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Interview D'un Libéral


Messages recommandés

Je m'adresse plus particulièrement aux gens qui ont un peu de mal à comprendre les mots qu'ils entendent, je pense notamment à Lafronde et Leepose, nouvel arrivant.

Je m'adresse aussi à AK72, qui, s'il a développé de meilleurs arguments (voire des arguments tout court) que les deux sus-mentionnés, n'en reste pas moins (selon moi, modestement, dans l'erreur).

Liseza donc cette interview, ensuite plus la peine de revenir avec le fonctionnaire Dassault ou le prince Sarkozy, s'il vous plaît, ces gens-là ne sont pas des libéraux, merci.

L'entreprise, le marché et l'éthique

Xavier Fontanet, président d'Essilor et animateur du comité d'éthique créé au sein du Medef, défend ici les fondamentaux toujours discutés du libre marché, de la concurrence et du profit. Cela à l'heure où l'université d'été 2004 de l'organisation patronale, qui s'ouvre aujourd'hui à Jouy-en-Josas, a mis à son programme un débat sur le thème : « Peut-on faire tourner le capitalisme autrement ? »

On avait cru les Français réconciliés avec l'entreprise. Or on voit revenir les anciennes incompréhensions. A votre avis, pourquoi ?

Les excès récents de certains dirigeants ou le manque de vigilance de certains conseils d'administration ont jeté un doute dans l'esprit de nombre de nos compatriotes. Les cas Enron, Ahold, Parmalat, qui font l'objet d'actions judiciaires, n'ont pas arrangé non plus l'image de l'entreprise. Celui de Vivendi est d'une autre nature mais il n'a pas fait de bien non plus, des millions de petits actionnaires français ayant perdu beaucoup d'argent. Ces faits sont graves parce que le modèle économique dans lequel nous vivons repose sur la confiance ; on ne peut donc qu'approuver les mesures prises pour traiter le sujet à fond et dans tous les pays. Regardez aux Etats-Unis la puissance de la réaction et les prises de position de personnalités comme Felix Rohatyn ou Warren Buffett.

Malheureusement, les dérives et les excès étant surmédiatisés, l'exception est peu à peu perçue comme la norme dans l'esprit des gens. Bien sûr, il y a des excès, des dérapages et des erreurs ; c'est vrai, nous les regrettons et les condamnons avec force, mais évitons les assimilations injustes ; la très grande majorité des acteurs de l'économie de marché ne se reconnaît pas dans le portrait diabolisé qui est souvent dressé du monde de l'entreprise. Il y a des millions de gens honnêtes qui travaillent dur pour gagner leur vie et des centaines de milliers d'entrepreneurs qui se battent loyalement pour tenir leurs entreprises.

Peut-être est-il nécessaire d'effacer le malentendu sur le sens et le rôle que l'on donne à l'argent et au profit…

Un malentendu ? Vous voulez dire un divorce ! C'est peu de dire que le climat n'est pas favorable en France aux entreprises. La concurrence, le profit, le marché, autrement dit, tout ce qui représente les fondements de l'économie ouverte dans laquelle nous vivons, sont décrits dans les médias et à l'école comme des systèmes qui détruisent l'homme et qui aboutissent à l'exploitation du plus grand nombre par une minorité.

La recherche de l'intérêt individuel est présentée comme une démarche foncièrement égoïste et froide, le profit comme une horreur. Sur une telle base d'incompréhension, il n'est pas facile de convaincre quand on parle d'éthique ou de comportement correct en affaires. Entre ceux qui pensent qu'il faut laisser l'initiative de chacun s'exprimer et ceux qui pensent qu'il faut au contraire l'encadrer, la controverse n'a jamais cessé d'être abordée en France sous l'angle idéologique. A peu près partout ailleurs dans le monde développé, on prend l'économie de marché comme une donnée, ce qui n'empêche pas de vouloir en améliorer le fonctionnement.

Le courant antilibéral reprend aujourd'hui l'argumentaire classique : le marché est aveugle, le producteur met le consommateur en position d'infériorité…

J'invoquerai un seul argument. Pourquoi compte-t-on 2 millions d'entreprises en France ? Si leur nombre est si élevé, c'est parce que dans une économie moderne il y a une multitude de métiers et de créneaux. Une multitude constamment en mouvement. Pensez deux secondes au nombre d'entreprises, au nombre de salariés que vous avez fait travailler depuis que vous vous êtes levé ce matin ; vous êtes sorti de votre lit, vous vous êtes lavé, vous avez pris un petit déjeuner, vous avez écouté la radio, vous avez pris votre voiture ou lu votre journal en allant au travail. Avant 9 heures du matin, un nombre incalculable d'entreprises de toutes tailles ont conçu, fabriqué et commercialisé les produits lourds ou légers qui forment votre cadre de vie ou qui assurent des prestations de services destinées à améliorer votre quotidien. Les actes d'achat de biens et de services qui sont liés à votre manière de vivre ce matin ont été absolument libres ; vous choisissez les produits qui vous plaisent ; s'il y a le moindre défaut, si vous n'êtes pas content, vous changez de fournisseur, sans demander la permission à qui que ce soit.

Les détracteurs vous diront que le client est manipulé par la publicité, que le marché s'insinue de manière sournoise dans le cerveau de l'individu.

C'est considérer les gens avec mépris. Je pense au contraire qu'ils ont un esprit critique beaucoup plus aiguisé que ne le pensent les intellectuels qui parlent en leur nom.

Le marché est le lieu où s'exercent les libertés de l'acheteur et du vendeur. Des libertés qui vont très loin puisque les canaux de distribution eux-mêmes se font concurrence. Un exemple. On disait encore récemment que les hypermarchés allaient dominer la distribution après avoir tué le petit commerce. Or, aujourd'hui, on constate que les hypermarchés ont cessé de croître, que les supermarchés se remettent à attirer les clients et qu'une nouvelle catégorie de distributeurs, les discounters, émerge en prenant 10 % du marché en un temps record. Sans compter les constantes renaissances de la distribution spécialisée.

Dans les pays à haut niveau de vie, les maillages de l'économie deviennent sans cesse plus denses et plus complexes : les vieilles méthodes dirigistes butent sur cette réalité.

Est-ce ainsi que vous expliquez l'échec des économies dirigées, comme l'économie soviétique ?

L'économie dirigée implose quand le nombre de niches et de micro-marchés explose… Elle ne peut fonctionner que dans le cadre d'une économie de guerre ou de rareté. Comment voulez-vous calculer les prix à partir d'un organisme central quand vous avez des centaines de milliers de familles de produits et de services proposés par des dizaines de milliers d'entreprises sur des créneaux qui croissent, décroissent et se transforment du fait du progrès technologique et de l'évolution des mentalités ; comment un organe technocratique central peut-il décider à la place de millions de personnes évoluées qui ont des histoires personnelles et des aspirations différentes ?

Voilà pour le marché, mais que répondez-vous à ceux qui dénoncent l'immoralité du profit ?

C'est le client qui déclenche le déclic de profit. Si une entreprise fait du profit, c'est parce qu'elle a su, plus efficacement que ses concurrentes, fournir le produit ou le service adéquat à un prix accepté par le client.

L'entreprise est guidée par la demande, qui peut se décrire aussi comme une sorte de vote quotidien exprimé hors de toute contrainte. A un niveau plus macroéconomique, le profit peut donc être vu comme une sorte de boussole ou de lumière qui focalise les efforts des entreprises vers la demande finale.

Mais les opposants au système ne croient pas à la régulation automatique du marché.

Les mots de régulation, d'optimum économique sont à la mode et, à ce titre, on oppose l'intérêt privé et l'intérêt général. On nous dit : « Cette tâche est d'intérêt général, elle ne peut pas être confiée aux intérêts particuliers, ne la mettons pas sur le marché. » Confier, sous prétexte d'intérêt général, une activité à la sphère publique, c'est lui octroyer de fait un monopole, c'est se priver de la boussole du profit et du régulateur naturel qu'est la concurrence. Les cas d'EDF et de la SNCF sont éloquents ; le monopole a pour effet d'enlever la pression sur les coûts et met rapidement l'organisation au service de ceux qui y travaillent, ce qui est humain.

Mais alors, quel doit être le rôle de l'Etat dans un univers dominé par le marché ?

Il n'y a pas de libertés économiques possibles sans règles et pas de respect des règles sans un Etat fort. Un Etat fort pour assurer une concurrence active et transparente, traquer les monopoles, faire vivre et appliquer les lois sur les sociétés. Les pays privés d'un Etat de droit sont soumis aux mafias ou à la corruption des dirigeants. Leurs économies soit s'effondrent, soit ne parviennent pas à décoller, car les entreprises ne peuvent pas fonctionner correctement.

Mais le marché n'occupe pas, loin de là, tout l'espace d'une nation. Le champ d'action de l'Etat déborde évidemment celui, bien délimité, de l'espace économique. On attend d'un Etat fort qu'il assume l'intégralité de ses missions régaliennes, la police, la justice, l'armée, les affaires étrangères, etc. Il doit assurer l'application de la loi, faire jouer son pouvoir de sanction, organiser la couverture des accidentés de la vie ou de ceux qui sont dans l'incapacité de s'assumer eux-mêmes.

L'Etat doit être fort, mais la force de l'Etat ne se mesure pas à sa part dans l'économie. En moyenne, aujourd'hui, 70 % environ de l'économie est du ressort de la sphère privée dans les pays les plus compétitifs, 30 % des dépenses étant gérées par la sphère publique. C'est l'ordre de grandeur aux Etats-Unis, au Japon ou à Singapour. Mais, en France, la sphère publique couvre 55 % de l'économie, soit à peu près le double de ce que l'on observe dans ces pays ! On a oublié bien trop vite qu'à la mort du président Pompidou, quand la France affichait une croissance record, la part de l'Etat dans le PIB était sous la barre des 30 %.

Qu'on le veuille ou non, la concurrence, c'est le stress.

Les Français ont une attitude très curieuse sur la concurrence. Ils l'adorent quand elle s'exerce dans un stade de foot ou quand elle leur permet d'acheter le produit qui leur plaît dans le magasin qu'ils ont choisi, mais, dès qu'elle les concerne en tant que producteurs/employés - chacun est à la fois consommateur et producteur -, là, elle n'est plus populaire du tout. La flexibilité pour l'acheteur, oui, pour le producteur, non… Il faut prendre la mesure des choses. Nos parents et nos grands-parents ont eux aussi dû apprendre à vivre avec le stress. Ils ont été confrontés à des changements ou à des chocs bien plus violents - la guerre, la pauvreté, la pénurie - que ceux que nous connaissons. A moyen terme, la concurrence tend à orienter les entreprises vers ce qu'elles font le mieux ; à investir là où elles ont un avantage naturel. La spécialisation rend l'entreprise plus compétitive, donc plus solide face à la concurrence. Bien sûr, ce mécanisme d'ajustement est quelquefois difficile à imposer, il dérange. Il faut parfois s'allier, accepter la vente d'une division, fermer des organisations ; cela fait mal, c'est vrai. On attend d'un dirigeant qu'il aide son entourage à apprivoiser le stress, à en faire un levier pour la réflexion et l'action, à voir dans l'inconnu non pas une source d'angoisse mais bien plus un champ d'opportunités ouvert aux entreprenants. La concurrence grandit, on peut y voir une discipline de vie !

Iriez-vous jusqu'à dire que le libéralisme est pour vous un humanisme ?

Le mot libéralisme est devenu difficile à utiliser, car il a été détruit dans les guerres idéologiques. Il n'en repose pas moins sur une vision du monde qui a ses valeurs : l'humilité devant les faits, l'acceptation de la remise en cause, la soumission à la règle de concurrence, la soumission au jugement des clients, l'esprit d'initiative, le sens de la responsabilité, l'effort d'anticipation, l'acceptation du risque et de l'inconnu, le désir de se perfectionner… Mais, pour moi, le fondement du libéralisme est encore plus profond, c'est la foi dans la personne humaine.

Le libéralisme, c'est d'abord la conviction que chaque personne est unique et géniale ; chaque personne renferme son propre talent, chaque être est capable de faire des choix qu'il assume et qui le construisent sur la durée ; le management consiste en quelque sorte à découvrir ces talents et à les faire fructifier. Le fondement de l'économie de marché, c'est la confiance en chaque personne humaine.

Profil

Xavier Fontanet est le PDG d'Essilor, leader mondial des verres optiques (un chiffre d'affaires de 2,12 milliards d'euros en 2003, un résultat net de 200 millions, plus de 23.000 salariés). L'entreprise a deux caractéristiques. Elle a une origine d'économie sociale (elle est née d'une coopérative ouvrière) et elle est l'une des entreprises françaises les plus intégralement mondialisées.Xavier Fontanet, cinquante-six ans, est ingénieur des Ponts et Chaussées et diplômé du MIT. Au cours de sa carrière, il est notamment passé par le Boston Consulting Group et les chantiers Bénéteau.

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES BARRAUX

Les chartes d'entreprises au menu du comité d'éthique du Medef

Xavier Fontanet explique le rôle du comité d'éthique qu'il préside au sein de l'organisation patronale. « Notre première mission a consisté à échanger avec le législateur sur les problèmes de rémunération et à participer à la réflexion sur la gouvernance. Le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, nous a saisis du problème au moment où les députés envisageaient de légiférer en la matière. Avant même que le Parlement ne se saisisse du sujet, le Medef avait voté, à l'unanimité, la transparence des rémunérations des mandataires sociaux. Le comité d'éthique a alors rédigé un guide de comportement qui a été largement distribué. On y recommande que les rémunérations des dirigeants soient liées à la performance et que les organes de décision fassent preuve de mesure. La meilleure méthode pour faire preuve de modération étant de mettre en place une gouvernance qui précise les responsabilités du conseil d'administration en la matière. Actuellement, le comité d'éthique réfléchit à la manière d'encourager les entreprises à écrire leur propre charte. Comme la famille, le pays, la communauté religieuse ou l'association, l'entreprise tient une grande place dans la vie des gens. Ils y passent une partie de leur vie, il est donc important d'en faire un lieu où ils aient le sentiment de pouvoir s'accomplir. En participant à la vie de l'entreprise, les collaborateurs entrent dans une communauté à laquelle ils apportent leur énergie et leur compétence ; en échange, l'entreprise a le devoir de les aider à développer leurs talents. Chaque entreprise a un caractère, une histoire, un peu comme un pays. Analyser pourquoi on est fier d'y travailler, identifier ses fondements culturels, ce qui fait que l'on se sent une communauté est un exercice passionnant. On peut appeler cela projet d'entreprise, les mots peuvent être différents mais ils tournent autour de la même réalité. C'est ce que j'appelle le volet culturel des chartes. Le comité a aussi travaillé sur le contenu des chartes. Celles-ci répondent souvent à des questions simples. Quelle attitude doit-on adopter dans telle ou telle situation délicate, par exemple si l'on est confronté au monde de la corruption ? Comment mon entreprise doit-elle se comporter par rapport à l'environnement, à la consommation d'énergie, au recyclage de ses produits ? Le champ des questions posées est très large. On peut y répondre par des procédures écrites ou par la mise en place de comités ad hoc avec implication de la direction. C'est le volet éthique des chartes. »

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j'ai lu (presque!) tout ce texte, apprécies l'effort que j'ai fais!

je ne vois pas un rapport tout a fait évident entre ce texte et le fait que Sarko n'est pas un "vrai libéral"

d'aprés moi tu devrais faire mieux la différence entre l'activité d'un intellectuel et l'activité d'un homme politique

j'aimerai bien voir ceux qui critiquent Sarkozy a sa place…

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j'ai lu (presque!) tout ce texte, apprécies l'effort que j'ai fais!

je ne vois pas un rapport tout a fait évident entre ce texte et le fait que Sarko n'est pas un "vrai libéral"

d'aprés moi tu devrais faire mieux la différence entre l'activité d'un intellectuel et l'activité d'un homme politique

j'aimerai bien voir ceux qui critiquent Sarkozy a sa place…

Simple, tu vas voir, je numérote, et tu me dis dès que tu n'es pas d'accord:

1 - Sarkozy, Dassault, et Fontanet sont trois individus, des humains.

2 - Tous les trois apparaissent dans les media (liste dans l'ordre décroissant).

3 - On peut se fier en première approximation à ce que disent ces trois gus, leurs idées transparaissent bien dans leur discours.

4 - Nicolas Sarkozy est chef de l'UMP

5 - Dassault est fonctionnaire du privé

6 - Fontanet travaille au MEDEF

7 - Tous les trois ont dans la periode récente publié interviews ou articles, ou tribunes, etc…

8 - Ces documents sont disponibles sur ce forum.

9 - Tu les as lus.

10 - Ma conclusion, à la lecture de cela, c'est: Sarko et Dasso ne sont pas libéraux. Xavier Fontanet, lui, l'est.

En d'autres termes, Leepose, je te pose une question: pourquoi se focaliser sur ces deux socialistes que sont Sarko et Dasso, alors même que TU AS SOUS LES YEUX DES GENS BIEN PLUS LIBERAUX. Comme Xavier Fontanet. Comme Hervé Novelli. Comme Alain Madelin.

Etc….

C'est quand même pas compliqué, si?

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En d'autres termes, Leepose, je te pose une question: pourquoi se focaliser sur ces deux socialistes que sont Sarko et Dasso, alors même que TU AS SOUS LES YEUX DES GENS BIEN PLUS LIBERAUX. Comme Xavier Fontanet. Comme Hervé Novelli. Comme Alain Madelin.

Etc….

C'est quand même pas compliqué, si?

pour une raison assez évidente, Fontanet, Novelli et Madelin ne sont pas en position de se faire élire en 2007…

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En effet Chitah. Merci pour ce texte.

Mais :

1 : En interview par Aphatie sur RTL, ton Fontanet endort tout le monde au premier paragraphe. Dassault, il fait rire, il remue les tripes. Au moins on l'écoute. Fontanet, combien vont écouter et comprendre?

2 : Comme dit Leepose, Fontanet n'est pas en position de l'emporter en 2007, pas plus que Madelin.

On ne fait pas sur ce forum un concours du meilleur libéral. Sinon je ne présenterais pas Sarko.

On essaie de mettre en avant la meilleure façon d'arriver de notre vivant (en ce qui me concerne ; certains sont plus désintéressés et philosophes) à un Etat moins socialiste. Si je crée une entreprise, je veux plus de marges de manoeuvre pour évoluer en fonction de la concurrence et des besoins, donc flexibilité du droit du travail et moindre taxation. Si l'Ecole d'en-bas est nulle, je veux pouvoir mettre mes enfants à 3 kilomètres si l'Ecole est meilleure, s'ils le méritent, et s'ils sont acceptés, donc pas de carte scolaire.

Les désaccords sur ce forum ne viennent pas de la définition du LIBERALISME que certains comprendraient de travers.

Les désaccords viennent d'objectif différents.

Moi je ne défends pas la philosophie politique nommée LIBERALISME.

Je défends mon droit à vivre dans un Etat moins socialiste le plus vite possible. Je défends des réformes libérales, pas la pureté d'une philosophie.

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En effet Chitah. Merci pour ce texte.

Mais :

1 : En interview par Aphatie sur RTL, ton Fontanet endort tout le monde au premier paragraphe. Dassault, il fait rire, il remue les tripes. Au moins on l'écoute. Fontanet, combien vont écouter et comprendre?

Ce n'est peut etre pas le meilleur candidat, je te l'accorde, mais sache que ce qui est souligné m'a fait bondir.

Je suis parvenu à parler de quelques rudiments rothbardiens et misesiens (dans le genre pas connu et complexe…) à deux types de 20 ans, et ma mère sait depuis plus de 10 ans pourquoi je suis libéral, c'est pas compliqué à comprendre.

Les désaccords sur ce forum ne viennent pas de la définition du LIBERALISME que certains comprendraient de travers.

Les désaccords viennent d'objectif différents.

Moi je ne défends pas la philosophie politique nommée LIBERALISME.

Je défends mon droit à vivre dans un Etat moins socialiste le plus vite possible. Je défends des réformes libérales, pas la pureté d'une philosophie.

Autant je suis d'accord avec toi, qu'il pourrait exister une sorte de tentation de la dissidence permanente, ou bien comme tu le dis certains ne sont interessés que par la consolidation de la théorie libérale.

Mais sache que dans l'ensemble, ce n'est pas la seule raison qui fait que certains ont des désaccords avec toi.

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J'étais hier rue Vésale, à la permanence de Jean Tibéri, où était invité Xavier Bertrand, secrétaire d'Etat à l'Assurance Maladie.

J'aurais pu lui suggérer d'employer Fontanet pour réduire le trou de la Sécu. Car si la France est championne de consommation de somnifères, Fontanet, en cinq minutes le soir à la radio peut les dispenser de prendre leurs pilules :

Xavier Fontanet explique le rôle du comité d'éthique

Rien que cette phrase, 90% des individus normalement constitués ont fermé leurs oreilles. "Comité d'éthique", on sait que ça va être terrible, mais pas comme en 14, plutôt comme quand les voisins nous convient à la projection du film de la 1ère communion du petit…

Il n'y a pas de politique sans un peu de populisme. Je ne dis pas sans sincérité. Je crois que la sincérité est possible. Mais il faut de la passion, il faut remuer les gens. Les discours d'experts comptables c'est anti-politique au possible.

Crois tu que Fontanet auraient mobilisé 40000 militants pour les faire venir au Bourget?

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Mais sache que dans l'ensemble, ce n'est pas la seule raison qui fait que certains ont des désaccords avec toi.

oui, il y a aussi la politique internationale, mon côté Real-politik cynique. C'est vrai.

Mais là nous parlions du libéralisme et de Sarko, pas de Bush.

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Dans tout cela, je ne critique en rien Fontanet.

Je dis simplement : l'alternative Sarko / Fontanet n'existe pas, en France, aujourd'hui.

En revanche Fontanet peut nourrir la réflexion des libéraux de l'UMP, très bien, il peut donner des éléments solides pour chercher des solutions aux blocages français.

Mais tout cela doit s'accrocher à une locomotive en mesure d'arriver à l'exécutif, en mesure d'obtenir 50,01 % des voix le soir du 2nd tour.

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En passant, Chitah, puisque je sais que tu connais beaucoup de références,

je prépare un dossier sur le thème :

"POUR LA DROITE, UNE REFORME EST UN RECUL SOCIAL" pour le site http://www.ump2.com

C'est le principal argument de la gauche pour bloquer les réformes, je cherche donc un argumentaire à proposer aux militants, à la fois sur ce thème général, et ensuite sur les principales réformes clefs.

Si tu as des références pouvant aider au sujet, je suis preneur. Merci.

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Curieux comme tu dénigres systématiquement tout discours véritablement libéral. Si tu trouves ce Fonanet soporifique, que dire des simplismes à l'attention des gogos de Sarkoléon ?

Je ne dénigre pas. Simplement, Chitah, pose un peu Fontanet comme une alternative à Sarko. C'est là que je ne suis pas. C'est un complément. Il s'adresse à un autre type de public, il mène un autre combat.

Il peut, soit servir et éclairer Sarko, soit ne pas le servir et continuer de défendre le libéralisme sans se lier politiquement ; mais quoi qu'il arrive, il ne représente pas une alternative qui puisse me permettre de penser "nous n'avons plus besoin de Sarko pour gagner des marges de liberté, Fontanet va faire le travail et va nous mener au libéralisme en France".

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C'est peu connu, mais Sarkozy, entre autres talents, a un talent de guérisseur (comme les rois de France avec les écrouelles) :

David Martinon, enfin, est le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy. Très tôt engagé dans la famille libérale, ce jeune homme de 34 ans décrit son parcours comme une lente rupture avec l'utopie madeliniste : "Pendant des années, j'ai biberonné du Madelin. A droite, c'était le seul qui moulinait vraiment. Il faisait de très bons papiers, sur Tocqueville ou Hayek… Mais j'ai compris qu'il n'aurait jamais le pouvoir, et Sarkozy m'a guéri de mon libéralisme théocratique !", s'enflamme-t-il.

Trouvé sur http://forum.gouverner.com/index.php?showtopic=10 .

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En passant, Chitah, puisque je sais que tu connais beaucoup de références,

je prépare un dossier sur le thème :

"POUR LA DROITE, UNE REFORME EST UN RECUL SOCIAL" pour le site http://www.ump2.com

C'est le principal argument de la gauche pour bloquer les réformes, je cherche donc un argumentaire à proposer aux militants, à la fois sur ce thème général, et ensuite sur les principales réformes clefs.

Si tu as des références pouvant aider au sujet, je suis preneur. Merci.

Je vais réfléchir, mais je ne pense pas trouver beaucoup d'idées. C'est une phrase typiquement politique, il faudrait répondre "vous pensez à quoi, exactement?", puis lister les grosses réformes clés (école, Sécu puisque rien n'a été fait, fiscalité, etc…) avec le avant/après la réforme.

Il suffit ensuite de montrer qu'entre le avant et le après, personne n'a été pénalisé au contraire.

Tiens, je pense à un truc: tu connais Amartya Sen, "Un nuveau modèle économique", je dois faire une revue de ce livre depuis des siècles. Je le ferai bien un jour…. :icon_up:

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C'est peu connu, mais Sarkozy, entre autres talents, a un talent de guérisseur (comme les rois de France avec les écrouelles) :

Trouvé sur http://forum.gouverner.com/index.php?showtopic=10 .

Sarko avait dit "si etre libéral c'est avoir mal digéré La Route de la Servitude, alors je ne suis pas libéral".

Hônnetement, je pense qu'ils n'ont pas de couilles, c'est tout. Et qu'ils ont un esprit naturellement grégaire ces fichus hommes politiques.

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Et en plus cet ( censuré ) risque à tout moment de nous nuire, nous autres libéraux. Lorsqu'il sort dans une interview " je ne passe pas mon temps à lire des ouvrages de Friedman et Hayek, je cherche des solutions, je suis pragmatique ". Ok alors ça revient à dire que ni Hayek ni Friedman ne proposent de véritables solutions.

La mentalité ( politique ) française, c'est " plus à gauche que moi tu meurs "

Ce serait bien que ce soit " plus libéral que moi tu meurs "

Tiens, si on s'amusait à ce concours sur Libéraux.org ? :icon_up:

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Raté ! Moi aussi :icon_up:

Il y a plein de choses dont je suis convaincu ( et qui feraient passer Reagan pour un social-démocrate ) mais Rome ne s'est pas faite en un jour, et je sais que cela prendra du temps pour que les gens nous comprennent et nous soutiennent.

Bon, en même temps, il suffit de se dire que le temps joue en notre faveur, le libéralisme grignote petit à petit les parcelles étatistes et un jour s'imposera de lui-même.

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Il n'y a pas de politique sans un peu de populisme. Je ne dis pas sans sincérité. Je crois que la sincérité est possible. Mais il faut de la passion, il faut remuer les gens. Les discours d'experts comptables c'est anti-politique au possible.

Crois tu que Fontanet auraient mobilisé 40000 militants pour les faire venir au Bourget?

Les discours d'experts-comptables participent pleinement de la politique. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je ne l'aime pas.

J'estime, pour ma part, qu'un brin de populisme est nécessaire pour faire un peu avancer le libéralisme (car cette philosophie est antipolitique par excellence), et ce n'est en rien contradictoire avec la sincérité (là, nous sommes donc d'accord). Le populisme doit être dans la manière, la rhétorique, pas dans les objectifs.

Mais, très franchement, AK, votre discours est - lui - tout sauf excitant. C'est en cela que vous êtes aussi très politicien.

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Je reviens d'un séminaire des Jeunes UMP à l'Assemblée. Thème : qu'est-ce qu'être de droite?

Invités : Claude Goasguen, Pierre-André Taguieff, Joseph Macé-Scaron, Nicolas Tenzer, Armand Laferrere, Ivan Ruffiol.

Les jeunes pops les plus actifs sont presque tous libéraux et américanophiles. Je crois que cette génération qui vient va bouleverser le paysage politique de la droite. Le gaullisme archaïque, nationalo-social est loin derrière.

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Je reviens d'un séminaire des Jeunes UMP à l'Assemblée. Thème : qu'est-ce qu'être de droite?

Invités : Claude Goasguen, Pierre-André Taguieff, Joseph Macé-Scaron, Nicolas Tenzer, Armand Laferrere, Ivan Ruffiol.

Palpitant. Prévenez-moi d'abord par MP la prochaine que vous postez des listes d'intervenants aussi fracassants; j'ai frôlé la crise cardiaque tant mon coeur a eu du mal à supporter tant d'émotion !

PS: c'est Rioufol, pas Ruffiol… Le pigiste le plus convenu que "Le Figaro" ait jamais recruté, à mon avis.

PPS: je doute qu'un Taguieff contribue à sortir qui que ce soit du gaullo-archaïsme, vu son chevénementisme prononcé.

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Armand Laferrere, avec qui j'ai poursuivi la conversation au Café Concorde, est en revanche très proche de nos idées (des miennes en tout cas). C'est un des plus proches fidèles de Sarko, son "chouchou".

Pour les autres, ils défendaient le libéralisme, mais un libéralisme "que l'on construit". Pas un libéralisme par effondrement de l'Etat.

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Armand Laferrere, avec qui j'ai poursuivi la conversation au Café Concorde, est en revanche très proche de nos idées (des miennes en tout cas).

Merci de préciser. J'ai failli avoir ma seconde crise cardiaque.

C'est un des plus proches fidèles de Sarko, son "chouchou".

I know it, I know it. C'est même son plus proche conseiller.

Pour les autres, ils défendaient le libéralisme, mais un libéralisme "que l'on construit". Pas un libéralisme par effondrement de l'Etat.

C'est la première fois que je vois des gens comme Lafférère, Taguieff (pour qui le vocable "marché" est un gros mot ou presque) ou Tenzer associés au libéralisme, mais si cela peut vous faire plaisir…

Quand je vous vois confondre libéralisme et politique anti-gauche, pour louer des statolâtres comme les gugusses susmentionnés, je me dis que ces mythes vous abusent.

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Goasguen a rendu un bel hommage à Madelin. "Dont la réflexion politique a été pillée par tous, tandis qu'il était sacrifié pour avoir été trop sincèrement libéral".

Clairement, la position de Goasguen était de fuir les dangers sémantiques tournant autour des mots du libéralisme, pour ne pas subir le sort de Madelin.

Le concept d'inégalités légitimes a été défendu, et dans l'ensemble le discours de tous était assez "droitier", à défaut de libéral, et assez volontariste : "en politique, il n'y a pas de pensée dominante, il n'y a que des esprits dominés".

Rioufol, interrogé, à la question de savoir si selon cette présentation qu'il donnait de la droite il estimait que le gouvernement était de droite, a clairement répondu que non. "Chirac est plus à gauche que Blair et Schröder". Devant des militants UMP c'est pas mal de dire ça.

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