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Libéralisme Contre Capitalisme


A.B.

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Si je puis me permettre, votre querelle de wording me semble déplacé.

Aujourd'hui, une bonne part de nos concitoyens assimile le capitalisme au patronat tout puissant, le libéralisme à l'actionnariat tout puissant.

Oui et pas que chez les concitoyens chez AL aussi apparemment. Le pire c'est que c'est probablement voulu et demago.

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Oui et pas que chez les concitoyens chez AL aussi apparemment. Le pire c'est que c'est probablement voulu et demago.

S'ils veulent attirer le chaland, c'est normal, tout industriel vit de ses clients, et sur le marché de la politique, c'est l'électeur.

Ils essayent de se démarquer du capitalisme qui a mauvaise presse, mais désormais le mot libéral aussi. Je doute fort que la stratégie de reluire le libéralisme en diabolisant le capitalisme marche d'un point de vue électoral.

Mais les calculs politiques intéressent très peu de personnes sur ce forum, voilà entre autres pourquoi il (le forum) est intéressant à mes yeux. C'est à dire à s'intéresser au fond à la philosophie libérale.

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S'ils veulent attirer le chaland, c'est normal, tout industriel vit de ses clients, et sur le marché de la politique, c'est l'électeur.

Ils essayent de se démarquer du capitalisme qui a mauvaise presse, mais désormais le mot libéral aussi. Je doute fort que la stratégie de reluire le libéralisme en diabolisant le capitalisme marche d'un point de vue électoral.

Mais les calculs politiques intéressent très peu de personne sur ce forum, voilà entre autres pourquoi il est intéressant à mes yeux.

Tout a fait d'accord avec toi, sur ce combat AL se plante ET sur le plan moral ET sur le plan utilitaire.

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Moi qui croyait que pour faire de la politique, il fallait être hautain et royal.

Un rapport avec Clementine et Segolene ? ( a part la confusion capitalisme / patronnat )

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Bonne stratégie politique, ce texte.

Des arguments pour cette campagne : AL ne défend pas les intérêts des puissants mais rien de moins, finalement, que ce fameux "intérêt général", bien compris pour une fois, à la lumière d'une philosophie et des observations pratiques.

Certe, un peu brouillon par endroit, sans doute parcequ'il a été écrit rapidement et passionnément, et quelques petites erreurs, quelques reflexes venant peut-être d'autres traditions politiques. Et alors ?

Ce texte m'a fait bien plaisir, il a l'immense mérite de faire avancer le débat, et d'être un des rares à s'attaquer à cette confusion sémantique.

A ce propos, on se demande en effet pourquoi, se réclamer de l'anarcho-capitalisme plutôt que de l'anarcho-libéralisme. Finalement l'anarcho-capitalisme est une vision limitée de l'immense diversité qui pourrait naître d'un régime de liberté de ce type. Ce mot se justifie comme une sorte de provocation par agacement devant la crétinerie générale, mais il manque d'ampleur. Alors que l'anarcho-libéralisme pourrait devenir (et devient déjà de plus en plus pour beaucoup) un rêve, une utopie, un mouvement qui fait avancer l'humanité - mais qui ne verra heureusement jamais le jour (les utopies totales ont toute le don d'échouer lorsqu'elles sont totalement mises en pratique) :-)

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Bonne stratégie politique, ce texte.

AL n'est pas un parti qui joue pour gagner mais pour faire passer des idees, ce genre de strategie politique est la derniere chose qu'il faut.

Des arguments pour cette campagne : AL ne défend pas les intérêts des puissants

C'est tres bien mais quel rapport ca a avec le distingo Capitalisme / Liberalisme ?

mais rien de moins, finalement, que ce fameux "intérêt général", bien compris pour une fois, à la lumière d'une philosophie et des observations pratiques.

L'interet general n'existe pas. C'est une notion collectiviste.

Certe, un peu brouillon par endroit,

A peu pres partout, c'est un texte bacle.

sans doute parcequ'il a été écrit rapidement et passionnément, et quelques petites erreurs, quelques reflexes venant peut-être d'autres traditions politiques. Et alors ?

Et alors l'auteur entretien un quiproquo enorme et absurde entre interet patronal et capitalisme. Pour qui defend le capitalisme c'est a peu pres aussi grave et stupide que quelqu'un qui entretiendrait un quipropquo entre interet patronal et liberalisme. En voulant dissiper la confusion entre deux concepts clairement separe, l'auteur en comment lui meme une tout aussi domageable.

Ce texte m'a fait bien plaisir, il a l'immense mérite de faire avancer le débat, et d'être un des rares à s'attaquer à cette confusion sémantique.

Ce texte de dissipe pas une confusion semantique il la transforme en une autre confusion semantique en utilisant la rhetorique marxiste.

A ce propos, on se demande en effet pourquoi, se réclamer de l'anarcho-capitalisme plutôt que de l'anarcho-libéralisme.

Le terme anarcap est mauvais mais ceux qu'ils l'utilisent savent qu'ils ne parlent pas particulierement de capitalisme. De fait certains preferent donc "market anarchy".

Finalement l'anarcho-capitalisme est une vision limitée de l'immense diversité qui pourrait naître d'un régime de liberté de ce type. Ce mot se justifie comme une sorte de provocation par agacement devant la crétinerie générale, mais il manque d'ampleur.

Tu as lu quels auteurs anarcho-capitalistes pour dire ca?

Alors que l'anarcho-libéralisme pourrait devenir (et devient déjà de plus en plus pour beaucoup) un rêve, une utopie, un mouvement qui fait avancer l'humanité - mais qui ne verra heureusement jamais le jour (les utopies totales ont toute le don d'échouer lorsqu'elles sont totalement mises en pratique) :-)

L'anarcho-capitalisme n'a de capitaliste que le nom, pour le distinguer de l'anarchisme de gauche. Il ne privilegie pas un systeme de production plus qu'un autre. Ton proces d'intention semble montrer une ignorance de ce qu'est l'anarcapie, renseigne toi un peu plus ;-)

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A ce propos, on se demande en effet pourquoi, se réclamer de l'anarcho-capitalisme plutôt que de l'anarcho-libéralisme. Finalement l'anarcho-capitalisme est une vision limitée de l'immense diversité qui pourrait naître d'un régime de liberté de ce type. Ce mot se justifie comme une sorte de provocation par agacement devant la crétinerie générale, mais il manque d'ampleur. Alors que l'anarcho-libéralisme pourrait devenir (et devient déjà de plus en plus pour beaucoup) un rêve, une utopie, un mouvement qui fait avancer l'humanité - mais qui ne verra heureusement jamais le jour (les utopies totales ont toute le don d'échouer lorsqu'elles sont totalement mises en pratique) :-)

Car le capitalisme est pièce centrale d'une anarchie viable.

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Le fonctionnement du capitalisme s'appuie sur le pouvoir politique pour octroyer droits et privilèges à ses acteurs les plus influents. Tant que l'Etat existe, la tendance de tous est de se ménager un régime d'exception. Je ne vais pas réécrire ce texte qui est très clair et bien mieux écrit que tout ce que je pourrais tenter d'exprimer.

En effet, le capitalisme permet ces dérives, voire même il les encourage parce qu'elles deviennent naturellement des outils pour se protéger de la concurrence.

Le problème me semble-t-il, et le gros de la discussion, porte sur une question d'ordre terminologique. Dans le texte, on comprend tout de suite que l'auteur fait un distinguo entre libéralisme et capitalisme, mais la description de ce qu'il entend par "capitalisme" ne vient que plus loin lorsqu'il annonce que

Le capitalisme de son côté n’est ni une doctrine, ni une philosophie sociétale, mais un fait social et historique : le régime économique devenu prédominant dans les « temps modernes », avec l’apparition et l’expansion de la société de capitaux. (…)

Le capitalisme ne se place donc pas sur le même plan que le libéralisme, même s’il en est un des fruits sur le plan économique. Il ne concerne de fait que le champ économique et dans ce champ économique, la partie qui est la plus en vue et dont l’esprit inspire l’ensemble, même si elle n’est pas nécessairement représentative du point de vue de tous les entrepreneurs et spontanément accordé au point de vue du consommateur ou du client. A la limite, la défense du capitalisme, dans le cadre d’une complicité « naturelle » entre grands dirigeants pour diverses raisons, principalement sociologiques, peut revêtir un aspect d’attaque frontale contre une vision libérale de la vie économique visant à limiter le pouvoir de marché des plus grands acteurs par la contestation des monopoles (dont le démantèlement des grands monopoles institutionnels est un aspect essentiel) et des abus de position dominante devant les tribunaux. En tout cas, une politique pro-capitaliste au sens où elle défendrait les grandes entreprises en général ou celles d’un pays particulier, est loin d’être en soi et de ce fait une politique libérale.

Déjà, ça aurait été plus clair me semble-t-il, si l'auteur avait commencé par là et s'il précisait aussi un peu plus ce qu'il entend par "libéralisme". Après tout, s'il y a beaucoup de confusions chez les partisans et adversaires des différentes options dont il est question, appelant une "clarification doctrinale" -pour reprendre les termes de l'auteur- on pourrait s'attendre à ce qu'il nous présente une définition du libéralisme à comparer avec celle du capitalisme. La "contestation des monopoles" inhérente à une "vision libérale de la vie économique" incluant apparemment les "abus de position dominante", m'est avis qu'une clarification doctrinale est requise chez l'auteur.

En supposant malgré tout qu'on s'entende bien sur ce que veut dire "libéralisme", il est clair que ce que l'auteur désigne par "capitalisme" est au mieux une partie de ce qui est défendu par le libéralisme. Si le libéralisme est bien l'idéologie prétendant que la force doit être bannie contre "anything that's peaceful", que chacun est légitimement propriétaire de tout ce qu'il n'a pas volé, que le meurtre, le viol, la fraude, sont injustifiables, etc., le capitalisme, c'est-à-dire le modèle de la "société de capitaux", n'est qu'une option parmi d'autres de ce que le libéralisme considère comme permissible. Mais l'auteur doit bien savoir que ça n'est pas le seul usage fait du terme "capitalisme" et que ce n'est pas le plus courant. En faisant comme s'il allait de soi et en ne le présentant qu'au milieu du texte, je crains que l'article prête à de sérieux malentendus (comme la discussion l'illustre, je crois).

Si l'on en croit Ludwig von Mises A society in which liberal principles are put into effect is usually called a capitalist society, and the condition of that society, capitalism. et The program of liberalism, therefore, if condensed into a single word, would have to read: property, that is, private ownership of the means of production… All the other demands of liberalism result from his fundamental demand. Liberalism - In the Classical Tradition

Partant de là, il est clair que le "capitalisme" n'a pas particulièrement quelque chose à voir avec la société de capitaux. Une entreprise individuelle, même une coopérative rentreront très bien dans le moule (et au fond, n'importe quelle relation pacifique entre des personnes). Et dans la mesure où l'usage courant correspond en gros à cette conception -le système de la "propriété privée des moyens de production"- brandir l'étendard du libéralisme à ne pas confondre avec le capitalisme, notamment quand le capitalisme devient anti-libéral, ne devrait pas aider grand monde à s'y retrouver (si tant est qu'on s'accorde sur l'idée que l'objectif est éducatif et non démago).

Cela dit, ça ne veut pas dire que la définition habituelle est excellente. Le plus important, me semble-t-il, c'est de définir le plus possible les termes qu'on utilise quel que soit le choix terminologique, mais cela ne veut pas dire que tous les choix se valent en la matière. Si des historiens de la pensée trainent sur le forum, ils pourront peut-être nous éclairer sur la genèse de la terminologie, mais "capitalisme" semble un terme bien étroit pour désigner la situation où l'ensemble des relations entre les gens sont sur une base non-coercitive car elles ne se réduisent pas à la relation capitaliste-salarié (ce que "capital" dans "capitalisme" suggère, plutôt que "société de capitaux" qui ne serait qu'une variante de cette relation, me semble-t-il).

Par ailleurs, partant de sa définition du modèle de "société de capitaux", l'auteur peut envisager un "capitalisme" anti-libéral, au sens où ce modèle serait soutenu grâce à des privilèges réglementaires, subventions, etc. Cela va dans le même sens qu'une terminologie adoptée par le passé par Walter Block si ce n'est qu'il n'employait pas une définition aussi étroite. Sa définition collait en gros aux relations impliquant le salariat et ne recoupait donc pas la définition capitalisme=ensemble des interactions volontaires. Du coup, il avait une typologie du type libéralisme (libertarianisme)=capitalisme de laissez-faire+socialisme volontaire vs capitalisme coercitif+socialisme coercitif. Je vous renvoie à l'article pour les précisions: L'économie politique selon les libertariens Il est depuis revenu à une terminologie à la Mises considérant le "capitalisme" comme la situation où les principes libéraux sont appliqués. (avec les précisions apportées par le théorie de la liberté de Rothbard), ce qui nous donne le "capitalisme" tel qu'envisagé dans A Theory of Socialism and Capitalism de Hans Hoppe (au delà de la question du choix des mots, le chapitre 2, "Property, Contract, Agression, Capitalism, Socialism" devrait être lu, je pense, par toute personne en quête de "clarification doctrinale").

Il y a encore une autre façon d'envisager un conflit capitalisme/libéralisme, mais qui les oppose de manière systématique, contrairement à ce que l'auteur du texte voit avec son modèle de sociétés de capitaux. Selon certains, le terme de "capitalisme" désignait à l'origine le système où la firme capitaliste est privilégiée par l'Etat, si bien que le libéralisme serait "anti-capitaliste" et que le terme aurait changé de sens, récupéré par les libéraux comme le terme "liberal" a fini par signifié "social-démocrate" en anglais. Au passage, si l'auteur du texte sur le site d'AL fait écho à cette définition du capitalisme en évoquant une politique pro-capitaliste comme une défense du grand capital grâce à des privilèges, je crois qu'il se fourre le doigt dans l'oeil s'il croit que les réglementations de "protection du consommateur" (en dehors de la protection contre la fraude), via la destruction de la concurrence qu'elles impliquent, seraient autre chose que du "corporare welfare". Et si on considère que la bonne définition est la première chronologiquement, on en arrive à se considérer comme Kevin Carson, l'auteur auquel je fais ici allusion, comme "free market anti-capitalist": Mutualist.Org: Free Market Anti-capitalism Carson est un disciple de Benjamin Tucker et au passage, je conseille vivement la lecture de son blog très intéressant, quoi qu'on pense de ses choix terminologiques (et désolé, mais je ne retrouve pas le passage de son bouquin où il explique pourquoi il s'explique sur son usage du terme "capitalisme").

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Merci pour cette excellente synthese mais tu pretes, il me semble, beaucoup plus de subtilite a l'article qu'il n'en a reellement. Des les premieres lignes le ton est donne et on nous explique que le capitalisme c'est "l'interet particulier du grand patronnat". A partir de la une analyse aussi poussee que la tienne n'est pas requise pour voir qu'il y a quelque chose de serieusement problematique dans l'article.

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Merci pour cette excellente synthese mais tu pretes, il me semble, beaucoup plus de subtilite a l'article qu'il n'en a reellement. Des les premieres lignes le ton est donne et on nous explique que le capitalisme c'est "l'interet particulier du grand patronnat". A partir de la une analyse aussi poussee que la tienne n'est pas requise pour voir qu'il y a quelque chose de serieusement problematique dans l'article.

De rien, mais ma seule motivation n'est pas de montrer ce qui serait subtile ou problématique dans le texte. La question des termes choisis, de ce qu'on met derrière, et la confusion qui résulte de la tendance à s'imaginer que tout le monde a la même définition en tête que soi quand on utilise un terme me semblent importantes et le chaos doctrinal et stratégique qui s'ensuivent dramatiques.

Et sur le ton qui est donné, je trouve que le début de l'article, en dehors du fait qu'il manque les définitions et qu'il range dans la case "politique libérale" le droit de la concurrence et les réglementations de "protection du consommateur", est bien vu. Je suis d'accord avec l'auteur sur le fait que chez les libéraux, on a tendance à oublier l'interventionnisme en faveur du patronat "syndiqué" et à faire feu sur les syndicats de salariés, sur le RMI, les alloc ceci, les alloc cela destinés aux pauvres, pendant que des "gros" s'engraissent illégitimement et qu'on tend à laisser l'exclusivité de l'indignation aux marxistes et assimilés. Donc,

1. sur le fond, une "clarification doctrinale" serait peut-être à envisager

2. un réalignement stratégique aussi (car comme le suggère l'auteur, il ne faut pas s'étonner de passer pour des suppots du grand capital quand on a l'indignation sélective)

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J'entends ce que tu dis mais je me place sur un plan tres different. Je suis le premier a critiquer l'indignation selective et comme toi je trouve qu'au niveau du "droit a la concurrence" et des reglementations une petite mise a jour s'impose. Tout ceci n'est pas bien grave, je sais qu'AL n'est pas completement liberal, ca ne m'a pas choque.

Ce qui en revanche me choque profondement c'est l'identification implicite qui y est faite entre capitalisme et interet patronal, identification d'origine marxiste comme l'explique Mises dans le petit extrait que j'ai poste.

Peux tu reagir sur ce point?

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Ce qui en revanche me choque profondement c'est l'identification implicite qui y est faite entre capitalisme et interet patronal, identification d'origine marxiste comme l'explique Mises dans le petit extrait que j'ai poste.

Peux tu reagir sur ce point?

Et bien justement, c'est entre autres pour ça que j'ai fait des tartines avec mon message précédent. Ce que tu as posté de Mises tient avec la définition que Mises emploie du "capitalisme". Ce n'est clairement pas celle qu'utilise l'auteur du texte. "L'identification d'origine marxiste" dont parle Mises suppose que son interlocuteur hypothétique parle du même "capitalisme" que lui. Ce n'est pas le cas de l'auteur ici. Ce que je voulais notamment mettre en avant dans mon message est la chose suivante: avant de partir sur nos grands chevaux, essayons de comprendre ce qu'un auteur raconte (et en tant qu'auteurs, essayons de bien définir nos termes de façon à minimiser les incompréhensions chez le lecteur).

Bref, je te recommande de lire le texte s'en t'imaginer que lorsque son auteur dit "capitalisme", il dit ce que tu (ou Mises) entends par là. Ainsi, tu pourras faire le tri entre des désaccords d'ordre purement terminologique et des désaccords sur le fond. Pour ma part, je ne sais pas à quel usage on devrait réserver le mot "capitalisme" (et je ne faisais que soumettre différentes pistes dans mon message précédent) mais je ne suis pas choqué par les associations faites par l'auteur à partir du moment et dans la mesure où il ne le définit pas comme synonyme de "marché libre".

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En relisant le texte il me semble que l'auteur utilise deux definitions du capitalisme differente, l'une courante et l'autre marxiste et melange allegrement les deux.

ce régime économique moderne de l’entreprise et de la production de richesses qu’est le capitalisme

Mises

intérêts particuliers des patrons, du syndicalisme patronal

Marx

L'auteur ne se contente pas de changer le sens de capitalisme, il associe par truchement le systeme economique decrit par Mises (A) et sa vision Marxiste (B). Finalement l'article dit donc

A = 'capitalisme'

'capitalisme' = B

Meme si je remplace capitalisme par cyclisme dans le texte il restera toujours A = B

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En relisant le texte il me semble que l'auteur utilise deux definitions du capitalisme differente, l'une courante et l'autre marxiste et melange allegrement les deux.

Mises

Marx

L'auteur ne se contente pas de changer le sens de capitalisme, il associe par truchement le systeme economique decrit par Mises (A) et sa vision Marxiste (:icon_up:. Finalement l'article dit donc

A = 'capitalisme'

'capitalisme' = B

Meme si je remplace capitalisme par cyclisme dans le texte il restera toujours A = B

Je pense que ta lecture est un peu rapide. Pour la première citation, elle ne nous dit pas qu'il s'agit du "capitalisme" à la sauce Mises. Et lorsqu'il propose sa définition (que j'ai citée plus haut), il apparait clairement que ce n'est pas la même que Mises et cela colle tout à fait au bout de phrase que tu cites: la société de capitaux est l'archétype du "régime économique moderne de l'entreprise".

Pour la seconde, il faut faire la distinction je pense entre définition du capitalisme pour Marx (il me semble que c'est en gros la même que celle de Mises, à vérifier) et les avis différents qu'ils avaient sur la façon dont il fonctionne (ce à quoi renvoyait la citation de Mises que tu as posté, me semble-t-il, où il apparait que les capitalistes auraient un intérêt de classe en commun pour le marxiste). Effectivement, quand l'auteur parle "d'intérêt des patrons" en général, il semble que cela renvoit à cette vision marxiste. Cependant, il enchaine tout de suite avec un "syndicalisme patronal" qui se rapporte à autre chose, les descriptions venant ensuite d'hommes d'affaire acoquinés à l'appareil d'Etat n'ayant rien de particulièrement marxiste (ou plutôt mettant en exergue ce qu'il y a de commun au moins superficiellement entre libéralisme et marxisme.)

Cela dit, il me semble clair que l'auteur ne posant pas de définition précise, il est vraisemblable qu'il n'en ait pas en tête et que cela soit la source de confusions chez lui et pour nous, lecteurs.

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AL n'est pas un parti qui joue pour gagner mais pour faire passer des idees, ce genre de strategie politique est la derniere chose qu'il faut.

C'est en cela que je pense que c'est une bonne stratégie politique. Je précise que je parle de stratégie un peu cyniquement mais je ne supporterais une stratégie sans sincérité. Sur le fond, je n'ai pas perçu ce texte comme une attaque du capitalisme ou même des intérêts chefs d'entreprise.

Des arguments pour cette campagne : AL ne défend pas les intérêts des puissants

C'est tres bien mais quel rapport ca a avec le distingo Capitalisme / Liberalisme ?

Très bonne remarque qui me laisse sans voix, je l'avoue. Essayons tout de même un eréponse. La plupart des gens entendent par capitalisme une situation où la recherche du profit est frénétique et se fait à tout prix, y compris du lobbying "protectionniste" pour échapper à la concurence ou à ses responsabilités (pollution, par exemple). Le capitalisme n'est pas cela (si je m'en tiens à la définition actuelle sur Wikipedia) mais il peut l'être, il n'a pas de valeurs, pas de principes. Les libéraux si. Ils soutiennent en général le capitalisme, mais sous réserve qu'il s'accorde avec lui. Ce qui est loin d'être toujours le cas en principe. En pratique souvent, le capitalisme s'appuie sur les Etats pour défendre tel ou tel intérêt de telle ou telle industrie, souvent sans en mesurer les conséquences. La méfiance actuelle des français vis à vis du capitalisme n'est pas totalement injustifié. Il ne s'agit pas de hurler avec les loups contre le capitalisme pour faire des voix, il s'agit de dénoncer, en tant que libéral, certains agissement qui s'inscrivent dans ce contexte de capitalisme.

L'interet general n'existe pas. C'est une notion collectiviste.

C'est en trop grande partie une question de définition. Plus d'être humain pourront s'épanouir, moins resteront sur le carreau, il en résultera une plus grande cohésion entre eux. Il s'agit de défendre le libéralisme autant par principe (un être humain doit pouvoir être libre, et il ne peut pas ne pas être responsable) que par utilité (plus de bien-être pour plus d'individus). L'éthimologie du terme intérêt général n'est pas très heureuse, mais ce terme répond à une préoccupation légitime : on voudrait trouver des solutions qui n'oublie personne.

A peu pres partout, c'est un texte bacle.

Trop long, mais pas fade ! Et révelle un peu de la diversité possible, et souhaitable, au sein du mouvement libéral.

Et alors l'auteur entretien un quiproquo enorme et absurde entre interet patronal et capitalisme. Pour qui defend le capitalisme c'est a peu pres aussi grave et stupide que quelqu'un qui entretiendrait un quipropquo entre interet patronal et liberalisme. En voulant dissiper la confusion entre deux concepts clairement separe, l'auteur en comment lui meme une tout aussi domageable.

Ce texte de dissipe pas une confusion semantique il la transforme en une autre confusion semantique en utilisant la rhetorique marxiste.

Le quiproquo est surtout dans le titre. Le texte donne suffisament d'élément pour permettre au lecteur de se dépatouiller. Même si c'était le cas, la confusion sémantique entre l'intérêt des grands entrepreneurs et capitalisme me parait moins grave que la confusion entre libéralisme et défense systématique des intérêts des grandes entreprises quoi qu'elles fassent (du genre "quand le bâtiment va, tout va").

Les intérêts des entrepreneurs, grands ou petits, poussent parfois dans le bon sens, parfois non. Sachant qu'on n'est pas tous d'accord sur la bonne direction ;-) Entre parenthèse, leurs intérêts, comme ceux des autres ne sont pas que lucratifs, ils peuvent comme tout le monde être de grand idéalistes, non mais !

Sinon, il faudrait se mettre d'accord sur la définition du terme "capitalisme" pour mener plus en avant ce débat. Quoiqu'il en soit ce texte ne dénonce pas le capitalisme, ni l'intérêt d'un entrepreneur en tant que tel, ni la recherche du profit, mais les attitudes anti-libérales de certains secteurs industriels pour se protéger de la concurrence ou échapper à leur responsabilité, et l'indignation sélective de beaucoup de libéraux face à ces attitudes.

Oui ce texte n'est pas parfait, il gagnerait à être clarifié et raccourci. Mais j'ai autant de critique (et de louanges) à faire aux autres textes du site d'AL :-p Ici, enfin la tonalité est différente, la diversité est en marche ! Faisons donc des suggestions précises et utiles…

Le terme anarcap est mauvais mais ceux qu'ils l'utilisent savent qu'ils ne parlent pas particulierement de capitalisme. De fait certains preferent donc "market anarchy".

Tu as lu quels auteurs anarcho-capitalistes pour dire ca?

L'anarcho-capitalisme n'a de capitaliste que le nom, pour le distinguer de l'anarchisme de gauche. Il ne privilegie pas un systeme de production plus qu'un autre. Ton proces d'intention semble montrer une ignorance de ce qu'est l'anarcapie, renseigne toi un peu plus ;-)

Ok, c'est noté. Je remplace juste le "gauche" par "collectiviste". J'en ai marre du clivage gauche/droite. Ton soucis de précision m'oblige à plus de rigueur, je me venge ;-)

Bon bon bon, adios again, j'arrête la théorie, je me consacre à la pratique.

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Le problème me semble-t-il, et le gros de la discussion, porte sur une question d'ordre terminologique.

Je rejoint complètement xara sur ce point. Différentes personnes ne mettent pas la même idée derrière le mot "capitalisme" et l'auteur voulait aller sur ce terrain, malheureusement, sa définition des termes n'est pas très claires.

Dans le courant de pensée autour de Kevin Carson, le free-market anti-capitalist, il y a un excellent post d'un blog de radgeek, qui dans une discussion donne différentes définitions du mot capitalisme couramment trouvées. Il est important de savoir de quoi on parle lorsque l'on utilise un mot et aussi de savoir comment l'autre l'utilise.

http://radgeek.com/gt/2005/03/31/anarquistas_por

Some of Daniel’s other commentators had asked him what he thought made the boycott anti-capitalist, but I didn’t and I’m not going to. I don’t have any strong opinions on whether or not the Taco Bell boycott is anti-capitalist because I haven’t got any strong opinions about what capitalism (or, a fortiori, anti-capitalism) means. It seems to me that has been used to describe at least three different things, two of which are mutually exclusive and one of which is independent of those two. These are:

1. The free market: capitalism has been used, mostly (but not exclusively) by its defenders to just mean a free market, i.e., an economic order that emerges from voluntary exchanges of property and labor without government intervention (or any other form of systemic coercion).

2. The corporate State: capitalism has also been used, sometimes by its opponents and sometimes by the beneficiaries of the system, to mean a corporate State—that is, active government support for big businesses through instruments such as subsidies, central banking, tax-funded infrastructure, development grants and loans, special tax exemptions, funding plants, acquiring land through eminent domain, government union-busting, and so on down the line. Since government intervention is always, by nature, either services funded by expropriated tax dollars or regulations enforced from the barrel of a gun, it’s worth noting that being capitalist in the sense of a free marketeer requires being anti-capitalist in the sense of opposing the corporate State, and vice versa. The fact that state socialists and the anti-communist Right have spent the past century systematically running these two distinct senses of capitalism together (in order to make it seem that you had to swallow the corporate State if you believed in the free market—which the Marxists used for a modus tollens and the Rightists used for a modus ponens) doesn’t make these two any less distinct, or any less antagonistic.

3. Boss-directed labor: third, capitalism has been used (by for example, Marxians and socialists who are careful about their use of language) to refer to a specific form of labor market—that is, one where the dominant form of economic activity is the production of goods in workplaces that are strictly divided by class. Under capitalism in the third sense, most workers are working for a boss, in return for a wage; they are renting out their labor to someone else, in order to survive, and it is the boss and not the workers who holds the title to the business, the shop, and the tools and facilities that make the business run. (Or, as the Marxists would have it, the means of production.) It’s worth noting that capitalism in this third sense is a category independent of capitalism in either of the first two senses: there are lots of different ways that a free labor market could turn out (it could be organized in traditional employer-employee relationships, or into worker co-ops, or into community workers’ councils, or into a diffuse network of shopkeeps and independent contractors) and someone who is an unflinching free marketeer might plump for any of these, or might be completely indifferent as to which one wins out; whereas an interventionist statist might also favor traditional employer-employee relationships (as in Fascism) or any number of different arrangements (as in various forms of state socialism).

With these distinctions on the table, it’s worth pointing out that many 19th century libertarians—Benjamin Tucker chief among them—who considered themselves both radical free marketeers and radical critics of capitalism; what they meant was that they attacked capitalism in senses (2) and (3)—holding that state intervention on behalf of big business was unjust and at the root of most social evils, including the exploitation and impoverishment of workers which they identified as being part and parcel of capitalism in the third sense. (They also believed that exploitative and impoverishing practices would collapse in a free market; although many of the practices of landlords, bankers, bosses, etc. were not coercive in themselves, Tucker and his circle argued, they were evils that workers would not put up with if it weren’t for a background of systemic coercion and restriction of competition. So they were worth railing against, even if they were not themselves forms of aggression.)

I point all this out because I don’t think there’s actually anything about being a libertarian, or an Austrian about economics, that requires you to plump for capitalism in the second or third senses. Both Austrian economics and libertarian theories of justice require you to be a free marketeer, of course, but whether that makes you capitalist, anti-capitalist, or just doesn’t decide the matter one way or another depends on how you pin down the term capitalism. Part of my worry is that the way that statists have jammed together three completely different concepts under the chimerical term capitalism has tended to blind libertarians, in the 20th century, to some of the insights that their forbearers in the 19th century had. The idea is usually that if something is anti-capitalist, it is therefore anti-libertarian. But that only follows if it’s anti-capitalist in the sense of wanting to use violence to intervene in the free market. My worry is that Daniel has probably got a good argument for showing that CIW’s actions are anti-capitalist in senses two and three, and mistakenly figured that undermining capitalism in those senses tends to undermine capitalism in the first sense, and therefore destructive. In order to try to avoid confusion on the matter, I’m going to be sticking to the term free market when I talk about what Austro-libertarians are committed to defending.

grosso modo, pour que les libertariens standards à la Mises comprennent de quoi veut parler l'auteur de ce texte de AL, il faudrait qu'ils imaginent que l'auteur est critique envers ce que eux appelleraient "capitalisme d'Etat". Dans le cas contraire, il peuvent remplacer par "capitalisme libéral".

La confusion sémantique ne touche pas que les libéraux. J'ai lu que bakounine qualifiait le régime leniniste de "capitalisme d'Etat", alors que Lenine disait faire du "communisme". En fait, entre les anarcho-communiste-localiste-auto-gestion et les anarcho-capitalist-libéraux, il n'y a pas tant de différence que l'on croit. Il y a des fondations différentes, c'est sûr, mais dans la finalité est la même, et l'intuition est la même : L'Etat favorise les privilèges au détriment des faibles qui se font exploiter. Les anarcho-communistes voient la propriété comme un privilège accordé par l'Etat, ce qui, dans les faits, a souvent été le cas. Les privilèges ont constamment pillé les autres et dit "c'est à moi". De là, les anarcho-communistes font une assimilation entre corporate state et private property. J'ai déjà eu des discussions raisonnées avec des anarcho-communistes, le débat est essentiellement d'ordre sémantique parce que nous n'utilisons pas les mêmes termes avec les même sens. Une fois que l'on a posé des définitions sur lequel on arrive à être d'accord, et bien on se rend compte que le gap entre nos idées est vraiment très faible, tout du moins, bien plus faible que ce que l'on pensait au départ.

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Je rejoint complètement xara sur ce point. Différentes personnes ne mettent pas la même idée derrière le mot "capitalisme" et l'auteur voulait aller sur ce terrain, malheureusement, sa définition des termes n'est pas très claires.

Dans le courant de pensée autour de Kevin Carson, le free-market anti-capitalist, il y a un excellent post d'un blog de radgeek, qui dans une discussion donne différentes définitions du mot capitalisme couramment trouvées. Il est important de savoir de quoi on parle lorsque l'on utilise un mot et aussi de savoir comment l'autre l'utilise.

http://radgeek.com/gt/2005/03/31/anarquistas_por

grosso modo, pour que les libertariens standards à la Mises comprennent de quoi veut parler l'auteur de ce texte de AL, il faudrait qu'ils imaginent que l'auteur est critique envers ce que eux appelleraient "capitalisme d'Etat". Dans le cas contraire, il peuvent remplacer par "capitalisme libéral".

La confusion sémantique ne touche pas que les libéraux. J'ai lu que bakounine qualifiait le régime leniniste de "capitalisme d'Etat", alors que Lenine disait faire du "communisme". En fait, entre les anarcho-communiste-localiste-auto-gestion et les anarcho-capitalist-libéraux, il n'y a pas tant de différence que l'on croit. Il y a des fondations différentes, c'est sûr, mais dans la finalité est la même, et l'intuition est la même : L'Etat favorise les privilèges au détriment des faibles qui se font exploiter. Les anarcho-communistes voient la propriété comme un privilège accordé par l'Etat, ce qui, dans les faits, a souvent été le cas. Les privilèges ont constamment pillé les autres et dit "c'est à moi". De là, les anarcho-communistes font une assimilation entre corporate state et private property. J'ai déjà eu des discussions raisonnées avec des anarcho-communistes, le débat est essentiellement d'ordre sémantique parce que nous n'utilisons pas les mêmes termes avec les même sens. Une fois que l'on a posé des définitions sur lequel on arrive à être d'accord, et bien on se rend compte que le gap entre nos idées est vraiment très faible, tout du moins, bien plus faible que ce que l'on pensait au départ.

Excellent! Je connaissais ce texte mais je ne l'avais pas en tête au moment où j'ai posté. Ca m'aurait fait économiser de l'énergie et c'est certainement plus clair. Radgeek, c'est Charles Johnson, compagnon de route de Roderick Long au Molinari Institute

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Et puisque j'évoque Mr Long, ça me fait penser qu'il a pondu un excellent texte dans lequel il aborde ces questions. De plus, il y explique lumineusement en quoi le problème terminologique n'est pas neutre du point de vue de notre compréhension du monde en général et du point de vue de la stratégie pour le changement en particulier: Rothbard's "Left and Right": Forty Years Later

Je copie l'extrait pertinent et je surligne les passages clés:

Now I think it's important to distinguish terminological issues from more substantive ones here. While it's an interesting question whether Rothbard and Hess are correct in maintaining that the terms "left" and "right" are best understood as still retaining their original 19th-century meaning, how any particular thinker prefers using those slippery labels is not the most important issue. If you want to call the free market a left-wing idea, or a right-wing idea, or a neither-left-wing-nor-right-wing idea, or a left-wing-in-sense-37-but-right-wing-in-sense-49 idea, whatever, go for it — so long as you make clear how you're using it. I like calling the free market a left-wing idea — in fact, I like calling libertarianism the proletarian revolution — but terminology is not the fundamental issue. The crucial point is to track when one of these labels is being used in an authoritarian sense, or an anti-authoritarian sense, or a mixed sense, and not allow any particular preconceived stereotype of "left" or "right" to occlude one's thinking as to where one's natural allies are to be found.

While I've said I don't want to dwell on terminological issues, I can't resist making a point about "capitalism" and "socialism." Rand used to identify certain terms and ideas as "anti-concepts," that is, terms that actually function to obscure our understanding rather than facilitating it, making it harder for us to grasp other, legitimate concepts; one important category of anti-concepts is what Rand called the "package deal," referring to any term whose meaning conceals an implicit presupposition that certain things go together that in actuality do not.[11] Although Rand would not agree with the following examples, I've become convinced that the terms "capitalism" and "socialism" are really anti-concepts of the package-deal variety.

Libertarians sometimes debate whether the "real" or "authentic" meaning of a term like "capitalism" is a. the free market, or b. government favoritism toward business, or c. the separation between labor and ownership, an arrangement neutral between the other two; Austrians tend to use the term in the first sense; individualist anarchists in the Tuckerite tradition tend to use it in the second or third.[12] But in ordinary usage, I fear, it actually stands for an amalgamation of incompatible meanings.

Suppose I were to invent a new word, "zaxlebax," and define it as "a metallic sphere, like the Washington Monument." That's the definition — "a metallic sphere, like the Washington Monument. " In short, I build my ill-chosen example into the definition. Now some linguistic subgroup might start using the term "zaxlebax" as though it just meant "metallic sphere," or as though it just meant "something of the same kind as the Washington Monument." And that's fine. But my definition incorporates both, and thus conceals the false assumption that the Washington Monument is a metallic sphere; any attempt to use the term "zaxlebax," meaning what I mean by it, involves the user in this false assumption. That's what Rand means by a package-deal term.

Now I think the word "capitalism," if used with the meaning most people give it, is a package-deal term. By "capitalism" most people mean neither the free market simpliciter nor the prevailing neomercantilist system simpliciter. Rather, what most people mean by "capitalism" is this free-market system that currently prevails in the western world. In short, the term "capitalism" as generally used conceals an assumption that the prevailing system is a free market. And since the prevailing system is in fact one of government favoritism toward business, the ordinary use of the term carries with it the assumption that the free market is government favoritism toward business.

And similar considerations apply to the term "socialism." Most people don't mean by "socialism" anything so precise as state ownership of the means of production; instead they really mean something more like "the opposite of capitalism." Then if "capitalism" is a package-deal term, so is "socialism" — it conveys opposition to the free market, and opposition to neomercantilism, as though these were one and the same.

And that, I suggest, is the function of these terms: to blur the distinction between the free market and neomercantilism. Such confusion prevails because it works to the advantage of the statist establishment: those who want to defend the free market can more easily be seduced into defending neomercantilism, and those who want to combat neomercantilism can more easily be seduced into combating the free market. Either way, the state remains secure.

I don't mean to suggest that evil statists have deliberately conspired to corrupt our language to serve their own nefarious ends. That sometimes happens, of course, but it's not necessary. Rather, a perverse invisible-hand process is at work: the prevailing use of the terms "capitalism" and "socialism" persists because it serves to preserve the statist system of which it is a part. Think of it as spontaneous ordure. (Sorry.)

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  • 2 weeks later...

Il y a un problème de définition.

La plupart des contemporains entendent par "capitalisme", le système actuel. C'est à dire une certaine dose d'économie de marché, et une certaine dose de conglomérat aidé par les Etats, de multinationales qui font du lobbying pour protéger leur avantage acquis et éviter la libre concurrence de nouveaux venus, et enfin une certaine dose de cynisme : seul l'argent m'intéresse, le reste est sans intérêt, y compris la morale et la vie. La dose "sociale" (malheureusement archaïque aujourd'hui) étant ce qui n'est pas "capitaliste" dans le système actuel, le dernier rempart contre la barbarie (système où les valeurs, l'amour, l'amitié, l'art ont été remplacé par la lutte pour l'enrichissement et la survie, et où la loi est celle du plus fort. Ce système est présenté par les gauchistes comme le véritable idéal caché des libéraux, qui pourrait se payer des milices au milieu du chaos pour y vivre comme des nababs).

C'est ce que veut dire le mot "capitalisme" pour le grand-public. Ce problème de définition se retrouve pour les terme "anarchisme", "hacker", "démocratie", "libéralisme". Mais merde, arrêtons de jouer les puristes, soit on précise au début de chque article ce qu'on entend, et ce qu'on entend pas, dans un mot… soit on ne s'indigne pas de n'être pas bien compris par tout le monde. Et en ce qui concerne le mot "capitalisme", il ne m'intéresse pas : "le pouvoir des capitaux", franchement on s'en branle ! Le libéralisme c'est le pouvoir de la liberté, le pouvoir de la libre association, la liberté contractuel, le pouvoir d'avoir des initiatives, de gagner de l'argent par son travail et son ingéniosité, mais aussi de donner du sens à sa vie, d'aider son prochain, d'embellir le monde. Le pouvoir d'apprendre et d'enseigner des techniques. Certe, les investissements financiers sont une part de la problématique. Mais pas au point d'en faire un axe central d'une théorie. Quelle prétention de croire que l'on peut imaginer ce qu'inventeront les êtres humains demain pour vivre ensemble, et qui évoluera sans cesse, et qui sera probablement toujours imprévisible… on ne sait même pas si ce sera encore des êtres humains au sens où on l'entends aujourd'hui, alors un peu de modestie sur les théories…

Donc, je persiste, je suis libéral et anti-capitaliste, et démocrate. Même si je préfèrerais désigner le système actuel et ses tares (étatisme, démagogie pseudo-social et pensée unique néo-marxiste, lois protectionnistes en tout genre, et oligopoles anti-libérals) sous le nom de néo-féodalisme, que je combattrais au nom d'un libéralisme classique, mais aussi pragmatique (je persiste à parler d'intérêt général), imaginatif (quitte à se tromper, qui ne tente rien, n'a rien) et qui véhicule également des valeurs sociales, comme de tendre vers une égalité des chances. Exemple : Autonomie et sélection à l'université, certe, mais aussi bourse au mérite, au besoin financé par nos impôts, plutôt qu'uniquement un système de prêts que ceux qui n'ont pas de famille aisée, mettront 10 ans à rembourser. Les conséquences de bourses au mérite, aurait je croix des conséquences positives sur le niveaux des étudiants, et de la recherche, . Et surtout, le système doit s'adapter en fonction des observations pratiques, et ne pas se baser que sur des théories. Si on s'apperçoit que les bourses au mérite ne sont plus nécessaires, ou au contraire qu'elles sont inadaptés, on s'adapte. Le libéralisme comporte une part de démocratie. La démocratie représentatives, signifie une part de choix collectif, de risque de démagogie, mais c'est jusqu'à preuve concrète du contraire, le meilleur système à l'exception de tout les autres ! Madelin a nommé son parti Démocratie Libérale. La démocratie et le libéralisme ont besoin l'un de l'autre, c'est une symbiose biologique.

Je me fiche que les théories arnarcho-moralistes et dogmatique condamnent l'impôt et l'état, je me prétends libéral autant que les anarcho-capitalistes, et aussi entièrement, sinon plus. J'en ai marre d'entendre des réflexions sur le véritable libéralisme, on se croirait à la LCR ou la FA, et je sais de quoi je parle ! On a le droit d'être utopiste, mais gardons à l'esprit que ce qui est possible et souhaitable à l'échelle d'un an, de dix, ou de 100, n'a rien à voir. L'exercice de style sur 100 ans est nécessaire, mais doit rester modeste, seul le hasard peut nous donner une chance de ne pas nous tromper sur cette durée. Parceque la logique n'est pas suffisante quant il s'agit de comprendre les êtres humains. Pour avancer, il faut commencer par accepter de douter…

Scrogneugneu

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Il y a un problème de définition.

La plupart des contemporains entendent par "capitalisme", le système actuel. C'est à dire une certaine dose d'économie de marché, et une certaine dose de conglomérat aidé par les Etats, de multinationales qui font du lobbying pour protéger leur avantage acquis et éviter la libre concurrence de nouveaux venus, et enfin une certaine dose de cynisme : seul l'argent m'intéresse, le reste est sans intérêt, y compris la morale et la vie. La dose "sociale" (malheureusement archaïque aujourd'hui) étant ce qui n'est pas "capitaliste" dans le système actuel, le dernier rempart contre la barbarie (système où les valeurs, l'amour, l'amitié, l'art ont été remplacé par la lutte pour l'enrichissement et la survie, et où la loi est celle du plus fort. Ce système est présenté par les gauchistes comme le véritable idéal caché des libéraux, qui pourrait se payer des milices au milieu du chaos pour y vivre comme des nababs).

C'est ce que veut dire le mot "capitalisme" pour le grand-public. Ce problème de définition se retrouve pour les terme "anarchisme", "hacker", "démocratie", "libéralisme". Mais merde, arrêtons de jouer les puristes, soit on précise au début de chque article ce qu'on entend, et ce qu'on entend pas, dans un mot… soit on ne s'indigne pas de n'être pas bien compris par tout le monde. Et en ce qui concerne le mot "capitalisme", il ne m'intéresse pas : "le pouvoir des capitaux", franchement on s'en branle ! Le libéralisme c'est le pouvoir de la liberté, le pouvoir de la libre association, la liberté contractuel, le pouvoir d'avoir des initiatives, de gagner de l'argent par son travail et son ingéniosité, mais aussi de donner du sens à sa vie, d'aider son prochain, d'embellir le monde. Le pouvoir d'apprendre et d'enseigner des techniques. Certe, les investissements financiers sont une part de la problématique. Mais pas au point d'en faire un axe central d'une théorie. Quelle prétention de croire que l'on peut imaginer ce qu'inventeront les êtres humains demain pour vivre ensemble, et qui évoluera sans cesse, et qui sera probablement toujours imprévisible… on ne sait même pas si ce sera encore des êtres humains au sens où on l'entends aujourd'hui, alors un peu de modestie sur les théories…

Donc, je persiste, je suis libéral et anti-capitaliste, et démocrate. Même si je préfèrerais désigner le système actuel et ses tares (étatisme, démagogie pseudo-social et pensée unique néo-marxiste, lois protectionnistes en tout genre, et oligopoles anti-libérals) sous le nom de néo-féodalisme, que je combattrais au nom d'un libéralisme classique, mais aussi pragmatique (je persiste à parler d'intérêt général), imaginatif (quitte à se tromper, qui ne tente rien, n'a rien) et qui véhicule également des valeurs sociales, comme de tendre vers une égalité des chances. Exemple : Autonomie et sélection à l'université, certe, mais aussi bourse au mérite, au besoin financé par nos impôts, plutôt qu'uniquement un système de prêts que ceux qui n'ont pas de famille aisée, mettront 10 ans à rembourser. Les conséquences de bourses au mérite, aurait je croix des conséquences positives sur le niveaux des étudiants, et de la recherche, . Et surtout, le système doit s'adapter en fonction des observations pratiques, et ne pas se baser que sur des théories. Si on s'apperçoit que les bourses au mérite ne sont plus nécessaires, ou au contraire qu'elles sont inadaptés, on s'adapte. Le libéralisme comporte une part de démocratie. La démocratie représentatives, signifie une part de choix collectif, de risque de démagogie, mais c'est jusqu'à preuve concrète du contraire, le meilleur système à l'exception de tout les autres ! Madelin a nommé son parti Démocratie Libérale. La démocratie et le libéralisme ont besoin l'un de l'autre, c'est une symbiose biologique.

Je me fiche que les théories arnarcho-moralistes et dogmatique condamnent l'impôt et l'état, je me prétends libéral autant que les anarcho-capitalistes, et aussi entièrement, sinon plus. J'en ai marre d'entendre des réflexions sur le véritable libéralisme, on se croirait à la LCR ou la FA, et je sais de quoi je parle ! On a le droit d'être utopiste, mais gardons à l'esprit que ce qui est possible et souhaitable à l'échelle d'un an, de dix, ou de 100, n'a rien à voir. L'exercice de style sur 100 ans est nécessaire, mais doit rester modeste, seul le hasard peut nous donner une chance de ne pas nous tromper sur cette durée. Parceque la logique n'est pas suffisante quant il s'agit de comprendre les êtres humains. Pour avancer, il faut commencer par accepter de douter…

Scrogneugneu

Il faudrait peut-être également accepter de remettre en question tes propres certitudes et de prendre sérieusement en compte les arguments qu'on t'oppose. Je ne vois rien de tel dans le brouet dogmatique et ultra-conservateur que tu nous sers. Tu assènes tes certitudes mais on dirait que tu n'as jamais lu une ligne de ces anarcaps que tu attaques pourtant violemment. Si ta réflexion se borne à nous dire qu'il y a moyen de continuer facilement comme on le fait maintenant, merci, on était au courant.

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Cela dit, le texte n'est pas anticapitaliste, il s'oppose à certaines formes de capitalisme, français ou chinois par exemple. Un libéral anticapitaliste, du moment qu'il respecte le capitalisme des autres et qu'il ne vit pas sur leur dos, ça ne me choque pas. Les kiboutz en hébergent plusieurs, non ?

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Cela dit, le texte n'est pas anticapitaliste, il s'oppose à certaines formes de capitalisme, français ou chinois par exemple. Un libéral anticapitaliste, du moment qu'il respecte le capitalisme des autres et qu'il ne vit pas sur leur dos, ça ne me choque pas. Les kiboutz en hébergent plusieurs, non ?

Comme je l'ai deja dit le texte melange plusieurs definitions du capitalisme et les associe. Du coup en critiquant le corporatisme mercantilisme ce texte critique le vrai capitalisme dans son expression liberale. C'est lamentable. Oui je sais le liberalisme n'implique pas le capitalisme, mais c'est bien le capitalisme que je defends dans ce fil et pas le liberalisme.

Ce que le texte dit c'est (en citant)

régime économique moderne de l’entreprise et de la production de richesses

=

intérêts particuliers des patrons, du syndicalisme patronal

et ca c'est a vomir.

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