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J'ai profité de mon week end pour lire quelques papiers. C'est l'occasion d'essayer d'étayer mon point de vue avec quelques références et des explications supplémentaires. Je ne suis pas embêté, je n'ai pas fait une synthèse mais je vous ai directement mis des liens vers des articles instructifs.

 

Pour faire simple concernant le cycle du carbone, le taux de CO2 dans l'atmosphère est contrôlé par plusieurs stocks qui vont capter ou relâcher du carbone suivant la situation :

- les océans (à travers des processus biologiques et physico-chimiques) : Carbon Dioxide Fluxes in the Global Ocean et comme pour les suivants, on peut essayer de suivre les échanges avec l'atmosphère Uptake and Storage of Carbon Dioxide in the Ocean: The Global CO2 Survey

- la végétation (la photosynthèse, je ne vous apprends rien) : même chose pour les suivis sur différentes forêts dans le monde Importance of vegetation dynamics for future terrestrial carbon cycling sachant qu'il y a tout un ensemble de paramètres à prendre en compte (croissance, âge, essence, etc.) Carbon cycling and storage in world forests: biome patterns related to forest age

- les sols, dont j'ai déjà parlé : toujours la même chose, la séquestration du carbone dépend de plusieurs paramètres, i.e. tous les sols ne sont pas identiques Sequestration of Carbon by Soil

et là aussi on s'intéresse au stock actuel (par actualisme, pour estimer les états passés) Total carbon and nitrogen in the soils of the world

On étudie ces stocks et leurs dynamiques, ce qui nous permet de modéliser le fonctionnement du cycle du carbone, de raisonner en terme de bilan des échanges carbones en mesurant la part de chacun des stocks. On utilise notamment pour ça un rapport isotopique, le delta C13  Global Carbon Sinks and Their Variability Inferred from Atmospheric O2 and δ13C

 

Une illustration de l'utilisation du delta C13 qui date d'une vingtaine d'année dans The variability in the carbon sinks as reconstructed for the last 1000 years en l'occurrence pour la période 1600-1750 et concernant le fonctionnement d'un "puits de carbone" terrestre :

"These results support earlier suggestions [Enting, 1992; Trudinger et al., 1999] that the relatively low atmospheric CO2. level between 1600 and 1750 (Fig. 1, [Etheridge et al., 1996]) was caused by an enhanced terrestrial storage as potentially explained by a relatively stronger temperature sensitivity of heterotrophic respiration than of productivity."

 

Pour connaître le taux de CO2 dans l'atmosphère par le passé, on étudie des carottes de glaces qui ont tendance à donner de bons résultats Atmospheric CO2 over the last 1000 years: A high‐resolution record from the West Antarctic Ice Sheet (WAIS) Divide ice core

Résultats qu'on essaye de corréler aux dynamiques mentionnées précédemment, ici un exemple avec des tourbières Holocene peatland and ice-core data constraints on the timing and magnitude of CO2 emissions from past land use

Généralement, on considère que les variations climatiques contrôlent l'évolution des stocks naturels cités précédemment, qui captent ("puits de carbone") ou relâchent du CO2. On retrouve cette corrélation pour les périodes qui précèdent la révolution industrielle et on regarde surtout du côté des forçages solaires / astronomiques pour expliquer ces changements climatiques.

 

Mais on essaye aussi d'établir l'impact des activités anthropiques sur le cycle du carbone, en regardant notamment du côté des ALCC (Anthropogenic Land Cover Changes). Sensitivity of Holocene atmospheric CO2 and the modern carbon budget to early human land use: analyses with a process-based model

La logique est très simple : les hommes transforment leur environnement, ils modifient directement et indirectement la végétation et les sols,  en remplaçant par exemple une forêt par un champ ou un pâturage (l'effet sur la végétation est évident ici).

 

Un des objectifs est donc de reconstituer le plus précisément possible ces ALCC, à partir de données historiques, archéologiques, sédimentologiques, palynologiques, etc. On utiliser également le LAP (Land Area per Person), généralement en ha/pers. qui permet de se faire une idée de la superficie cultivée en fonction de la population vivant sur un territoire donné. Évidemment, ce LAP varie dans le temps et dans l'espace, puisque la fertilité des sols n'est pas partout la même, les techniques agricoles non plus, etc.

Voila par exemple ce que cela peut donner pour la chine d'après A reconstruction of global agricultural areas and land cover for the last millennium

Révélation

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A ce propos, les auteurs notent que : "Not reflected in our pattern, however, is the following further concentration of agriculture in the southeastern areas. With it, agricultural methods changed notably, with increasing focus on rice and the introduction of doublecropping." Cf ce dont parlaient @Bézoukhov et @Rincevent

 

Un autre graphique très instructif d'après Holocene carbon emissions as a result of anthropogenic land cover change

Révélation

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Un autre graphique du même article, qui s'intéresse cette fois-ci aux émissions de carbone liées aux ALCC :

Révélation

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L'article commente évidemment ce qui se passe aux Amériques vers 1600 et les auteurs avancent que : "Lastly, the massive regrowth of these forests would unlikely have been balanced by ALCC in other parts of the world because other areas with high population densities such as Europe and China, were highly deforested and experienced demographic and climatic crises during this period (e.g. the fall of the Ming Dynasty in China, ‘Little Ice Age’) which also resulted in periods of afforestation."

Ils proposaient déjà une estimation à ~40 Pg de carbone pour cet événement, qu'ils associaient à la diminution de CO2 atmos. :

"More dramatic is the up to 10 ppm drop in CO2 concentrations between ad 1500 and 1700 (MacFarling Meure et al., 2006); this corresponds closely to the time of maximum carbon uptake as a result of land abandonment in the Western Hemisphere following European contact as discussed in the previous section. The ~40 Pg uptake of carbon we simulate during this time period can explain some of the drop in CO2 concentrations, and lends support to previous hypotheses on this topic (Nevle and Bird, 2008; Nevle et al., forthcoming; Ruddiman, 2005)."

 

Finalement, cela fait déjà un petit moment qu'on suspecte qu'il existe un lien entre la crise démographique aux Amériques et cette "anomalie" du CO2 atmos. vers 1600. Le véritable enjeu jusqu'à dernièrement était de quantifier clairement l'impact de cet événement : est-ce que l'abandon de ces terres était vraiment important ? Quelle superficie ? Quel bilan carbone ? D'autant que toutes les crises démographiques n'ont pas la même importance.

Toujours concernant la Chine, voici une comparaison entre deux épisodes tirée de Effects of anthropogenic land cover change on the carbon cycle of the last millennium

"The Black Death and the 17th century upheavals in China, for example, bring emissions from NEP changes to zero or close to it, but do not lead to negative emissions, i.e., carbon uptake from regrowth (Figure 7). The amount of carbon sequestered in the regrowing vegetation is thus balanced by the indirect emissions. For the Mongol invasion, on the other hand, NEP increases after two decades and leads to an overall carbon sink. We must thus distinguish two kinds of events: In weak events indirect emissions from past ALCC keep a region as carbon source despite declining agricultural area, while in strong, long-lasting events the increase of NEP with vegetation regrowth turns a region into a carbon sink."

 

Des études penchaient pour un impact significatif comme Evidence for the Postconquest Demographic Collapse of the Americas in Historical CO2 Levels, d'autres non, notamment celle-ci A reconstruction of global agricultural areas and land cover for the last millennium mais à l'époque, il y avait encore beaucoup d'incertitudes autour du LAP des amérindiens, et la valeur très faible utilisée à l'époque amenait à une quantité de terres cultivés abandonnés trop peu importante pour modifier le taux de CO2.

 

C'est tout l'intérêt de cette nouvelle étude que je défends ici Earth system impacts of the European arrival and Great Dying in the Americas after 1492 et qui fait la synthèse de travaux plus récents et plus précis, pour apporter finalement une estimation plus fiable.

- Concernant le LAP et l'extension des terres exploitées : "Our median land use is 1.04 ha per capita (IQR 0.98–1.11 ha per capita), and the total extent of anthropogenic land use in 1492 CE is therefore 61.9 million ha (IQR 43.3–87.1 million ha"

- Avec un taux de mortalité à 90% (IQR 87–92%), cela donne :  "we estimate 54.5 million people died, and a median area of 55.8 million ha of anthropogenic land use was abandoned and recovered to forest or another natural vegetation (IQR 39.0–78.4 million ha"

- Sachant entre autres, que "the above ground biomass (AGB) of tropical forest in Amazonia is 161 Mg C ha−1, fourteen times greater than maize cropland at 11 Mg C ha−1", on peut calculer le bilan carbone de changement d'occupation du sol.

- Pour en arriver à la conclusion que "The median carbon uptake is 7.4 Pg C (IQR 4.9–10.8 Pg C, 1 Pg = 1 × 1015 g) from the abandonment of 55.8 million ha of land in the Americas over the 100 years after 1517 CE (date of first documented mainland epidemic) [...] corresponds to a decline in atmospheric CO2 of approximately 3.5 ppm IQR 2.3–5.1"

 

Les auteurs anticipent certaines critiques : "However, without corroborating evidence such analyses could merely be quantifying an unusual coincidence."

- Comment être certain de l'ampleur de cet abandon de terres ? Grâce aux pollens et aux charbons piégés dans les sédiments, ce qu'ont vérifié les auteurs.

- Comment être certain que la diminution de CO2 atmos. n'est pas causée par un autre événement (éruptions volcaniques, variations de TSI, etc.) ou liée à un autre réservoir ? Grâce  différents tests :

"The isotopic signature of the CO2 in the ice cores shows this reduction was driven by an increase in terrestrial carbon uptake, indicated by a preferential uptake of 12C over 13C through photosynthesis, leading to 13C atmospheric CO2 enrichment"

"Additionally, C data from tropical shallow water sclerosponges also indicates that the decline in atmospheric CO2 is caused by an increase in the terrestrial carbon uptake"

"as do changes in carbonyl sulfide (COS) captured in Antarctic ice cores that are directly related to changes in photosynthesis"

 

Des éléments de réponses pour l'une des remarques de @h16 : "Aucune autre explication pour cette baisse ne semble possible, même si, à d’autres périodes géologiques, les taux de CO2 étaient 5 à 20 fois supérieurs et la végétation luxuriante (ce qui calme toute explication à base de puits de carbone et autres sornettes du même acabit). "

Les autres explications ont été explorées et rejetées.

 

Une autre remarque portée par @h16 et @Mégille : quid de l'augmentation de la population sur d'autres continents à la même époque ?

Les auteurs ont évidemment envisagé cette possibilité : "While the case for the importance of LUC in the Americas is increasingly recognized there has been a suggestion that LUC outside of the Americas over 1500 CE to 1600 CE could mask the uptake of LUC in the Americas. This would lead to no detectable impact of LUC globally on the Earth System, and hence no impact on atmospheric CO2 levels or surface air temperature" (LUC = Land Usage Changes)

Mais "Such a scenario, while possible, would not be compatible with the diverse evidence that there was net terrestrial carbon uptake at that time somewhere on Earth."

 

Seulement, si on regarde les chiffres d'émission de carbone : "Extracting the LUC in Europe and Asia (the most populous and well-studied regions) from the three global LUC datasets, HYDE 3.1, KK10 and P08, each show that LUC emissions continued after 1500 CE but were considerably smaller (1.61.7 Pg C) than the carbon uptake in the Americas (7.4 Pg C "

... on obtient une quantité de carbone relarguée moins importante que celle captée aux Amériques.

 

Et l'impact de cette crise démographique amérindienne sur le taux de CO2 atmos. se vérifie plus largement en faisant un bilan des échanges de carbone durant cette période :

"Thus the total LUC carbon storage on land in the 1500s compared to the 1400s is (i) the net uptake from LUC in the Americas of 9.9 Pg C (IQR 5.1–15.6 Pg C), (ii) a net release from LUC from the rest of the world of 1.6;± 1.7 Pg C, (iii) the land temperature feedback response increasing carbon storage on land by 8.3;± 2.3 Pg C, (iv) the land CO2 feedback leading to a release of 6.8;± 3.3 Pg C "

Autrement dit, sans cet évenement et les conséquences qu'on lui connait, on ne peut pas expliquer l'évolution du taux de CO2 observée à partir des carottes de glace.

 

Tout ça pour dire, que je ne crois pas qu'on puisse dire que : "l’étude cesse rapidement d’occuper le terrain scientifique pour aller trotter hardiment dans les steppes cabossées des pures supputations lorsqu’il s’agit ensuite de relier ces morts avec une baisse constatée du taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère de l’époque.

Lorsqu’on l’épluche, on y lit surtout une succession de conditionnels dodus qui n’apportent en rien la moindre preuve claire entre d’un côté la décimation des autochtones américains et de l’autre, la diminution du taux de CO2 dans l’atmosphère, quand bien même la conclusion l’affirme péremptoirement."

 

 

PS : WOT, je ne me suis relu qu'une fois. En bonus, une étude sur le "puits de carbone" du Dévonien The Rise of Plants and Their Effect on Weathering and Atmospheric CO2

"The appearance of rooted plants during the Devonian period (400 to 360 million years ago) probably had a dramatic effect on atmospheric carbon dioxide levels and weathering of rock."

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15 hours ago, Philiber Té said:

J'ai profité de mon week end pour lire quelques papiers. C'est l'occasion d'essayer d'étayer mon point de vue avec quelques références et des explications supplémentaires. Je ne suis pas embêté, je n'ai pas fait une synthèse mais je vous ai directement mis des liens vers des articles instructifs.

 

Dans votre synthèse, vous pourriez ajouter qu'il existe une démonstration de science physique qui propose une démonstration facile à comprendre pour tout étudiant en physique. Cette démonstration prouve qu'une augmentation du CO2 n'a aucune incidence sur les températures terrestres. Ou si peu d'incidence qu'on peut valablement l'ignorer. C'est une démonstration de tous les physiciens, en particulier le professeur Richard Lindzen,. C'est aussi la démonstration du professeur François Gervais. Moi-même ancien étudiant dans ces matières, j'ai réussi à comprendre comment tout cela fonctionnait au niveau des molécules de CO2. Cette démonstration me suffit pour dire que les émissions de CO2 ne modifient pas les températures terrestres. Certes, je suis un peu moins prudent que ces prof de physique qui admettent au maximum un degré par siècle. Mais pour moi un degré par siècle est trop faible dans une masse d'incertitudes d'amplitudes bien plus importantes. Et je préfère donc négliger cette infime contribution théorique par une augmentation de CO2 aux températures terrestres. En termes compréhensibles, l'effet de serre du CO2 est quasi saturé. Plus de CO2 ne modifie donc rien ou quasi rien.

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Il y a 1 heure, Gidmoz a dit :

il existe une démonstration de science physique qui propose une démonstration facile à comprendre pour tout étudiant en physique.

Et donc, cette démonstration, on pourrait la lire?

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Au fait j'vous ai pas dit qu'en NZ j'avais vu un panneau anti écolo dans un champ près d'une route. Sûrement un agriculteur pas content. Y'avait une grande image de soleil avec marqué qu'il était responsable, pas le CO2. C'est assez rare pour être mentionné. Tout espoir n'est pas perdu

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On 2/13/2019 at 3:17 PM, Nick de Cusa said:

l'eléphant dans le salon c'est quand même, pourquoi il ne se passe rien de bien particulier avec le climat de la planète

Mais si mais si, c'est même le tout puissant pentagone qui le dit : https://www.liberation.fr/planete/2019/02/16/le-pentagone-se-dit-menace-par-le-changement-climatique_1709571

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o_O

 

article clairement sceptique (pas négationiste, sceptique) sur la capacité de prédiction des modèles, et la prise en compte ou pas des facteurs non anthropiques, et leur prédictibilité dans l'état actuel des connaissances... sur le site de l'office météorologique autrichien, en pleine UE !

 

https://www.zamg.ac.at/cms/de/klima/informationsportal-klimawandel/klimaforschung/klimamodellierung/kritik

 

comme d'habitude ça ne changera rien et ça sera etouffé mais j'en suis sur le cul

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Il y a 7 heures, Nick de Cusa a dit :

o_O

 

article clairement sceptique (pas négationiste, sceptique) sur la capacité de prédiction des modèles, et la prise en compte ou pas des facteurs non anthropiques, et leur prédictibilité dans l'état actuel des connaissances... sur le site de l'office météorologique autrichien, en pleine UE !

 

https://www.zamg.ac.at/cms/de/klima/informationsportal-klimawandel/klimaforschung/klimamodellierung/kritik

 

comme d'habitude ça ne changera rien et ça sera etouffé mais j'en suis sur le cul

 

Ils essaient de rester super neutres, quand même. Sans forcément tout remettre en cause, c'est vraiment une goutte d'honnêteté intellectuelle dans un océan d'hypocrisie... J'ai envie de dire juste "waouh, de la vraie science" ^^

  • Yea 1
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22 hours ago, Gilles said:

 

Ils essaient de rester super neutres, quand même. Sans forcément tout remettre en cause, c'est vraiment une goutte d'honnêteté intellectuelle dans un océan d'hypocrisie... J'ai envie de dire juste "waouh, de la vraie science" ^^

et en français

 

https://elkodaily.com/opinion/columnists/commentary-electric-vehicle-subsidies-don-t-help-the-environment/article_7b0a3e13-79d8-583a-8c25-23264b998b93.html

 

ça doit jeter un sacré froid dans le milieu, l'office météo d'un État en plein milieu de l'UE qui publie ça

 

Ne vous attendez pas à en entendre parler ailleurs que dans Contrepoints. J'aimerais bien connaître le responsable du ZAMG qui a dit, bon allez, ça suffit, on met quand même ça sur le site, c'est notre honneur et notre sérieux

 

Formidable. J'espère que c'est bien sauvegardé à droit et à gauche si jamais l'UE ou le GIEC ou quiconque arrive à le faire virer du site ZAMG

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il y a 10 minutes, Nick de Cusa a dit :

et en français

 

https://elkodaily.com/opinion/columnists/commentary-electric-vehicle-subsidies-don-t-help-the-environment/article_7b0a3e13-79d8-583a-8c25-23264b998b93.html

 

ça doit jeter un sacré froid dans le milieu, l'office météo d'un État en plein milieu de l'UE qui publie ça

 

Ne vous attendez pas à en entendre parler ailleurs que dans Contrepoints.

 

Oh, je sens bien les médias attaquer l'article en mettant en avant que l’extrême droite est au pouvoir en Autriche...

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Le 23/02/2019 à 22:00, Nigel a dit :

 Le réveilleur a produit une réponse à Gervais. Il répond pas sur la prédictibilité des modèles mais sur le reste. Comme je suis pas assez bon pour trancher, je partage. 

 

 

 

La vidéo démonte proprement Gervais. 

 

La chose spectaculaire qu'on retient c'est que la hausse des températures auraient été contrecarrées entre 1940 et 1970 par les aérosols qui ne restant pas longtemps dans l'atmosphère, la hausse a donc pu reprendre dans les années 80 grâce à la prohibition de ces CFC & cie.

 

La chose qui n'est pas dite c'est si effectivement TOUS les pays se sont effectivement accordés pour arrêter les émissions des aérosols, quelles quantités ont été balancées année après année etc.

 

C'est presque trop beau pour être vrai. On a logiquement envie de dire bin arretons de balancer du CO2 et comme par magie la température devrait cesser de grimper.

 

Bref attention avec les climatosceptiques à la Gervais, comme le dit la vidéo, tout le monde (y compris les pires réchauffistes) y va de son biais de confirmation.

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19 hours ago, Duff said:

On a logiquement envie de dire bin arretons de balancer du CO2 et comme par magie la température devrait cesser de grimper.

 

C'est un peu l'idée oui. 

A ceci près que ce n'est pas de la magie, et qu'elle n'arrêtera pas immédiatement de grimper. En supposant qu'on arrête toutes les émissions anthropiques ce soir il faut tabler sur quelques décennies d'inertie du système climatique avant de stabiliser la courbe, et plusieurs milliers d'années avant de retrouver les températures pré-industrielles. Et il semble que ça ne soit pas prévu pour ce soir de toute façon.

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Et toujours ces pseudos chercheurs mabouls du 21ème siècle , ces radoteurs qui ne savent dire que: "on va tous mourir" et qui ne cherchent qu'à faire parler d'eux..

 

http://www.lefigaro.fr/sciences/2019/02/27/01008-20190227ARTFIG00257-climat-un-scenario-catastrophique-avec-la-disparition-des-nuages.php

 

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Il y a 19 heures, kaleidoskop a dit :

Et toujours ces pseudos chercheurs mabouls du 21ème siècle , ces radoteurs qui ne savent dire que: "on va tous mourir" et qui ne cherchent qu'à faire parler d'eux..

 

http://www.lefigaro.fr/sciences/2019/02/27/01008-20190227ARTFIG00257-climat-un-scenario-catastrophique-avec-la-disparition-des-nuages.php

 

 

L'article est payant. La seule question qui vaille dès le début c'est pourquoi les nuages n'ont pas disparu tandis que la teneur en CO2 était à des niveaux supérieurs par le passé. 

J'ignore donc le contenu de l'argumentation mais je crois raisonnable de douter que la version complète évoque cette question.

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il y a 58 minutes, Duff a dit :

 

L'article est payant. La seule question qui vaille dès le début c'est pourquoi les nuages n'ont pas disparu tandis que la teneur en CO2 était à des niveaux supérieurs par le passé. 

J'ignore donc le contenu de l'argumentation mais je crois raisonnable de douter que la version complète évoque cette question.

Voici le lien vers l'étude :

https://www.nature.com/articles/s41561-019-0310-1

 

Citation

In the simulations, stratocumulus decks become unstable and break up into scattered clouds when CO2 levels rise above 1,200 ppm. In addition to the warming from rising CO2 levels, this instability triggers a surface warming of about 8 K globally and 10 K in the subtropics.

Dans l'étude :

Citation

For the future, our results suggest that stratocumulus decks may
break up if CO2 levels continue to rise. Equivalent CO2 concentrations
around 1,300 ppm—the lowest level at which the stratocumulus
instability occurred in our simulations—can be reached within
a century under high-emission scenarios41. However, it remains
uncertain at which CO2 level the stratocumulus instability occurs
because we had to parameterize rather than resolve the large-scale
dynamics that interact with cloud cover. To be able to quantify more
precisely at which CO2 level the stratocumulus instability occurs,
how it interacts with large-scale dynamics and what its global effects
are, it is imperative to improve the parameterizations of clouds and
turbulence in climate models.

 

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http://www.clubdesargonautes.org/faq/non-saturation-effet-de-serre.php


Pour moi, la saturation de l'effet de serre du CO2 me suffit pour affirmer qu'un doublement du CO2 ne modifierait pas les températures terrestres. Sauf de manière infime.
Ce raisonnement dans le lien est celui de Michel Petit. Selon son CV, il serait docteur es sciences, et avec plein d'autres titres scientifiques ronflants. Mais son raisonnement me semble grossièrement erroné. Ce qui me surprend de la part d'un physicien. Je suis évidement d'accord avec l'équilibre énergétique de la Terre. Le flux d'énergie entrant est évidement égal au flux d'énergie sortant. Mais le concept simplifié de cet article me semble fautif puisque l'altitude d'émission dépend de chaque fréquence, dépend de chacun des gaz de l’Atmosphère.
 
On peut supposer un doublement du CO2 causé par une combustion de carbures ou de carbone, c'est à dire avec un même nombre total de molécules dans l’Atmosphère, chaque CO2 supplémentaire provenant d'une molécule de O2 qui disparaît. On suppose donc un doublement du CO2 ceteris paribus. Cette hypothèse réaliste permet de simplifier la question.
 
Puisque le CO2 c'est moins d'une molécule sur 1000 dans l’Atmosphère, N2 et O2 forcent la température du CO2 par les chocs thermiques. Un doublement du CO2 signifie que l'altitude à laquelle le CO2 rayonne vers l'espace est plus haute et avec une température plus froide, donc moindre. Le CO2 donc rayonnera moins vers l'espace. Cela signifierait il un réchauffement? Contrairement à ce que fait Michel Petit, il serait, à mon avis prématuré de le dire à ce niveau d'analyse. Il s'agit donc d'évaluer ici des quantités d'énergie approximatives, voire maximales. Mon intuition est que les niveaux d'énergie mis en oeuvre sont ici extrêmement faibles et méritent d'être négligés. Mais j'ignore comment procéder.

Que peut on dire de la variation de flux d'énergie vers l'espace du fait de ce doublement du CO2? Michel Petit semble dire qu'on ne pourrait rien en dire. D'autre part Michel Petit semble en conclure que cette incertitude invaliderait l'argument de la saturation de l'effet de serre du CO2. Si on peut affirmer que l'incidence d'une élévation de l'altitude de l'émission du CO2 est faible, alors la démonstration de Michel Petit est incomplète. 


qqun peut il m'éclairer sur ce raisonnement?

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il y a 46 minutes, Antoninov a dit :

 

C'est mal écrit ou...?

C'est tout à fait vrai, les oiseaux descendent des oviraptors (ou d'une proche cousin de ceux-ci), qui appartiennent au clade des dinosaures. Donc techniquement, les oiseaux aussi. D'ailleurs, les crocodiliens, qui sont des archéosaures, comme les dinosaures, sont plus proches des oiseaux que de n'importe quel autre classe, et ça se voit à plusieurs parties de leur anatomie, je crois.

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2 minutes ago, ttoinou said:

Je pense que c'est le "survivre à son extinction" qui le dérange. Ou alors le fait que les dinosaures ne se soient pas éteint puisque les oiseaux sont encore là ?

C'est l'extinction du domaine de la lutte.

  • Haha 2
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Petit article comparant l'évolution des températures avec les modèles de projection. Dans l'ensemble, ça correspond assez bien, malheureusement. 
 
https://www.carbonbrief.org/analysis-how-well-have-climate-models-projected-global-warming
 
Le problème, c'est que cela représente 10 modèles sur un échantillon de centaines, voire de milliers de modèles. Facile d'en trouver qui marchent.
Cela en faisant abstraction du fait qu'une température moyenne n'a pas le même sens physique qu'une température.
  • Yea 2
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Trois questions qui me viennent :

- comment le biais du survivant a été contrôlé (surtout dans les modèles non IPCC) ;

- pour les modèles IPCC : quel est le sens physique d'une moyenne de modèles ?

- du point de vue de la méthode scientifique : le tout n'est pas de montrer que un modèle complexe intégrant le CO2 a une valeur prédictive. Le tout est de montrer qu'aucun modèle ne prenant pas en compte cette augmentation de CO2 a une valeur prédictive. Il faut montrer qu'on ne peut pas comprendre l'évolution du climat sans prendre en compte le CO2 anthropique. Sinon on fait juste des gros calculs dans son coin.

  • Yea 2
  • Ancap 1
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6 minutes ago, Bézoukhov said:

Trois questions qui me viennent :

- comment le biais du survivant a été contrôlé (surtout dans les modèles non IPCC) ;

- pour les modèles IPCC : quel est le sens physique d'une moyenne de modèles ?

- du point de vue de la méthode scientifique : le tout n'est pas de montrer que un modèle complexe intégrant le CO2 a une valeur prédictive. Le tout est de montrer qu'aucun modèle ne prenant pas en compte cette augmentation de CO2 a une valeur prédictive. Il faut montrer qu'on ne peut pas comprendre l'évolution du climat sans prendre en compte le CO2 anthropique. Sinon on fait juste des gros calculs dans son coin.

 

En effet, si on connait aujourd'hui, à posteriori, les modèles qui ont eu raison, comment savoir lequels ont raison pour les prochaines décennies, et sont donc à prendre comme base pour décider d'une politique?...

  • Yea 2
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