage.

Le mariage liait l'homme et la femme notamment afin que les enfants ne se retrouvent pas seuls, et puissent compter sur le soutien de leur père et de leur mêre. Ceci suppose bien sûr d'avoir des enfants, ce qui n'est plus une norme aujourd'hui, et peut poser à certains égards quelques problèmes.

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HS mais…

Attention, c'est ce genre de pensee qui a amene Marx a la theorie de la valeur-travail comme valeur intrinseque d'un bien.

Je dirai que c'est un peu plus compliqué. En l'occurrence, pour le blanc, ayant un rapport assez clair avec des données physiques indépendantes de notre volonté, je pense que cette phrase est tout de même acceptable, même si elle décrit assez partiellement la réalité. En revanche, il y a sans nul doute des phénomènes, concepts qui ne relèvent d'une nature physique "objective" et où le type de schéma d'Aristote ne s'applique certainement pas. C'est lorsqu'on tente de tout "physicaliser" - à la Marx, sauce matéraliste - que l'on verse dans l'erreur, sinon la faute.

Disons qu'à mon sens il commence à y avoir un sérieux problème lorsque la sexualité devient un mécanisme de consommation qui nie l'individualité et la dignité du ou des "partenaires". Ce n'est donc pas dans mon esprit une question "technique", liée à telle ou telle position ou type de rapport.

Soit dit en passant, je suis tout à fait d'accord. (Argh, suis-je conservateur ? :icon_up:)

Ceci dit, je ne pense pas qu'un quelconque constat de ce type puisse "nous" permettre de faire "quelque chose" pour que la situation change dans un sens qui nous serait plus satisfaisant. S'il y a un enseignement à tirer de la théorie hayékienne, c'est peut-être bien que l'ordre social n'est pas le produit des volontés des individus. Lorsque l'on voit déjà le mal de chien que chacun peut avoir pour transformer un régime politique, ou l'infléchir dans son sens, quand bien même cela touche à quelque chose qui nous préoccupe certainement davantage que les conceptions morales de quelques individus, je vois mal comment on pourrait influer sur les conceptions morales de ces dernières sans adopter une position (politique) illibérale. Ca me semble encore possible dans des sociétés "choisies", un tant soit peu homogénes, mais on n'est certainement pas au XXIème siècle en Europe dans la même situation que les colons fraichement installés de la Nouvelle-Angleterre.

Pour les anarcap : pour Hayek les anarcho-capitalistes (particulièrement si ils sont jusnaturalistes) aurait été mis à coup sur dans la case "constructiviste".

Ca dépend : une justification totalement jusnaturaliste à la Rothbard ou totalement utilitariste à la Friedman me semble tomber sous l'appellation (parce qu'elles sont essentiellement presque purement rationalistes). En revanche, une justification réactualisée de Constant et d'Hayek peut, à mon sens, être anarcap et ne pas tomber dans la catégorie "constructivisme" - mais une telle approche est surement moins "absolutiste"…

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Ceci dit, je ne pense pas qu'un quelconque constat de ce type puisse "nous" permettre de faire "quelque chose" pour que la situation change dans un sens qui nous serait plus satisfaisant. S'il y a un enseignement à tirer de la théorie hayékienne, c'est peut-être bien que l'ordre social n'est pas le produit des volontés des individus. Lorsque l'on voit déjà le mal de chien que chacun peut avoir pour transformer un régime politique, ou l'infléchir dans son sens, quand bien même cela touche à quelque chose qui nous préoccupe certainement davantage que les conceptions morales de quelques individus, je vois mal comment on pourrait influer sur les conceptions morales de ces dernières sans adopter une position (politique) illibérale. Ca me semble encore possible dans des sociétés "choisies", un tant soit peu homogénes, mais on n'est certainement pas au XXIème siècle en Europe dans la même situation que les colons fraichement installés de la Nouvelle-Angleterre.

Les colons sont partis de quelque part pour créer leur "cité sur la colline".

Je ne plaide pas tant pour "un changement de la société" que pour que nous changions afin de pouvoir créer une nouvelle société avec ceux qui voient les choses comme nous.

De toute manière, je suis persuadé que la culture moderne va droit dans le mur et finira donc par disparaître. Reste à voir par quoi elle sera remplacée.

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