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Le fil des fôtes


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Bon Gadrel s'effoufle, il ne répond plus que systématiquement à côté des points que je soulève, je vais en rester là, ça n'est même plus amusant à ce stade.

Si, comme toi, j'étais psychanalyste, je tirerais des conclusions intéressantes de cette soudaine capitulation en rase campagne, alors qu'on commençait enfin à entrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire la richesse, la créativité et la splendeur de ta vie sexuelle (si tu savais ce qu'on m'a raconté à ce sujet).

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Mais il n'y aucune contradiction dans les termes - la vie privée des gens s'est chiant à mourir, et le temps que je ne perd pas à courir les boites pour me trouver une pétasse avinée, la marier, lui faire deux gosses et lui casser trois dents, c'est bien du temps que je peux consacrer à mes aspects merveilleux.

:icon_up:

Je rappelle aux curieux que Newton, sur son lit de mort, et pressé par un de ses disciples de livrer le secret de son génie, répondit "Je meurs vierge".

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:icon_up:

Je rappelle aux curieux que Newton, sur son lit de mort, et pressé par un de ses disciples de livrer le secret de son génie, répondit "Je meurs vierge".

Ca alors.

Le seul autre homme mort vieux qui à ma connaissance a fini "pur" c'est Paul Préboist.

Je me demande s'ils partageaint d'autres points communs?

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Mais il n'y aucune contradiction dans les termes - la vie privée des gens s'est chiant à mourir, et le temps que je ne perd pas à courir les boites pour me trouver une pétasse avinée, la marier, lui faire deux gosses et lui casser trois dents, c'est bien du temps que je peux consacrer à mes aspects merveilleux.

C'est étrange, cette habitude de transformer des circonstances imposées en choix personnels.

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Le seul autre homme mort vieux qui à ma connaissance a fini "pur" c'est Paul Préboist.

Nan ? :icon_up: Remarque, ça expliquerait la longueur de sa filmographie (124 films, 67 téléfilms et de nombreuses autres apparitions).

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"Solutionner" est erroné.

Trésor de la Langue Française :

"SOLUTIONNER, verbe trans.

Trouver, donner une solution à quelque chose, résoudre quelque chose. La jetée pleine qui doit briser la lame dans toute sa hauteur présente des difficultés particulières que seule l'étude des circonstances locales permet de solutionner (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 234). En résumé, tout cela ne satisfait pas complètement l'esprit, et surtout ne résout pas la question principale, celle de la place du virus dans l'évolution, que l'hypothèse du parasitisme évidemment solutionnerait (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 164).

REM. 1. Solutionnement, subst. masc., fam. Action de solutionner. (Dict. XXe s.). 2. Solutionneur, subst. masc., informat. Appareil capable de résoudre un problème. Rester maître de votre gestion avec les ordinateurs de bureau, de la série P 350 Philips et leurs véritables « solutionneurs » de problèmes (Sc. et Avenir, oct. 1973, n o 320 ds Clé Mots).

Prononc. et Orth.: [], (il) solutionne [-]. À de plus en plus tendance à remplacer résoudre dont la conjug. est plus difficile mais qui garde la préférence des puristes (v. p. ex. HANSE Nouv. 1987, p. 892). Étymol. et Hist. 1795 (BABEUF, Le Tribun du peuple, 10 déc., n o 36, p. 211 ds QUEM. DDL t. 11). Dér. de solution*, dés. -er. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 14. QUEM. DDL t. 28 (s.v. solutionnement)."

Prescriptiviste, va ! :icon_up:

Sinon, comme tu peux t'en douter, dans ma discipline, ce verbe est très utilisé… avec d'autres jolis mots comme "impacter", "performer", etc.

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Je partage cet avis, la sémantique de solutionner chevauchant largement celle de résoudre sans la recouvrir tout à fait. Solutionner n'est pas tout à fait résoudre. Souvent, quand un problème a été solutionné, c'est une rustine ; s'il est résolu, on n'en entendra plus parler.

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Trésor de la Langue Française :

"SOLUTIONNER, verbe trans.

Trouver, donner une solution à quelque chose, résoudre quelque chose. La jetée pleine qui doit briser la lame dans toute sa hauteur présente des difficultés particulières que seule l'étude des circonstances locales permet de solutionner (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 234). En résumé, tout cela ne satisfait pas complètement l'esprit, et surtout ne résout pas la question principale, celle de la place du virus dans l'évolution, que l'hypothèse du parasitisme évidemment solutionnerait (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 164).

REM. 1. Solutionnement, subst. masc., fam. Action de solutionner. (Dict. XXe s.). 2. Solutionneur, subst. masc., informat. Appareil capable de résoudre un problème. Rester maître de votre gestion avec les ordinateurs de bureau, de la série P 350 Philips et leurs véritables « solutionneurs » de problèmes (Sc. et Avenir, oct. 1973, n o 320 ds Clé Mots).

Prononc. et Orth.: [], (il) solutionne [-]. À de plus en plus tendance à remplacer résoudre dont la conjug. est plus difficile mais qui garde la préférence des puristes (v. p. ex. HANSE Nouv. 1987, p. 892). Étymol. et Hist. 1795 (BABEUF, Le Tribun du peuple, 10 déc., n o 36, p. 211 ds QUEM. DDL t. 11). Dér. de solution*, dés. -er. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 14. QUEM. DDL t. 28 (s.v. solutionnement)."

Prescriptiviste, va ! :icon_up:

Sinon, comme tu peux t'en douter, dans ma discipline, ce verbe est très utilisé… avec d'autres jolis mots comme "impacter", "performer", etc.

Hé bien, je persiste : c'est un barbarisme jargonnant… et utilisé par paresse. :doigt:

J'aime bien ce qu'en dit le Dicomoche :

http://www.dicomoche.net/S.htm

Une des plus belles réussites du causer moche de ces dernières années. Le long solutionner fait bien plus sérieux que le court résoudre, du moins dans l’esprit de ceux qui l’utilisent avec une componction pleine d’assurance. Avantage certain : c’est un verbe du premier groupe, donc facile à conjuguer. « Faut-il que je solutionne ? » est plus facile à trouver que « faut-il que je résolve ? ».

Avec de tels néologismes, on va arriver à solutionnement, solutionnementer, solutionnementationner, etc. On peut aussi imaginer dissolutionner (pour dissoudre), absolutionner, conclusionner…

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Une langue où l'on n'invente plus de nouveaux mots est une langue morte.

Encore faut-ils qu'il expriment une réalité neuve et ne se réduisent pas à de laids doublons, sinon c'est un appauvrissement de la langue qui s'ensuit. J'en veux pour preuve la lente et malheureuse substitution de "solutionner" à "résoudre". Je fais le pari que, dans dix ans, le verbe initial aura été complètement remplacé par la forme récente.

Tiens, d'ailleurs, petite question : quel est le participe passé de résoudre ? (petit "piège") :icon_up:

"résolu" (mais il existe aussi un p. passé "résous" - "résoute" plus rare, employé dans certains cas, ex: "le brouillard résous en pluie").

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Encore faut-ils qu'ils expriment une réalité neuve et ne se réduisent pas à de laids doublons, sinon c'est un appauvrissement de la langue qui s'ensuit.

Il y a bien une différence : solutionner, c'est apporter une solution technique à un problème, qui peut se limiter à un palliatif.

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Ce n'est pas aussi simple. Dans le renouvellement constant du vocabulaire d'une langue, il n'est pas rare qu'un mot soit totalement remplacé par un autre, avec transmission exacte du sens.

Ici, le changement "résoudre" > "solutionner" a au moins deux bonnes raisons d'exister :

1) On remplace un verbe assez irrégulier par un autre régulier (on peut trouver ça dommage, mais en Français ce remplacement était devenu inéluctable dès le 17ème siècle, où on a emprunté des tas de verbes latins - rendus en français par des terminaisons en -er ou -ir - qui sont venu remplacé beaucoup de verbe natifs en -re).

2) Le mot résultant est plus long, et ça justement, du point de vue de l'évolution à long terme, c'est perçu comme un avantage : comme l'érosion phonologique raccourcit constamment les mots, un processus de renouvellement, qui remplace les mots courts par des mots plus longs, s'oppère continuellement (il suffit de voir comment "flotte" est en train de remplacer "eau", mot très court et en plus homophone avec "haut").

Et pour ton pari, tu vas vite en besogne : "résoudre/résous/résolu" sont encore bien ancrés dans l'usage, et il faudra bien plus de 10 ans pour qu'ils en sortent (un grand minimum serait plutôt 50 ans). Un scénario plus plausible, c'est que résoudre va devenir un verbe défectif, dont on emploiera plus que l'infinitif et les deux participes (ce qui, comme le Français est très riche du point de vue des constructions composées, est largement suffisant pour utiliser le verbe).

Mon pari sera facilement gagné parce que cette substitution est déjà en bonne voie. Je suis d'ailleurs certain que Largo a employé automatiquement "solutionner" au lieu de "résoudre".

Quant à ton exemple avec "flotte", je ne suis pas d'accord. Dans le parler populaire, sans doute, mais dans le langage soutenu "eau" continuera d'être employé encore un bon moment. Je vois mal un cours de chimie dans lequel le professeur expliquera que H2O est la formule de la "flotte". De surcroît, tel qu'il est prononcé, le mot "flotte" est aussi long que "eau" : un syllabe.

Il y a bien une différence : solutionner, c'est apporter une solution technique à un problème, qui peut se limiter à un palliatif.

Non.

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