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Un Parti Politique Libéral Ne Peut Exister


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A mon sens, les idées constituent un marché comme les autres. De nombreux Français ne veulent pas de la liberté. Cela ne serait pas gênant si, au passage, je n'étais captif de leur choix par le jeu démocratique. Donc je me bats pour que ceux qui le souhaitent puissent se défaire de leurs chaines.

Je le fais sur Internet, c'est assez performant, mais cela ne touche qu'une petite population de curieux ouverts d'esprit. Je l'ai fait au travers d'associations comme LC. Sans les think tanks, les penseurs et les activistes de Liberté Chérie, nos idées s'éteindraient tant le milieu leur est hostile.

Les leçons que j'ai pu retirer de ces années de formation que les clans libéraux se comportent un peu comme les promoteurs d'un produit que personne ne connait, qui n'intéresse donc pas grand monde, avec une vitrine moche, une porte rarement ouverte, un accueil glacial de la part d'un vendeur qui prétend avoir LA bonne vision des choses et considère que son produit se vendra spontanément. Comme ça ne marche pas, c'est de la faute des journalistes qui ne viennent pas voir cette ambiance formidable, c'est la faute des clients qui aspirent à des produits merdiques plutôt qu'à cette merveille. C'est de la faute des autres. Surtout, ils refusent de s'abaisser à préparer plan comm', à s'organiser pour grossir, être visibles, faire des études de marché et du marketing agressif. Le produit n'a pas besoin de ces artifices, et il risquerait de changer de nature, de se pervertir au passage.

S'organiser n'a rien d'anti-libéral. Contribuables est extrêmement rigoureux, d'où leur succès. Méthodes pros, rien n'est laissé au hasard.

Communiquer exige un vrai plan de comm' donc encore une fois de l'organisation, du boulot avec des objectifs ciblés et un vrai travail d'écriture, de design, de ton.

Une action, pour être efficace, demande des troupes de volontaires qui suivent les consignes.

Etc.

La réaction des journalistes correspond à celle du grand public. Je ne parle pas des branchés du net et autres blogueurs curieux, mais du vrai grand public. Nous sommes perçus comme des OVNI parce que chaque point de nos valeurs, de nos aspirations les perturbe profondément. Au cours d'un dîner, vous pouvez saccager toute la soirée sur un seul thème, sans trop approfondir. Vu le nombre de thèmes, le travail s'annonce long s'il faut se battre tranchée après tranchée. Donc notre discours doit encore s'adapter aux habitudes des autres, les perturber sans les bloquer.

Quand les journalistes, quand les donateurs, quand vos amis vous disent tous qu'ils ne vous soutiendront que lorsque vous vous attaquerez à la forteresse des partis et exposerez un vrai projet, ça vous fait réflechir. Les Français donnent peu, et je peux vous dire qu'ils donnent plus facilement à un parti qu'à une association. Les journalistes vous écoutent plus aussi. Au fait, troisième encart dans le Point, cette semaine. En gros, les remarques, injustifiées ou non, convergent sur le fait que le vrai courage (Et donc la vraie médiatisation possible), c'est l'arène politique. Le reste fait sourire. C'est dommage et je persiste à croire en l'action souterraine d'associations libres telles que LC ou Contribuables. Mais les dés sont pipés, et le combat politique reste mieux placé opour atteindre le grand public !

Thierry Crouzet critique une approche "classique" (mais ne propose rien de concret et de précis) pendant que d'autres se marrent de l'anti-confirmisme d'AL. Nous faisons comme nous pouvons, nous tâtonnons en fonction des retours, des échecs et des succès. Et pour le moment, la pression monte bien !

1) choisir de ne pas me confronter au grand public est mon choix (pour un tas de raisons dont j'ai donné un aperçu), que je n'impose pas et dont j'ai précisé qu'il n'est pas le seul à être efficace.

2) Donc, pourquoi pas faire tout ce que tu as dis, je ne vois pas d'inconvéniant à s'organiser et à adapter son produit et son discours au consommateur. A savoir: le rendre plus clair. Ou encore "changer le paquet", mais en effet, pas changer le produit. Car moi je crois en ce produit et pas en un libéralisme "adapté, mi socialisme". Je pense que dans le long terme, notre produit est très bien, même si le paquet date un peu.

3) Mais là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'il ne faut pas aller jusqu'à imposer son produit au consommateur. Or c'est cela qui se cache derrière la démarche politique.

Voilà pourquoi je ne souhaite pas soutenir directement un parti qui s'engage en politique. Mais il est clair que je ne vais, pour l'instant (je vous surveille quand même, façon de parler), rien faire pour vous contrer non plus.

D'ailleurs, pour les mêmes raisons, je ne vote même pas. Ni en France ni en Hollande.

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Singulier voulu. Correction refusée.

Je voulais seulement suggérer que le singulier du terme "micro"est ambigü, quant à la stratégie de fond.

S'il désigne le niveau micro, on peut comprendre que le problème d'AL est l'implantation au niveau local (quartier, ville, circonscription etc). Le fonctionnement efficace d'une campagne requiert en effet la constitution de relais et de réseaux à cette échelle.

S'il désigne génériquement les micros, on comprend que le problème principal est au contraire le développement national par les mass-médias.

Mais peut-être cette ambigüité était-elle voulue.

Il serait aussi souhaitable amha d'améliorer le niveau du référencement sur le net, car lorsqu'on tape AL sur google, le premier lien qui apparaît dans les résultats est celui-ci : http://alternativelibertaire.org/ :icon_up:

Alternative Libérale est dans les profondeurs du classement.

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