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Le Chili d'Allende


Libérus

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Bonjour free jazz,

Voici comment commence l’article du Wikipédia que vous citez:

« L'opération Condor (en espagnol : Operación Cóndor) est le nom donné à une campagne d'assassinats et de contre-terrorisme conduite conjointement par les services secrets du Chili, de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay au milieu des années 1970. »

Nous sommes bien d’accord sur un point : les libéraux doivent toujours préférer la démocratie aux dictatures , qu’elles soient « de droite » ou « de gauche. » Nous devons donc condamner avec la plus grande fermeté les dictatures qui ont sévit pendant cette période troublée dans ces six pays, qui ont totalisé ensemble environ 50 000 morts ou disparus.

Si l’on appelle, comme le fait la propagande communiste, « Opération Condor » l’ensemble des répressions qui ont été menées dans chacun de ces pays, alors on est conduit à dire que l’Opération Condor a fait 50 000 victimes. Mais ce n’est pas très sérieux. La définition du Wikipédia est tendancieuse et ambiguë.

« Condor » est avant tout une opération d’échanges de renseignements entre ces six pays sur leurs opposants respectifs ayant trouvé refuge dans un pays tiers. En second lieu , il prévoyait l’arrestation de ces opposants et leurl’extradition vers leur pays d’origine. Enfin, et c’est la fameuse « phase 3 », des assassinats extra-judiciaires - ce qui supposait que les autorités locales fermeraient les yeux.

Il y a rien à redire sur le premier aspect. Face à une subversion qui était internationale, largement coordonnée depuis La Havane, il était parfaitement normal que le renseignement se coordonne aussi. Le deuxième aspect est également peu critiquable, lorsqu’il s’agissait d’extrader des individus qui s’étaient rendus coupables de crimes ou délits dans leur pays. Tout au plus peut-on invoquer là-contre la règle morale qu’Amnesty International cherche désespérément à promouvoir, à savoir qu’on ne devrait pas extrader une personne vers un pays où elle risque la peine de mort.

Donc seule la phase trois, c’est-à-dire l’assassinat d’un ressortissant en dehors de son pays d’origine fait réellement problème. Mais combien de cas cela concerne-t-il ? L’article de Wikipédia est absolument muet sur ce point. Les cas connus se comptent sur les doigts de la main. En 1992 fut découvert dans un commissariat paraguayen cinq tonnes de documents abandonnés par les services secrets. Beaucoup étaient estampillés « Condor ». Il y eut un énorme battage dans la presse : on allait voir ce que l’on allait voir, on avait découvert « Les archives de la terreur » ! Quatorze ans après, la montagne a accouché d’une souris.

L’auteur est obligé d’aller chercher les cas Santucho et Fuentes, antérieurs à la date de lancement du plan Condor (25/11/1975) qu’il donne lui-même ! Le cas Letelier entre –t-il dans le cadre de l’opération Condor ? Ce n’est pas sûr du tout. En quoi les services chiliens auraient ils eu besoin de l’aide de l’Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay, ou de l’Uruguay pour effectuer cet assassinat ? En quoi eut-il été opportun pour eux de les informer à l’avance de l’opération ?

La plupart des liens internet fournis par l’article débouchent sur du vide. De nombreux faits mentionnés n’ont aucun rapport avec Condor. Le placement des enfants, par exemple, n’a aucun rapport. Le voyage d’Aussaresses au Brésil est antérieur de deux ans au plan Condor , etc.

Voyons maintenant de plus prêt le rôle des Etats-Unis. Vous écrivez, en citant l’article :

Or on sait aujourd'hui par des sources officielles US que l'Opération Condor a été soutenue par la CIA et par l'administration de Kissinger (appui logistique et financier) au nom de la théorie des dominos, ce concept stratégique souvent utilisée par la CIA pour justifier des coups d'État:

"La phase 3 de l'opération Condor, qui culmina avec l'assassinat de l'ancien ministre d'Allende, Orlando Letelier, en septembre 1976 en plein Washington D.C.) …

L'Opération Condor a été au minimum approuvée tacitement par les États-Unis, dans le cadre de la politique anti-communiste fixée à Washington. Il s'avère que Henry Kissinger, secrétaire d'État dans l'administration Nixon a été étroitement impliqué diplomatiquement aux gouvernements de l'époque et a été informé de l'opération Condor. Le New York Times a publié le 6 mars 2001 un câble de la CIA daté de 1978, envoyé par l'ambassadeur états-unien au Paraguay, Robert White, qui révélait l'existence d'une base US de communication installée dans le Panama, qui devait coordonner les échanges d'informations entre les membres du plan Condor[5].

Le chef de la DINA, Manuel Contreras, a reçu de l'argent en au moins une occasion de la part de la CIA, laquelle prétend que ce versement était une erreur."

Commençons par la fin. La CIA n’a jamais cessé d’entretenir des relations avec tous les services secrets d’Amérique latine, à l’exception de Cuba (et encore ?). A l’époque qui nous concerne , elle avait d’excellentes relations avec la DGSE d’Alexandre de Marenches. Le rôle d’un service de renseignement est de recueillir des renseignements et un bon moyen de les obtenir est de s’adresser aux gens renseignés. La CIA a effectivement entretenu des relations avec Contreras, mais c’était dans le but, principalement,… d’en savoir plus sur Condor. Je ne développerai pas : ces relations sont très bien décrites dans le document de la CIA que j’ai déjà mentionné. http://www.gwu.edu/~nsarchiv/news/20000919/01-05.htm

Dans ce passage, vous surinterprétez l’article de Wikipédia, qui est déjà lui-même une surinterpréation. Kissinger informé ? Bien sûr ! Les documents publiés montrent que, la CIA a progressivement découvert l’existence du plan. Mais cela ne veut pas dire que Kissinger l’a approuvé. S’il avait eu la moindre velléité de le faire , il aurait été démis par le Congrès qui, dois-je le rappeler, a coupé tout crédit au Chili pour cause de violation des droits de l’homme- ce qu’il n’avait jamais fait sous Allende. Il n’y a eu aucun appui logistique ni financier à l’opération Condor.

Si on lit le document de l’ambassadeur White cité dans l’article, on s’aperçoit qu’il prouve au contraire la non-implication des Etats-Unis. Pour bien comprendre ce document, il faut se souvenir que les USA entretenaient à Panama des écoles de formation pour les officiers du sous-continent. Ces stagiaires devaient naturellement pouvoir communiquer avec leur pays. Ayant appris par un officiel paraguayen que les services anti-terroristes sud-américains utiliseraient une base de communication états-uniennes située à Panama , White demande à Washington de vérifier à la fois le fait et sa compatibilité avec la politique étrangère des USA. Il précise, dubitatif : «obviously this is the Condor network which all of us have heard about the last few years ». Oui, vous avez bien lu : « dont nous avons tous entendu parler ». Et il lâche l’opinion du général paraguayen : «In his view the whole network is practically useless and serves mainly to permit chiefs of intelligence to exagerate their own diminishing importance ». Je rappelle pour ce que ce soit bien compris, que toute les activités de la CIA en Amérique latine étaient chapeautées par les ambassades (1). Est-ce qu’un ambassadeur pourrait parler ainsi d’un réseau que les Etats-Unis auraient eux-mêmes mis sur pied ? Et tout ceci en 1978, soit trois ans après le lancement de Condor ?

A mon avis, cet article de Wikipédia a été un peu trop influencé par la propagande communiste qui a été ravie de trouver dans "Condor" l'image ô combien perfide de l'oiseau de proie, dressé par l'abominable Docteur Kissinger , avec ses doigts crochus.

(1) La seule exception connue est l’opération Track II au Chili en 1970

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Face à une subversion qui était internationale, largement coordonnée depuis La Havane, il était parfaitement normal que le renseignement se coordonne aussi. Le deuxième aspect est également peu critiquable, lorsqu’il s’agissait d’extrader des individus qui s’étaient rendus coupables de crimes ou délits dans leur pays. Tout au plus peut-on invoquer là-contre la règle morale qu’Amnesty International cherche désespérément à promouvoir, à savoir qu’on ne devrait pas extrader une personne vers un pays où elle risque la peine de mort.

Donc seule la phase trois, c’est-à-dire l’assassinat d’un ressortissant en dehors de son pays d’origine fait réellement problème. Mais combien de cas cela concerne-t-il ? L’article de Wikipédia est absolument muet sur ce point. Les cas connus se comptent sur les doigts de la main. En 1992 fut découvert dans un commissariat paraguayen cinq tonnes de documents abandonnés par les services secrets. Beaucoup étaient estampillés « Condor ». Il y eut un énorme battage dans la presse : on allait voir ce que l’on allait voir, on avait découvert « Les archives de la terreur » ! Quatorze ans après, la montagne a accouché d’une souris.

Salut Liberus,

Merci de ces précisions. Il est clair que wiki est souvent une source tendancieuse (mais améliorable, c'est là tout son intérêt). C'est d'ailleurs pourquoi je n'ai cité que la partie relative aux sources officielles, qui atteste le soutient actif de la CIA au plan Condor:

" Le New York Times a publié le 6 mars 2001 un câble de la CIA daté de 1978, envoyé par l'ambassadeur états-unien au Paraguay, Robert White, qui révélait l'existence d'une base US de communication installée dans le Panama, qui devait coordonner les échanges d'informations entre les membres du plan Condor.

Le chef de la DINA, Manuel Contreras, a reçu de l'argent en au moins une occasion de la part de la CIA, laquelle prétend que ce versement était une erreur."

Toutefois, ce n'est pas la répression des guérillas et des réseaux bolchéviques qui est en cause, ni la collaboration des services de renseignement, mais la dérive d'un système repressif en terrorisme d'Etat, qui lui même devient une méthode de gouvernement criminelle, pratiquant la torture systématique contre les opposants. Le fond du problème est là, dans ce passage illicite de la légitime défense à un régime sanguinaire, qui tue indistinctement agitateurs marxistes et victimes innocentes.

Je me réfère sur ce point à l'enquête du juge Baltasar Garzon. L'opération Condor a été l'un des axes principaux des investigations du juge espagnol Manuel Garcia Castellon et constitue l'un des motifs de la demande d'extradition du général chilien par un autre juge espagnol, Baltasar Garzon, auprès des autorités britanniques. Dans son acte d'accusation, Garzon retient des charges explicites contre Pinochet en tant que principal responsable de cette organisation criminelle internationale:

 

"Texte d'Accusation du juge espagnol Baltasar Garzon en date du 18 Octobre 1998 contre Augusto Pinochet

Le 16 octobre, un mandat d'arret  a été dicté dont voici les faits

    UNIQUE.- Selon les faits, il est établi que, depuis septembre 1973 au Chili et à partir de 1976 en Argentine, une série d'activités délictuelles ont été commises, sous le manteau de la plus féroce répression idéologique, contre les citoyens et les résidents de ces pays. Celles-ci suivaient des plans et des consignes pré-établis par les structures du pouvoir et dont le but était l'élimination physique, la disparition, l'enlèvement et la pratique préalable et généralisée de la torture sur des milliers de personnes, comme le rapporte  le « dossier Rettig ».

    A l'échelle internationale, une coordination avait été formée, sous le nom d' « opération Condor ». Plusieurs pays dont le Chili et l'Argentine y participaient. Son objectif   coordonner l'action repressive.

    Dans ce sens, Augusto Pinochet Ugarte, alors chef des Forces Armées et de l'Etat chilien, développa des activités délictuelles en coordination avec les autorités militaires d'Argentine entre 1976 et 1983 (..). Il ordonna l'élimination physique, la torture, l'enlèvement et la disparition de Chiliens et de personnes d'autres nationalités, au Chili et ailleurs, dans le cadre des agissements des services secrets (DINA) et selon le pré-cité « plan Condor ».

    Parmi ces cas, soixante dix-neuf sont supposés. Cas concret, et, sans préjudice d'amplifier les faits, l'enlèvement d'Edgardo Enriquez Espinosa le 10 avril 1976. Il est transféré  aux camps de concentration « El Olimpo », « Campo de Mayo » et « Escuela Mecanica de la Armada » (ESMA) en Argentine. Sans nouvelles de lui depuis.

    SECOND.-Dans ce contexte, Augusto Pinochet Ugarte, né à Valparaiso (Chili) le 26 novembre 1915, carte d'identité chilienne numéro 1.128.923, apparait comme l'un des principaux responsables et le leader d'une organisation internationale crée, en coordination avec d'autres responsables militaires ou civils d'autres pays, principalement l'Argentine, pour concevoir, développer et exécuter la planification systématique des détentions illégales (enlèvements), tortures,déplacements forcés, assassinats et/ou disparitions de nombreuses personnes, y compris des Argentins, des Espagnols, des Britanniques, des Américains, des Chiliens et d'autres nationalités. Le but atteindre les objectifs politiques et économiques de la conspiration, exterminer l'opposition politique et de nombreuses personnes pour des raisons idéologiques, à partir de 1973, ce qui coincide avec des évènements similaires survenus en Argentine entre 1976 et 1983. De la même manière, il convient de souligner qu'en plus des cas qui figurent dans cet acte, il en existe d'autres, qui, même s'ils ont eu lieu à des dates antérieures, suivraient la même logique et continuent à peser puisqu'il s'agit de personnes dont on ne sait toujours pas où elles se trouvent. "

-> http://www.rajf.org/dossiers/3/accusation.php

Évidemment, je vous laisse le soin de relativiser le bien-fondé ces accusations si il y a lieu. Mes connaissances en ce domaine sont approximatives, et je ne demande qu'à être mieux instruit.

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Évidemment, je vous laisse le soin de relativiser le bien-fondé ces accusations si il y a lieu. Mes connaissances en ce domaine sont approximatives, et je ne demande qu'à être mieux instruit.

Nous en sommes au même point : nous cherchons à comprendre. Quelques remarques sur ce l’acte d’accusation du juge Garzon :

1) Il fait état de 94 cas de personnes arrêtées ou disparues en relation avec les événements se déroulant au Chili, mais en dehors du Chili. Cependant il dit curieusement : « Parmi ces cas, soixante dix-neuf sont supposés ». Erreur de traduction , peut-être.

2) A l’exception d’un cas situé en Bolivie, tous les cas mentionnés sont situés en Argentine. La coopération entre services argentins et chiliens est indiscutable. Plusieurs cas sont antérieurs au lancement de « Condor ».

3) Ici aucune distinction n’est faite entre les personnes qui ont été frappées pour leurs opinions et celles qui avaient du sang sur les mains. Lorsque j’étais membre d’Amnesty International, seuls pouvaient être adoptés par l’organisation les prisonniers d’opinion, après une enquête approfondie. Pour les autres, on se contentait de demander un procès équitable. Par ailleurs, j'ai toujours milité pour que Battisti soit arrêté et extradé.

4) Il ne cite aucun cas d’assassinat extra-judiciaire in situ (il y a pourtant le cas de Prats). Ce sont soit des arrestations/enlèvements suivis d’une remise aux autorités chiliennes (avec naturellement des conséquences fâcheuses pour l'intéressé), soit des disparitions pures et simples. Dans le second cas, Garzon considère qu’il s’agit forcément d’un assassinat et forcément politique.

Je comprends assez bien que la justice britannique soit restée longtemps perplexe devant un tel document . Le rapport Rettig (c’est à dire le rapport de la Commission Vérité et réconciliation, dont j’ai déjà parlé) est beaucoup mieux documenté. On peut le trouver ici :

http://www.usip.org/library/tc/doc/reports…e_1993_toc.html

Ce rapport documente 37 cas.

Alors 37, 79 ou 94 ? Et combien sont véritablement liés à « Condor » ? Je ne sais pas. J’ai exagéré, je l'avoue, en parlant des « doigts de la main ». Mais même en retenant le chiffre le plus élevé, on est très loin des 50 000 dont j’ai parlé plus haut ( si l'on veut remettre "Condor" à sa juste place).

Et aussi très loin du nombre de victimes du terrorisme d’extrême-gauche, dont le bilan humain n’intéresse personne - surtout pas Baltasar Garzon.

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KILL RATIOS

des régimes répressifs

(en proportion de la population du pays)

Cambodge 20%

URSS 10%

Corée Nrd 10%

Afganisthan 10% (avec une guerre civile)

Chine 5%

Cuba 2% (?) (morts en mer sur des radeaux de fortune fuyant la répression malgré l'interdicton de sortir)

2 pour 1000 (par la répression directe)

Vietnam 1%

Eur centrale 1%

Chili < 1 pour 1 000 (par les combats lors de la destitution de Salvador ALLENDE demandée par le parlement)

< 2 pour 10 000 (par la répression lors de la présidence de Augusto PINOCHET)

Argentine < 1 pour 1 000

Quelques éléments complémentaires pour mieux évaluer les kill ratio :

  • Parmi ces morts, il convient de distinguer les opposants pacifiques et les combattants ou terroristes et leur soutien logistique, etc.
    Les pays communistes (Cuba etc.) dotés d'un "grand frère" (URSS etc.) ont souvent disposé d'armes lourdes, de soutiens militaires, idéologiques, policiers, etc. leur permettant de prendre plus totalement et plus rapidement le pouvoir. Aussi ils se sont contentés de kills ratios plus faibles que les régimes communistes autonomes (URSS, Chine etc.).
    Cuba était un régime vitrine, la révolution sous les cocotiers, massivement subventionné par l'URSS pour faire réver le tiers monde et pour proposer un nouveau rève communiste après l'effondrement de limage de l'URSS à l'issue des sinistres événements de Hongrie en 1956, avec ses milliers de morts et son invasion massive par l'armée soviétique. D'ailleurs Cuba était populairement tenté par une révolution sociale non communiste, et sortait d'une période où la démocratie avait été mise entre parenthèse par une présidence putchiste et plébicitaire, ce qui explique la passivité de la population face à la communisation masquée lancée par Fidel Castro.

Il serait aussi pertinent de mentionner le nombre de morts faits par les guerillas terroristes marxistes (terroristes marxistes sous Allende puis Pinochet, Sentier Lumineux péruvien etc.). Les guérillas marxistes avaient la facheuse habitude de tuer des innocents (voire de s'auto-purger ?), en accusant leurs ennemis locaux (président élu, dictateur local, service du contre-espionage, etc.) ou internationaux (CIA etc.) d'avoir commis ces crimes. Je ne sais pas si les chiffres annoncés ci-dessus sont après ou avant le distingo entre dictature anti-marxiste et guerillas terroristes marxistes. Ce distingo est nécessaire ; dans certains cas e.g. le Sentier Lumineux cela représente un nombre considérable de personnes ainsi massacrées.

Donc au plan moral : 1- réprimer les insurections communistes était un devoir légitime 2- mener des contre-guerillas avec des kill ratio 10 ou 100 fois plus faible que si les communistes avaient pris le pouvoir a été au plan statistique un succès au plan humanitaire, 3- restaurer la démocratie après la guerre froide a été un succès politique. En soi, cela semble un deal très raisonable.

Reste à savoir si ces guerres sales étaient véritablement nécessaires pour tuer dans l'oeuf les révolutions marxistes dont les premières étapes de terrorisme insurectionnel avaient été lancées par les réseaux marxistes, sous l'impulsion et l'organisation fournies par les réseaux de la 3ème internationale, le régime castriste, sa DGI et le KGB.

Evidemment cela n'empêchera pas la douleur des familles des victimes, qu'il s'agissent de coupables exécutés ou d'innocents frappés par la répression au coté des authentiques coupables. Il en est ainsi de toutes les guerres, et la guerre froide fut une des plus glauque dans les procédés utilisés.

Libérus :

  • vos remarques techniques sur Condor etc. sont parfois intéressantes.
    Ceci dit vous vous drappez dans de grands principes humanistes et/ou démagogiques, mais vous ommetez de préciser les alternatives et de les étayer par des exemples de succès plus pacifiques dans des situations comparables à la déstabilisation communiste, à base de terrorisme, de destruction économique et de noyautage de l'état régalien, dont a été victime le Chili dans les années 1960-1970. Aussi votre position manque totalement de force probante. La tranformation de mes contemporains innocents en moutons bellant en cours d'égorgement ne fait pas partie de mes valeurs.

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  • 4 years later...

Les médecins légistes au secour de la thèse du suicide.

http://www.tsr.ch/info/monde/3278600-chili-allende-se-serait-effectivement-suicide.html

Le corps avait inhumé à la demande de sa fille. (oups, et ceux qui disaient ici qu'elle avait définitivement tranché ? ^^ en fait elle avait fort raisonnablement écarté l'hypothèse de l'assassinat par les assaillants qui étaient encore loin de l'aile présidentielle au moment du décès)

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/569a6c02-6932-11e0-ac5a-a17cdf1b4117%7C0

Qu'ont il pu analyser des décennies après les faits ? J'imagine : 1- L'impact des balles dans les os et l'absence d'autre fracture mortelle, 2- L'absence de certains poisons dont on retrouverait la trace dans les cheveux, os, ongles, 3- l'absence de particularité psysico chimique pouvant éventuellement témoigner de l'utilisation de certains autres moyens (choc électrique, etc. ?). On savait que la mort avait été déclenchée soudainement, et une rafale de mitraillette avait été tirée dans le crane par en dessous.

L'apport de la médecine légale si tard est non nul mais ne me semble pas pouvoir écarter toutes les techniques d'assassinat e.g. par ladite rafale, par un poison rapide, etc. Je ne sais même pas si un coup du lapin serait visible des années après (mais sur le moment il aurait été sans doute trop évident pour avoir été omis à l'époque) à moins que les vertèbres soient brisées. A l'époque une autopsie avait été effectuée par un hôpital militaire. Je n'avais pas en mémoire qu'à l'époque la famille n'avais pas procédé à une autopsie. Le coup d'état avait engendré plusieurs jours de combats sporadiques.

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Les médecins légistes au secour de la thèse du suicide.

http://www.tsr.ch/info/monde/3278600-chili-allende-se-serait-effectivement-suicide.html

Le corps avait inhumé à la demande de sa fille. (oups, et ceux qui disaient ici qu'elle avait définitivement tranché ? ^^ en fait elle avait fort raisonnablement écarté l'hypothèse de l'assassinat par les assaillants qui étaient encore loin de l'aile présidentielle au moment du décès)

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/569a6c02-6932-11e0-ac5a-a17cdf1b4117%7C0

Qu'ont il pu analyser des décennies après les faits ? J'imagine : 1- L'impact des balles dans les os et l'absence d'autre fracture mortelle, 2- L'absence de certains poisons dont on retrouverait la trace dans les cheveux, os, ongles, 3- l'absence de particularité psysico chimique pouvant éventuellement témoigner de l'utilisation de certains autres moyens (choc électrique, etc. ?). On savait que la mort avait été déclenchée soudainement, et une rafale de mitraillette avait été tirée dans le crane par en dessous.

L'apport de la médecine légale si tard est non nul mais ne me semble pas pouvoir écarter toutes les techniques d'assassinat e.g. par ladite rafale, par un poison rapide, etc. Je ne sais même pas si un coup du lapin serait visible des années après (mais sur le moment il aurait été sans doute trop évident pour avoir été omis à l'époque) à moins que les vertèbres soient brisées. A l'époque une autopsie avait été effectuée par un hôpital militaire. Je n'avais pas en mémoire qu'à l'époque la famille n'avais pas procédé à une autopsie. Le coup d'état avait engendré plusieurs jours de combats sporadiques.

La famille d'Allende a accepté le rapport récent des médecins légistes qui en étudiant le corps ont confirmé le suicide. Cependant, la famille d'Allende continue en disant que c'est la situation dans laquelle il a été mis ce qui l’amène à se suicider. Donc comme vous voyez, les cons latino américains (je peux utiliser cette expression car je viens de là bas), surtout les socialistes vont utiliser cette opinion de la famille d'Allende pour que la légende du héros continue intouchable. (et je ne justifie pas le coup d'état de Pinochet et les choses horribles qu'il a fait après, mais Allende et Pinochet étaient tous les deux pareils)

Je ne sais pas si quelqu'un avait mentionné dans cette discussion le fait de qu'Allende était antisémite, et homo-phobique? Je vous laisse alors un extrait de sa thèse qui en témoigne le première:

Dans le chapitre 5 appelé Environnement, Le troisième facteur étiologique du crime(subdivisé en Climat, Race et Délinquance) de sa thèse "Higiene Mental y Delincuencia" il écrivait ceci:

Race: Lombroso raconte, qu'il existent de tribus plus ou moins adeptes au délit. Ainsi par exemple, en Inde on a la tribu Zackakhail, dont leur profession est le vol, et, lorsque un enfant est née, il est consacré en lui chantant trois fois: "deviens voleur"(…).

Entre les arabes il y a certains tribus honnêtes et travailleurs, et il y d'autres aventuriers, aimants du loisir, avec une tendance à voler(…)

(…)Les juifs se caractérisent par certains types de crimes; fraude, fausse déclarations, la diffamation, et surtout l'usure. Par contre les assassinats et les crimes passionnels sont l'exception.

Ces données suggèrent que la race influence sur la délinquance. Cependant, on manque des données plus précises pour démontrer cette prémisse dans le monde civilisé.

(Salvador Allende. Higiene Mental y Delincuencia. Page 114-115)

Mais bon, je suppose que vous-êtes médecin légale pour affirmer qu'un corps ne peut rien montrer après les années (après tout les séries de la tv ne sont que de la fiction). Il nous reste alors le témoignage de Patricio Guijon qui dit avoir vu le moment précis du suicide: "Por esas casualidades de la vida, me devolví a buscar la máscara antigases que nos habíamos puesto para soportar el humo de las bombas. Al sacarme el delantal dejé la máscara en el salón. Al volver al lugar lo vi. Allende estaba como sentándose en un sillón, con una metralleta en sus manos. Vi cómo el cuerpo se levantaba por el impacto. Entré… Se había disparado bajo el mentón. Me acerqué. Tenía el cráneo destapado ]el rostro destruido… Estaba irreconocible. Me quedé a su lado…" :( t J'ai trouvé que certains médias françaises ont mal compris l'expression "estaba como sentàndose" comme "était assis". Au lieu de "était en train de s'asseoir". C'est à dire qu'il a vu l'action (en train de s'asseoir avec le fusil dans ses mains), pas la post-action (était assis -déjà mort- avec le fusil dans ses mains)

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