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Le Pen est-il libéral ?


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Bonjour,

Depuis plusieurs mois, au fil de mes lectures, je découvre de plus en plus d'arguments qui me laisse penser que Le Pen est un libéral sous certains aspects. (baisse des charges, réglementation plus souple dans l'économie, soucis de "re" responsabiliser les français…)

Plusieurs articles sur des blogs m'ont laissé entendre la même chose.

Pourtant je viens de me faire renvoyer dans mes 22 par un ami qui m'a affirmé que Le Pen était un vrai anti-libéral.

C'est vrai que récemment avec le ralliement de Soral à son équipe il a prononcé un discours contre l'ultra-libéralisme. Mais Nonoeil a toujours aimé les mauvaises fréquentations et est prêt à peu près à tout pour gagner quelques voix de plus.

J'aimerais avoir l'avis de personne ayant une formation libéral un peu plus avancée que la mienne, car ma conversion au libéralisme est de fraîche date et certains points restent encore obscures à mes yeux.

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Bonjour,

Depuis plusieurs mois, au fil de mes lectures, je découvre de plus en plus d'arguments qui me laisse penser que Le Pen est un libéral sous certains aspects. (baisse des charges, réglementation plus souple dans l'économie, soucis de "re" responsabiliser les français…)

Plusieurs articles sur des blogs m'ont laissé entendre la même chose.

Pourtant je viens de me faire renvoyer dans mes 22 par un ami qui m'a affirmé que Le Pen était un vrai anti-libéral.

C'est vrai que récemment avec le ralliement de Soral à son équipe il a prononcé un discours contre l'ultra-libéralisme. Mais Nonoeil a toujours aimé les mauvaises fréquentations et est prêt à peu près à tout pour gagner quelques voix de plus.

J'aimerais avoir l'avis de personne ayant une formation libéral un peu plus avancée que la mienne, car ma conversion au libéralisme est de fraîche date et certains points restent encore obscures à mes yeux.

Je pense que l'on peut dire que c'est un libéral, mais que son libéralisme a comme stricte cadre la nation, autant dire donc que pour un pur libéral il n'est pas libéral, il est peu être juste plus libéral que d'autres. Néanmoins je pense également qu'il a du séduire bon nombre de libéraux conservateurs et classiques.

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S'il est libéral parce qu'il a quelques mesures libérales, alors il est aussi socialiste par ses mesures sociales ! En fait Le Pen a un programme contestataire qui promet la Lune a tout le monde ! Et il n'est pas libéral car son idéal est collectiviste : la nation.

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son idéal est collectiviste : la nation.

Pourquoi la nation est-elle un idéal collectiviste ?

Et si d'une manière plus générale vous avez des textes ou liens sur le rapport entre nationalisme et libéralisme je suis preneur.

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Pourquoi la nation est-elle un idéal collectiviste ?

:icon_up:

Et si d'une manière plus générale vous avez des textes ou liens sur le rapport entre nationalisme et libéralisme je suis preneur.

Il parait que c'est le créneau du club de l'horloge. Tu peux tjrs aller voir leur site.

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Invité jabial

Le Pen représentait il y a quelques années l'antithèse totale, en matière de libéralisme, des partis dits "du système". Il est libéral là où ils sont antilibéraux ; il est antilibéral là où ils étaient libéraux. Les choses ont changé : depuis, aussi bien le Pen que ses adversaires sont devenus encore beaucoup plus antilibéraux qu'ils ne l'étaient. Il ne faut pas se leurrer : tout ce qui chez le Pen semble libéral est en fait populiste, c'est-à-dire qu'il vend aux gens ce qu'ils veulent entendre. Dire aux contribuables qu'on va baisser leurs impôts tout en expliquant qu'on va créer telle ou telle aide suppléntaire, réservée aux arbres morts (j'ai cru entendre parler de "souches"), c'est risible et pitoyable.

Au passage, je doute que tous ceux qui votent le Pen soient racistes. Le paradigme de la lutte, de la guerre, du conflit, de la rupture, du danger, est un des plus vieux ressorts politiques qui soient ; "les nôtres" (prolétariat, franfais) contre "les autres" (kapitalistes, juifs, arabes, cosmopolites, zétrangers), ça marche encore. Mais surtout, les gens en ont marre qu'on les prenne pour des cons. C'est pour ça aussi que les libéraux ont intérêt à se faire remarquer plutôt que de raser les murs. A l'horizon dix, quinze ans, tout peut avoir changé, mais une chose est sûre : un nouveau parti n'a jamais gagné une élection en faisant des compromis. Faut foncer, quitte à aller dans le mur ; au moins un bel accident les gens regardent. Faut provoquer, quitte à passer pour plus méchant que le P'haine - mais en restant fidèle à nos principes et à nos convictions, et c'est pour ça que les discours délirants sur les canapés mortels sont acceptables mais pas les propos racistes.

Notre but est révolutionnaire, et comme tous révolutionnaires, nous devons opérer un renversement des valeurs - et pour ça, Rand est un excellent outil, même si comme tout remède trop violent il faut aussi veiller à bien surveiller les effets secondaires. On peut aimer ou détester Rand, mais elle n'a pas fait un best-seller grâce à sa secte - elle a fondé une secte grâce au fait qu'elle a fait un best-seller en écrivant un roman ultra-antisocialiste durant des années où le monde intellectuel était gauchiste à fond. Il faut faire bouger le monde des idées, et pour ça, il faut diffuser des choses qui prennent aux tripes, pas seulement des éléments bruts de données qui nécessitent du temps et de la réflexion pour faire leur effet.

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Globalement, +1.

J'ajouterais toutefois que, si Le Pen a réussi à imposer son agenda médiatique, il l'a imposé en négatif : en effet, plus les media parlent des idées frontistes, plus il s'agit pour eux de les conchier. Or, nous ne pouvons pas nous permettre une telle stratégie du pire : nous avons intérêt à ce que nos idées soient appliquées, et non bannies. D'une certaine manière, la stratégie de l'extrême gauche a été plus porteuse, en se positionnant comme le "surmoi" de la gauche classique. Je suis certain qu'il y a un moyen de développer un parti développant un "libéralisme classique dur" à l'influence très forte tout en faisant relativement peu de compromis.

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Le Pen représentait il y a quelques années l'antithèse totale, en matière de libéralisme, des partis dits "du système". Il est libéral là où ils sont antilibéraux ; il est antilibéral là où ils étaient libéraux. Les choses ont changé : depuis, aussi bien le Pen que ses adversaires sont devenus encore beaucoup plus antilibéraux qu'ils ne l'étaient. Il ne faut pas se leurrer : tout ce qui chez le Pen semble libéral est en fait populiste, c'est-à-dire qu'il vend aux gens ce qu'ils veulent entendre. Dire aux contribuables qu'on va baisser leurs impôts tout en expliquant qu'on va créer telle ou telle aide suppléntaire, réservée aux arbres morts (j'ai cru entendre parler de "souches"), c'est risible et pitoyable.

Au passage, je doute que tous ceux qui votent le Pen soient racistes. Le paradigme de la lutte, de la guerre, du conflit, de la rupture, du danger, est un des plus vieux ressorts politiques qui soient ; "les nôtres" (prolétariat, franfais) contre "les autres" (kapitalistes, juifs, arabes, cosmopolites, zétrangers), ça marche encore. Mais surtout, les gens en ont marre qu'on les prenne pour des cons. C'est pour ça aussi que les libéraux ont intérêt à se faire remarquer plutôt que de raser les murs. A l'horizon dix, quinze ans, tout peut avoir changé, mais une chose est sûre : un nouveau parti n'a jamais gagné une élection en faisant des compromis. Faut foncer, quitte à aller dans le mur ; au moins un bel accident les gens regardent. Faut provoquer, quitte à passer pour plus méchant que le P'haine - mais en restant fidèle à nos principes et à nos convictions, et c'est pour ça que les discours délirants sur les canapés mortels sont acceptables mais pas les propos racistes.

Notre but est révolutionnaire, et comme tous révolutionnaires, nous devons opérer un renversement des valeurs - et pour ça, Rand est un excellent outil, même si comme tout remède trop violent il faut aussi veiller à bien surveiller les effets secondaires. On peut aimer ou détester Rand, mais elle n'a pas fait un best-seller grâce à sa secte - elle a fondé une secte grâce au fait qu'elle a fait un best-seller en écrivant un roman ultra-antisocialiste durant des années où le monde intellectuel était gauchiste à fond. Il faut faire bouger le monde des idées, et pour ça, il faut diffuser des choses qui prennent aux tripes, pas seulement des éléments bruts de données qui nécessitent du temps et de la réflexion pour faire leur effet.

:icon_up: moi je pense l'inverse, le libéralisme est antirévolutionnaire, les révolutions se font in fine toujours au profit de l'Etat.

La seule façon de rendre la société plus libérale, c'est de recentrer les libéraux, cesser la contestation et rentrer dans le rang des gouvernants, monter une clientèle politique capable de compromis et de suivre des consignes de vote. Les libéraux ne doivent pas être absorbés dans un parti à l'espoir ridicule de prendre un jour le pouvoir, ils doivent se constituer en groupes de reflexions alimentant tous les partis de gouvernement, infuser la vie politique française de leurs idées. C'est comme ça que ça a marché en UK.

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La seule façon de faire gagner le libéralisme, c'est de gagner la bataille des idées, que ce soit hors des partis de gouvernement en se constituant en parti assez radical (une sorte de "surmoi" comme peut l'être l'extrême-gauche), en créant une branche libérale dans les partis existants (c'est déjà le cas des bockeliens au sein du PS), ou en mixant les deux (créer des think-tanks lobbyisants). C'est toute la différence entre l'échec de Goldwater et le succès de Reagan : le second a bénéficié de 20 ans d'agitation libérale (et conservatrice). Par ailleurs, j'aimerais savoir ce qui a permis à la Nouvelle-Zélande de se réformer si vite et si profondément.

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Les français ont en ce moment - l'aviez-vous remarqué bonnes gens :icon_up: - un problème à résoudre qui est de savoir quel bulletin ils vont mettre dans une urne le 22 avril prochain.

Les libéraux - et du moins c'est mon vœu - doivent avoir le même problème.

Pour œuvrer à ce que le libéralisme gagne la France le plus vite possible, faut-il :

- voter blanc

- aller à la pêche ce jour là

- voter pour un des autres

- voter pour Le Pen ?

et après et après seulement on pourra, il me semble, mettre en œuvre toutes vos stratégies.

Mais le 22 avril que fait-on ? :doigt:

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Globalement, +1.

J'ajouterais toutefois que, si Le Pen a réussi à imposer son agenda médiatique, il l'a imposé en négatif : en effet, plus les media parlent des idées frontistes, plus il s'agit pour eux de les conchier. Or, nous ne pouvons pas nous permettre une telle stratégie du pire : nous avons intérêt à ce que nos idées soient appliquées, et non bannies. D'une certaine manière, la stratégie de l'extrême gauche a été plus porteuse, en se positionnant comme le "surmoi" de la gauche classique. Je suis certain qu'il y a un moyen de développer un parti développant un "libéralisme classique dur" à l'influence très forte tout en faisant relativement peu de compromis.

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Les français ont en ce moment - l'aviez-vous remarqué bonnes gens :icon_up: - un problème à résoudre qui est de savoir quel bulletin ils vont mettre dans une urne le 22 avril prochain.

Les libéraux - et du moins c'est mon vœu - doivent avoir le même problème.

Pour œuvrer à ce que le libéralisme gagne la France le plus vite possible, faut-il :

- voter blanc

- aller à la pêche ce jour là

- voter pour un des autres

- voter pour Le Pen ?

et après et après seulement on pourra, il me semble, mettre en œuvre toutes vos stratégies.

Mais le 22 avril que fait-on ? :doigt:

Pourquoi veux-tu absolument qu'on te donne raison de voter Le Pen ? Tu as du mal à assumer ? Eh bien tu as raison d'avoir du mal.

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Pourquoi veux-tu absolument qu'on te donne raison de voter Le Pen ? Tu as du mal à assumer ? Eh bien tu as raison d'avoir du mal.

Je ne souhaite pas que vous me donniez raison et n'ai jamais eu peur d'assumer. Mon intervention ne vise qu'à recentrer le débat d'une manière pragmatique. Moi je vote Le Pen, mais vous ? Par ce que après le discours sur ce qu'il est ou n'est pas, qu'est-ce que vous faites le 22 avril prochain entre 8 h et 20 h ?

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Invité jabial
Pour œuvrer à ce que le libéralisme gagne la France le plus vite possible, faut-il :

- voter blanc

- aller à la pêche ce jour là

- voter pour un des autres

- voter pour Le Pen ?

Voter blanc: c'est ce que je vais faire. Enfin, voter nul. Je vais imprimer mon propre bulletin.

Aller à la pêche : why not.

Voter pour un des autres : si tu as une bonne raison.

voter le Pen??? A moins d'être un gogo, je ne vois aucune raison de voter facho pour faire avancer le libéralisme. Autant voter Besancenot!

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Voter blanc: c'est ce que je vais faire. Enfin, voter nul. Je vais imprimer mon propre bulletin.

Aller à la pêche : why not.

Voter pour un des autres : si tu as une bonne raison.

voter le Pen??? A moins d'être un gogo, je ne vois aucune raison de voter facho pour faire avancer le libéralisme. Autant voter Besancenot!

Donc, vous résumer, le Pen est un socialo-libéral arbitraire.

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Invité jabial

Le Pen n'est pas libéral du tout. Certaines des mesures que son électorat demande, et qui datent de son passage au parti poujadiste, son libérales, mais c'est un pur hasard. Or, n'en déplaise aux "pragmatiques", dans les faits, quand on n'a pas d'opinion libérales, c'est la première chose qui saute.

De plus, accepter que nos voisins immigrés et enfants d'immigrés soient agressés afin que nous vivions mieux, c'est un comportement de bolchevique.

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Partant des hypothèses suivantes : :icon_up:

1) aucun des 12 candidats n'est libéral;

2) je n'ai pas envie de partir en exil en Australie car je suis bien ici;

3) il ny a pas de maquis dans les vertes collines de mon bel Ouest;

QUE FAIRE LE 22 AVRIL ??? :warez:

solution 1 : aller à la pêche -> pas le permis;

solution 2 : dégommer Royal en priorité -> voter Sarko d'entrée de jeu;

solution 3 : foutre le bordel -> voter Le Pen.

:doigt:

J'ai beau étaler les éléments du problème, je ne suis toujours pas plus avancé.

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Encore une inscription pour nous balancer du "le pen est il libéral ?"

Je crois que le sujet a été débattu maintes et maintes fois ici, et que la conclusion est que NON le Pen n'est pas libéral, tout comme Sarko, tout comme Bayrou etc etc.

C2G, pourquoi n'a tu pas pris de temps de lire les fils existants, pourquoi ne te renseignes tu pas sur le libéralisme et te faire ta propre idée (par exemple en lisant : Rothbard, Salin..) avant de venir demander aux libéraux de ce forum ?

Plusieurs articles sur des blogs m'ont laissé entendre la même chose.

Quels blogs ? par qui sont ils écrits ?

Pourtant je viens de me faire renvoyer dans mes 22 par un ami qui m'a affirmé que Le Pen était un vrai anti-libéral.

Il faut écouter tes amis.

C'est vrai que récemment avec le ralliement de Soral à son équipe il a prononcé un discours contre l'ultra-libéralisme. Mais Nonoeil a toujours aimé les mauvaises fréquentations et est prêt à peu près à tout pour gagner quelques voix de plus.

L'anti immigration suffit pour dire de Le Pen qu'il est anti libéral.

J'aimerais avoir l'avis de personne ayant une formation libéral un peu plus avancée que la mienne, car ma conversion au libéralisme est de fraîche date et certains points restent encore obscures à mes yeux.

J'ignore si c sincère…

Mais pour répondre : Le Pen est pour le protectionnisme économique et humain, si cela ne suffit pas à le discréditer comme libéral..

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Pourquoi cites-tu le Pen et pas Besancenot? :doigt:

Parce que Besancenot ne veut pas la fin du système. Il veut au contraire que cela dure longtemps. Quant à Le Pen (cf le 21 avril 2002) c'est le vote spontané des français pour dire "merdre" à tous les autres et au système. Voilà pourquoi.

Ensuite, dans une telle élection est-on absolument obligé de voter pour un libéral quand on veut faire avancer les idées libérales ?

Pourtant depuis 30 ans on vous montre le contraire. Toute la classe politique voudrait vous faire croire que vous devez vous prononcer dans les votes pour des idées. Et vous tombez dans le panneau ! Et vous êtes étonnés que cela ne marche pas ! Depuis 30 ans, vous devriez être plus vigilants sur leurs discours de bonimenteurs, car à chaque fois vous passez à coté.

Alors partez du principe que tout ce qu'ils racontent c'est du vent, que pour tout ce que vous pensez il y a loin de la coupe aux lêvres. Le vote par lequel on encourage, le vote avec lequel on pense se compter, le vote protestataire mais pas trop, le vote à ne pas faire parce que ça pue etc etc. Et pendant ce temps "ceux qui tirent les ficelles", ils rigolent. :warez:

La solution elle me semble évidente. On est content et satisfait de notre classe politique et de notre système et on fait ce qu'"on" nous dit et basta ou alors on n'est pas content du tout de toute cette "merdre" et alors on ne va ni à la pêche, ni on vote blanc, mais on met dans l'urne le bulletin qu'il faut pour faire exploser leur "petit quotidien". Tous ensemble.

Le reste n'est que propos de "Café du Commerce", du moins en ce qui concerne le sujet des élections. :icon_up:

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Invité jabial
Parce que Besancenot ne veut pas la fin du système. Il veut au contraire que cela dure longtemps.

:icon_up:

Je peux te dire que si ton but est de "foutre le bordel", tu as plutôt intérêt à ce que ce soit lui qui soit élu. Le problème est que les honnêtes gens n'ont pas intérêt au bordel.

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