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Prix Nobel D'économie


WALDGANGER

Messages recommandés

Pamuk le mérite mille fois en tout cas.

C'est vrai qu'il a un bon profil: une oeuvre conséquente, un présence dans l'actualité ces derniers temps à cause d'une polémique politique, etc.

On dit qu'il est encore trop jeune, mais Garcia Marquez avait le même âge lorsqu'il obtint le prix.

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Disons que de ne jamais le donner à Roth serait le dernier clou du cercueil.

Il serait pourtant en bonne compagnie. Nabokov, Mishima et Joyce ne l'ont pas eu, par exemple.

Je n'ai lu qu'un Roth et c'était vraiment mauvais - mais il s'agissait d'un livre mineur ("la bête qui meurt"). Je vais quand même lire deux, trois autres avant de me prononcer.

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Il serait pourtant en bonne compagnie. Nabokov, Mishima et Joyce ne l'ont pas eu, par exemple.

Je n'ai lu qu'un Roth et c'était vraiment mauvais - mais il s'agissait d'un livre mineur ("la bête qui meurt"). Je vais quand même lire deux, trois autres avant de me prononcer.

J'adore Operation Shylock (mais ça porte sur un sujet de politique internationale sensible).

J'ai aussi beaucoup aimé La Tâche, même si les moments de brillance n'y sont pas maintenus tout du long. Sur le sujet rebattu des identités communautaires, c'est une approche qui excite l'esprit.

Il paraît que le dernier, Everyman, est un chef d'oeuvre (et en plus c'est court), mais je ne l'ai pas lu.

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J'ai lu exactement le contraire, et sous la plume d'amateurs de Roth, qui plus est!

Joker! Si je le lis je te dirais. C'est en tout cas un livre emblématique de l'époque (ce qui ne nous dit rien sur sa qualité) puisqu'il décrit la santé d'un homme agé, et toutes les interventions médicales qu'il subit. Amha, il s'agit du plus grand sujet de ce début de XXIe siècle dans le monde industrialisé

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Joker! Si je le lis je te dirais. C'est en tout cas un livre emblématique de l'époque (ce qui ne nous dit rien sur sa qualité) puisqu'il décrit la santé d'un homme agé, et toutes les interventions médicales qu'il subit. Amha, il s'agit du plus grand sujet de ce début de XXIe siècle dans le monde industrialisé

Et Greil Marcus, énorme fan de Roth, dit qu'il a complètement loupé son traitement de ce sujet.

Je crois que vais lire "Pastorale américain", je verrai ensuite si je dois continuer.

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Edmund S. Phelps vient de recevoir le prix nobel d'économie pour:

“ his analysis of intertemporal tradeoffs in macroeconomic policy”.

The work of Edmund Phelps has deepened our understanding of the relation between short-run and long-run effects of economic policy. His contributions have had a decisive impact on economic research as well as policy.

Low unemployment and low inflation are central goals of stabilization policy. During the 1950s and 1960s the view of a stable tradeoff between inflation and unemployment was established, the so-called Phillips curve. According to this, the price for reduced unemployment was a one-time increase of the inflation rate. Phelps challenged this view through a more fundamental analysis of the determination of wages and prices, taking into account problems of information in the economy. Individual agents have incomplete knowledge about the actions of others and must base their decisions on expectations. Phelps formulated the hypothesis of the expectations-augmented Phillips curve, according to which inflation depends on both unemployment and inflation expectations.

As a consequence, the long-run rate of unemployment is not affected by inflation but only determined by the functioning of the labor market. It follows that stabilization policy can only dampen short-term fluctuations in unemployment. Phelps showed how the possibilities of stabilization policy in the future depend on today's policy decisions: low inflation today leads to expectations of low inflation also in the future, thereby facilitating future policy making.

Another issue where intertemporal tradeoffs are of central importance concerns the desirable rate of capital formation. By foregoing consumption for investment in physical as well as human capital (education and research), today's generation can raise the welfare of future generations. Phelps clarified possible distributional conflicts among generations. He also showed that all generations may, under certain conditions, gain from changes in the savings rate. Phelps also pioneered the analysis of the importance of human capital for the diffusion of new technology and, hence, for growth.

pour plus de détail vous pouver consulter ce document

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plutôt bonne cuvée

La remise en cause de la courbe de phillips est un grand classique (qui a donné naissance au concept du NAIRU), et sans doute une étape importante de l'analyse macro, mais Lucas est allé plus loin depuis sur la question (et friedman avait soulevé le problème avant) ; bizarre de donner le nobel à phelps aujourd'hui pour ça. Les travaux qui ont initié les modèles plus réalistes du marché du travail, (et qui ont par exemple été utilisés par Cahuc pour évaluer les effets du CPE) méritent d'être soulignés. Comme le note le jury, c'était la première fois que la micro était considérée dans des modèles macro. Encore une fois c'est le travail pionnier de Phelps dans la construction de la macro moderne qui est récompensé. Pareil pour la théorie des prix où ses travaux ont fondé l'analyse des "nouveaux keynésiens"

je m'arrette là mais en lisant le texte que j'ai donné vous verrez que ses recherches s'étendent à bien d'autres domaines. Un nobel donc mérité mais qui vient trop tard récompensant des travaux menés pour la plupart dans les années 60.

edit: je ne retrouve plus le fil où nous avons récemment commenté un papier de Phelps dans le figaro; en effet Phelps n'hésite pas à parler de problèmes concrets, et à sortir de l'université et de ses modèles; principalement pour traiter du chomage en Europe, on aura sans doute donc une exposition médiatique de ce nobel plus importante que les derniers (pour le meilleur espérons, attention à son coté keynésien qui a souvent tendance à ressortir avec l'age :icon_up: )

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Edmund S. Phelps vient de rece voir le prix nobel d'économie pour:

" his analysis of intertemporal tradeoffs in macroeconomic policy".

Mmmh, Phelps, ce n'est pas le boss de Mission Impossible ?

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libé vient de frapper; edmund phelps est un gauchiste. Il y a des choses vraies dans ce texte (ben oui l'héritage keynésien), mais Phelps a critiqué le modèle européen à de nombreuses reprises ce qui n'apaprait pas du tout ici. Attendons l'article du figaro.

La razzia américaine sur les prix Nobel se poursuit. Tous les prix 2006 (médecine, physique, chimie) avaient jusque-là récompensé des Américains (1)? Le Nobel d'économie revient aujourd’hui à Edmund Phelps, un Américain également. Et couronne ses travaux destinés «à approfondir notre compréhension des relations des effets à court et long terme d'une politique économique». Né en 1933, dans l’Illinois, Phelps met en valeur, explique l’académie, «que non seulemement l'épargne et la formation de capital mais aussi l'équilibre entre inflation et chômage était fondamental pour la redistribution des richesses sur la longue durée». Autrement dit: il a dépoussiéré les théories macroéconomiques. Mais comment?

Phelps a notamment permis de mieux comprendre pourquoi, dans les années 1970, les prix et le chômage s'étaient envolés. Et montré que l'évolution des salaires et des prix dépendait à la fois des prévisions sur l'inflation et le chômage. Remettant en question, dès les années 60, l'hypothèse selon laquelle la politique économique pouvait viser soit un faible taux d'inflation, soit un faible taux de chômage et qu'il était impossible de concilier ces deux objectifs. «Dans ses travaux, l'économiste suggère que les acteurs économiques (employeurs, salariés) intègrent dans le processus de fixation des prix ou de négociations salariales leur appréciation de l'inflation future, ce qui a pour conséquence d'influencer cette inflation, écrit l'académie suédoise. Le taux de chômage à long terme n'est pas affecté par l'inflation mais seulement déterminé par le fonctionnement du marché du travail.»

Phelps, dont les travaux portent aussi sur l’influence de l’information, des croyances et des espérances sur les activités d’investissement, d’innovation, les coûts et les prix, ne se contente pas de théoriser. Bien qu’il ait publié aux côtés de Milton Friedman (chef de fils de l’école de Chicago et inspirateur du néolibéralisme) sur «le taux naturel» du chômage, le milieu des économistes le qualifie volontiers de néo-keynésien. «Un économiste orthodoxe qui a viré néo-kéneysien au fil des années, en bossant sur les imperfections des marchés», confie Jacques Généreux, professeur d’économie à Sciences politiques. «Pas forcément, il a toujours été proche des thèses keynésiennes», rétorque Thomas Piketty, directeur du Département de sciences sociales de l'Ecole normale supérieure.

Ses récents travaux, en tout cas, mettent l’accent «le rôle fondamental joué par l'éducation ainsi que par la recherche et le développement dans les processus de croissance, règle d'or qui a valeur de généralisation». Phelps estime notamment aussi que le chômage conduit à la dépréciation du capital humain et que les chômeurs de longue durée sont discriminés. En mai 2006, il avait publié un article (Subsidies that save), appelant à subventionner les bas salaires, et prenant explicitement la défense des anti-CPE! Fichtre… Les défenseurs d'une plus grande flexibilité du marché du travail, écrivait-il en substance, «estiment que si les employeurs peuvent licencier plus facilement, ils embaucheront plus facilement. Mais ce point de vue ne prend pas en compte le fait qu'un marché du travail déréglementé ne supprimera pas le chômage et ne transformera pas les travailleurs sans qualification et sans grande efficacité en salariés hautement productifs et bien payés.»

L’actuel directeur du Center on Capitalism and Society (Centre de recherches sur le capitalisme et la société) à l'université de Columbia à New-York, n’est pas non plus un grand partisan des baisses d’impôts. «Une baisse d'impôts pourrait avoir des conséquences sur l'Etat-providence et sur la protection sociale qui constitue une richesse collective. Dans ce cas, la réduction d'impôts augmenterait peu à peu la richesse privée tout en diminuant la richesse collective.» Et pan sur le bec des thèses libérales, très en vogue du côté de Bercy, qui nous martèlent que fiscalité élevée = chômage élevé. Qu’écrit Phelps? «La liste des pays à chômage élevé en comporte certains qui ont une fiscalité élevée, comme l'Allemagne, la France ou l'Italie, mais également d'autres qui ont une fiscalité faible comme le Japon ou l'Espagne. De même, la liste des pays où le chômage est plus bas en regroupe certains qui ont une fiscalité faible comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, mais également d'autres comme le Danemark ou la Suède où la fiscalité est très élevée.»

Enfant, ce fils de fermier aimait passer ses après-midi à consigner les plaques numérologiques des voitures qui passaient dans sa rue, histoire de savoir combien venaient de l’extérieur de l’Etat. Ou se prenait à faire une enquête sur les chats dans l’immeuble dans lequel il habitait. «Une part de moi s'attendait à ce que cela arrive, a soufflé aujourd'hui Edmund Phelps. J'avais saisi que cela pourrait se produire, mais j'ignorais absolument quand». L’économie est bien une science gouvernée par le principe d’incertitude…

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J'ai lu le texte qui source les affirmations de libé: le journaliste a sortit des phrases de son contexte. Pas terrible.

Et cela donne quoi remis dans le contexte ?

J'avoue ne pas comprendre ce que Phelps appelle chômage élevé : combien de pays européens ont-ils un chômage inférieur au chômage du Japon par exemple ?

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La razzia américaine sur les prix Nobel se poursuit. Tous les prix 2006 (médecine, physique, chimie) avaient jusque-là récompensé des Américains (1)?

Façon presque subtile de dire "il y a un complot qui vise à ne récompenser que les amerloques".

Phelps estime notamment aussi que le chômage conduit à la dépréciation du capital humain et que les chômeurs de longue durée sont discriminés.

J'aimerai lire ça de la bouche de Phelps, mais je pense que le terme "discriminé" est très spécifique au journaliste. Si quelqu'un connaissant les travaux du prix Nobel peut m'infirmer ou confirmer ceci …

L'actuel directeur du Center on Capitalism and Society (Centre de recherches sur le capitalisme et la société) à l'université de Columbia à New-York, n'est pas non plus un grand partisan des baisses d'impôts. «Une baisse d'impôts pourrait avoir des conséquences sur l'Etat-providence et sur la protection sociale qui constitue une richesse collective. Dans ce cas, la réduction d'impôts augmenterait peu à peu la richesse privée tout en diminuant la richesse collective.»

… richesse collective qu'on se gardera bien de définir et sur laquelle aucune réflexion n'est même entamée.

Et pan sur le bec des thèses libérales, très en vogue du côté de Bercy,

Libé en grande forme.

qui nous martèlent que fiscalité élevée = chômage élevé. Qu'écrit Phelps? «La liste des pays à chômage élevé en comporte certains qui ont une fiscalité élevée, comme l'Allemagne, la France ou l'Italie, mais également d'autres qui ont une fiscalité faible comme le Japon ou l'Espagne. De même, la liste des pays où le chômage est plus bas en regroupe certains qui ont une fiscalité faible comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, mais également d'autres comme le Danemark ou la Suède où la fiscalité est très élevée.»

Et comme le chomâge dans ces différents pays est parfaitement similaire, on peut parfaitement les comparer. :icon_up:

Enfant, ce fils de fermier aimait passer ses après-midi à consigner les plaques numérologiques des voitures qui passaient dans sa rue, histoire de savoir combien venaient de l'extérieur de l'Etat. Ou se prenait à faire une enquête sur les chats dans l'immeuble dans lequel il habitait. «Une part de moi s'attendait à ce que cela arrive, a soufflé aujourd'hui Edmund Phelps. J'avais saisi que cela pourrait se produire, mais j'ignorais absolument quand». L'économie est bien une science gouvernée par le principe d'incertitude…

:doigt:

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J'ai soumis le papier de Libé à la sagacité d'Alexandre Delaigue. Sa réponse est dans les commentaires de cet article.

merci pour ce lien, j'aime toujours lire ce qu'écrit AD. Sinon comme promis, voici la version du Figao :

Une oeuvre à la recherche du dynamisme des nations et soucieuse de lutter contre l'exclusion.

À 73 ANS, Edmund Phelps, qui a reçu hier le prix Nobel d'économie, est l'un des économistes américains les plus connus du grand public en Europe, où il intervient régulièrement dans les débats. « Le long ralentissement économique de l'Europe de l'Ouest prend les proportions d'une crise », écrivait-il dans Le Figaro du 23 juin 2006. Il y rappelait la supériorité « des économies de libre entreprise » - États-Unis, Canada, et Royaume-Uni - car elles sont plus aptes « aux innovations commercialement réussies ». Et d'enfoncer le clou : « Là où le système continental réunit des experts pour fixer la norme d'un bien, le capitalisme en autorise le lancement sous toutes les versions. »

Dans cette même tribune, Edmund Phelps rappelait son autre obsession, l'emploi, exhortant les gouvernements à « s'attaquer au problème de l'exclusion ». D'un côté il n'a pas de mots assez durs pour stigmatiser « les protections qu'offrent aux salariés les conventions collectives et le salaire minimum (qui) aboutissent à exclure de l'emploi les moins qualifiés ». Mais de l'autre il estime que la flexibilité du marché du travail ne saurait suffire : « La meilleure solution est de subventionner les emplois peu qualifiés et mal rémunérés en versant une prime aux patrons pour chaque embauche à plein temps. »

Ce professeur de l'université de Columbia (New York) est souvent présenté comme un rejeton de l'école néokeynésienne. Il s'y rattache par la thématique de ses recherches sur la croissance, le chômage et les arbitrages entre court et long terme. Mais il se réfère tout autant au Nobel 1974 d'économie, Friedrich Hayek, un « ultralibéral » comme on dit à Paris, dont il loue « la théorie moderne du dynamisme (économique) ».

Il dénonce les corporatismesEn France il participe depuis 2001 aux travaux de l'OFCE, l'Observatoire des conjonctures économiques, dont il est devenu l'une des figures tutélaires. Il aime à renvoyer dos à dos la droite et la gauche en Europe continentale, dénonçant les corporatismes et les fausses querelles idéologiques. Ainsi considère-t-il le niveau des prélèvements obligatoires comme un débat secondaire vis-à-vis de l'emploi : « Les nations à faible taux de chômage incluent le Royaume-Uni et les États-Unis qui ont des prélèvements faibles et le Danemark et la Suède où ils sont élevés. » L'essentiel à ses yeux est d'entreprendre « les réformes nécessaires pour réaliser une dynamique fondée sur un rythme élevé d'innovation, des créations d'emploi abondantes et une productivité élevée à l'échelle mondiale ».

L'académie Nobel explique dans ses attendus que les travaux d'Edmund Phelps « ont permis d'approfondir notre compréhension des relations des effets à court et long terme d'une politique économique (et qu'ils ont) eu un impact aussi bien sur la recherche en économique que sur la politique ».

L'heureux bénéficiaire a eu des mots moins convenus. « J'espérais avoir ce prix, mais j'ignorais si je l'aurais à l'âge de 60 ans, de 70 ans, de 80 ans… L'académie Nobel est très conservatrice, elle ne décerne pas des prix pour des travaux qui ont moins de 15 ans, car la profession n'a pas eu le temps de les évaluer », a-t-il déclaré à l'AFP.

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merci pour ce lien, j'aime toujours lire ce qu'écrit AD. Sinon comme promis, voici la version du Figao :

Une oeuvre à la recherche du dynamisme des nations et soucieuse de lutter contre l'exclusion.

À 73 ANS, Edmund Phelps, qui a reçu hier le prix Nobel d'économie, est l'un des économistes américains les plus connus du grand public en Europe, où il intervient régulièrement dans les débats. « Le long ralentissement économique de l'Europe de l'Ouest prend les proportions d'une crise », écrivait-il dans Le Figaro du 23 juin 2006. Il y rappelait la supériorité « des économies de libre entreprise » - États-Unis, Canada, et Royaume-Uni - car elles sont plus aptes « aux innovations commercialement réussies ». Et d'enfoncer le clou : « Là où le système continental réunit des experts pour fixer la norme d'un bien, le capitalisme en autorise le lancement sous toutes les versions. »

Dans cette même tribune, Edmund Phelps rappelait son autre obsession, l'emploi, exhortant les gouvernements à « s'attaquer au problème de l'exclusion ». D'un côté il n'a pas de mots assez durs pour stigmatiser « les protections qu'offrent aux salariés les conventions collectives et le salaire minimum (qui) aboutissent à exclure de l'emploi les moins qualifiés ». Mais de l'autre il estime que la flexibilité du marché du travail ne saurait suffire : « La meilleure solution est de subventionner les emplois peu qualifiés et mal rémunérés en versant une prime aux patrons pour chaque embauche à plein temps. »

Ce professeur de l'université de Columbia (New York) est souvent présenté comme un rejeton de l'école néokeynésienne. Il s'y rattache par la thématique de ses recherches sur la croissance, le chômage et les arbitrages entre court et long terme. Mais il se réfère tout autant au Nobel 1974 d'économie, Friedrich Hayek, un « ultralibéral » comme on dit à Paris, dont il loue « la théorie moderne du dynamisme (économique) ».

Il dénonce les corporatismesEn France il participe depuis 2001 aux travaux de l'OFCE, l'Observatoire des conjonctures économiques, dont il est devenu l'une des figures tutélaires. Il aime à renvoyer dos à dos la droite et la gauche en Europe continentale, dénonçant les corporatismes et les fausses querelles idéologiques. Ainsi considère-t-il le niveau des prélèvements obligatoires comme un débat secondaire vis-à-vis de l'emploi : « Les nations à faible taux de chômage incluent le Royaume-Uni et les États-Unis qui ont des prélèvements faibles et le Danemark et la Suède où ils sont élevés. » L'essentiel à ses yeux est d'entreprendre « les réformes nécessaires pour réaliser une dynamique fondée sur un rythme élevé d'innovation, des créations d'emploi abondantes et une productivité élevée à l'échelle mondiale ».

L'académie Nobel explique dans ses attendus que les travaux d'Edmund Phelps « ont permis d'approfondir notre compréhension des relations des effets à court et long terme d'une politique économique (et qu'ils ont) eu un impact aussi bien sur la recherche en économique que sur la politique ».

L'heureux bénéficiaire a eu des mots moins convenus. « J'espérais avoir ce prix, mais j'ignorais si je l'aurais à l'âge de 60 ans, de 70 ans, de 80 ans… L'académie Nobel est très conservatrice, elle ne décerne pas des prix pour des travaux qui ont moins de 15 ans, car la profession n'a pas eu le temps de les évaluer », a-t-il déclaré à l'AFP.

A la lecture de l'article de Libé puis du Figaro, il serait bon de mettre en relation les deux journaleux qui ont écrit des versions si diamétralement opposées. Ce serait rigolo.

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Et cela donne quoi remis dans le contexte ?

J'avoue ne pas comprendre ce que Phelps appelle chômage élevé : combien de pays européens ont-ils un chômage inférieur au chômage du Japon par exemple ?

Cela donne un discours consensuel, Phelps n'est pas un original, ses travaux sont admis par la communauté et servent àma de fondation. Par exemple quand il écrit que lors d'une baisse d'impôt la richesse privée monte et la richesse commune baisse, il écrit une évidence. Libé lit une critique… Le plus fort de cet article de fiction c'est le moment antiCPE de Phelps :icon_up:

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