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Objectivisme et bolchevisme, nazisme et Satan


Invité jabial

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Maçon jusqu'au bout des ongles ! :doigt:

Le catholicisme est précisément une exception à cet égard. A mon sens, une démarche intiatique et ésotérique est inconciliable avec la foi catholique. C'est peut-être une deuxième clef d'explication des difficultés entre maçonnerie et catholicisme.

Tiens je n'avais pas pensé à cette possibilité d'explication qui a conduit à une certaine perplexité/méfiance de l'Eglise lors de l'importation en France de la maçonnerie. On a souvent rapporté la crainte d'un complot étant donné le caractère confidentiel des réunions, raison peut-être pour laquelle religion et politique ont toujours été interdits de discussion en Loge : un moyen de se prémunir contre ces accusations et pouvoir travailler tranquillement (et pas seulement pour éviter des sujets de discorde entre membres).

Donc, apparemment, il n'y aurait pas ce double enseignement éxo/ésotérique dans le catholicisme (ni le christianisme ?). C'est vrai que même René Guénon distingue le mystique de l'initié, ce sont des voies différentes. C'est donc sûrement moi qui en fait une double lecture en ces termes.

Bon. On en revient à la foi. J'y arrive pas. C'est pas mon mode de fonctionnement. Désolé.

Parfois ça arrive, comme ça, sans que tu t'y attendes. Ça te tombe dessus. :icon_up:

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Tiens je n'avais pas pensé à cette possibilité d'explication qui a conduit à une certaine perplexité/méfiance de l'Eglise lors de l'importation en France de la maçonnerie. On a souvent rapporté la crainte d'un complot étant donné le caractère confidentiel des réunions, raison peut-être pour laquelle religion et politique ont toujours été interdits de discussion en Loge : un moyen de se prémunir contre ces accusations et pouvoir travailler tranquillement (et pas seulement pour éviter des sujets de discorde entre membres).

Donc, apparemment, il n'y aurait pas ce double enseignement éxo/ésotérique dans le catholicisme (ni le christianisme ?). C'est vrai que même René Guénon distingue le mystique de l'initié, ce sont des voies différentes. C'est donc sûrement moi qui en fait une double lecture en ces termes.

Tout à fait; ce que le catholicisme connait de plus proche d'une démarche initiatique et ésotérique est le mysticisme, et je crois qu'il est inutile de développer à quel point les différences entre ces deux voies sont importantes.

L'enseignement de l'Eglise est par essence exotérique; l'idée d'une initiation et d'une connaissance esotérique accessible par le biais de l'initiation lui est profondément étrangère. A tout hasard, je précise que je sais ce qu'est une démarche initiatique et que je parle donc en connaissance de cause.

A mon avis, même si les rapports entre Eglise et Loge étaient au beau fixe de part et d'autre, ce resteraient cependant des voies inconciliables. La même chose vaut me semble-t-il pour tout enseignement chrétien, mais le monde protestant est tellement multiforme qu'il est difficile de pondre de grandes généralités à son sujet. Suite à une discussion avec un ami maçon, j'ai vérifié pour l'Eglise orthodoxe et elle aussi condamne la maçonnerie, contrairement à ce que pensait mon ami.

A tout hasard: http://en.wikipedia.org/wiki/Christianity_…_of_Freemasonry

L'idée que toute religion aurait une branche ésotérique est un tropisme maçonnique bien enraciné; j'ai eu cette discussion avec l'ami déjà évoqué qui reste je crois persuadé que c'est une règle qui ne souffre aucune exception, malgré la preuve du contraire.

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De peur de m'être fait mal comprendre : hic et nunc = dans cette vie et pas ailleurs. Cela ne signifie pas "aujourd'hui et après cette nuit les mouches".

Par ailleurs, je n'ai aucun problème à constater mon ignorance sur certains points. Si la question c'est "pourquoi l'univers existe-t-il ?", ma réponse c'est "je n'en sais rien car je ne suis pas (astro)physicien. Jadis, on attribuait aux phénomènes météorologiques des causes transcendantes, que la science a pu en partie éclairer depuis. Plus personne ne dira sur ce forum que le tsunami de 2004 participait d'un plan divin, on sait qu'il est le produit de certains mouvements telluriques, etc. La création de l'univers répond aux mêmes principes, qu'on ne peut encore expliquer, et la solution déiste n'apporte rien au problème, au contraire elle ne fait que le compliquer.

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De peur de m'être fait mal comprendre : hic et nunc = dans cette vie et pas ailleurs. Cela ne signifie pas "aujourd'hui et après cette nuit les mouches".

Par ailleurs, je n'ai aucun problème à constater mon ignorance sur certains points. Si la question c'est "pourquoi l'univers existe-t-il ?", ma réponse c'est "je n'en sais rien car je ne suis pas (astro)physicien. Jadis, on attribuait aux phénomènes météorologiques des causes transcendantes, que la science a pu en partie éclairer depuis. Plus personne ne dira sur ce forum que le tsunami de 2004 participait d'un plan divin, on sait qu'il est le produit de certains mouvements telluriques, etc. La création de l'univers répond aux mêmes principes, qu'on ne peut encore expliquer, et la solution déiste n'apporte rien au problème, au contraire elle ne fait que le compliquer.

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Invité jabial

C'est la position athée sans iste : on part du monde tel qu'on le constate et on ne voit pas de raison sérieuse d'y ajouter Dieu. Je la partage.

Ceci dit, un Dieu juste pour donner un sens au monde, ça m'arrangerait bien. Enfin bref, c'est mon côté petit enfant qui ressort.

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L'homme a besoin de religion parce qu'il a besoin d'aimer qqch qui le dépasse. Les sociétés ont besoin de religion parce qu'elles ont besoin d'un pouvoir spirituel, qui consacre et modère le pouvoir temporel et rappelle aux hommes que la hiérarchie des capacités n'est rien à côté de la hiérarchie des mérites.

Raymond Aron reprenant l'analyse d'Auguste Comte.

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C'est la position athée sans iste : on part du monde tel qu'on le constate et on ne voit pas de raison sérieuse d'y ajouter Dieu. Je la partage.

Laplace publie en 1796 "L'exposition du système du monde", ouvrage dans lequel il explique la naissance du système solaire.

Napoléon à Laplace:

- Votre travail est excellent mais il n'y a pas de trace de Dieu dans votre ouvrage.

- Sire, je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse

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Toujours dans le genre "on a pas besoin de l'hypothèse de Dieu"

http://news.yahoo.com/s/huffpost/20061023/cm_huffpost/032164

America, founded in secularism as a beacon of eighteenth century enlightenment, is becoming the victim of religious politics, a circumstance that would have horrified the Founding Fathers. The political ascendancy today values embryonic cells over adult people. It obsesses about gay marriage, ahead of genuinely important issues that actually make a difference to the world. It gains crucial electoral support from a religious constituency whose grip on reality is so tenuous that they expect to be 'raptured' up to heaven, leaving their clothes as empty as their minds. More extreme specimens actually long for a world war, which they identify as the 'Armageddon' that is to presage the Second Coming. Sam Harris, in his new short book, Letter to a Christian Nation, hits the bull's-eye as usual: placed by a ball of fire, some significant percentage of the American population would see a silver-lining in the subsequent mushroom cloud, as it would suggest to them that the best thing that is ever going to happen was about to happen: the return of Christ . . .Imagine the consequences if any significant component of the U.S. government actually believed that the world was about to end and that its ending would be glorious. The fact that nearly half of the American population apparently believes this, purely on the basis of religious dogma, should be considered a moral and ¬intellectual emergency.

Does Bush check the Rapture Index daily, as Reagan did his stars? We don't know, but would anyone be surprised?

My scientific colleagues have additional reasons to declare emergency. Ignorant and absolutist attacks on stem cell research are just the tip of an iceberg. What we have here is nothing less than a global assault on rationality, and the Enlightenment values that inspired the founding of this first and greatest of secular republics. Science education - and hence the whole future of science in this country - is under threat. Temporarily beaten back in a Pennsylvania court, the 'breathtaking inanity' (Judge John Jones's immortal phrase) of 'intelligent design' continually flares up in local bush-fires. Dowsing them is a time-consuming but important responsibility, and scientists are finally being jolted out of their complacency. For years they quietly got on with their science, lamentably underestimating the creationists who, being neither competent nor interested in science, attended to the serious political business of subverting local school boards. Scientists, and intellectuals generally, are now waking up to the threat from the American Taliban.

Scientists divide into two schools of thought over the best tactics with which to face the threat. The Neville Chamberlain 'appeasement' school focuses on the battle for evolution. Consequently, its members identify fundamentalism as the enemy, and they bend over backwards to appease 'moderate' or 'sensible' religion (not a difficult task, for bishops and theologians despise fundamentalists as much as scientists do). Scientists of the Winston Churchill school, by contrast, see the fight for evolution as only one battle in a larger war: a looming war between supernaturalism on the one side and rationality on the other. For them, bishops and theologians belong with creationists in the supernatural camp, and are not to be appeased.

The Chamberlain school accuses Churchillians of rocking the boat to the point of muddying the waters. The philosopher of science Michael Ruse wrote:

"We who love science must realize that the enemy of our enemies is our friend. Too often evolutionists spend time insulting would-be allies. This is especially true of secular evolutionists. Atheists spend more time running down sympathetic Christians than they do countering ¬creationists. When John Paul II wrote a letter endorsing Darwinism, Richard Dawkins's response was simply that the pope was a hypocrite, that he could not be genuine about science and that Dawkins himself simply preferred an honest fundamentalist".

A recent article in the New York Times by Cornelia Dean quotes the astronomer Owen Gingerich as saying that, by simultaneously advocating evolution and atheism, 'Dr Dawkins "probably single-handedly makes more converts to intelligent design than any of the leading intelligent design theorists".' This is not the first, not the second, not even the third time this plonkingly witless point has been made (and more than one reply has aptly cited Uncle Remus: "Oh please please Brer Fox, don't throw me in that awful briar patch").

Chamberlainites are apt to quote the late Stephen Jay Gould's 'NOMA' - 'non-overlapping magisteria'. Gould claimed that science and true religion never come into conflict because they exist in completely separate dimensions of discourse:

"To say it for all my colleagues and for the umpteenth millionth time (from college bull sessions to learned treatises): science simply cannot (by its legitimate methods) adjudicate the issue of God's possible superintendence of nature. We neither affirm nor deny it; we simply can't comment on it as scientists".

This sounds terrific, right up until you give it a moment's thought. You then realize that the presence of a creative deity in the universe is clearly a scientific hypothesis. Indeed, it is hard to imagine a more momentous hypothesis in all of science. A universe with a god would be a completely different kind of universe from one without, and it would be a scientific difference. God could clinch the matter in his favour at any moment by staging a spectacular demonstration of his powers, one that would satisfy the exacting standards of science. Even the infamous Templeton Foundation recognized that God is a scientific hypothesis - by funding double-blind trials to test whether remote prayer would speed the recovery of heart patients. It didn't, of course, although a control group who knew they had been prayed for tended to get worse (how about a class action suit against the Templeton Foundation?) Despite such well-financed efforts, no evidence for God's existence has yet appeared.

To see the disingenuous hypocrisy of religious people who embrace NOMA, imagine that forensic archeologists, by some unlikely set of circumstances, discovered DNA evidence demonstrating that Jesus was born of a virgin mother and had no father. If NOMA enthusiasts were sincere, they should dismiss the archeologists' DNA out of hand: "Irrelevant. Scientific evidence has no bearing on theological questions. Wrong magisterium." Does anyone seriously imagine that they would say anything remotely like that? You can bet your boots that not just the fundamentalists but every professor of theology and every bishop in the land would trumpet the archeological evidence to the skies.

Either Jesus had a father or he didn't. The question is a scientific one, and scientific evidence, if any were available, would be used to settle it. The same is true of any miracle - and the deliberate and intentional creation of the universe would have to have been the mother and father of all miracles. Either it happened or it didn't. It is a fact, one way or the other, and in our state of uncertainty we can put a probability on it - an estimate that may change as more information comes in. Humanity's best estimate of the probability of divine creation dropped steeply in 1859 when The Origin of Species was published, and it has declined steadily during the subsequent decades, as evolution consolidated itself from plausible theory in the nineteenth century to established fact today.

The Chamberlain tactic of snuggling up to 'sensible' religion, in order to present a united front against ('intelligent design') creationists, is fine if your central concern is the battle for evolution. That is a valid central concern, and I salute those who press it, such as Eugenie Scott in Evolution versus Creationism. But if you are concerned with the stupendous scientific question of whether the universe was created by a supernatural intelligence or not, the lines are drawn completely differently. On this larger issue, fundamentalists are united with 'moderate' religion on one side, and I find myself on the other.

Of course, this all presupposes that the God we are talking about is a personal intelligence such as Yahweh, Allah, Baal, Wotan, Zeus or Lord Krishna. If, by 'God', you mean love, nature, goodness, the universe, the laws of physics, the spirit of humanity, or Planck's constant, none of the above applies. An American student asked her professor whether he had a view about me. 'Sure,' he replied. 'He's positive science is incompatible with religion, but he waxes ecstatic about nature and the universe. To me, that is ¬religion!' Well, if that's what you choose to mean by religion, fine, that makes me a religious man. But if your God is a being who designs universes, listens to prayers, forgives sins, wreaks miracles, reads your thoughts, cares about your welfare and raises you from the dead, you are unlikely to be satisfied. As the distinguished American physicist Steven Weinberg said, "If you want to say that 'God is energy,' then you can find God in a lump of coal." But don't expect congregations to flock to your church.

When Einstein said 'Did God have a choice in creating the Universe?' he meant 'Could the universe have begun in more than one way?' 'God does not play dice' was Einstein's poetic way of doubting Heisenberg's indeterminacy principle. Einstein was famously irritated when theists misunderstood him to mean a personal God. But what did he expect? The hunger to misunderstand should have been palpable to him. 'Religious' physicists usually turn out to be so only in the Einsteinian sense: they are atheists of a poetic disposition. So am I. But, given the widespread yearning for that great misunderstanding, deliberately to confuse Einsteinian pantheism with supernatural religion is an act of intellectual high treason.

Accepting, then, that the God Hypothesis is a proper scientific hypothesis whose truth or falsehood is hidden from us only by lack of evidence, what should be our best estimate of the probability that God exists, given the evidence now available? Pretty low I think, and here's why.

First, most of the traditional arguments for God's existence, from Aquinas on, are easily demolished. Several of them, such as the First Cause argument, work by setting up an infinite regress which God is wheeled out to terminate. But we are never told why God is magically able to terminate regresses while needing no explanation himself. To be sure, we do need some kind of explanation for the origin of all things. Physicists and cosmologists are hard at work on the problem. But whatever the answer - a random quantum fluctuation or a Hawking/Penrose singularity or whatever we end up calling it - it will be simple. Complex, statistically improbable things, by definition, don't just happen; they demand an explanation in their own right. They are impotent to terminate regresses, in a way that simple things are not. The first cause cannot have been an intelligence - let alone an intelligence that answers prayers and enjoys being worshipped. Intelligent, creative, complex, statistically improbable things come late into the universe, as the product of evolution or some other process of gradual escalation from simple beginnings. They come late into the universe and therefore cannot be responsible for designing it.

Another of Aquinas' efforts, the Argument from Degree, is worth spelling out, for it epitomises the characteristic flabbiness of theological reasoning. We notice degrees of, say, goodness or temperature, and we measure them, Aquinas said, by reference to a maximum:

"Now the maximum in any genus is the cause of all in that genus, as fire, which is the maximum of heat, is the cause of all hot things . . . Therefore, there must also be something which is to all beings the cause of their being, goodness, and every other perfection; and this we call God".

That's an argument? You might as well say that people vary in smelliness but we can make the judgment only by reference to a perfect maximum of conceivable smelliness. Therefore there must exist a pre-eminently peerless stinker, and we call him God. Or substitute any dimension of comparison you like, and derive an equivalently fatuous conclusion. That's theology.

The only one of the traditional arguments for God that is widely used today is the teleological argument, sometimes called the Argument from Design although - since the name begs the question of its validity - it should better be called the Argument for Design. It is the familiar 'watchmaker' argument, which is surely one of the most superficially plausible bad arguments ever discovered - and it is rediscovered by just about everybody until they are taught the logical fallacy and Darwin's brilliant alternative.

In the familiar world of human artifacts, complicated things that look designed are designed. To naïve observers, it seems to follow that similarly complicated things in the natural world that look designed - things like eyes and hearts - are designed too. It isn't just an argument by analogy. There is a semblance of statistical reasoning here too - fallacious, but carrying an illusion of plausibility. If you randomly scramble the fragments of an eye or a leg or a heart a million times, you'd be lucky to hit even one combination that could see, walk or pump. This demonstrates that such devices could not have been put together by chance. And of course, no sensible scientist ever said they could. Lamentably, the scientific education of most British and American students omits all mention of Darwinism, and therefore the only alternative to chance that most people can imagine is design.

Even before Darwin's time, the illogicality was glaring: how could it ever have been a good idea to postulate, in explanation for the existence of improbable things, a designer who would have to be even more improbable? The entire argument is a logical non-starter, as David Hume realized before Darwin was born. What Hume didn't know was the supremely elegant alternative to both chance and design that Darwin was to give us. Natural selection is so stunningly powerful and elegant, it not only explains the whole of life, it raises our consciousness and boosts our confidence in science's future ability to explain everything else.

Natural selection is not just an alternative to chance. It is the only ultimate alternative ever suggested. Design is a workable explanation for organized complexity only in the short term. It is not an ultimate explanation, because designers themselves demand an explanation. If, as Francis Crick and Leslie Orgel once playfully speculated, life on this planet was deliberately seeded by a payload of bacteria in the nose cone of a rocket, we still need an explanation for the intelligent aliens who dispatched the rocket. Ultimately they must have evolved by gradual degrees from simpler beginnings. Only evolution, or some kind of gradualistic 'crane' (to use Daniel Dennett's neat term), is capable of terminating the regress. Natural selection is an anti-chance process, which gradually builds up complexity, step by tiny step. The end product of this ratcheting process is an eye, or a heart, or a brain - a device whose improbable complexity is utterly baffling until you spot the gentle ramp that leads up to it.

Whether my conjecture is right that evolution is the only explanation for life in the universe, there is no doubt that it is the explanation for life on this planet. Evolution is a fact, and it is among the more secure facts known to science. But it had to get started somehow. Natural selection cannot work its wonders until certain minimal conditions are in place, of which the most important is an accurate system of replication - DNA, or something that works like DNA.

The origin of life on this planet - which means the origin of the first self-replicating molecule - is hard to study, because it (probably) only happened once, 4 billion years ago and under very different conditions from those with which we are familiar. We may never know how it happened. Unlike the ordinary evolutionary events that followed, it must have been a genuinely very improbable - in the sense of unpredictable - event: too improbable, perhaps, for chemists to reproduce it in the laboratory or even devise a plausible theory for what happened. This weirdly paradoxical conclusion - that a chemical account of the origin of life, in order to be plausible, has to be implausible - would follow if it were the case that life is extremely rare in the universe. And indeed we have never encountered any hint of extraterrestrial life, not even by radio - the circumstance that prompted Enrico Fermi's cry: "Where is everybody?"

Suppose life's origin on a planet took place through a hugely improbable stroke of luck, so improbable that it happens on only one in a billion planets. The National Science Foundation would laugh at any chemist whose proposed research had only a one in a hundred chance of succeeding, let alone one in a billion. Yet, given that there are at least a billion billion planets in the universe, even such absurdly low odds as these will yield life on a billion planets. And - this is where the famous anthropic principle comes in - Earth has to be one of them, because here we are.

If you set out in a spaceship to find the one planet in the galaxy that has life, the odds against your finding it would be so great that the task would be indistinguishable, in practice, from impossible. But if you are alive (as you manifestly are if you are about to step into a spaceship) you needn't bother to go looking for that one planet because, by definition, you are already standing on it. The anthropic principle really is rather elegant. By the way, I don't actually think the origin of life was as improbable as all that. I think the galaxy has plenty of islands of life dotted about, even if the islands are too spaced out for any one to hope for a meeting with any other. My point is only that, given the number of planets in the universe, the origin of life could in theory be as lucky as a blindfolded golfer scoring a hole in one. The beauty of the anthropic principle is that, even in the teeth of such stupefying odds against, it still gives us a perfectly satisfying explanation for life's presence on our own planet.

The anthropic principle is usually applied not to planets but to universes. Physicists have suggested that the laws and constants of physics are too good - as if the universe were set up to favour our eventual evolution. It is as though there were, say, half a dozen dials representing the major constants of physics. Each of the dials could in principle be tuned to any of a wide range of values. Almost all of these knob-twiddlings would yield a universe in which life would be impossible. Some universes would fizzle out within the first picosecond. Others would contain no elements heavier than hydrogen and helium. In yet others, matter would never condense into stars (and you need stars in order to forge the elements of chemistry and hence life). You can estimate the very low odds against the six knobs all just happening to be correctly tuned, and conclude that a divine knob-twiddler must have been at work. But, as we have already seen, that explanation is vacuous because it begs the biggest question of all. The divine knob twiddler would himself have to have been at least as improbable as the settings of his knobs.

Again, the anthropic principle delivers its devastatingly neat solution. Physicists already have reason to suspect that our universe - everything we can see - is only one universe among perhaps billions. Some theorists postulate a multiverse of foam, where the universe we know is just one bubble. Each bubble has its own laws and constants. Our familiar laws of physics are parochial bylaws. Of all the universes in the foam, only a minority has what it takes to generate life. And, with anthropic hindsight, we obviously have to be sitting in a member of that minority, because, well, here we are, aren't we? As physicists have said, it is no accident that we see stars in our sky, for a universe without stars would also lack the chemical elements necessary for life. There may be universes whose skies have no stars: but they also have no inhabitants to notice the lack. Similarly, it is no accident that we see a rich diversity of living species: for an evolutionary process that is capable of yielding a species that can see things and reflect on them cannot help producing lots of other species at the same time. The reflective species must be surrounded by an ecosystem, as it must be surrounded by stars.

The anthropic principle entitles us to postulate a massive dose of luck in accounting for the existence of life on our planet. But there are limits. We are allowed one stroke of luck for the origin of evolution, and perhaps for a couple of other unique events like the origin of the eukaryotic cell and the origin of consciousness. But that's the end of our entitlement to large-scale luck. We emphatically cannot invoke major strokes of luck to account for the illusion of design that glows from each of the billion species of living creature that have ever lived on Earth. The evolution of life is a general and continuing process, producing essentially the same result in all species, however different the details.

Contrary to what is sometimes alleged, evolution is a predictive science. If you pick any hitherto unstudied species and subject it to minute scrutiny, any evolutionist will confidently predict that each individual will be observed to do everything in its power, in the particular way of the species - plant, herbivore, carnivore, nectivore or whatever it is - to survive and propagate the DNA that rides inside it. We won't be around long enough to test the prediction but we can say, with great confidence, that if a comet strikes Earth and wipes out the mammals, a new fauna will rise to fill their shoes, just as the mammals filled those of the dinosaurs 65 million years ago. And the range of parts played by the new cast of life's drama will be similar in broad outline, though not in detail, to the roles played by the mammals, and the dinosaurs before them, and the mammal-like reptiles before the dinosaurs. The same rules are predictably being followed, in millions of species all over the globe, and for hundreds of millions of years. Such a general observation requires an entirely different explanatory principle from the anthropic principle that explains one-off events like the origin of life, or the origin of the universe, by luck. That entirely different principle is natural selection.

We explain our existence by a combination of the anthropic principle and Darwin's principle of natural selection. That combination provides a complete and deeply satisfying explanation for everything that we see and know. Not only is the god hypothesis unnecessary. It is spectacularly unparsimonious. Not only do we need no God to explain the universe and life. God stands out in the universe as the most glaring of all superfluous sore thumbs. We cannot, of course, disprove God, just as we can't disprove Thor, fairies, leprechauns and the Flying Spaghetti Monster. But, like those other fantasies that we can't disprove, we can say that God is very very improbable.

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Spinoza est un des pioniers les plus authentiques du libéralisme, car contrairement aux autres jusnaturalistes du rationalisme classique, il refuse de fonder la théorie politique sur le contrat social.

:icon_up:

Spinoza, c'est le pionier du pire anti-libéralisme qui fut le premier philosophe à placer l'Etat au dessus de tout et à fonder la légitimité absolue du holisme.

Pour son lien au contrat social, c'est un autre débat mais qui est lié à son étatisme forcené.

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J'attendais que quelqu'un le fasse remarquer, mais bon…

Sinon, les FF comme de joyeux "liberals" californiens, ça me fait doucettement rigoler…

Enfin, bien sûr que Dieu comme hypothèse scientifique est dispensable; ai-je été tellement peu clair que je sois obligé de taper sur ce même clou pour la, ouaah, quinze-milième fois ? Là n'est donc pas la question.

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Tout ça m'a fait pas mal réfléchir aussi, je n'ai cependant pas grand chose à rajouter au texte de Melodius qui est très synthétique et auquel j'adhère globalement.

Je pense que la création d'un forum "philo, religion et métaphysique" est une excellente idée, qui permettrait de rentrer plus avant dans la complexité du sujet et d'éviter les discussions de café réunissant phrases chocs et provocations qui ont tendance à me décourager de proposer une argumentation non-rhétorique.

Un seul point me paraît fondamental dans toute cette discussion qui est très liée aux diverses croyances et conception de l'homme, c'est le risque de dérive libérale visant à casser toute autorité dans l'absolu, c'est à dire même les autorités choisies librement.

Il ressort en permanence cette nécessité d'introduire chez le croyant une part de crédulité et de naïveté afin de pouvoir s'expliquer le comment d'une adéquation libéralisme/soumission.

J'utilise volontairement soumission dans un sens positif, comme on peut dire que l'on se soumet au loi visant à faire respecter les droits naturels.

Je trouve cette dérive, qui ne concerne sans doute qu'une part très limitée des non-croyants puique je n'en ai jamais rencontré dans la vraie vie, très semblable à une des caractéristique de la matrice qui conduisit au totalitarisme. On retrouve ce mode de pensée chez Spinoza et bien sûr chez Marx où il est réguliérement rappelé que la liberté est inconciliable avec toutes contraintes (sauf chez Spinoza qui voit dans l'Etat une finalité pour la liberté optimale)

Il me paraît donc très important que la croyance soit connue, tant dans le fond que sur la forme, des libéraux.

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Cette époque gagnerait à ne plus attacher aucune espèce d'importance aux propos de tout ces donneurs de leçons que sont les chanteurs, footballeurs, acteurs et autres stars.

Ils sont devenus les références intellectuelles pour la masse de notre temps, quelle tristesse :icon_up:

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Là c'est le ponpon. Interdire la religion? C'est quoi ce nazi?

les religieux sont intolérants et violents, il faut les interdire et tous les tuer…

en plus contrairement à ce qu'il dit je ne trouve pas que l'église catholique incite à la haine des homosexuels, en tout cas si j'en crois son cathéchisme :

"Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition."

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Je te répondrai lundi si j'y pense. Faut que je retrouve chez moi un excellent livre comparant toutes les conceptions cosmogoniques et cosmologiques d'avant Galilée.

J'ai retrouvé le bouquin et l'extrait que tout le monde attendait à propos des mythes sur l'origine de l'univers.

Selon Mircéa Eliade, quatre grandes familles de récits présenteraient chacune un type de scénarios : le démembrement d'un corps gigantesque, le plongeon dans les eaux primordiales, la création du monde par la pensée d'un démiurge et enfin la séparation d'une matière primordiale.

A noter que c'est mythes ne sont pas "purs", mais peuvent présenter des éléments mixtes. Par exemple, le christianisme actuel insiste sur le coté création par la pensée, mais à la relecture de la genèse, on s'apperçoit que Dieu exerce sa pensée sur une matière informe préexistence (tohu-bohu), donc le mythe est influencé par la quatrième catégorie.

C'est dans cette quatrième catégorie que l'on trouvera une absence de dieu avant la création de l'univers, et ca ne concerne pas que l'une ou l'autre petite tribus amazonienne.

La dernière grande famille des mythes est celle qui soutient le cosmos né de la séparation d'une matière primordiale. Les cosmologies liées au chaos en font partie et on y retrouve des constantes : la séparation du ciel et de la terre, de l'eau et de l'air, la séparation d'un couple primordial - confusion, mélange ou androgynie - dont la partition sera l'acte fondateur. L'image la plus simple de cet élément premier est l'oeuf. On le retrouve du Japon à la Chine, de l'Inde à la polynésie, en Afrique ou en Grèce.

(un exemple chez les thibétains)

"De l'essence des cinq éléments primordiaux, un grand oeuf est sorti… Dix-huit oeufs sont sortis du jaune de cet oeuf. L'oeuf du milieu de ces dix-huit oeufs, un oeuf de conque, se sépara des autres. A cet oeuf de conque, des membres poussèrent, puis les cinq sens, tout parfait, et il devint un jeune garçon d'une beauté tellement extraordinaire qu'il paraissait exhauser un voeux."

Et pour répondre rapidement aux différents sauts lacantiques de Mélodius.

(EDIT: en fait, non. Pour présenter la thèse adverse)

1) J'ai pas besoin que le monde ait été créé avec du mal (ou des difficultés à dépasser) pour que celui-ci soit un endroit à améliorer par mon travail sur terre.

2) Si je refuse un Dieu, ce n'est certainement pas pour en réinventer un sous les traits de l'Etat.

3) Les histoires sur un Dieu-père qui s'oppose à un Etat-mère et garanti notre virilité, ca tient pas la route. Ce n'est que très récemment que l'Etat se donne la figure de la mère. Des pharaons-horus au Roi-Soleil, l'Etat s'est le plus souvent mis sous les auspices des symboles masculins (soleil, lions, etc) alors que l'Eglise (notre sainte MERE l'Eglise) et les religions en général se placaient sous des symboles féminins (lune, ibis, etc.) plus évocateurs de la pensée que la masculinité guerrière.

4) Si il y avait une forme de nécessité intellectuelle absolue derrière l'image de Dieu, on la retrouverait dans toutes les religions, il n'y a pas que le chrisitanisme qui ait consacré des millénaires d'esprits brillants aux considérations théologiques. Or, ce noyau commun à toutes les religions, plus je gratte, moins je l'apperçois.

5) Sous prétexte de l'exigence logique sus-mentionnée, les religions proposent un package de croyances annexes toutes plus farfelues les unes que les autres (ce qui ne veut pas dire dénier d'intérêt). Pour mémoire, quand même, le chrisitianisme, ce n'est pas seulement la création du monde par un Dieu qui s'en retire ensuite. Il y a une révélation à répétition, une incarnation du fameux dieu créateur sous les traites d'un homme (et non Jesus n'était pas un rabbin particulièrement charismatique et l'expression fils de Dieu n'est pas une allégorie), une téléologie eschatologique de la parousie sans compter une ribambelle de miracles obtenus par l'intercession des saints auprès de Dieu himself. On est très, très loin du dieu des philosophes.

Quant à moi, je pense que les religions sont bénéfiques lorsqu'elles rendent hommage (que ce soit sous la forme d'un totem, d'une icone ou d'un concept divin) au génie humain, comme le fait la présentation de Mélodius, mais qu'elles tournent au cauchemard lorsque prenant appuis sur leurs fétiches certains se mettent en tête d'empecher le génie humain de s'exprimer.

Rejeter Dieu et la religion, c'est affranchir l'intelligence des totems, pas affranchir les pulsions du contrôle cérébral. Ce n'est pas un processus orgiaque et nihiliste.

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J'ai retrouvé le bouquin et l'extrait que tout le monde attendait à propos des mythes sur l'origine de l'univers.

Je n'ai jamais dit que tous les mythes de la création du monde parlait d'un Dieu créateur. J'ai dit que les religions (et dans ma pensée, des religions existant encore aujourd'hui) avaient en commun d'expliquer la création du monde par une intervention divine.

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C'est dans cette quatrième catégorie que l'on trouvera une absence de dieu avant la création de l'univers, et ca ne concerne pas que l'une ou l'autre petite tribus amazonienne.

Je suis déçu, j'attendais pour ma part de voir des exemples de religion déconnectant la morale de la doctrine…

1) J'ai pas besoin que le monde ait été créé avec du mal (ou des difficultés à dépasser) pour que celui-ci soit un endroit à améliorer par mon travail sur terre.

Il n'y a pas à se poser la question du mal en tant qu'indispensable à ton existence mais à essayer de penser un monde sans mal. Tu te retrouves dans une situation intenable puisque le bien n'existe plus, ne pouvant être mis en comparaison.

Ensuite, tu peux t'entêter à vouloir tout de même le bien après avoir éradiqué le mal (une fois le travail comparatif effectué en quelques sortes) et là tu te rendras compte que cela présuppose un Dieu directeur qui doit figer l'homme suivant une ligne de conduite trés précise, complétement en opposition avec la moindre liberté de choix.

Il ne s'agit donc pas d'un problème de nécessité mais bien un problème touchant à la condition même de l'être.

2) Si je refuse un Dieu, ce n'est certainement pas pour en réinventer un sous les traits de l'Etat.

Force est pourtant d'avouer que c'est ce qui s'est passé, et ceux qui se trouvaient dans ton cas n'ont eu qu'à accepter le nouveau Dieu ou à partir au Goulag (je force le trait :icon_up: )

4) Si il y avait une forme de nécessité intellectuelle absolue derrière l'image de Dieu, on la retrouverait dans toutes les religions, il n'y a pas que le chrisitanisme qui ait consacré des millénaires d'esprits brillants aux considérations théologiques. Or, ce noyau commun à toutes les religions, plus je gratte, moins je l'apperçois.

Il existe réellement un message commun qui permet de retrouver Dieu dans toutes les religions, en tout cas dans les plus importantes.

5) Il y a une révélation à répétition, une incarnation du fameux dieu créateur sous les traits d'un homme (et non Jesus n'était pas un rabbin particulièrement charismatique et l'expression fils de Dieu n'est pas une allégorie), une téléologie eschatologique de la parousie sans compter une ribambelle de miracles obtenus par l'intercession des saints auprès de Dieu himself. On est très, très loin du dieu des philosophes.

Justement, c'est bien la venue de Jésus qui peut être considérée comme le premier moment d'égalité Dieu/homme. Croire en JC c'est croire en cette unité de l'homme et du divin, ce qui n'a pas été sans poser de sérieux problèmes pour instaurer un contre-pouvoir efficace.

Nous nous trouvons exactement en plein dans la philosophie, dans le questionnement sur la position de l'homme etc…

Rejeter Dieu et la religion, c'est affranchir l'intelligence des totems, pas affranchir les pulsions du contrôle cérébral. Ce n'est pas un processus orgiaque et nihiliste.

C'est plus complexe, vraiment plus complexe qu'une simple adoration que de croire en Dieu mais ça a suffisamment été dit ici pour rendre une redite inutile.

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Là c'est le ponpon. Interdire la religion? C'est quoi ce nazi?

J'en connais d'autres, et un en particulier qui est libéral. Dans le bureau en face du mien, pour être tout à fait précis. Inutile de préciser de quelle université il sort…

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Invité jabial
J'en connais d'autres, et un en particulier qui est libéral.

Toi qui distribues du bolcho à tour de bras, tu devrais réaliser qu'il ne peut pas être libéral. La liberté n'admet pas d'exception. Ca n'est pas la liberté d'expression sauf pour ceux qui portent soutane, la liberté de circulation sauf pour ceux qui ne sont pas nés ici, la liberté d'entreprise sauf pour les pauvres…

Dans le bureau en face du mien, pour être tout à fait précis. Inutile de préciser de quelle université il sort…

Je ne connais pas les universités belges, mais en France, c'est un peu partout comme ça.

Ca me fait profondément chier d'avoir passé 45' à écrire un post pour recevoir ce genre de fiente en retour.

Maintenant tu comprends ce que je ressens quand je lis des conneries haineuses sur l'objectivisme :icon_up:

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Invité jabial
L'objectivisme est, sauf erreur, une philosophie politique, pas une religion.

Partant, le débat se situe à un tout autre niveau.

Le libéralisme est une philosophie politique. L'objectivisme ne s'y limite pas - il s'étend au champs moral et métaphysique. Si le bouddhisme est une religion, l'objectivisme aussi.

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Le libéralisme est une philosophie politique. L'objectivisme ne s'y limite pas - il s'étend au champs moral et métaphysique. Si le bouddhisme est une religion, l'objectivisme aussi.

Ca c'est une phrase qui fera date dans les annales du forum…

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Toi qui distribues du bolcho à tour de bras, tu devrais réaliser qu'il ne peut pas être libéral. La liberté n'admet pas d'exception. Ca n'est pas la liberté d'expression sauf pour ceux qui portent soutane, la liberté de circulation sauf pour ceux qui ne sont pas nés ici, la liberté d'entreprise sauf pour les pauvres…

Il va falloir qu'on t'explique le concept de "libéral sociologique"…

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Quelle "position adverse" ? Comment peut-il y avoir une quelconque adversité sur ce genre de sujet ? C'est quand même dingue ça !

Ben, "contraire", "opposée". Quand tu joues aux échecs, t'as un adversaire. Même chose dans une disputation ! Faut bien que les positons soient adverses, sinon ce n'est pas drôle. :icon_up:

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Ceci dit, un Dieu juste pour donner un sens au monde, ça m'arrangerait bien. Enfin bref, c'est mon côté petit enfant qui ressort.

Plusieurs choses concernant ce sujet récurrent :

- le monde n'a pas de sens par lui-même. Un caillou n'a pas de sens, la Lune n'a pas de sens, une plaque tectonique n'a pas de sens, un atome de carbone n'a pas de sens, etc. C'est l'homme qui donne un sens aux choses qui l'entourent par la réflexion et le travail qu'il leur consacre. La Montagne Sainte-Victoire par elle-même n'a pas plus de sens que le Mont Férion, mais ce qui distingue les deux c'est que Cézanne a immortalisé la première et lui a donné une substance, ce dont elle était dépourvue jusque là. Il en va de même pour les êtres humains : ma vie n'a fondamentalement aucun sens, c'est à moi à lui en donner, et si je reste jusqu'à la fin de mes jours assis dans un transat et que je me nourris de lichens, ma vie n'aura eu de sens pour personne - comme on dit dans ce cas : j'aurais très bien pu ne pas exister. Pourquoi sommes-nous tellement attirés par les grands personnages, les grands artistes, les grands intellectuels, les grands sportifs ? Entre autres parce qu'ils créent du sens, de l'événement, de l'histoire ; qu'ils dépassent la potentialité.

- pourquoi le monde devrait-il être juste pour avoir un sens ? On entre dans une discussion beaucoup plus complexe, mais pour faire court je dirais que ce qui m'a le plus marqué dans l'enseignement du Christ, c'est lorsqu'il a expliqué qu'il n'y avait aucun mérite à aimer ses amis et à haïr ses ennemis : le mérite c'est d'aimer ses ennemis. J'élargis son discours et je pose que ce qui donne de la substance au monde et de la valeur aux êtres humains, c'est la possibilité du mal. Que le mal soit possible mais que je choisisse de ne pas le commettre, voilà qui est réellement miraculeux. Si Dieu était juste et qu'il empêchait l'injustice, personne n'aurait aucun mérite à se comporter justement. Et donc l'amour, l'amitié, le respect, la tolérance (dans le sens premier), la rédemption, le pardon, tous ces sentiments qui donnent du sens au monde et aux vies, perdraient toute supériorité morale. On retrouve ton aspiration dans certains argumentaires antilibéraux : les gens qui veulent interdire les armes ou brider les voitures, par exemple, fonctionnent sur le même principe, l'espoir que les gens s'entretueront moins, qu'il y aura moins de victimes innocentes (ces petits enfants écrasés par des chauffards, ces femmes tuées par leurs maris jaloux, etc.). Mais quel serait mon mérite de rouler à 130 km/h sur une autoroute si je n'ai pas la possibilité de dépasser cette vitesse ? Un monde juste serait un monde hémiplégique.

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