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Peine de mort


Messages recommandés

Pour répondre rapidement, et puisqu'apparemment je me suis mal fait comprendre, je vais expliquer ma position.

Tout d'abord, je n'établirai pas le lien entre humanisme et libéralisme, il faut être bête pour ne pas le voir.

Je pense simplement qu'à partir du moment où on accepte d'appliquer la peine de mort dans une société, on accepte de tuer des innocents.

Dans toutes les sociétés où cette peine a été appliqué, on a connu des cas d'éxecutions d'innocents, d'erreurs judiciaires. C'est un fait. A partir de là, on ne peut qu'être opposé à la peine de mort. Et non, je ne suis pas du côté des criminels, je pense juste que le gain n'est pas suffisant pour accepter qu'un seul innocent perde la vie.

Et non, un pays comme les Etats-Unis où un adulte sur cent est en prison n'est pas un exemple, je préfère largement la France dans ce cas précis.

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C'est un sport national sur ce forum et j'essaie de m'y mettre :icon_up:

Si ca a choqué, que Johnnyboy qui lira ce post demain en se levant m'excuse, ceci étant je retiens que l'on m'a décris comme étant anti-humaniste et je me suis défendu. Associer anarcap à peine de mort est un peu osé, je ne savais pas que la moitié des américains était anarcap.

Attention tu extra Pol s, il n'a pas dit que les peine-de-moridistes sont libertariens. Il a juste dit que les libertariens s'éloignent de l'humanisme.

Ou alors, je ne suis pas assez remonté loin dans le fil.

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Pour répondre rapidement, et puisqu'apparemment je me suis mal fait comprendre, je vais expliquer ma position.

Tout d'abord, je n'établirai pas le lien entre humanisme et libéralisme, il faut être bête pour ne pas le voir.

Je pense simplement qu'à partir du moment où on accepte d'appliquer la peine de mort dans une société, on accepte de tuer des innocents.

Dans toutes les sociétés où cette peine a été appliqué, on a connu des cas d'éxecutions d'innocents, d'erreurs judiciaires. C'est un fait. A partir de là, on ne peut qu'être opposé à la peine de mort. Et non, je ne suis pas du côté des criminels, je pense juste que le gain n'est pas suffisant pour accepter qu'un seul innocent perde la vie.

Et non, un pays comme les Etats-Unis où un adulte sur cent est en prison n'est pas un exemple, je préfère largement la France dans ce cas précis.

Tu dénonce le manque de sérieux des procès (on condamne des innocent) et au lieu de proposer des solutions pour qu'on cesse de condamner des innocents tu proposes de le condamner moins sévèrement. Ce n'est pas une solution !

Sans Liberté, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. je ne met pas de hiérarchie entre ma vie et ma Liberté.

Donc ta solution ne me rassura pas du tout parce qu'elle ne me garanti pas la liberté si je ne commet aucun crime.

La relation me paraît assez dialectique. L'homme (ou "l'humanité") et l'individu me semblent précisément deux choses différentes. Max Stirner le montre assez bien dans "L'unique et sa propriété". (ceci dit il établit des relations entre humanisme et libéralisme)

Rien ne me paraît plus éloigné du libéralisme que ce qu'on entend aujourd'hui quand on parle d'"humanisme". Il y a quelque chose de christiano-socialo-collectiviste là dedans.

A mes yeux, c'est jouer sur les mots, ce qu'on entend aujourd'hui quand on parle d'"humanisme" n'est pas l'humanisme, en exagérant on pourrait appeler ça le bisnounoursisme.

Et l'homme peut signifier l'humanité dans son ensemble, mais dans cette phrase je l'entend comme l'individu en opposition à la communauté ou à la nation ou que sais je encore.

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Attention tu extra Pol s, il n'a pas dit que les peine-de-moridistes sont libertariens. Il a juste dit que les libertariens s'éloignent de l'humanisme.

Ou alors, je ne suis pas assez remonté loin dans le fil.

Le raccourci est tout de même frappant, mais ça n'a pas d'importance, je comprends ses arguments mais je ne les approuve pas.

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Tu dénonce le manque de sérieux des procès (on condamne des innocent) et au lieu de proposer des solutions pour qu'on cesse de condamner des innocents tu proposes de le condamner moins sévèrement. Ce n'est pas une solution !

Sans Liberté, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. je ne met pas de hiérarchie entre ma vie et ma Liberté.

Donc ta solution ne me rassura pas du tout parce qu'elle ne me garanti pas la liberté si je ne commet aucun crime.

On condamnera toujours des innocents. Même les solutions les plus farfelues issues de romans et de films de science-fiction ne changeront pas ce fait.

Pour la deuxième partie, elle est, d'un point de vue logique, fausse. Sans vie, la liberté n'est pas possible, la vie est donc plus importante que la liberté. Et je préfère passer 15 ans en prison que perdre la vie, à mon avis. Bref, on peut toujours innocenter, et dédommager, un détenu, on ne peut pas ramener à la vie un mort.

Et puis, je pense pas forcément à moi-même lorsque je suis contre la peine de mort. Je pense surtout aux gens qu'on tue en mon nom.

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On condamnera toujours des innocents. Même les solutions les plus farfelues issues de romans et de films de science-fiction ne changeront pas ce fait.

Je suis convaincu du contraire. Que ce n'est qu'une question de volonté. ce n'est pas difficile d'établir si un crime à été prouvé ou si le doute subsiste.

Le problème c'est qu'actuellement et depuis longtemps, on estime préférable de condamné des innocents qu'accepter l'idée qu'on puisse relâcher des coupables.

Pour la deuxième partie, elle est, d'un point de vue logique, fausse. Sans vie, la liberté n'est pas possible, la vie est donc plus importante que la liberté. Et je préfère passer 15 ans en prison que perdre la vie, à mon avis. Bref, on peut toujours innocenter, et dédommager, un détenu, on ne peut pas ramener à la vie un mort.

Et puis, je pense pas forcément à moi-même lorsque je suis contre la peine de mort. Je pense surtout aux gens qu'on tue en mon nom.

Je ne parlais pas de 15 ans de prison, mais de perpète et si je suis sûr que je vais passer le restant de mes jours en prison, je ne te dis pas que je me suiciderais, mais j'aurais l'impression de mourir. Et puis la mort ça fait moins mal que l'enfermement.

Et je pense non seulement au fait que je pourrait être condamné demain sans avoir commis de crime, mais aussi au gens qu'on enferme en mon nom. .

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1. Il y a des crimes qui méritent la mort. C'est une simple conséquence de l'égalité entre les hommes : qui tue volontairement un innocent mérite la mort. Ça ne veut pas dire qu'on doit nécessairement la lui donner.

2. Comme toute peine irréversible, la peine de mort ne devrait jamais être appliquée dans une situation normale, non pas parce qu'elle serait illégitime, mais par prudence. Si c'est la guerre et que tout est en train de brûler, je dis pas, ok, on descend les gens qui dénoncent aux nazis, mais là, non.

3. La question du coût de la détention, ça se règle par le travail et/ou le financement par le détenu. Même pas besoin que le travail soit forcé, il suffit que les incitants soient suffisants pour que ça grouille de volontaires.

4. Il ne faut pas perdre de vue non plus que la logique anti-répressive est sans fin. Ainsi, Harald, qu'on ne songerait pourtant pas à accuser de progressisme (ce qui selon moi démontre une fois de plus l'erreur d'opposer progressisme et conservatisme), déclarait que les peines trop longues (et plus encore la perpétuité réelle) sont inhumaines. Autrement dit, après avoir aboli la peine de mort on abolit la perpétuité, et ainsi de suite jusqu'à ne plus punir ou presque. Quel sera le premier pays à abolir les prisons ? Ça arrivera, mark my words.

Je pense enfin surtout qu'on a trop vite classé dans les nanarcaperies la simple constatation factuelle suivante : ni la police, ni la justice, ni l'armée, pour charges régaliennes qu'elles sont, n'échappent aux travers qui touchent tout ce qui est étatisé. Seule une pression extérieure à l'État peut les forcer à l'efficacité. C'est pour ça que je suis, malgré le risque de politisation, favorable à l'élection des juges et des shériffs (commissaires de haut niveau). Et surtout, il serait temps de se focaliser sur le taux d'élucidation et la promptitude de la sanction plutôt que sur l'étendue de celle-ci. Les criminels réagissent bien plus au risque élevé de se faire prendre qu'aux peines élevées. Le tout est de défonctionnariser tout ce petit monde sûr de son bon droit d'urgence, et pour cela, bonne chance.

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Lorsque le libertarianisme s'éloigne de l'humanisme, il s'éloigne aussi du libéralisme

Je me méfie énormément des mots fourre-tout dans lesquels tout le monde peut se retrouver comme "humanisme".

Tu dénonces le manque de sérieux des procès (on condamne des innocent) et au lieu de proposer des solutions pour qu'on cesse de condamner des innocents tu proposes de le condamner moins sévèrement. Ce n'est pas une solution !

Ce n'est pas une question de manque de sérieux. Des fois on fait tout ce qu'il faut bien comme il faut, on est parfaitement convaincu et, manque de bol, on se plante quand même. L'erreur est humaine, tout ça.

Sans Liberté, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. je ne met pas de hiérarchie entre ma vie et ma Liberté.

C'est un point de vue, mais force est de constater qu'en cas de condamnation il faut bien restreindre d'une manière où d'une autre. On a donc le choix entre restreindre la liberté de manière réversible en cas de constatation d'erreur et laisser la vie ou ôter la vie et la liberté en même temps et ne pouvoir qu'ajouter une plaque et des fleurs sur une tombe en cas d'erreur, ce qui fera une belle jambe à l'innocent.

Donc ta solution ne me rassure pas du tout parce qu'elle ne me garantit pas la liberté si je ne commets aucun crime.

Comme souvent il n'y a pas de solution parfaite. Ceci étant, je préfère largement la perspective de me retrouver par erreur en prison jusqu'à la fin de mes jours avec la possibilité de travailler pour améliorer mes conditions de vie et l'espoir qu'on se rendra compte de la méprise à celle de me faire exécuter par erreur.

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Et bien non, si on fait une erreur malgré une preuve, c'est que rien n'a été prouvé et qu'on s'est basé sur une pure conviction. C'est tout.

Je suis peut être extrémiste, peut être qu'avec mon point de vue il y aurai peu de condamné, mais je suis convaincu de la validité de mon raisonnement. Il est possible de ne jamais mettre d'innocent en prison à condition d'accepter de libérer des coupable quasi certains mais pas certains.

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Et bien non, si on fait une erreur malgré une preuve, c'est que rien n'a été prouvé et qu'on s'est basé sur une pure conviction. C'est tout.

Je suis peut être extrémiste, peut être qu'avec mon point de vue il y aurai peu de condamné, mais je suis convaincu de la validité de mon raisonnement. Il est possible de ne jamais mettre d'innocent en prison à condition d'accepter de libérer des coupable quasi certains mais pas certains.

Dans la vraie vie, c'est quoi, une preuve ?

Si tu vas au fond des choses, une empreinte digitale c'est X%, un test ADN c'est Y%, et ni X ni Y ne valent 100.

14 personnes ont vu leur voisine entrer dans le lieu du crime mais manque de pot, c'était un sosie repéré au hasard quelques jours auparavant et payé par la femme trompée afin de mettre sur le dos l'amante l'assassinat du mari. Cas réel.

Dans la réalité, on peut réclamer qu'il existe des preuves matérielles pour prononcer une condamnation (et je suis mille fois pour) mais même ainsi, on peut toujours se tromper et il y aura toujours des révisions de procès. Juste, plus rarement. Espérer éliminer totalement l'erreur c'est du domaine du rêve.

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C'est vous qui doutez pas moi, puisque c'est vous qui exigez que la culpabilité soit certaine, comme si condamner quelqu'un dont la culpabilité n'est pas certaine soit normal.

Je reprends: l'argument des anti-peine de mort est de dire que comme on n'est pas sûr de la sentence alors il faut mieux ne pas l'autoriser, car l'erreur est humaine et le juge est humain. Dans le même temps, vous affrmez que si le prévenu a été déclaré coupable et qu'on l'a envoyé en prison, c'est que l'on est convaincu de sa culpabilité.

Donc je dis qu'il y a contradiction, comment peut-on envoyer quelqu'un en prison si au fond on n'est pas sûr de sa culpabilité? Soit le prévenu est déclaré coupable et on est sûr qu'il est le meurtrier, soit on n'est pas sûr de sa culpabilité et on le relache.

Bien sûr que tuer un innocent à travers une erreur judiciaire est quelque chose d'horrible, je rappelle qu'aux Etats-Unis, s'écoulent plusieurs années avant que la personne soit exécutée, cela laisse du temps pour revenir sur l'enquête et le jugement, ce qui à mon avis est une bonne chose. Peut-être que Jabial a raison et que la peine de mort devrait être prononcée que dans des cas exceptionnels (tueurs en série par exemple ou Dutroux).

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Je reprends: l'argument des anti-peine de mort est de dire que comme on n'est pas sûr de la sentence alors il faut mieux ne pas l'autoriser, car l'erreur est humaine et le juge est humain. Dans le même temps, vous affrmez que si le prévenu a été déclaré coupable et qu'on l'a envoyé en prison, c'est que l'on est convaincu de sa culpabilité.

Donc je dis qu'il y a contradiction, comment peut-on envoyer quelqu'un en prison si au fond on n'est pas sûr de sa culpabilité? Soit le prévenu est déclaré coupable et on est sûr qu'il est le meurtrier, soit on n'est pas sûr de sa culpabilité et on le relache.

Bien sûr que tuer un innocent à travers une erreur judiciaire est quelque chose d'horrible, je rappelle qu'aux Etats-Unis, s'écoulent plusieurs années avant que la personne soit exécutée, cela laisse du temps pour revenir sur l'enquête et le jugement, ce qui à mon avis est une bonne chose. Peut-être que Jabial a raison et que la peine de mort devrait être prononcée que dans des cas exceptionnels (tueurs en série par exemple ou Dutroux).

Il y a eu des centaines et des centaines de victimes condamnées à tort ; ça me suffit pour être contre la peine de mort. Et pourtant on était aussi sûr de leur culpabilité.

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Je reprends: l'argument des anti-peine de mort est de dire que comme on n'est pas sûr de la sentence alors il faut mieux ne pas l'autoriser, car l'erreur est humaine et le juge est humain. Dans le même temps, vous affrmez que si le prévenu a été déclaré coupable et qu'on l'a envoyé en prison, c'est que l'on est convaincu de sa culpabilité.

Certes, certes. C'est assez terrible de dire qu'on envoie quelqu'un en prison quand on est convaincu de sa culpabilité à 99,99%, mais dans la vraie vie il n'y a pas de 100%. La nature de la réalité est mathématique mais celle de l'univers mesurable est physique. Et même si quand on remonte assez loin on retrouve des maths et de l'exactitude, au prix précisément de la mesurabilité, les personnes ne sont pas des particules élémentaires.

Donc je dis qu'il y a contradiction, comment peut-on envoyer quelqu'un en prison si au fond on n'est pas sûr de sa culpabilité? Soit le prévenu est déclaré coupable et on est sûr qu'il est le meurtrier, soit on n'est pas sûr de sa culpabilité et on le relache.

Autant abolir le système judiciaire alors. Tant qu'on n'aura pas la machine à lire dans les pensées, il y aura toujours des erreurs judiciaires. Et le jour où on l'aura, il y en aura encore si quelqu'un trafique la machine ou bien a réussi à convaincre l'accusé qu'il était vraiment coupable.

Bien sûr que tuer un innocent à travers une erreur judiciaire est quelque chose d'horrible, je rappelle qu'aux Etats-Unis, s'écoulent plusieurs années avant que la personne soit exécutée, cela laisse du temps pour revenir sur l'enquête et le jugement, ce qui à mon avis est une bonne chose. Peut-être que Jabial a raison et que la peine de mort devrait être prononcée que dans des cas exceptionnels (tueurs en série par exemple ou Dutroux).

Je ne suis pas du tout favorable au système américain, qui coûte très cher. Et il ne faudrait pas oublier que Dutroux sonne presque comme Outreau. Oui, je ne suis pas pour l'abolition formelle de la peine de mort, car je considère que dans la mesure où un assassin mérite la mort, il ne serait pas légitime d'interdire "d'en haut" aux jurés de la donner. Reste que la justice doit être responsable, et que prononcer une peine doit être un fort risque légal pour celui qui la prononce. Aussi, avec Rothbard, je considère que celui qui a voté la mort d'un innocent doit être jugé pour meurtre.

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Compte-à-rebours pour Hank Skinner

Condamné à mort au Texas, il doit être exécuté le 24 mars à minuit, heure française. Il se bat pour obtenir un sursis. Et de nouvelles analyses ADN qui pourraient l'innocenter.

Sandrine Ageorges, militante anti-peine de mort. Elle a épousé Hank Skinner et se bat pour prouver son innocence.

Hank Skinner bénéficiera-t-il d'un nouveau sursis? Son dossier sera-t-il rouvert? Cet Américain de 47 ans, condamné à la peine capitale en 1995 pour le meurtre de sa compagne, Twila Busby, et des deux fils adultes de celle-ci, doit être mis à mort par injection le 24 mars à la prison de Livingston (Texas). Une exécution déjà reportée d'un mois le 24 février par une cour texane.

Les espoirs de Skinner et de son épouse française, Sandrine Ageorges, sont désormais entre les mains de la Cour suprême des Etats-Unis et du gouverneur du Texas, Rick Perry. Eux seuls peuvent leur accorder un répit supplémentaire de 30 jours et ordonner ce que Skinner et ses défenseurs réclament à cors et à cri depuis des années: des analyses ADN qui, selon eux, pourraient prouver l'innocence du condamné.

Des éléments jamais analysés

Curieusement, plusieurs objets et éléments matériels rassemblés sur les lieux du crime n'ont jamais été exploités –un blouson d'homme, deux couteaux ensanglantés, des résidus de peau prélevés sous les ongles de Twila et des cheveux trouvés dans sa main. "L'opposition [de l'accusation] aux analyses ADN semble avoir grandi depuis qu'un test sur l'un de ces cheveux a montré qu'il n'appartenait pas à l'accusé", ironise David Protess, professeur de journalisme, dans la lettre qu'il a envoyée au Bureau des grâces du Texas pour soutenir Skinner.

Test ADN gratuits

Chromosal Laboratories, un laboratoire de l'Arizona spécialisé dans les analyses ADN, a offert ses services gratuitement aux défenseurs de Hank Skinner. Si le gouverneur du Texas, Rick Perry, consent à sursoir à l'exécution du condamné, ce labo promet d'effectuer sous 30 jours les tests nécessaires sur les objets trouvés sur les lieux du crime. "Alors que de simple analyses ADN sont susceptibles d'empêcher une erreur judiciaire, il semble invraisemblable que le Gouverneur et l'Etat du Texas autorisent une exécution", plaide le communiqué de presse de Chromosal Laboratories.

Protess s'est taillé une solide réputation, outre-Atlantique, à travers son Projet Innocence, lancé en 1999 à l'école de journalisme de la Northwestern University, dans l'Illinois. Ses étudiants passent au crible les dossiers pénaux des accusés et mènent leurs propres enquêtes de terrain. Un travail de fourmi qui leur a permis de faire innocenter 11 détenus, dont 4 pensionnaires du "couloir de la mort".

Seuls les tests ADN pourraient établir une vérité

Dans son courrier, le Professeur Protess étrille l'enquête et le procès qui ont conduit à la condamnation de Skinner. Une curieuse affaire, dans laquelle "il n'y a pas de confession (au contraire, M. Skinner a constamment protesté de son innocence), pas de témoin visuel, pas de mobile, pas d'antécédents de violence [chez l'accusé], pas de preuves matérielles de sa culpabilité."

Conclusion de Protess: "J'ai rarement vu un accusé jugé coupable sur la base d'un dossier aussi branlant." En prime, le témoin numéro 1 de l'accusation a avoué après le procès avoir menti. Quant à l'avocat commis d'office de Skinner, il était l'ancien procureur du comté… Un conflit d'intérêt qui laisse Protess pantois. A ses yeux, la culpabilité de Skinner est "sujette à caution, au mieux. En fait, il pourrait bien être innocent." Seuls les tests ADN peuvent permettre d'en avoir le coeur net.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/c…tml#xtor=AL-447

Quand il s'agit de parler de la peine de mort, les journaux ne parlent que des cas sur lequel pèse un doute, mais jamais de la majorité de salauds qui ont effectivement tué des innocents (c'est plus gênant).

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dans la mesure où un assassin mérite la mort, il ne serait pas légitime d'interdire "d'en haut" aux jurés de la donner.

Ca se mérite la mort ? Ca se mérite la vie ? Je vois pas par quel principe on peut décider qui doit vivre ou non. Qui sommes-nous pour décider de ce genre de choses ?

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Ca se mérite la mort ?

Oui. C'est une conséquence naturelle de l'égalité entre les hommes : qui tue volontairement un innocent mérite la mort. Et encore une fois, ça ne signifie pas qu'il faille nécessairement le tuer, juste qu'il peut être légitime de le faire.

Ca se mérite la vie ? Je vois pas par quel principe on peut décider qui doit vivre ou non. Qui sommes-nous pour décider de ce genre de choses ?

Avec ce type de raisonnement, toute peine quelle qu'elle soit est impossible. Bien sûr qu'on peut et même qu'on doit établir une justice, même si elle est imparfaite.

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Personne ne l'a évoqué je crois, mais, dans un sens, la torture ( j'entends par là infliger des sévices physiques ou psychologiques ) me paraît, au vu des problèmes soulevés, être un bon compromis entre un bête emprisonnement et la peine de mort.

On pourrait imaginer que les personnes ne soient plus emprisonnées, mais doivent subir des séances à une fréquence régulière, ou non, qui s'espaceraient petit à petit le temps passant, durant une période plus ou moins longue définie lors du jugement.

Ca permet de limiter les conséquences dues à une erreur de jugement en comparaison de la peine de mort, mais surtout ça réduirait les coûts.

Et puis, c'est peut-être ce qu'il y a de plus dissuasif au final.

Je voudrai bien entendre vos avis.

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Quelle horreur.

Non sérieusement.

Quelle horreur.

Oui quelle horreur, mais d'un autre côté l'emprisonnement et la peine de mort sont peut-être encore plus inhumains quelque part.

Quelle est la différence entre cela et recevoir une claque parce que l'on a fait une bêtise étant petit par exemple ? ( c'est une 'vraie' question )

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Je voudrai bien entendre vos avis.

J'en pense que tu devrais à court terme relire le 5ème point en partant de la fin de l'article 2 de la charte de ce forum, à moyen terme consulter un psychiatre, et à long terme prendre l'habitude de tourner sept fois ton clavier avant de poster.

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Ca se mérite la mort ? Ca se mérite la vie ? Je vois pas par quel principe on peut décider qui doit vivre ou non. Qui sommes-nous pour décider de ce genre de choses ?

Qu'est-ce qu'il faut pas entendre…

Personne ne l'a évoqué je crois, mais, dans un sens, la torture ( j'entends par là infliger des sévices physiques ou psychologiques ) me paraît, au vu des problèmes soulevés, être un bon compromis entre un bête emprisonnement et la peine de mort.

On pourrait imaginer que les personnes ne soient plus emprisonnées, mais doivent subir des séances à une fréquence régulière, ou non, qui s'espaceraient petit à petit le temps passant, durant une période plus ou moins longue définie lors du jugement.

Ca permet de limiter les conséquences dues à une erreur de jugement en comparaison de la peine de mort, mais surtout ça réduirait les coûts.

Et puis, c'est peut-être ce qu'il y a de plus dissuasif au final.

Je voudrai bien entendre vos avis.

Ca va pas ?

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Oui. C'est une conséquence naturelle de l'égalité entre les hommes : qui tue volontairement un innocent mérite la mort. Et encore une fois, ça ne signifie pas qu'il faille nécessairement le tuer, juste qu'il peut être légitime de le faire.

Oui, c'est légitime dans certain cas très limités. Le seul qui me vient à 'esprit, c'est quand il n'y a pas l'intention de donner la mort et qu'on est dans une situation de risque pour la vie d'un tiers ou la sienne. La légitime défense quoi…

Ce n'est pas du tout le cas d'une personne emprisonnée et surveillée.

Tiens par exemple…

Je rentre chez moi vers 1 h du matin. X est dans ma cuisine, il s'empare d'un couteau et me menace. Nous nous battons, le couteau de X finit dans son ventre et il meurt. X avait de la prison il y a une dizaine d'années pour cambriolage.

A l'évidence légitime défense…

Même si X est veuf, a deux enfants en bas age dont il s'occupe et un petit emploi dont on peut penser qu'il arrondit le maigre salaire par des cambriolages.

C'est encore le cas si X est l'amant de ma femme, mais que je l'ignorais et que je suis rentré alors que ma femme ne m'attendait pas. C'est une tragique méprise.

Cela ne l'est plus si je le savais depuis quelques temps, et que si j'avais prétexté un voyage d'affaire et j'étais rentré dans la nuit dans le but de le surprendre. J'ai attendu qu'il sorte de la chambre de ma femme, et je l'ai tué d'un coup de couteau après avoir simulé une bagarre.

Meurtre avec préméditation.

Et pourtant, les faits constatables par des tiers sont rigoureusement identiques.

===

Le problème de la peine de mort, c'est qu'elle est irréversible.

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Je suis peut être extrémiste, peut être qu'avec mon point de vue il y aurai peu de condamné, mais je suis convaincu de la validité de mon raisonnement. Il est possible de ne jamais mettre d'innocent en prison à condition d'accepter de libérer des coupable quasi certains mais pas certains.

Avec ce principe, tu ne met presque personne en prison, voir personne, du coup l’offre de justice ne réponds plus du tout a la demande, d’une façon suffisante pour franchir les couts de changement de système.

Autrement dit, d’une façon plus crue, dans ton système, je donne quelques mois, un an maximum si il n’y a pas de gosse affaire médiatique, avant qu’une milice et un tribunal ‘au marché noir’ se forme pour punir les criminels, et je doute que celle-ci n’applique pas la peine de mort et respecte scrupuleusement les droits de la défense…

Donc dans les faits, dans ton système, le nombre d’innocents condamnés sommairement risquerait d’augmenter, pas de diminuer.

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Ca va pas ?
J'en pense que tu devrais à court terme relire le 5ème point en partant de la fin de l'article 2 de la charte de ce forum, à moyen terme consulter un psychiatre, et à long terme prendre l'habitude de tourner sept fois ton clavier avant de poster.

Je l'ai lu et je ne vois pas en quoi je devrai me sentir concerné, du moins, pas plus que si j'étais pour la peine de mort.

Alors oui, bien sûr c'est une idée un peu farfelue, mais je ne m'attendais pas à ces réactions effarouchées, pas sur ce forum.

C'est simplement que ça donne l'impression de pouvoir répondre à certains problèmes soulevés précedemment, et ça paraît être le 'moins pire'.

Car en quoi le fait de laisser la personne en 'liberté' mais de lui rappeler ses actes durant une certaine période par une douleur, est pire que la douleur ressentie par une personne enfermée des années ? Et je ne parle pas de ceux qui seraient concernés par la peine de mort.

Est-ce vraiment si horrible ?

Je ne sais pas. Mais me répondre sous forme de "ce n'est pas bien parce que ce n'est pas bien" ça ne fait pas avancer beaucoup. :icon_up:

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La peine de mort s'applique-t' elle que pour les meurtriers?

De mieux en mieux…

Oui, elle ne s'appliquerait qu'à eux, un Dutroux ou un Mesrine s'il existait encore, perdraient leur droit de vivre.

Aussi, avec Rothbard, je considère que celui qui a voté la mort d'un innocent doit être jugé pour meurtre.

Il est juste responsable mais pas coupable de la mort d'un innocent, dans ce cas-ci la peine de mort pour moi devrait être écartée.

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