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Comment Meurt La Social-démocratie ?


pierreyves

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On sait que Mises avait expliqué bitrès tôt que le communisme ne pouvait pas fonctionner parce que les agents économiques ne disposaient pas de prix pour calculer, dans ce système.

Le cas de la social-démocratie est-il différent ?

Avez vous entendu parlé d'une thèse similaire concernant la social-démocratie ?

Avez vous vos propres idées sur la question ?

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On sait que Mises avait expliqué bitrès tôt que le communisme ne pouvait pas fonctionner parce que les agents économiques ne disposaient pas de prix pour calculer, dans ce système.

Le cas de la social-démocratie est-il différent ?

Avez vous entendu parlé d'une thèse similaire concernant la social-démocratie ?

Avez vous vos propres idées sur la question ?

Mon impression est que la social-démocratie peut sembler à bout de souffle (plus d'un point de vue matériel qu'en termes d'adhésion idéologique), mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle va céder la place à un système plus libéral.

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Mon impression est que la social-démocratie peut sembler à bout de souffle (plus d'un point de vue matériel qu'en termes d'adhésion idéologique), mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle va céder la place à un système plus libéral.

C'est malheureusement vrai…

Qu'est-ce qui te fait croire qu'elle est à bout de souffle ?

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C'est malheureusement vrai…

Qu'est-ce qui te fait croire qu'elle est à bout de souffle ?

Cela fait des années que la plupart des Etats sont en situation de faillite, mais font comme si de rien n'était : ils continuent de piller, mais il ne leur reste plus grand chose à capter pour alimenter financièrement leurs politiques toujours plus grandiloquentes. C'est pourquoi il y a fort à craindre que nous risquons de déboucher sur quelque chose de pire que ce que nous connaissons actuellement.

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Mon impression est que la social-démocratie peut sembler à bout de souffle (plus d'un point de vue matériel qu'en termes d'adhésion idéologique), mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle va céder la place à un système plus libéral.

Je trouve que l'analyse qu'en fait Salin dans son livre "Libéralisme" est très juste. Elle est le fruit d'un concensus mou, "une sorte d'armistice dans la guerre civile des intérêts organisés". Elle est donc par essence instable.

Comme Ronnie Hayek, je ne pense pas que son effondrement verra l'émergence d'une société (plus) libérale. Au contraire, on pourrait voir ressurgir les vieux démons, le fascisme et le communisme.

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Invité jabial
Cela fait des années que la plupart des Etats sont en situation de faillite, mais font comme si de rien n'était : ils continuent de piller, mais il ne leur reste plus grand chose à capter pour alimenter financièrement leurs politiques toujours plus grandiloquentes. C'est pourquoi il y a fort à craindre que nous risquons de déboucher sur quelque chose de pire que ce que nous connaissons actuellement.

Tout à fait. Il ne faut pas oublier que les politiciens travaillent pour leur intérêt personnel, donc ils tenteront de se couvrir jusqu'au dernier moment quitte à tout emporter au passage, et eux avec.

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Je trouve que l'analyse qu'en fait Salin dans son livre "Libéralisme" est très juste. Elle est le fruit d'un concensus mou, "une sorte d'armistice dans la guerre civile des intérêts organisés". Elle est donc par essence instable.

Que ce soit un consensus mou, OK, mais pourquoi cela serait il instable par essence ? J'ai plutôt l'impression qu'elle tient plutôt bien dans le temps (au moins 50 ans pour le moment).

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Invité jabial

Molle c'est pas sûr. Le mou, nous sommes en plein dedans, mais ça ne pourra durer qu'un certain temps. A un moment ou à un autre, ce sera passer à une dictature dure (pour nous) ou le goudron et les plumes (pour eux), et il n'y a pas de doute sur le choix qu'ils feront. Je suis sûr qu'il y aura un fabuleux prétexte comme élément déclencheur - par exemple une émeute géante avec des morts et des horreurs diverses qui ne s'arrête pas.

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On sait que Mises avait expliqué bitrès tôt que le communisme ne pouvait pas fonctionner parce que les agents économiques ne disposaient pas de prix pour calculer, dans ce système.

Le cas de la social-démocratie est-il différent ?

Avez vous entendu parlé d'une thèse similaire concernant la social-démocratie ?

Avez vous vos propres idées sur la question ?

La thèse serait donc "ça ne peut pas fonctionner parce que c'est un consensus mou?"

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Que ce soit un consensus mou, OK, mais pourquoi cela serait il instable par essence ? J'ai plutôt l'impression qu'elle tient plutôt bien dans le temps (au moins 50 ans pour le moment).

Instable, car rigide et donc inadaptable (ou très difficilement). On le voit bien aujourd'hui en France. Tout le monde sait qu'on ne pourra pas continuer ainsi indéfiniement (les retraites par exemple), mais personne n'est prêt à renoncer à ses avantages acquis.

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Notez que si toute réforme dans le bon sens doit se faire, on connaîtra précisément une démocratie mi-sociale mi-libérale, vraisemblablement à la mode blairiste. Je suis pas sûr que l'on puisse connaître dans le siècle qui vient (et p-e bien plus…) plus de libéralisme et compte tenu des menaces qui nous pèsent sur la tête, ça serait déjà pas si mal.

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Par contre, ce qui est vrai dans le cas de la France (ou de la Belgique) ne l'est pas forcément pour les autres social-démocraties. On, je l'oublie souvent. :icon_up:

Je suis pas sûr que l'on puisse connaître dans le siècle qui vient (et p-e bien plus…) plus de libéralisme et compte tenu des menaces qui nous pèsent sur la tête, ça serait déjà pas si mal.
Je ne comprends pas cette phrase.
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Le jour ou la social-democratie s'effondrera sous son poids sera celebre par des gauchistes et anti-mondialistes de tout poil qui nous celebreront la chute inevitable du capitalisme. Dans l'opinion publique, cela risque fort d'etre vecu comme l'echec du liberalisme en France…. :`(

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Le jour ou la social-democratie s'effondrera sous son poids sera celebre par des gauchistes et anti-mondialistes de tout poil qui nous celebreront la chute inevitable du capitalisme. Dans l'opinion publique, cela risque fort d'etre vecu comme l'echec du liberalisme en France…. :`(

Et dans les faits aussi. Les excités militants les plus nombreux prendront le pouvoir, et tout indique qu'ils ne seront pas libéraux.

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Je ne comprends pas cette phrase.

Ce que je veux dire, c'est qu'une social-démocratie "libéralisée" à la sauce blairiste est probablement le mieux que l'on peut attendre pour la France.

Sinon, en effet, il faudrait faire attention de ne pas confondre la social-démocratie franco-belge avec les autres social-démocraties européennes, plus libérales et qui en conséquence tournent mieux.

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Le jour ou la social-democratie s'effondrera sous son poids sera celebre par des gauchistes et anti-mondialistes de tout poil qui nous celebreront la chute inevitable du capitalisme. Dans l'opinion publique, cela risque fort d'etre vecu comme l'echec du liberalisme en France…. :`(

Ca ne vaudra que que pour certains pays européens. Les moins "capitalistes" de tous.

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La démocratie n'existe déjà plus. Nous sommes dans une dictature qui s'appuie au coup par coup sur différentes franges de la population. Bientôt le totalitarisme mou. Et pourtant, nos idées sont là : je les ai entendues dans la bouche de nombreux jeunes gens, de beaucoup de personnes plus mûres, mais le lien avec notre combat n'est pas fait.

Que faire ?

Combattre au grand jour ? Se replier ? Infiltrer ? Se cacher ?

Pour l'instant, il faut en parler autour de nous, faire prendre connaissance à un maximum de gens de ce qui est en train de se passer au niveau des libertés civiles.

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Peut-on considérer l'Empire Romain comme le premier exemple bien documenté de social-démocratie, avec les moyens qui existaient alors ? Je pense par exemple aux lois sur les pauvres, que différents empereurs successifs n'ont pas réussi à abolir. Et je pense aux nombreuses études menées sur l'effondrement de Rome.

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On sait que Mises avait expliqué bitrès tôt que le communisme ne pouvait pas fonctionner parce que les agents économiques ne disposaient pas de prix pour calculer, dans ce système.

Le cas de la social-démocratie est-il différent ?

Avez vous entendu parlé d'une thèse similaire concernant la social-démocratie ?

Avez vous vos propres idées sur la question ?

Voilà la grille d'interprêtation que je te propose.

Le problème du communisme est qu'il est incapable de produire. Pour produire il faut savoir ce qu'on a besoin de consommer ce qui implique que le consommateur puisse s'exprimer. Un systéme ou un fonctionnaire se substitue au consommateur est donc voué à l'échec. Laissons donc cette aberration de côté.

Tous les autres systémes politiques se contentent de voler ce qui est produit. Ce qui leur permet de durer plus longtemps. Cela a toujours été le cas. La nouveauté avec la démocratie c'est que le pouvoir est mis aux enchères a date fixe. Problème donc pour les politiques : comment acheter un électorat ?

Fondamentalement de deux façons :

En embauchant ses électeurs directement (fonctionnaires) ou indirectement (salariés d'association vivant de subsides publics). le parti socialiste est dans ce cas.

Idéalement si une majorité électorale pouvait n'être constituée que des deux populations ci dessus le systéme serait parfaitement verrouillé.

Il semble que cela soit insuffisant. Il faut donc compléter, à mon sens, par le social en rendant le complément d'électeurs dépendant de prestations sociales, et le tour est joué.

Bien sûr il va toujours de trouver quelques cons (abusés par le baratin politique), comme certains salariés du privé pour voter socialiste ou en tout cas étatiste.

Cette dernière catégorie de crétins est interessante car ce sont ceux là qui permettent d'obtenir une majorité.

Ta question est donc la suivante : "ce systéme est il à bout de souffle". En d'autre termes les crétins ci dessus prendraient ils obscurément conscience qu'ils sont menés en bateau ?

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Peut-on considérer l'Empire Romain comme le premier exemple bien documenté de social-démocratie, avec les moyens qui existaient alors ? Je pense par exemple aux lois sur les pauvres, que différents empereurs successifs n'ont pas réussi à abolir. Et je pense aux nombreuses études menées sur l'effondrement de Rome.

Je me suis beaucoup intéressé ces derniers temps à l'empire romain et à sa chute en particulier et, bien que l'on puisse faire certains parralèles intéressants avec notre époque (empire romain = USA, Grèce = Europe :icon_up:), analyser notre époque en la comparant à d'autres est un exercice pour lequel j'ai de sérieuses réticences.

Ta question est donc la suivante : "ce systéme est il à bout de souffle". En d'autre termes les crétins ci dessus prendraient ils obscurément conscience qu'ils sont menés en bateau ?

Ce n'est pas tout à fait ça. Ce sytème est à bout de souffle, selon moi, pour deux raisons. D'une part, il ne tient pas ces promesses et, comme tu dis, les "crétins" sont peut-être en train d'en prendre conscience. D'autre part, c'est un système qui se réforme très difficilement. La question maintenant c'est de savoir s'il est capable de survivre face aux bouleversements à venir. A la mode anglaise, peut-être; A la mode française, c'est-à-dire en attendant que ça se passe, aucune chance.

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Invité jabial
N'y a t'il pas un élu suisse qui écrivait que le socialisme conduit au national socialisme ? (en gros : obliger les individus à partager un gateau les conduirait à restreindre l'accès au gateau)…

J'ai un article semi-rédigé sur le sujet depuis quatre ans. Je ne suis pas sûr de le finir un jour :icon_up: Mais en effet, cette constatation est tout à fait représentative d'un mécanisme réel où les effets externes négatifs des politiques socialistes de droite engendrent des politiques socialistes de gauche et vice-versa.

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N'y a t'il pas un élu suisse qui écrivait que le socialisme conduit au national socialisme ? (en gros : obliger les individus à partager un gateau les conduirait à restreindre l'accès au gateau)…

Probablement Blocher:

http://www.blocher.ch/fr/artikel/000400socialistes.pdf

C'est un de nos 7 conseillers fédéraux, je crois d'ailleurs qu'il sera président d'ici quelques années.

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