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Is It Fascism Yet?


Taisei Yokusankai

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Les premiers à évoquer un Etat fasciste aux USA sont les américains eux-mêmes. Le webzine 10 yen monkeys c'est demandé s'il était pertinent de qualifier ainsi l'administration Bush. Ils ont donc demandés à 10 personnes différentes ce qu'elles en pensaient. La plupart sont de gauche.

Les réponses:

http://www.10zenmonkeys.com/2006/11/28/is-it-fascism-yet/

On notera la réponse catégorique d'un conseiller de Badnarik:

Do we live in a fascist state?

Are you kidding? Yes. Absolutely, and very unfortunately, yes.

Je pense que les américains ont toujours eu la gachette rapide quand il s'agissait de qualifier leur gouvernement de fasciste ou nazi. Peut-être seraient-ils moins catégoriques si les nazis avaient vraiment défilés sous leurs fenêtres il y a juste 60 ans. Ceci dit, l'administration actuelle ne cesse de me surprendre.

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Les premiers à évoquer un Etat fasciste aux USA sont les américains eux-mêmes. Le webzine 10 yen monkeys c'est demandé s'il était pertinent de qualifier ainsi l'administration Bush. Ils ont donc demandés à 10 personnes différentes ce qu'elles en pensaient. La plupart sont de gauche.

Les réponses:

http://www.10zenmonkeys.com/2006/11/28/is-it-fascism-yet/

On notera la réponse catégorique d'un conseiller de Badnarik:

Je pense que les américains ont toujours eu la gachette rapide quand il s'agissait de qualifier leur gouvernement de fasciste ou nazi. Peut-être seraient-ils moins catégoriques si les nazis avaient vraiment défilés sous leurs fenêtres il y a juste 60 ans. Ceci dit, l'administration actuelle ne cesse de me surprendre.

L'élément le plus caractéristique est sans doute l'usage répété d'outils d'exception par cette administration… clairement, le parlement n'a pas vraiment joué de rôle dans la politique internationale US.

Maintenant, le système électoral assure toujours l'alternance du pouvoir et les jeunesses ne sont pas ambrigadées … ça me semble donc bien abusif comme caractérisation.

C'est un autre exemple type de ce sur quoi je souhaite focaliser les attentions : faire des analogies "grosses mailles" entre deux périodes de l'histoire c'est la porte ouverte à toutes les fausses conclusions. Dans ce cas précis, je pense plutôt que les américains sont en train d'apprendre par la méthode dure comment il faut répondre au terrorisme.

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L'élément le plus caractéristique est sans doute l'usage répété d'outils d'exception par cette administration… clairement, le parlement n'a pas vraiment joué de rôle dans la politique internationale US.

Maintenant, le système électoral assure toujours l'alternance du pouvoir et les jeunesses ne sont pas ambrigadées … ça me semble donc bien abusif comme caractérisation.

C'est un autre exemple type de ce sur quoi je souhaite focaliser les attentions : faire des analogies "grosses mailles" entre deux périodes de l'histoire c'est la porte ouverte à toutes les fausses conclusions. Dans ce cas précis, je pense plutôt que les américains sont en train d'apprendre par la méthode dure comment il faut répondre au terrorisme.

Mais à part ça, Madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien !

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Ce n'est pas seulement stupide, c'est encore révélateur de vulgarité: être incapable de critiquer les Etats-Unis autrement qu'en les assimilant aux fascistes.

J'ai déjà dit ce que je pensais de l'utilisation de ce terme, mais ça devrait t'interpeller que ce sont des américains, de droite comme de gauche, qui l'utilisent le plus.

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J'ai déjà dit ce que je pensais de l'utilisation de ce terme, mais ça devrait t'interpeller que ce sont des américains, de droite comme de gauche, qui l'utilisent le plus.

Personnellement j'explique la stabilité sociale contemporaine comme suit : les classes dominantes du XIXe et du XXe produisent mécaniquement leur propre critique et leur propre opposition, brutales sur la forme, au fond inoffensives, et ainsi elles préviennent les véritables oppositions. La France est remarquablement un pays très instable politiquement sans que sa structure sociale ne se modifie.

Ainsi tous les théoriciens marxistes hier, la plupart des gauchistes aujourd'hui proviennent des classes aisées.

« tout changer pour que rien ne change » (Le Guépard), voilà leur mot d'ordre et la raison de leurs critiques. Qualifier les USA de fasciste c'est de la critique stérile, grossièrement excessive, qui liquide l'autre critique, modérée, censée et tout ce cirque in fine ne sert que le statu quo.

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Personnellement j'explique la stabilité sociale contemporaine comme suit : les classes dominantes du XIXe et du XXe produisent mécaniquement leur propre critique et leur propre opposition, brutales sur la forme, au fond inoffensives, et ainsi elles préviennent les véritables oppositions. La France est remarquablement un pays très instable politiquement sans que sa structure sociale ne se modifie.

Ainsi tous les théoriciens marxistes hier, la plupart des gauchistes aujourd'hui proviennent des classes aisées.

« tout changer pour que rien ne change » (Le Guépard), voilà leur mot d'ordre et la raison de leurs critiques. Qualifier les USA de fasciste c'est de la critique stérile, grossièrement excessive, qui liquide l'autre critique, modérée, censée et tout ce cirque in fine ne sert que le statu quo.

Franchement, j'ai du mal à voir le rapport avec le sujet.

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Hum (toussotement gêné). Sais-tu qu'il y a des Américains, et qui ne sont même pas des Français nouvellement naturalisés, qui défendent précisément cette thèse, et qu'en plus ils en ont même fait un documentaire, qui s'appelle fort malencontreusement… "America: From Freedom to Fascism". Mais je suis sûr qu'ils ont une moins bonne idée du fonctionnement de leur pays, vu de l'intérieur, que toi, vu de Paris.

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Hum (toussotement gêné). Sais-tu qu'il y a des Américains, et qui ne sont même pas des Français nouvellement naturalisés, qui défendent précisément cette thèse, et qu'en plus ils en ont même fait un documentaire, qui s'appelle fort malencontreusement… "America: From Freedom to Fascism". Mais je suis sûr qu'ils ont une moins bonne idée du fonctionnement de leur pays, vu de l'intérieur, que toi, vu de Paris.

Ce n'est pas parce que les gauchistes vont dans ton sens qu'ils deviennent respectables.

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  • 5 weeks later...

Breaking News and Commentary from Citizens for Legitimate Government

04 January 2007

http://www.legitgov.org/ <http://www.legitgov.org/>

All links to articles as summarized below are available here:

http://www.legitgov.org/index.html#breaking_news <http://www.legitgov.org/index.html#breaking_news>

W pushes envelope on U.S. spying --Bush signing statement allows U.S. to open mail without warrant 04 Jan 2007 President [sic] Bush has quietly claimed sweeping new powers [again] to open Americans' mail without a judge's warrant, the Daily News has learned. Bush asserted his new authority when he signed a postal reform bill into law on Dec. 20. Bush then issued a "signing statement" that declared his right to open people's mail under emergency conditions. That claim is contrary to existing law and contradicted the bill he had just signed, say experts who have reviewed it.

Bush: Government Can Open Your Mail 04 Jan 2007 President [sic] Bush says he and other government officials have the power to snoop through your mail without a judge's warrant. Bush made the claim last month in a signing statement attached to a postal reform bill.

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Quand je pense que je me suis fait rouler dans le caca parce que j'avais osé écrire que Pinochet était un fasciste. Et maintenant G.W. B…. On progresse, on progresse.

EDIT :

Enfin ça fait toujours du bien de se faire critiquer. Cela m'a incité à lire l'ouvrage d'un des meilleurs spécialistes du fascisme italien , Emilio GENTILE, qui s'intitule , précisément "Qu'est-ce que le fascisme?". Il donne une définition en dix points qui paraît faite , bien qu'il ne le dise pas explicitement, pour s'appliquer à la fois au fascisme italien et au nazisme allemand (ce qui place Gentile dans la même ligne que Furet et Nolte). La voici (les fautes de langue sont dues au scanning):

"a. Dimension organisationnelle

1. Un mouvement de masse, avec une agrégation interclasses, mais où prévalent, dans les cadres dirigeants comme dans la masse des militants, des jeunes essentiellement issus des classes moyennes, en grande partie nouvelles venues à l’activité politique, organisées dans la forme originale et inédite du «parti-milice», qui fonde son identité non pas sur la hiérarchie sociale et l’origine de classe, mais sur le sens de la camaraderie; s ‘estime investi d’une mission de régénérescence sociale, se considère dans un état de guerre contre les adversaires politiques et cherche à acquérir le monopole du pouvoir politique, en employant la terreur, la tactique parlementaire et le compromis avec les groupes dirigeants, pour créer un régime nouveau tout en détruisant la démocratie parlementaire.

b. Dimension culturelle

2. Une culture fondée sur la pensée mythique et sur le sentiment tragique et activiste de la vie, conçue comme manifestation de la volonté de puissance, sur le mythe de la jeunesse comme artifice de l’histoire, sur la militarisation de la politique comme modèle de vie et d’organisation collective.

3. Une idéologie à caractère anti-idéologique et pragmatique, qui se proclame antimatérialiste, anti-individualiste, antilibérale, antidémocratique, antimarxiste, fondamentalement populiste et anticapitaliste, exprimée esthétiquement plus que théoriquement, à travers un nouveau style politique et à travers les mythes, les rites et les symboles d’une religion laïque, instituée en fonction du processus d’acculturation, de socialisation et d’intégration fidéiste des masses par la création d’un «homme nouveau».

4. Une conception totalitaire du primat de la politique, comme expérience intégrale et révolution continue, afin de réaliser, à travers l’État totalitaire, la fusion de l’individu et des masses dans l’unité organique et mystique de la nation, comme communauté ethnique et morale, adoptant des mesures de discrimination et de persécution contre ceux que l’on juge hors de cette communauté, parce que ennemis du régime ou parce que appartenant à des races réputées inférieures ou, d’une manière ou d’une autre, dangereuses pour l’intégrité de la nation.

5. Une éthique civile fondée sur la subordination absolue du citoyen à l’État, sur le dévouement total de l’individu à la communauté nationale, sur la discipline, la virilité, la camaraderie, l’esprit guerrier.

c. Dimension institutionnelle

6. Un appareil de police, qui prévient, contrôle et réprime, y compris en recourant à la teneur organisée, toute forme de dissension et d’opposition.

7. Un parti unique, qui a pour fonction d’assurer, à travers sa milice, la défense armée du régime, entendu comme l’ensemble des nouvelles institutions publiques créées par le mouvement révolutionnaire; de veiller àla sélection des nouveaux cadres dirigeants et à la formation de l’« aristocratie du commandement»; d’organiser les masses dans l’État totalitaire, en les engageant dans un processus pédagogique de mobilisation permanente, émotionnelle et fidéiste; d’oeuvrer à l’intérieur du régime comme organe de la « révolution continue» pour l’actualisation permanente du mythe de l’Etat totalitaire dans les institutions, la société, la mentalité et les moeurs.

8. Un système politique, fondé sur la symbiose entre le parti et l’État, organisé selon une hiérarchie de fonctions, nonîmée d’en haut et coiffée par la figure du « chef», investi d’une sacralité charismatique, qui commande, dirige et coordonne les activités du parti, du régime et de l’Etat, et agit comme arbitre suprême et indiscuté dans les conflits entre potentats du régime.

9. Une organisation corporative de l’économie, qui supprime les libertés syndicales, élargit la sphère d’intervention de l’État et vise à réaliser, suivant des principes technocratiques et solîdaristes, la collaboration des classes productives sous le contrôle du régime, pour parvenir à ses fins de puissance, mais en préservant la propriété privée et la division des classes.

10. Une politique extérieure inspirée par la recherche de la puissance et de la grandeur nationale, avec des objectifs d’expansion impérialiste et en vue de la création d’une nouvelle civilisation.

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Je reste partisan de réserver le terme fascisme aux seuls régimes qui s'en réclament.

Vous avez dérogé à cette règle en écrivant :

" S'il y a un pays où le mot fascisme (avec balles dans la tête à la clé) s'applique clairement aujourd'hui, c'est bien la Russie."

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Je reste partisan de réserver le terme fascisme aux seuls régimes qui s'en réclament. Pour les autres, socialisme me suffit bien.

Pas une mauvaise idée mais, ce faisant, tu risques de passer à côté de l'aspect hypocrite de la politique moderne.

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Invité jabial
Vous avez dérogé à cette règle en écrivant :

" S'il y a un pays où le mot fascisme (avec balles dans la tête à la clé) s'applique clairement aujourd'hui, c'est bien la Russie."

Tout à fait. Mais c'était en réponse à un message où on qualifiait un autre pays (je ne me souviens plus lequel) de fasciste, le mot fasciste étant ici improprement utilisé pour tyrannie sanglante.

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