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Al Needs You


Edouard1984

Messages recommandés

Je ne vois absolument pas en quoi il juge LC ainsi. Nous parlons souvent de LC, nous avons de nombreux membres en commun. Franchement, il ne faut pas verser dans la paranoïa en cherchant à lire de travers entre les lignes : c'est absurde.

Aurélien, avec toute le respect et l'amitié que j'ai pour toi, tu sais très bien ce à quoi nous faisons référence.

Tu sais aussi très bien que les gens de lib.org ne sont pas nécessairement anti-AL. Certes, dès qu'Edouard poste un message, les membres de lib.org lui en balancent plein la figure. Mais tu sais aussi très bien que cela n'aurait pas été le cas à ce point si TU avais été candidat AL. La différence entre toi et Edouard, c'est ta manière d'envisager ton rapport avec les autres. C'est le respect que tu portes aux gens, ta manière de t'adresser à eux, ta manière de nouer des partenariats avec eux etc. Ce n'est donc pas tant AL qui dérange que l'attitude éprouvée depuis des années de son candidat.

Je ne pense pas qu'il soit bon pour AL, pour le libéralisme, et pour LC que tu nous incites à donner notre tonne d'exemple illustrant notre propos. Alors restons en là sur ce sujet. Simplement, il n'y a pas de fumée sans feu et si l'ensemble de la planète libérale en a après Edouard, ce n'est pas pour rien. Le genre de post ci dessus (qui a logiquement fait réagir Vincent Poncet) en est une nième illustration.

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Christophe, je crains que tu fasses fausse route. Certains intervenants traditionnels de Lib.org ont la dent dure avec lui. Ce n'est absolument pas généralisable à l'ensemble des libéraux. Je me suis fait casser en mon temps LC pour les mêmes motifs.

Aujourd'hui, même des figures éminentes de l'ALEPS ont adhéré et soutiennent Edouard, souvent de façon critique mais toujours constructive. LC sait de quoi je parle car LC a eu le même rapport évolutif avec eux. Bref, il ne faut pas résumer l'ensemble des libéraux, chacun étant différent des autres, aux réactions épidermiques de quelques uns.

Heureusement, les militants existent, à LC comme à AL…ou au sein de l'UMP ou de l'UDF. Ils se bougent, se critiquent peut-être mutuellement mais pas de façon aussi grotesque. La compétition dans l'action a du bon : chacun améliore son discours, ses actions pour diffuser nos valeurs. Il y a un peu d'éparpillement, ce qui est dommage, mais aussi une belle émulation qui attire de nouveaux talents.

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1. Je suis ravi d'avoir fondé LC et d'être toujours adhérent. Au début, en 2001, nous étions 3 dans un café. Sué sang et eau pendant des années pour faire naitre le truc. Il a fallu attendre 2003 et la "manif" pour booster le développement, et te rencontrer notamment Vincent pour que tu nous aides sur Paris. Ensuite, les actions suivantes ont permis à l'asso de maintenir sa notoriété : ogm, cuba, edf, monopoles publics. Rien que ne renierait l'actuelle direction je présume. Depuis 2005, et le début du projet AL, je suis toujours adhérent et LC fait toujours de très bonnes choses. Vive LC !

2. Aurel et moi faisons équipe dans cette campagne, nous avons de très forts soutiens pour notre projet, en France et à l'étranger. Il suffit de regarder l'impact médias / comités locaux pour mesurer la naissance d'un jeune parti promu à un bel avenir. Nous allons enfin donner à ce pays un mouvement qui ne pense pas "politiquement correct" et qui place l'Etat au coeur de toute réflexion.

J'ai monté en l'espace de 5 ans beaucoup de choses pour les libéraux, et AL fonctionne plutôt très bien. J'espère que cet appel sera entendu au-delà des quelques échanges non constructifs ci-dessus.

Amitiés libérales,

Edouard

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Christophe, je crains que tu fasses fausse route. Certains intervenants traditionnels de Lib.org ont la dent dure avec lui. Ce n'est absolument pas généralisable à l'ensemble des libéraux. Je me suis fait casser en mon temps LC pour les mêmes motifs.

Aujourd'hui, même des figures éminentes de l'ALEPS ont adhéré et soutiennent Edouard, souvent de façon critique mais toujours constructive. LC sait de quoi je parle car LC a eu le même rapport évolutif avec eux. Bref, il ne faut pas résumer l'ensemble des libéraux, chacun étant différent des autres, aux réactions épidermiques de quelques uns.

Heureusement, les militants existent, à LC comme à AL…ou au sein de l'UMP ou de l'UDF. Ils se bougent, se critiquent peut-être mutuellement mais pas de façon aussi grotesque. La compétition dans l'action a du bon : chacun améliore son discours, ses actions pour diffuser nos valeurs. Il y a un peu d'éparpillement, ce qui est dommage, mais aussi une belle émulation qui attire de nouveaux talents.

J'aime ton discours. Je suis à 100% sur la même longueur d'onde. Je suis pour la compétition dans l'action. Nous nous améliorons mutuellement.

En revanche, je doute vivement que ce point de vue soit partagé par votre candidat (dans son fort intérieur, au delà de la "position officielle").

Quant à Christophe Maillard, qui se répand malheureusement sur mon nom depuis la nuit des temps,

Tu veux peut être qu'on fasse tout de suite un copier coller des e-mails que tu envoies à mon sujet? Histoire de voir lequel se répand sur le nom de l'autre depuis la nuit des temps, jusqu'au sein même de sa propre organisation…

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J'ai lu quelques critiques sur Madelin, elles me semblent infondées.

Tout d'abord, avant de trop le dénigrer, il faudrait au moins s'assurer qu'un parti représentant un esprit libéral (même très dilué) dépasse son score de 2002…

Ensuite, Madelin a payé en 2002 son statut de lieutenant de Chirac. Beaucoup de gens de droite ont voté "utile", et dans ce genre de vote on choisi le leader et non le dauphin outsider. Je connais un bon paquet de personnes qui ont voté Chirac en 2002 en reconnaissant que Madelin était intrasèquement un meilleur candidat.

D'autre part, le gros problème du libéralisme en France est que seul Madelin l'a défendu. Il l'a donc personnifié ce qui a facilité les attaques et les mauvais préjugés. Sans parler de l'aspect extrême ou "ultra" donné par le côté leader indéboulonnable d'un petit parti…

Mon opinion est que Madelin est une personne politique extrêment brillante intellectuellement. Il serait donc idiot de ne pas chercher à la récupérer.

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J'ai lu quelques critiques sur Madelin, elles me semblent infondées.

Tout d'abord, avant de trop le dénigrer, il faudrait au moins s'assurer qu'un parti représentant un esprit libéral (même très dilué) dépasse son score de 2002…

Ensuite, Madelin a payé en 2002 son statut de lieutenant de Chirac. Beaucoup de gens de droite ont voté "utile", et dans ce genre de vote on choisi le leader et non le dauphin outsider. Je connais un bon paquet de personnes qui ont voté Chirac en 2002 en reconnaissant que Madelin était intrasèquement un meilleur candidat.

D'autre part, le gros problème du libéralisme en France est que seul Madelin l'a défendu. Il l'a donc personnifié ce qui a facilité les attaques et les mauvais préjugés. Sans parler de l'aspect extrême ou "ultra" donné par le côté leader indéboulonnable d'un petit parti…

Mon opinion est que Madelin est une personne politique extrêment brillante intellectuellement. Il serait donc idiot de ne pas chercher à la récupérer.

Comme vous avez pu le remarque, j'ai cité Madelin sur le plateau de Ruquier comme un des seuls politiques libéraux qui ait tenu la rampe. En outre, Madelin nous a cité dans sa lettre, à deux reprises, comme le seul parti politique ayant un programme qui tient la route.

Nous sommes indépendants de lui, nous n'avons jamais travaillé ensemble, mais il y a un certain "respect" au delà des discussions sur la tactique.

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Que ça plaise ou non aux critiques d'AL et d'EF*, s'ils se plantent, ça aura des conséquences pour tous les libéraux de France. La critique est une chose, la démolition systématique en est une autre.

Demandez-vous si ça vous ferait plaisir d'entendre au lendemain du premier tour que le résultat ridicule d'AL démontre que les Français ne veulent pas du libéralisme. Tout est là.

* et j'en fais partie.

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Que ça plaise ou non aux critiques d'AL et d'EF, s'ils se plantent, ça aura des conséquences pour tous les libéraux de France. La critique est une chose, la démolition systématique en est une autre.

Demandez-vous si ça vous ferait plaisir d'entendre au lendemain du premier tour que le résultat ridicule d'AL démontre que les Français ne veulent pas du libéralisme. Tout est là.

Avec ce genre de raisonnement, on peut effectivement choisir de ne rien faire : ce n'est pas notre cas ! Le risque, c'est notre dada, non ?

En outre, un parti c'est long à construire. ie les verts ou le fn, deux partis "jeunes". il faut des années. donc, dans tous les cas, c'est un début seulement. il faudra beaucoup beaucoup de travail militant et d'effort pour faire émerger les idées et les candidats qui les portent.

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Moi, que vous soutenez ou pas LC, que vous aimiez ou pas Madelin, … ça ne m'interresse pas. Mais entendre parler de revenu universel me donne la nausée. J'en ai assez lu pour aujourd'hui.

Ciao

Au fait, cette rose, c'est de la provocation ????

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Moi, que vous soutenez ou pas LC, que vous aimiez ou pas Madelin, … ça ne m'interresse pas. Mais entendre parler de revenu universel me donne la nausée. J'en ai assez lu pour aujourd'hui.

Ciao

Nous proposons de dépolitiser toutes les aides sociales, pour rendre la gestion de cet argent aux français, indépendamment de leurs conditions de revenu : ce n'est pas aux hommes politiques de découper au ciseau la société française en catégories, sauf exception (handicapés par exemple). En outre, cette proposition n'a de sens qu'accolé avec un salaire complet (on verse aux Français tout leur revenu, dont la partie aujourd'hui détournée par l'Etat au profit des "caisses sociales"), imposé au revenu par une Flat Tax à 18 %.

Effectivement, nous ne proposons pas de supprimer l'Etat : nous ne sommes pas libertariens.

Pour information, ce week end à la réunion de la société du mont pelerin, au Guatemala, Henri Lepage a validé la proposition ci-dessus lors d'une conversation avec Sabine. C'est une proposition qui permet de dépolitiser les aides et d'accompagner l'Etat vers une approche moins paternaliste, plus responsabilisante.

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Mais par rapport aux Réformateurs de l'UMP, tu veux rire ?

les Réformateurs de l'UMP ont 80 députés! Si AL obtient 5 députés dans les 10 ans ce sera déjà un exploit.

Il faut arrêter de se gargariser en voyant quelques passages télé et quelques consultants de la CIA prêter main forte et argent au parti.

Merci Roni pour tes messages.

Sans reprendre toutes les critiques d'AK72, je reboucle quand même sur deux points ci dessus

> nous n'avons bien évidemment aucun soutien de la CIA ! ! ! ! ! ! c'est une drôle d'idée d'ailleurs… Les gaullistes ont eu la peau de Lecanuet et d'autres après guerre avec ce genre de scandale (regardez la façon dont Sarko est humilié après sa pogne à W.). Un parti politique ne doit jamais se laisser aller à devenir un agent de l'étranger, même dans les pires circonstances. La France est indépendante, dieu merci.

> Quant aux réformateurs de l'UMP, je pense qu'ils doivent être dans leurs petits souliers depuis l'annonce du programme éco de sarkozy, antilibéral au possible. C'est clairement la ligne Guaino / Fillon qui l'a emporté. Novelli et Madelin n'ont pas réussi à peser à l'intérieur de la droite, pas plus d'ailleurs que Bockel ou Kouchner à l'intérieur du PS. Bilan : qu'ils rejoignent AL, on les accueille tous avec plaisir. Tous les contacts ont d'ailleurs été pris en ce sens. Qui sait ? Des surprises à annoncer bientôt peut être…

Pour mémoire, je rappelle également que Novelli a renié LC quand Sabine a prononcé un speech à la maison de la chimie, coorganisé par contribuables, les réformateurs et LC, et que la salle a hué le nom de chirac. le retour de baton en interne a été violent pour notre camarade député, qui s'est aussitôt rangé. on ne critique pas impunément le président à l'ump (enfin, c'était il y a 18 mois). Indépendance, quand tu nous tiens…

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Nous proposons de dépolitiser toutes les aides sociales, pour rendre la gestion de cet argent aux français, indépendamment de leurs conditions de revenu : ce n'est pas aux hommes politiques de découper au ciseau la société française en catégories, sauf exception (handicapés par exemple). En outre, cette proposition n'a de sens qu'accolé avec un salaire complet (on verse aux Français tout leur revenu, dont la partie aujourd'hui détournée par l'Etat au profit des "caisses sociales"), imposé au revenu par une Flat Tax à 18 %.

Effectivement, nous ne proposons pas de supprimer l'Etat : nous ne sommes pas libertariens.

Pour information, ce week end à la réunion de la société du mont pelerin, au Guatemala, Henri Lepage a validé la proposition ci-dessus lors d'une conversation avec Sabine. C'est une proposition qui permet de dépolitiser les aides et d'accompagner l'Etat vers une approche moins paternaliste, plus responsabilisante.

Le revenu universel de AL dépolitise la détermination des différentes catégories d'allocations sociales , mais il politise dans des proportions bien plus grandes la fixation de ce revenu.

En terme d'incitation, cela ira vers plus de redistribution.

J'ai fait un post assez long où j'esquisse une méthode d'analyse des propositions politiques.

http://www.liberaux.org/index.php?s=&showt…ndpost&p=196868

(entre temps, je suis revenu du revenu familial, car c'est un peu bancal et il y a plus urgent à changer dans ce pays).

Sur la dépolitisation des différentes catégories d'allocations sociales, elle n'est pas complète vu que tu exclus les handicapés, or qui va définir ce qu'est un handicapé? déjà aujourd'hui, on est handicapé à X% et cela donne toutes une gradation d'allocations et du fait une brèche est ouverte, et elle tendra forcément à en créer d'autres à l'avenir sur une extension de ce principe.

Je suis vraiment étonné qu'Henri Lepage passe à côté d'une analyse en terme d'incitations. Je serais curieux d'avoir son avis en direct.

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Demandez-vous si ça vous ferait plaisir d'entendre au lendemain du premier tour que le résultat ridicule d'AL démontre que les Français ne veulent pas du libéralisme. Tout est là.

Si LC et d'autres ne croient pas au succès d'AL, c'est une stratégie compréhensible de s'opposer à AL avant sa défaite. Si on part de l'hypothèse que ce que tu redoute aura forcément lieu, autant prendre les devants en essayant de faire comprendre à l'opinion qu'AL ne représente pas le libéralisme, mais une certaine vision du libéralisme que tous les libéraux ne partagent pas.

Personnellement, c'est un peu ma vision des choses : j'ai beaucoup de mal à croire au succès d'AL, principalement parceque les objectifs sont mauvais, d'où une stratégie douteuse ; je ne pense pas pouvoir faire changer les choses au sein d'AL, je préfère donc prendre mes distances.

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Le revenu universel de AL dépolitise la détermination des différentes catégories d'allocations sociales , mais il politise dans des proportions bien plus grandes la fixation de ce revenu.

En terme d'incitation, cela ira vers plus de redistribution.

J'ai fait un post assez long où j'esquisse une méthode d'analyse des propositions politiques.

http://www.liberaux.org/index.php?s=&showt…ndpost&p=196868

(entre temps, je suis revenu du revenu familial, car c'est un peu bancal et il y a plus urgent à changer dans ce pays).

Sur la dépolitisation des différentes catégories d'allocations sociales, elle n'est pas complète vu que tu exclus les handicapés, or qui va définir ce qu'est un handicapé? déjà aujourd'hui, on est handicapé à X% et cela donne toutes une gradation d'allocations et du fait une brèche est ouverte, et elle tendra forcément à en créer d'autres à l'avenir sur une extension de ce principe.

Je suis vraiment étonné qu'Henri Lepage passe à côté d'une analyse en terme d'incitations. Je serais curieux d'avoir son avis en direct.

La hausse des aides et des dons de toute sorte de l'Etat aux particuliers se fait à la faveur de la jungle des allocations aujourd'hui en place. Qu'est ce qu'une hausse de 50 euros de l'alloc familiale, dans le tas ? Un cout apparemment peu élevé pour le contribuable. Le politique ainsi peut facilement augmenter les aides, avec l'argument de solidarité : c'est ainsi que procédent la droite comme la gauche depuis trop longtemps. En unifiant ces allocs sous condition de revenus, on donne aux groupes de pression de la société civile, aux opposants politique à l'impôt, un vrai moyen de contrôle des dépenses. C'est une stratégie d'optimisation de la dépense publique.

En outre, je rappelle qu'il s'agit d'un chèque fiscal pour ceux qui ont effectivement des revenus suffisants. Plus d'infos ici.

Quand aux handicapés, il s'agit de ceux qui accèdent auj à l'alloc handicap de 800 euros / mois.

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je comprends qu'on puisse s'opposer au revenu universel, moi même je l'ai longtemps soutenu et les discussions que j'ai pu lire sur ce forum m'ont faites douter (principalement l'idée qui venait je crois de l'affreuxthomas qui expliquait très bien que cette mesure n'est pas compatible avec une ouverture des frontières). Maintenant faire un procès en hérésie libérale à AL pour cette mesure je trouve ça un peu fort. Ou alors maintenant quand on parlera de hayek sur ce forum il faudra dire, le "traitre hayek", et pareil pour de nombreux autres libéraux ("faux libéraux"" si vous voulez).

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Si LC et d'autres ne croient pas au succès d'AL, c'est une stratégie compréhensible de s'opposer à AL avant sa défaite. Si on part de l'hypothèse que ce que tu redoute aura forcément lieu, autant prendre les devants en essayant de faire comprendre à l'opinion qu'AL ne représente pas le libéralisme, mais une certaine vision du libéralisme que tous les libéraux ne partagent pas.

Personnellement, c'est un peu ma vision des choses : j'ai beaucoup de mal à croire au succès d'AL, principalement parceque les objectifs sont mauvais, d'où une stratégie douteuse ; je ne pense pas pouvoir faire changer les choses au sein d'AL, je préfère donc prendre mes distances.

Ce serait vrai si cette prise de distance était audible; or, elle ne l'est pas.

Je pense que vous devriez au moins accorder le bénéfice du doute à AL et donner à nos amis la possibilité de tenter quelque chose. Si j'était français, je voterais AL sans états d'âme et même avec joie.

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Si LC et d'autres ne croient pas au succès d'AL, c'est une stratégie compréhensible de s'opposer à AL avant sa défaite. Si on part de l'hypothèse que ce que tu redoute aura forcément lieu, autant prendre les devants en essayant de faire comprendre à l'opinion qu'AL ne représente pas le libéralisme, mais une certaine vision du libéralisme que tous les libéraux ne partagent pas.

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Si LC et d'autres ne croient pas au succès d'AL, c'est une stratégie compréhensible de s'opposer à AL avant sa défaite. Si on part de l'hypothèse que ce que tu redoute aura forcément lieu, autant prendre les devants

Personnellement, c'est un peu ma vision des choses : j'ai beaucoup de mal à croire au succès d'AL, principalement parceque les objectifs sont mauvais, d'où une stratégie douteuse ; je ne pense pas pouvoir faire changer les choses au sein d'AL, je préfère donc prendre mes distances.

La stratégie d'AL n'est pas très originale finalement….

1. Nous voulons être un parti pivot, indépendant des socialistes et des conservateurs, et capitaliser sur 5 à 10 % de l'électorat à terme pour faire basculer certains projets de lois ou décisions à tous les niveaux locaux ou nationaux. C'est la stratégie adopté par d'autres partis libéraux européens, allemand ou irlandais par exemple. C'est la stratégie de nos anciens en libéralisme, à commencer pa Bastiat. Je signale d'ailleurs que Michel Leter prépare un livre aux Belles Lettres pour retracer le parcours de tous les élus libéraux du XIXeme et XXème… On y retrouvera qq similitudes avec l'aventure AL. AL vise clairement en premier lieu de bons scores aux législatives, qui permettent une ambition municipale en 2008. Le plus vite possible, nous voulons des libéraux dans les conseils municipaux, régionaux, etc… Les élections européennes, scrutin de liste, en 2009, nous sont aussi assez favorables. Ma candidature a la présidentielle permet de faire connaitre nos idées et le mouvement, de lancer le débat. C'est pq nous nous battons aussi sur les 500 signatures.

2. Contester la capacité du "modèle social" à vraiment assumer l'égalité des Français. Accentuer le discours sur la régression des libertés, notamment individuelles. Parler aussi de liberté économique, mais pas seulement : les Français sont d'abord des passionnés d'égalité et c'est leur première préoccupation politique (la lutte contre les inégalités…). cf. phrase géniale de Tocqueville "Quand les Français ne trouvent pas la liberté dans l'égalité, ils la préférent dans l'esclavage"… C'est l'angle d'attaque d'AL en allant fort sur les questions sociales (secu, logement, retraites), ou la rupture d'égalité est flagrante, ainsi que sur les questions de démocratie (statut fonciton publique, privilèges des monopoles, mélange de tous les pouvoirs dans la République…)

Beaucoup beaucoup de libéraux croient et adhérent à cette stratégie : en 5 mois, AL a levé plus d'un millier d'adhérents, une centaine de comités en France et une dizaine à l'étranger, plus de 300 passages médias.

Nous avons le soutien d'intellectuels éminents : Salin nous l'a manifesté, Michel Leter est candidat, Bertrand Lemmenicier a adhéré, Garello nous trouve "formidables" (dixit Sabine qui l'a bcp ce we au mont pelerin). Nous sommes en dernière phase d'adhésion à l'ELDR, le parti politique libéral européen… etc , etc.

je crois donc qu'au contraire, nous sommes dans une dynamique gagnante, fondée sur une stratégie raisonnable et pragmatique, née des enseignements étrangers et des tentatives libérales en France.

j'ajoute qu'un nouveau parti libéral suisse a été créée en se déclarant inspiré par AL. plus d'info sur cette Tribune de Genève.

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Je peux comprendre qu'on choissis d'aider les handicapés aujourd'hui dans une optique de transition, dans la mesure où s'il on supprime complètement les allocations, c'est les mettre à la rue.

J'ai longuement discuté avec Henri Lepage notement sur le thème "Santé publique = santé en danger" et je suis moi aussi surpris qu'il valide l'idée d'un revenu universel à moins que, là aussi, ce ne soit dans un objectif de transition, mais franchement la seule et unique manière de supprimer la politisation des aides sociale, c'est de les supprimer (au moins progressivement)

Qu'il soit bien clair que personne ici ne vous demande d'être libertarien. Mais se comparer au libéraux belge est vraiment honteux.

Il faut savoir que ces "libéraux" lorsqu'ils font campagne, se vante d'avoir installer la sécurité sociale dans nos pays (ce qui est une escroquerie historique !!!) , ont créé le chèque mazout, ont voté les éco-taxes, s'opposent radicalement à la flat taxes en invocant la justice sociale, s'opposent à la privatisation de l'enseignement et même à la cahobitation entre les écoles publiques et privées, sont contre la liberté d'expression ou d'opinion en ce qui concerne l'homophobie, le racisme ou le négationnisme, … Ce fameux gouvernement violette viens en outre d'instaurer le controle des loyers (sous certaines conditions certes, mais tout de même!!!!!)

Alors pitié, évitez de vous comparé a eux, d'avance merci.

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[…]Je pense que vous devriez au moins accorder le bénéfice du doute à AL et donner à nos amis la possibilité de tenter quelque chose. Si j'était français, je voterais AL sans états d'âme et même avec joie.
+1

Je m'apprêtais à rester tard dans mon lit en ce beau jour du mois de mai mais je vais avoir une bonne raison de me lever et de faire progresser le libéralisme en France, ne serait-ce que d'un chouia. On ne peut jamais trouver de candidat parfait (à moins de se présenter soi-même, et encore) et EF est de loin le candidat le plus motivant et le plus rafraîchissant si on le compare aux tristes sires qui ne rêvent que d'accroître le pouvoir politique. Le cynisme et le crachat dans la soupe, ça va bien au bout d'un moment.

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Librekom, pour être tout à fait sincère, je n'ai pas étudié de près l'expérience de la coal libéral socialiste en belgique. Notre comité belge, très nombreux, avec Guillaume Kalfon, connait ça probablement mieux que moi…

En tout cas, je n'ai jamais utilisé cette référence dans un seul débat public, ou dans un seul média.

Le violet d'AL vient de notre volonté de mélanger le bleu et le rose : nous ne sommes ni l'un, ni l'autre, nous dépassons ces clivages (AL, 3ème dimension libérale). En outre, le violet est aussi, dans la mythologie, la couleur de l'amour caché… des Français pour le libéralisme ? Petit clin d'oeil à Venus, qui se faisait recouvrir de violettes par le vilain Dionysios…

Ce qu'un responsable d'AL à titre privé dit n'engage jamais AL : juge nous sur nos communiqués, textes, interventions publics vidéo et audio (car la presse déforme toujours le propos…).

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La stratégie d'AL n'est pas très originale finalement….

C'est bien que je vous reproche ! Je n'ai absolument pas confiance en un parti politique classique pour faire autre chose que suivre une libéralisation économique très partielle (dangereuse selon moi), de toutes façons inéluctable dans le contexte européen et mondial.

Cela étant, je voterais très probablement AL si j'en ai l'occasion. Mais quand je discute avec des non libéraux, je ne cite pas AL, j'expose mes idées. Et je tombe sur quelqu'un de plus ou moins favorable au libéralisme, je parle éventuellement d'AL.

Ce serait vrai si cette prise de distance était audible; or, elle ne l'est pas.

Pas plus qu'une éventuelle prise de position en faveur d'AL de ma part. De la part de LC, en revanche ça pourrait être tout à fait audible, si ça ne donnait pas l'impression d'une guerre fratricide où les coups bas dominent.

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Salut Ed, je suis très heureux de voir que… pour une fois… tu PARTICIPE à un débat sur lib.org, et ne fais pas seulement des annonces. Comme l'a dit une dame dans un commentaires sur ton blog, quand on dit des bêtises et des contrevérités, sur toi, sur AL, sur le Libéralisme, il fut parfois savoir se fâcher!!!

Pour revenir sur les liens entre le parti et les assoce et thinks tanks, leurs objectifs respetifs etc… je crois qu'ils ne se placnet à aucun moment sur le même segment…

Al à pour objectif d'accéder ou du moins d'influer directement sur le pouvoir. L'histoire (récente) montre que la société civile et toutes les pressions libérales possible n'aboutissent jamais en terme de libération de la société, de recul de l'état… les thèmes sont parfois repris, mais les solution développées souvent incomplèes, parteilles, dévoyée… effets pervers garantis!!!

Alors qu'un parti politique, en étant une men&ce plus précise, pousse au contraire dans le bon sens. Si AL gagne de la notoriété et de la sympathie dans l'opinion, cela donnera plus de poids aux reformateurs à droite, aux "sociaux-liberaux" à gauche, ouvre le champ politique, le champ des idée et peu déplacer les idée vers le libéralisme qui alors y gagne… ceci à court et moyens terme.

Par contre, vu l'allure à laquelle le pays se détoriore (l'hypothèse d'une catastrophe type Argentine étant plausible…), et la liberté dans son ensemble dans le monde (protectionnisme, patriot act, sécuritarisme, islamisme… je ne crois pas que l'action des parti politique sera suffisante, même à long terme…

Là, comme disait Orwell dans 1984, ce sont les "prolétaires" qui entrent en jeu.

L'action à la base, de chacun d'entre nous, s'émancipant de la tutelle étatique et administrative, sera la bonne.

Le kit pour sortir de la sécu, et plus que sa conception, sa promotion et sa diffsuion, en sont un exemple.

La promotion du covoiturage en cas de grèves, et des transport alternatifs, la recherche de solution pour palier aux grès de la SNCF ou de la RATP (compagnies de car privées démarchées par LC pour les jours de grèves), la promotion de l'enseignement libre (sortir de soi même de la carte scolaire) privé"classique" et surtout hors-contrat, la sphère internet et les connection sociétal nouvelles pour l'économie, les nouveau modèles économique et surtout la liberté d'expression … c'est cela qui fera changer le monde….

mais c'est long… très long… trop?

L'arriver d'idée libérale à court et moyen terme dans la sphère "politique" de l'Etat (sic), peut permettre de faire sauter quelques verrou et entrainer un grand élan de libération humaine, une croissance exponentielle de l'efficacité des assoce de société civiles…

Voila comment je justifie l'existence de ce parti, voila pourquoi me m'y implique…

Concernant sa structure, son mode de fonctionnement calqué sur les partis traditionnel, je crois que l'on était bien obligé…

Coyez moi, ce n'était pas ce à quoi nous aspirions, et ce n'est pas Edouard, qui a participer à l'organisation décentralisée et fédéraliste de LC qui me contrdira…

Si cette organisation horizontale a fait ses preuves, elle a aussi montré sa fragilité… les français sont des veaux… monter une équipe autonome est fastidieux… pour ne pas dire quasi impossible.

Si nous voulions être efficaces et présent dès 2007, il fallait travailler avec une organisation centralisée et pyramidale…

Un bémol toutefois, cette Pyramidalisation d'AL n'est que l'organisation officielle et qui transparait. Dans les fait, c'est bien plus compliqué que cela et bien plus aplani.

Quand à l'image de l'homme providentielle et de ses photos placardées partout… Edouard sait ce que j'en pense… (rrrrrrrrr)

Enfin,ceux qui se permettent de critiquer notre organisation et qui il y a un an, alors que rien n'existait, ne sont pas venus… ferait mieux de fermer leur gueules!!! (et je ne m'auto censurerait pas sur l'agressivité de cette phrase, j'ai assez galérer pour recruter pour ne pas me contenir cette fois!!!)

Une petite précision aussi à Edouard :

Non, notre programme ne propose pas la disparition de l'état… et qui oserait et le ferait…. c'est impossible dans les cent ans à venir.

Oui notre programme n'est pas libertarien, il est libérale par son inspiration, et le programme élaboré par l'ALEPS l'est tout autant et pourtant ils sont bien différents…

Non notre programme n'est pas libertarien… ne le sommes nous pas pour autant? toi peut-être, d'autres par contre… et tant mieux!!!

petite remarque au passage : la jalousie et l'agressivité sont pour moi les symptome d'une compétition entre deux personnes qui se ressemble énormement… (à bon entendeur…)

Nico

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Les Français sont d'abord des passionnés d'égalité et c'est leur première préoccupation politique (la lutte contre les inégalités…). cf. phrase géniale de Tocqueville "Quand les Français ne trouvent pas la liberté dans l'égalité, ils la préférent dans l'esclavage"… C'est l'angle d'attaque d'AL en allant fort sur les questions sociales (secu, logement, retraites), ou la rupture d'égalité est flagrante, ainsi que sur les questions de démocratie (statut fonciton publique, privilèges des monopoles, mélange de tous les pouvoirs dans la République…)

Justement, c'est bien ici qu'AL ne peut qu'être à terme forcé de faire de la démagogie.

La recherche de l'égalité est à l'exacte opposé des principes libéraux et la phrase de Tocqueville n'a rien d'innocent puisqu'il explique le risque de dérive des gouvernements par cette recherche égalitaire qui n'est qu'une utopie socialiste. En aucun cas il ne prétend soutenir cette dérive en légitimant cette demande des français.

Il faut d'ailleurs rajouter qu'il a critiqué d'autant plus fortement cette volonté en y détectant la souche intiale d'une sorte de passivité de la société civile, où chacun considére son prochain comme son égal strict et donc incapable de faire mieux que ce que lui-même ferait. C'est par ailleurs une des explications de la médiocrité des hommes au pouvoir et du soutien qu'ils reçoivent en dépit de leur incompétence (qui est intrinséque au principe étatique mais aussi dû aux hommes)

C'est une dérive politique mais aussi morale qui a abouti au système actuel depuis les élucubrations de Rousseau.

Les libéraux réclament l'égalité des droits, rien de plus et c'est cette revendication qui devrait être au coeur du combat d'AL. Cela passe par une remise ne cause fondamentale de la constitution de 58.

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Bien que vous vous soyez fait connaitre en militant pour le travail forcé (cfr: service minimum)
N'importe quoi. Le service minimum c'est pas le travail forcé. Si les gens sont pas content de leur obligation de travailler en cas de grève ils peuvent démissionner.
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Paru dans Technikart

Ils sont jeunes, en ont marre que le libéralisme soit considéré comme un gros mot et comptent présenter un candidat à la présidentielle pour le dire. Voyage au pays des petits hommes violets d'Alternative libérale.

par Laurence Rémila

Dans les coulisses du plus jeune parti de France

Peace, Love & moins d’impôts.

« Vivement qu'on privatise la RATP ! » Rires. Nous sommes l'après-midi du dimanche de la finale de la Coupe du monde, et celle qui vient de vanner, Coralie, l'a fait pour s'excuser de son léger retard. Elle est ici, dans ce long bureau pas bien loin de l'Arc de Triomphe, pour animer une réunion du « chantier justice » d'Alternative libérale (AL), le dernier-né de la centaine de formations dont est constitué le paysage politique français.

Officiellement lancé en mars, ce parti, «En faveur des réformes libérales, de la liberté des individus mais aussi de la justice sociale », a déjà rassemblé un millier d'adhérents. AL va présenter des candidats aux législatives. Ainsi qu'un candidat à la présidentielle. Mais, aujourd'hui, le plus important pour la dizaine de militants présents - plutôt jeunes et calés en questions juridiques -, c'est d'avancer sur une des quinze propositions (« institutions », « fiscalité »…) qui constitueront le programme de cette formation pas tout à fait comme les autres.

MONOPOLES ET DROGUES DOUCES

Cet après-midi, on a donc droit aux complaintes auxquelles on s'attendait - les clauses abusives des contrats Free ou les milliers de lois et de décrets passés chaque année - mais aussi des réflexions informées sur les conditions de vie des détenus des prisons. Entre deux taffes sur ses Benson & Hedges Platinum (enchaînées comme si elles n'étaient pas taxées à 76,7% par notre gouvernement étatiste et interventionniste), Coralie se dit même contre la privatisation des prisons. Car si le volet libéral du programme d'AL n'a rien de bien nouveau - les syndicats sont des « corporatistes archaïques », vive « la fin des monopoles, rentes et protection d'État » - le voir accolé à un volet social ou à quelques idées bien de chez nous - la dépénalisation des drogues douces -, a de quoi déconcerter.

Quand on avait découvert le site du parti, avec ses photos de jeunes néo-united colors benettoniens (on n'a toujours pas trouvé l'Asiat') aux sourires extasiés, avec ce violet qui déborde de partout et cette jolie fleufleur qui leur sert de symbole, on en était ressorti intrigués. On imaginait une bande de libéraux libertaires prêts à démanteler l'Etat-providence en brandissant des drapeaux « peace & ultralibéralisme » et en se passant du Grateful Dead à fond la caisse. On découvre aujourd'hui que la réalité est un peu plus complexe. Pour ne pas dire tristounette.

LANCEMENT À LA CIGALE

« Oui, le site fait assez baba-cool, reconnaît son concepteur, David Poryngier, une fois la réunion terminée. Quand on a trouvé la fleur, on s'est dit : c'est celle-là qu'il nous faut ! » En regagnant le métro avec lui, on découvre qu'il a, comme pas mal de ses camarades, le profil habituel du start-upper des années 00 (à 34 ans, il vient de monter sa boîte, Metaconsult) mais aussi celui du parfait libéral libertaire : son webzine, subversiv.com, attire toute une galaxie d'anars plus ou moins de droite, et parfois louches.

David est donc responsable de la communication d'Alternative libérale, ce parti très comm' qui compte sept porte-parole pour répondre aux médias, spamme soigneusement ses idées à droite et à gauche, s'appuie sur des comités locaux pour caser des articles dans la presse locale et organise même un modèle de soirée à la Cigale à Paris pour son lancement. On sent bien l'influence du Sarko-show et, surtout, celle de son M. Internet, Arnaud Dassier, boss de la boîte l'Enchanteur des nouveaux médias. « Je suis ce qu'ils font, et eux regardent de près ce qu'on fait : ce sont des jeunes gens très débrouillards qui n'ont pas de moyens publics mais qui ont vu comment se servir d'Internet d'ailleurs », nous avoue Dassier.

DÉJÀ 1 000 ADHÉRENTS

Effectivement : le tout jeune parti s'est déjà offert pas mal de liens sponsorisés sur Google. Si l'on s'amuse — soyons fous — à googliser «Démocratie libérale », le parti d'Alain Madelin dissout dans l'UMP en 2002, les liens commerciaux proposent, outre le best-seller de Sarkozy, cette « Alternative libérale ». «A ma connaissance, c'est le premier mouvement politique de la génération Internet, poursuit Dassier. En ce moment, on voit pas mal d'anciens des start-up s'intéresser à la politique. On peut s'attendre à ce qu'une nouvelle génération de politiques débarquent : ils maîtriseront ce média comme en leur temps les Kennedy, la télé. »

Ces libéraux pas si alternos ne débarquent pas de nulle part. S'ils ont attiré autant de monde en si peu de temps — un millier d'adhérents pour un parti officiellement lancé le 1" mars 2006, contre 5 000 aux Verts c'est qu'il y a d'abord eu Liberté chérie. Créée en 2001 par Edouard Fillias, aujourd'hui président d'Alternative libérale, et quelques-uns de ses camarades d'HEC, l'association « libertarienne » s'était fait connaître au printemps 2003 avec sa manif' antigrèves (eux disaient « en faveur des réformes et contre les blocages ») qui avait rassemblé 18.000 personnes place de la Concorde.

HAPPENING GARE DU NORD

A l'époque, les membres de Liberté chérie organisaient des happenings plus provocateurs que ceux d'AL aujourd'hui : lors de la venue de l'ancien commissaire européen Frits Bolkestein à Paris, ils étaient par exemple allés lui souhaiter la bienvenue à la gare avec des banderoles le félicitant pour sa fameuse directive. Et même si Edouard Fillias essaie de faire le distinguo entre l'ancienne association et le nouveau parti (« Liberté chérie, c'est loin », nous dira-t-il), il est évident qu'un bon paquet des adhérents et du comité de direction en proviennent. Une question nous taraude : était-il vraiment nécessaire d'en faire un parti ?

«Historiquement, la droite française a toujours raté ses rendez-vous avec le libéralisme », se lamente le journaliste Eric Brunet. L'auteur du récent Etre de droite : un tabou français a quelque peu étudié nos gusses de Liberté chérie et d'Alternative libérale. « On est le seul pays, avec l'Iran et la Corée du nord, où c'est encore un tabou sociétal de se dire libéral, continue-t-il. Mais je constate qu'aujourd'hui, pour la première fois, on voit l'émergence d'utopies droitières : il y a un foisonnement sur les campus. Les membres d'Alternative libérale ont une stratégie assez ambitieuse : ils sont jeunes, pas assez nombreux, mais ils font quand même un parti. Et contrairement à des gens comme Giscard ou même Madelin, ce sont des libéraux décomplexés. » Mais alors, AL serait-il rien de plus qu'une version reloaded de l'ancêtre Démocartie libérale ? L'équivalent d'un Alain Madelin à qui l'on aurait filé quelques cours d'Internet et un manteau sentant bien fort le patchouli ?

«MADEMOISELLE THATCHER»

Charles Beigbeder, le boss de Poweo connu pour ses positions libérales et présent au lancement du parti à la Cigale, trouve, lui, qu'il « manquait un parti libéral pour défendre des idées le plus souvent diabolisées. Elles sont pourtant les plus généreuses, et j'insiste là-dessus: la liberté ne s'oppose pas à la justice sociale, elle en est le socle. »

Absente de la réunion « justice », nous avons rendez-vous avec Sabine Hérold, la vice-présidente d'Alternative libérale, celle qui avait fait la « une » de plusieurs titres anglo-saxons lors de la grande manif' de Liberté chérie du printemps 2003. Elle y haranguait la foule le poing levé, et le cliché avait transformé cette jeune étudiante d'HEC en valeur montante de la droite européenne. Trop heureux d'avoir dégoté une Froggy fana de la « Dame de fer » au pays des 35 heures, les médias anglais l'avaient aussitôt baptisée «Mademoiselle Thatcher ». Et ceux d'ici l'ont invité pour qu'elle use de son bagout face à Arlette Laguiller ou Olivier Besancenot.

«LIBÉRAUX PAR HUMANISME»

Lorsqu'on la retrouve à une terrasse ombragée du XVe arrondissement, on remarque d'abord la jupette fleurie et le lipstick rose, puis le naturel avec lequel elle nous livre son pitch : « On tient vraiment à montrer que notre libéralisme est un libéralisme grand angle : il n'est pas que question de baisser les impôts. Y a ça, certes, mais le volet sociétal est tout aussi important. Si on est libéraux, c'est par humanisme. »

Et où faut-il les placer sur l'échiquier politique ? David, le monsieur comm' qui l'accompagne, intervient : « On se sent plus proches de la Coalition violette (libéraux et socialistes - NDLR) en Belgique que des Libertarians américains (!!!!!). D'où le violet. » Ah ?« C'est le mélange du rouge de la gauche et du bleu de la droite. » Sabine enfonce le clou en se plaignant d'un papier paru dans le Figaro : le quotidien conservateur a osé dire qu'Alternative libérale était un « parti de droite ».

Sabine Hérold omet de préciser qu'elle a mis pas mal d'eau dans son vin ces trois dernières années. En 2003, l'étudiante de 22 ans daubait dans les colonnes du journal british Telegraph sur les syndicats coco et psalmodiait l'Angleterre libérale (« I love Britain, I love Thatcher »). Aujourd'hui, du haut de ses 25 ans, la jeune femme, qui travaille « dans la finance », s'exprime en termes moins caricaturaux.« Je ne vais pas me prostituer pour une petite place à l'UMP », dit-elle de son refus de rejoindre les listes de Catherine Vautrin, la députée de Champagne-Ardennes, au moment des régionales de 2004. Sabine s'apprête donc à affronter Françoise de Panafieu, dans la très chic XVIe circonscription de Paris, aux législatives de l'an prochain.

UN REMAKE ROYAL vs HOLLANDE

Le lendemain, nouveau rendez-vous en terrasse mais avec Edouard Fillias cette fois, le président du parti et, accessoirement, fiancé de Sabine. En bon politicard, ce jeune homme de 27 ans, consultant chez Digimind, une boite montée avec un de ses anciens profs' de HEC, sort des phrases censées nous parler : « C'est en lisant George Orwell, eh oui, que je suis devenu libéral. » Ou : « Former un parti politique, c'est comme monter un groupe de rock. Il faut les bonnes personnes, sinon ça ne prend pas. »

Le sourire est franc, le regard, appuyé. On note les propos - c'est notre côté social - mais on médite plutôt sur l'ironie de son sort. Edouard voulait être à la tête d'un vrai parti, il se retrouve dans la même position que François Hollande : celle de devoir peut-être lâcher les rênes à sa future moitié, jugée plus charismatique. « Oh, c'est pas gentil de dire ça », rétorque-t-il de manière tout à fait « hollandienne ».

Edouard est accompagné de Saïd Bouaïssi, un autre porte-parole d'Alternative libérale. Vu que le but du parti est de positionner le libéralisme au centre et d'attirer des « libéraux de gauche », Edouard n'est pas peu fier de cette recrue, ex-militant d'Attac et du PS : « Je suis venu au libéralisme très progressivement, confie Saïd. Chez Attac, je lisais des auteurs libéraux pour démonter leurs arguments dans notre littérature. Petit à petit, je me suis rendu compte que je trouvais leurs idées sensées. »Véritable incarnation de ce növö-libéralisme, ce garçon de 29 ans, qui bosse dans la start-up de David, est même venu au rendez-vous en chemisette violette.

UNE TRENTAINE DE SIGNATURES

Aujourd'hui, quand ils ne partent pas à la chasse à la créature rare - le libéral de gauche, comme le « blairiste » Jean-Marie Bockel, député-maire PS de Mulhouse -, nos doux rêveurs cherchent du cash. La présentation de cent cinquante candidats aux législatives coûtera « entre 20.000 et 30.000 € » à cette formation riquiqui.

Quand au candidat à la présidentielle - on apprend à l'instant que c'est Edouard qui a été choisi -, il permettrait de récolter 80.000 €. Mais ce véritable jackpot dépend de la récolte des cinq cents signatures par les maires, un objectif hautement improbable - « On a une trentaine de promesses. » Pour l'instant, les libéraux violets doivent donc se contenter de l'argent apporté par les dons et les adhésions (environ 50.000 € au total) et de leur débrouillardise. Un certain libéral du XIXe siècle, Alexis de Tocqueville a dit un jour : « Les hommes ne sauraient jouir de la liberté politique sans l'acheter par quelques sacrifices, et ils ne s'en emparent jamais qu'avec beaucoup d'efforts. » Ce qui nous nous laisse encore un peu de répit.

WWW.ALTERMATIVE-LIBERALE.FR

LAURENCE RÉMILA

Si à chaque foi que le responssable Communication parti s'exprime (en présence de Sabine), on doit considérer qu'il parle à titre privé et non au nom du parti, où va-t-on ???

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C'est bien que je vous reproche ! Je n'ai absolument pas confiance en un parti politique classique pour faire autre chose que suivre une libéralisation économique très partielle (dangereuse selon moi), de toutes façons inéluctable dans le contexte européen et mondial.

Cela étant, je voterais très probablement AL si j'en ai l'occasion. Mais quand je discute avec des non libéraux, je ne cite pas AL, j'expose mes idées. Et je tombe sur quelqu'un de plus ou moins favorable au libéralisme, je parle éventuellement d'AL.

Pas plus qu'une éventuelle prise de position en faveur d'AL de ma part. De la part de LC, en revanche ça pourrait être tout à fait audible, si ça ne donnait pas l'impression d'une guerre fratricide où les coups bas dominent.

> Pour LC, finissons en : de mon côté, aucune guerre fratricide ! J'adore cette association, qui représente beaucoup pour moi : j'y ai évolué politiquement pendant des années. Je ferai cette année encore mon chèque d'adhésion et même un don. LC, c'est une menace perpétuelle pour tous les syndicats qui auraient des envies de grève générale.

> Pour ton premier point : le libéralisme n'est pas inéluctable. Les progrès du capitalisme le sont probablement en revanche : on n'arrête pas le marché (et tant mieux). Par contre, la défense des principes de libertés individuelles, les droits naturels, la promotion de la concurrence, tout ce qui est du ressort du libéralisme, de la vision politique de l'homme : c'est un travail politique, qu'on ne peut pas déléguer à l'entreprise en marche. La société civile est au coeur de ce travail de défense des "principes libéraux", mais elle a besoin de relais politiques. D'un "bras politique" pour influencer, peser et finalement jouer sur des textes de lois. Ce au niveau national, mais aussi (et peut être surtout), au niveau européen où se décident les vraies réformes et au niveau local (Georges Frêche en Languedoc est une plaie qui vaut bien l'URSSAF au niveau national).

D'où l'importance vitale d'un ou plusieurs partis politiques libéraux dans une démocratie. La France en a désormais au moins un.

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Justement, c'est bien ici qu'AL ne peut qu'être à terme forcé de faire de la démagogie.

La recherche de l'égalité est à l'exacte opposé des principes libéraux et la phrase de Tocqueville n'a rien d'innocent puisqu'il explique le risque de dérive des gouvernements par cette recherche égalitaire qui n'est qu'une utopie socialiste. En aucun cas il ne prétend soutenir cette dérive en légitimant cette demande des français.

Il faut d'ailleurs rajouter qu'il a critiqué d'autant plus fortement cette volonté en y détectant la souche intiale d'une sorte de passivité de la société civile, où chacun considére son prochain comme son égal strict et donc incapable de faire mieux que ce que lui-même ferait. C'est par ailleurs une des explications de la médiocrité des hommes au pouvoir et du soutien qu'ils reçoivent en dépit de leur incompétence (qui est intrinséque au principe étatique mais aussi dû aux hommes)

C'est une dérive politique mais aussi morale qui a abouti au système actuel depuis les élucubrations de Rousseau.

Les libéraux réclament l'égalité des droits, rien de plus et c'est cette revendication qui devrait être au coeur du combat d'AL. Cela passe par une remise ne cause fondamentale de la constitution de 58.

Bonne remarque ! Notre point n'est pas de défendre à nouveau l'égalité façon Rousseau, mais de souligner à l'opinion, aux Français, que leur désir illusoire d'égalité via ce modèle social si exceptionnelle est un échec complet. Que le système est hypocrite et qu'il se nourrit sur leur dos de grands principes. Et que finalement, s'il tentait la liberté, peut être aurait il aussi une plus grande égalité, fondée sur des bases justes !

D'où notre proposition centrale de "porte pour la liberté" : nous disons aux français, quid de nouveaux choix ? De choix que vous n'êtes pas forcé de faire, mais que nous vous proposons. Ecole de vos enfants, santé couverte entièrement par mutuelle ou autre, hors securité sociale, possibilité acheter son HLM, etc…

Notre ambition ? Organiser le "désordre juste" : ces choix, beaucoup de français les exerceront. Ils remettront eux mêmes en cause, par leurs décisions individuelles, un système social qui ne fonctionne plus et échoue sur chaque question essentielle : éducation, santé, logement, etc. Le système tombera non pas du sommet, mais de l'expérience de chaque français face aux choix que nous entendons leur proposer si nous parvenons aux responsabilités.

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