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20 Km De Paris


Marchange

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Et ben…t'es sacrément dur d'oreille…

Je te remercie Christophe mais j’ai très compris ce que tu as dit. En revanche toi tu as, à l’évidence, beaucoup de lacunes en physiologie. Je te conseille d’ouvrir des livres de médecine plutôt que "Jogging International"… Et si tu n’aimes pas la théorie, tu peux simplement écouter les intervenants de ce fil qui t’ont clairement expliqué, à partir de leur propre expérience, qu’ils étaient incapables de courir 20 km même à très faible allure.

On ne va pas se fâcher sur un sujet aussi trivial, mais en rejetant des faits et en ne voulant rien entendre (car manifestement c’est bien toi qui es dur d’oreille) comme tu le fais, tu perds de ta crédibilité.

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Je te remercie Christophe mais j’ai très compris ce que tu as dit. En revanche toi tu as, à l’évidence, beaucoup de lacunes en physiologie. Je te conseille d’ouvrir des livres de médecine plutôt que "Jogging International"… Et si tu n’aimes pas la théorie, tu peux simplement écouter les intervenants de ce fil qui t’ont clairement expliqué, à partir de leur propre expérience, qu’ils étaient incapables de courir 20 km même à très faible allure.

On ne va pas se fâcher sur un sujet aussi trivial, mais en rejetant des faits et en ne voulant rien entendre (car manifestement c’est bien toi qui es dur d’oreille) comme tu le fais, tu perds de ta crédibilité.

Je n'ai pas de souci avec tout cela. Je connais mon sujet, j'ai suivi des dizaines d'heures de cours de physiologie, je suis multiple marathonien et j'entraine des athlètes. Les libéraux en pensent ce qu'ils souhaitent.

Nier le fait qu'il y a des entrainements "aérobie" et des entrainements "anaérobie" est énorme. Tous les athlètes sont entrainés suivant ces normes.

Le sujet est clos pour moi.

Un petit PS tout de même pour ceux qui ont envie de rêver: http://www.badwater.com/route/index.html (enfin, si on peut parler de rêve…)

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Je n'ai pas de souci avec tout cela. Je connais mon sujet, j'ai suivi des dizaines d'heures de cours de physiologie, je suis multiple marathonien et j'entraine des athlètes. Les libéraux en pensent ce qu'ils souhaitent.

Nier le fait qu'il y a des entrainements "aérobie" et des entrainements "anaérobie" est énorme. Tous les athlètes sont entrainés suivant ces normes.

Le sujet est clos pour moi.

Un petit PS tout de même pour ceux qui ont envie de rêver: http://www.badwater.com/route/index.html (enfin, si on peut parler de rêve…)

Je n'aime pas les arguments d'autorité donc je ne vais pas balancer mon cv, mais il est très très peu probable que tu en saches plus que moi sur ce sujet. D'autre part, je n'ai pas nié des "entrainements aérobie". Relis bien ce que j'ai écrit et ne cherche pas l'affrontement.

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Je n'aime pas les arguments d'autorité donc je ne vais pas balancer mon cv, mais il est très très peu probable que tu en saches plus que moi sur ce sujet. D'autre part, je n'ai pas nié des "entrainements aérobie". Relis bien ce que j'ai écrit et ne cherche pas l'affrontement.

"Un footing en aérobie cela n'existe pas"

Sujet clos pour moi. Franchement, la discussion n'a plus aucun intérêt et je continuerai mes footing en aérobie :-)

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"Un footing en aérobie cela n'existe pas"

Sujet clos pour moi. Franchement, la discussion n'a plus aucun intérêt et je continuerai mes footing en aérobie :-)

Un "footing en aérobie" c'est un "entrainement aérobie"? :icon_up: Tu améliores les capacités de ta filière aérobie (par un "entrainement aérobie") mais quand tu fais un footing, tu es obligé de solliciter ta filière anaérobie! Et la production d'acide lactique peut être importante. Non à l'évidence tu ne connais pas ton sujet, et je comprends que tu veuilles clore la discussion.

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Un "footing en aérobie" c'est un "entrainement aérobie"? :icon_up: Tu améliores les capacités de ta filière aérobie (par un "entrainement aérobie") mais quand tu fais un footing, tu es obligé de solliciter ta filière anaérobie! Et la production d'acide lactique peut être importante. Non à l'évidence tu ne connais pas ton sujet, et je comprends que tu veuilles clore la discussion.

Ah ah ah

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La différence est que si tu as de bonnes capacités d'endurance tu transformeras ce dernier plus facilement en énergie.

Tient j'ai ouie dire que certains marathoniens prendraient (par je ne sais quel moyen d'ailleurs) des bases pour neutraliser l'acide lactique, et que ca se ferait aussi pour les chevaux de course. Une opinion ?

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Pour en revenir au sujet, je me suis inscrit ce jour.

Pierre Yves ou Marc, si vous courez faites moi signe. C'est dans un peu plus de 6 semaines maintenant.

Oui, oui je suis inscrit, ainsi qu'Etienne et ptet d'autres ici.

Ravi de te revoir !

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Via Loïc le Meur, (non, non, il n'y a pas que de la merde sur son site :icon_up: ), je suis tombé sur ce texte, qui me parait être tout à fait dans le sujet. Que les marathoniens donnent leur avis sur ce qu'ils ont vécu.

Perso, ça ne me tente pas vraiment. Il va de soi que je suis à peine capable de courir une demi-heure… :-D

Marathon de Paris

Les courses d'endurance sont soumises à une variante du paradoxe de Zénon. On a beau avancer, la partie restante paraît toujours aussi longue. On croit au départ d'un marathon que, dans vingt et un kilomètres, on aura fait la moitié de la course. Mais pas du tout : lorsqu'on passe sous la banderole des vingt et un kilomètres, c'est comme si l'on avait toute la course devant soi. C'est que le coureur oublie les kilomètres au fur et à mesure qu'il les franchit, de sorte qu'à chaque instant l'idée du marathon se reporte toute entière sur la route qui reste à parcourir. Les douze derniers kilomètres, les cinq derniers font aussi peur que le marathon tout entier.

Tout commence vers neuf heures du matin ce 10 avril, au sommet des Champs-Elysées. Nous sommes trente mille, regroupés selon notre objectif, les plus lents à l'arrière, les plus rapides devant, les champions en tête.

Kilomètre 0. Les Champs ont beau être larges, il faut un bon quart d'heure pour faire partir tout le monde. Quinze minutes à piétiner en évitant les coupe-vents jetés à terre et les bouteilles déjà écrasées par des milliers de personnes. Lorsque je franchis la ligne, les premiers sont déjà au Louvre. J'ai un dossard vert, ce qui signifie que j'espère courir le marathon en quatre heures. Il faut rester modeste, c'est mon premier marathon.

Pas d'appréhension pour le moment. Hier soir, pourtant, cela n'allait pas si bien. J'ai lu un roman de Patricia Highsmith. Tom Ripley se déguisait pour prendre la place d'un peintre mort depuis plusieurs années. Un faux peintre pour vendre de faux tableaux. Comment allait-il s'en sortir ? Je parvenais assez bien à oublier la perspective du marathon.

C'est bien de se changer les idées mais il faut aussi, de temps en temps, affronter la peur en face : la poser devant ses yeux et lui régler son compte. Oui, je sais que je vais souffrir. Tout le monde parle du 30ème kilomètre, mais je dois me préparer à connaître des passages à vide bien avant. Je ne serai pas très bien au 5ème kilomètre ; j'aurai mal aux jambes au 15ème ; au 25ème je ressentirai une terrible envie d'abandonner. J'ai étudié le parcours et j'ai envisagé tous les problèmes que je risquais de rencontrer afin que, le moment venu, la surprise ne me fasse pas céder à une brève peur panique.

Kilomètre 1. Je me suis bien préparé. Comme l'indiquaient les donneurs de conseil sur le Web, j'ai alterné les entraînements longs, parfois jusqu'à trois heures, et les séances d'une heure avec des accélérations. J'ai couru deux, trois, quatre fois par semaine dans les rues de Paris et de la proche banlieue. Je connais très bien la rue de Tolbiac à six heures du matin ; les rues calmes du 12ème arrondissement, où on trouve des côtes intéressantes ; le lac Daumesnil au lever du soleil ; le quadrillage à vastes mailles de la ville d'Ivry ; les boulevards des maréchaux du 13ème, peu accueillants. Un dimanche matin, j'ai fait un tour complet de Paris : après avoir tourné sur les pentes ensoleillées des Buttes-Chaumont, je me suis perdu dans le 18ème arrondissement et j'ai dû éviter l'avenue de Wagram parce que le théâtre de l'Empire venait d'exploser. Un autre jour, j'ai couru jusqu'au parc de Sceaux.

Le kilomètre 1, c'est toujours les Champs-Elysées. On descend en pente douce. Il faut toujours regarder où on met les pieds, à cause des coupe-vents abandonnés. Toutefois on peut regarder la foule, les arbres, tenter d'attraper l'instant qui passe. J'ai déjà couru sur les Champs-Elysées. C'était un matin à six heures, il faisait encore nuit et on ne croisait que des fêtards attardés (« Tu veux une clope ? » : celle-là, on me l'avait déjà faite sur les trottoirs de Montparnasse). A présent c'est différent. C'est le marathon, le vrai. Je prends garde à rester concentré sur la course. Respirer : deux pas pour aspirer, un pas en apnée, deux pas pour expirer, un pas en apnée. Dans quelques kilomètres, je le sais, je perdrai ce rythme.

Certains coureurs s'arrêtent déjà le long des rangées d'arbres, vers le Grand Palais. Les courses d'endurance déplacent les barrières de la pudeur. A Londres, une marathonienne a dû s'arrêter un instant à cinq kilomètres de l'arrivée ; elle a tout de même battu le record du monde. J'ai pris mes précautions avant la course dans un café à côté de l'Etoile. La plupart des hommes faisaient moins de manière et pissaient un peu n'importe où, sur l'avenue Foch, contre les somptueuses villas de l'Etoile, dans les rues bourgeoises qui entourent les Champs-Elysées. On ne voyait pas les riverains ; choqués, ils ont dû emmener leurs chiens faire caca dans une autre rue.

C'est que l'élimination est un problème majeur dans une course de fond. Il faut déjeuner plusieurs heures avant la course et se vider le ventre le plus complètement possible. J'ai déjà eu des problèmes. Cette fois-ci j'ai pris un médicament pour éviter les maux de ventre. Encore un conseil très utile recueilli sur un site Web.

Kilomètre 3. Rue de Rivoli. J'ai un peu mal au pied gauche, à la base de l'orteil. J'ai eu des ampoules à cet endroit il y a une semaine, après mon dernier long entraînement. Un débutant s'inquiéterait de ressentir une douleur aussi tôt dans la course. Je n'y pense guère : c'est peut-être les peaux sèches qui râclent un peu contre la chaussette. Surtout, je sais que d'autres douleurs, plus tard, me feront oublier ce léger désagrément.

J'admire le paysage. Nous longeons le Louvre. Hier j'avais envie d'aller y faire un tour, mais c'était hors de question. Les donneurs de conseils sont formels : pas de musée ni de supermarché la veille d'un marathon. On reste chez soi, on fait la sieste, on mange des pâtes. Pas facile. Heureusement que Tom Ripley est là. Il s'en sort toujours. Sensible et amoral, il apprécie un tableau, aide un ami gratuitement et assassine celui qui menace son confort de vie.

Kilomètre 5. Premier ravitaillement sur la place de la Bastille. Les spectateurs sont nombreux. J'attrape une bouteille d'eau et des parts de banane. Il faut, paraît-il, éviter les oranges qui activent le transit. Pourtant j'aime bien planter mes dents dans un quart d'orange pendant une course. Je m'offrirai ce plaisir plus tard, lorsque l'arrivée se sera rapprochée.

Je regarde les passants. Certains nous applaudissent. D'autres tiennent des affiches à bout de bras. « Papy est ici ». « Papa on t'aime ». Des coureurs portent des inscriptions sur leurs maillots, tracées au feutre ou imprimées. « Nono on court pour toi ». Je reverrai plusieurs fois des gens qui courent pour Nono.

Kilomètre 10. Boulevards des Maréchaux. Du bruit : une voiture tente de nous couper la route en sortant d'un garage. Je pourrais la contourner par l'arrière. Je fais exprès de passer devant elle afin de gêner un peu plus le conducteur ; je tapote sur le capot en passant ; si j'avais eu une bague ou un objet dur, j'en aurais profité pour rayer la peinture. Pourtant c'est idiot : j'aurais dû passer derrière la voiture afin qu'elle se dégage plus rapidement et gêne moins longtemps la course.

Kilomètre 15. Virage à droite au fin fond du bois de Vincennes : il faut à présent traverser Paris dans l'autre sens. Je me sens bien. La douleur au pied a disparu ou bien je l'ai oubliée. Je respire un peu moins bien qu'au début : une fois tous les quatre pas et non plus tous les six. C'est normal à ce point de la course.

Le bois de Vincennes est très long. On s'ennuie un peu. Je l'ai prévu. Le 20ème kilomètre sera à la sortie du bois, le 25ème vers le pont Marie, le 30ème à proximité de la tour Eiffel ; le 35ème en enfer, à l'entrée du bois de Boulogne ; et le 40ème au-delà de toute expérience connue, dans le bois avant la porte Dauphine. J'ai dépassé le tiers du parcours. Jusqu'ici, comme dit l'homme qui tombe d'un gratte-ciel et n'a pas encore atteint le sol, jusqu'ici tout va bien.

Kilomètre 20. Comme il s'agit avant tout de terminer un marathon sans chercher à réaliser une performance, j'ai décidé d'obéir aux donneurs de conseils : ne pas forcer pendant la première moitié. Soit, dans mon cas, un peu moins de deux heures pour les vingt premiers kilomètres. Je peux encore réaliser le marathon en moins de quatre heures si j'accélère un peu dans la seconde moitié. On appelle ça le « negative split ».

Mais les donneurs d'avis disent aussi qu'il ne faut pas accélérer avant le 30ème kilomètre. Puis que les coureurs se heurtent à un « mur » entre le 30ème et le 35ème : il ne faut pas hésiter, alors, à ralentir pendant un ou deux kilomètres. Après le 35ème, ils doivent encore se préserver un peu, avant de tout donner, si possible, après le 40ème kilomètre. Autrement dit, j'ignore à quel moment je pourrai vraiment accélérer.

Nous longeons la rue de Charenton. Elle descend. Je continue à boire soigneusement. Je prends une bouteille à chaque ravitaillement et, contrairement à la plupart des coureurs qui la jettent au bout de quelques centaines de mètres, j'en bois les deux tiers en petites gorgées et je ne la jette que lorsque j'approche du ravitaillement suivant. Je prends toujours des morceaux de banane et un peu de sucre. Entre deux ravitaillements, je me force à manger un bout de barre énergétique.

Je ne souffre pas. La température est fraîche. Il ne pleut pas. Le temps est couvert. Bref, le temps est idéal. Peut-être devrais-je aller plus vite ; toutefois le mur du 30ème kilomètre m'impressionne par avance. Gardons un rythme prudent. Mon objectif, c'est 42 kilomètres, rien d'autre.

Bastille, de nouveau. Le 25ème kilomètre se fait attendre. Où est-il donc ? Voies sur berge. Les spectateurs s'installent au-dessus de nous, sur les ponts. Je prends la peine de regarder Notre-Dame. C'est important de regarder le paysage. Il faut prendre conscience que ceci n'est pas une simple balade du dimanche. C'est un marathon et pas n'importe lequel. Aucun marathon au monde n'a un cadre urbain plus beau, sauf peut-être le marathon de New York. Je dois en prendre conscience.

Kilomètre 25. Le voilà enfin. Ravitaillement.

Les voix qui nous encouragent deviennent parfois poignantes. « Bravo, bravo ! » Ils disent ceci à trente mille personnes, donc à moi en particulier. Une femme lance d'une voix forte : « C'est le plus beau spectacle de Paris ! » ; c'est moi, le plus beau spectacle de Paris. Pourtant le 26ème kilomètre est très long. J'ai mal aux pieds. Les jambes sont lourdes. C'est le kilomètre le plus dur du marathon, j'en suis persuadé à ce moment-là. Il faut tenir le coup, cela passera. Ne pas oublier de boire. Je sais, à présent, boire à la bouteille tout en courant. Ce n'est pas facile, l'eau éclabousse parfois sur le visage et rentre dans le nez.

Kilomètre 27. Le long tunnel des voies sur berge. A l'intérieur, c'est le vacarme. Certains s'amusent avec l'écho en criant : « On n'a pas… mal aux pieds » : do do do-o, sol ré do-o. J'économise mes forces.

Kilomètre 29. Une femme parle à son téléphone portable tout en courant : « Ouais, écoute, j'arrive au trentième kilomètre, je t'attends au ravitaillement, OK ? » Je continue à économiser mes forces.

Kilomètre 30. Cela ne va pas si mal. J'ai fait les trente premiers kilomètres en trois heures. Je sais que je ne courrai pas ce marathon en moins de quatre heures. Au départ, cet objectif me paraissait réaliste puisque je cours le semi-marathon en une heure cinquante. Désormais, je veux seulement finir ce marathon de manière digne, sans craquer complètement. En quatre heures dix, peut-être. J'accélérerai un peu si j'en suis capable.

Le soleil est apparu. Il fait un peu trop chaud.

A présent, c'est l'inconnu qui commence. Je n'ai jamais couru aussi loin. Dans deux kilomètres, nous allons traverser le 16ème arrondissement depuis la Seine jusqu'au bois de Boulogne. Il y aura une longue côte. J'ai un peu peur de ce qui m'attend. C'est la dernière ligne.

Un site Web, ou peut-être un prospectus distribué par l'organisateur, conseille à cet endroit de la course de visualiser un « parcours de douze kilomètres que vous réalisez avec facilité ». Comment, après trente kilomètres de course, réussir à se persuader que ce qui reste ne sera pas plus pénible qu'une petite course de douze kilomètres ?

Nous passons au bas du Trocadéro. Ce n'est pas un endroit agréable. Trop de voitures, trop de touristes, trop de marchands de souvenirs. Mais mes souvenirs ne sont pas très bons par ici. J'y ai connu des moments de doute à l'automne dernier, pendant les 20 kilomètres de Paris.

Plus loin, sous le pont du métro, les spectateurs débordent sur la chaussée. Comme les cyclistes dans les derniers lacets de l'Alpe d'Huez, nous avons du mal à sous faufiler à travers la foule. Après trente kilomètres de course, ça ne donne aucun plaisir particulier d'être au centre de l'événement. Je crierais bien à ces gens de s'écarter si je ne craignais pas de perdre un peu d'énergie et de concentration. Toujours s'économiser.

Kilomètre 33. Début de la montée vers le bois de Boulogne.

Nous nous enfonçons dans les profondeurs du seizième arrondissement. Les gens, ici, sont blasés. Ils attendent poliment que nous soyons passés pour aller faire leur marché. Personne ne nous acclame dans les quartiers bourgeois, ce n'est pas le genre. Sauf une dame en chaise roulante.

Kilomètre 34. J'ai à peu près oublié la montée que je redoutais tant. Elle n'a aucune importance ; j'en ai vu d'autres. A ce point de la course, pourtant, chaque kilomètre est un peu plus dur que le précédent. Les jambes s'alourdissent. J'ai jeté la bouteille quelques centaines de mètres avant le ravitaillement, et déjà la soif revient.

Kilomètre 35. Bois de Boulogne. Avant-dernier ravitaillement. Je n'hésite plus à croquer dans des morceaux d'orange. Plus de banane, plus de barres énergétiques : le corps n'accepte plus grand'chose.

Mon rythme de respiration s'est à nouveau dégradé. Je respire tous les deux pas, à pleine bouche. Cette fois-ci, j'approche de la limite. Je cours comme je peux.

Certains ont encore de la force pour deux. Un homme s'arrête pour attendre un ami qui ne peut plus courir. Il l'encourage et réussit à le convaincre de repartir.

Des Anglaises bavardent. Leur accent de touriste et leur bonne santé m'irritent. Je ne dis rien, bien sûr. On pourrait croire qu'un marathon libère les pulsions, mais ce n'est pas vrai du tout. Il faut bien plus que cela pour changer un homme. Jusqu'au bout je resterai poli. Jusqu'au bout je jetterai mes bouteilles d'eau dans des poubelles si j'en trouve et j'éviterai de me moucher salement comme ceux qui soufflent dans une narine en serrant l'autre avec le doigt.

Kilomètre 37. Le parcours est cruel. Tout à l'heure on croyait avoir bien entamé la traversée du bois de Boulogne, et voici qu'un virage nous ramène à la porte d'Auteuil. C'est comme si la traversée restait à faire tout entière.

Voici le lac, dont il va falloir faire le tour. On aperçoit, tout près sur la droite, un flot ininterrompu de concurrents qui, eux, en ont terminé avec le lac. Ils ont un ou deux kilomètres d'avance. Ils sont donc forcément heureux puisqu'ils sont plus près que nous de l'arrivée. J'ai oublié Zénon : pour eux comme pour nous, tout reste à faire.

Cette boucle autour du lac, elle aussi, est traîtresse. Je m'imaginais avoir quitté le champ de courses de la porte d'Auteuil : elle nous ramène auprès de lui. Elle serpente. Elle prend vers l'ouest, comme si elle s'apprêtait à remonter ensuite au nord vers l'arrivée, puis oblique à nouveau vers le sud pour nous emmener un peu plus profondément dans la forêt.

Il y a deux kilomètres encore, l'objectif était d'arriver jusqu'au bout sans m'arrêter. Jusqu'à présent, contrairement à beaucoup de concurrents du même niveau que moi, je ne me suis jamais arrêté pour marcher, sauf les quelques pas nécessaires à chaque ravitaillement pour attraper une bouteille et de la nourriture. Tiendrai-je jusqu'au bout ? Je n'y crois plus vraiment. Je vais essayer de courir jusqu'au kilomètre 40 et je marcherai ensuite : je pourrai bien m'offrir cela. J'arriverai en moins de 4h 30. C'est un temps honorable.

Kilomètre 37 et demi. Stand de ravitaillement supplémentaire. Je marche quelques pas de plus que ce qui est nécessaire. Malgré le soleil, malgré la tentation si séduisante de l'arrêt, je repars encore une fois. Je ne cours pas beaucoup plus vite que ceux qui marchent.

Si je m'arrête pour marcher, je ne pourrai pas dire que j'ai couru un marathon. Or la chose la plus importante est de ne pas avoir de regret. Pour cela, peu importe que j'atteigne ou pas l'objectif des quatre heures. Il faut surtout que je puisse dire : j'ai fait tout ce que je pouvais. Les actrices des films de Naruse disent cela avec un mot très beau : Isshôkenmei. Si je ne le fais pas cette fois-ci, cela me hantera longtemps et je devrai à nouveau, un jour, reprendre l'entraînement, vaincre la paresse, me lever à cinq heures du matin trois fois par semaine, affronter la peur d'hier soir, la souffrance de ce matin. Pour toutes ces raisons je dois finir de courir ce marathon. Pas marcher. On ne dit pas marcher un marathon, cela n'existe pas.

C'est bien de souffrance qu'il s'agit à présent, pas de douleur. La douleur, c'est le cri que chacun pousse quand il coince son doigt dans une porte. C'est ce que je ressentirai demain quand je descendrai un escalier en grimaçant. Ce n'est pas grand'chose, ça ne dure pas, ça n'a pas de goût amer et ça ne laisse pas de trace. Philippe m'a demandé ce que c'était, pour moi, la souffrance. La réponse m'a paru évidente : la souffrance, c'est la douleur avec un peu de désespoir en plus. La douleur touche une partie du corps, alors que la souffrance blesse le corps entier. La souffrance peut détruire une personne si elle se prolonge ou si elle se répète trop souvent. Là, je n'en ai plus que pour quelques kilomètres. Et en plus, je l'ai choisi. Certains souffrent pendant des années. Je n'ai pas à me plaindre.

Kilomètre 39. Tout ceci, je ne pourrai l'écrire qu'après la course. Pour le moment, je ne suis pas en mesure de comparer ma souffrance à celle des autres.

A quoi pense le coureur de marathon ? Pense-t-il à ses proches, à ses projets ? La douleur fait-elle remonter des souvenirs oubliés ? Suscite-t-elle des hallucinations ?

Non, le coureur de marathon pense à une chose : le prochain kilomètre, et à une autre : les trois ou quatre prochaines foulées, un piquet à éviter, un virage à ne pas rater, et à une autre chose encore : la bouteille d'eau, les fruits secs, le quartier d'orange. Une ou deux fois par kilomètre, peut-être, il s'accorde une pensée privée : un petit souci, par exemple, un souvenir, un visage. C'est un luxe : s'il laissait son cerveau divaguer, sa concentration se relâcherait un instant de trop et il serait obligé de s'arrêter. Son corps ne suivrait plus. Quoi qu'en disent les physiologistes et les anatomistes, le cerveau est un muscle : sa fonction, c'est de tirer à toute force, toujours un peu plus loin, un corps exténué.

Kilomètre 40. Quarantièmes rugissants. Quarante jours, quarante ans dans le désert. Nous avons couru quarante kilomètres. C'est un nombre énorme et incroyable.

Dernier ravitaillement. Derniers quartiers d'orange. Dernière bouteille d'eau. Je peux encore courir jusqu'au kilomètre 41. Après, peut-être, je marcherai.

Depuis longtemps je ne crois plus au plaisir de l'arrivée. J'ai perdu mes illusions. Il n'y a pas d'apothéose à la fin d'un marathon. Ce n'est pas vrai. Ca ne suffit pas. Les acclamations, ça n'est plus très important. Les félicitations des proches, on n'y pense même plus. Etais-je heureux lorsque je terminais un semi-marathon ? Non, parce que j'avais trop mal aux jambes. Une victoire n'est pas agréable lorsqu'elle coûte trop cher. Je n'aime pas les poissons avec des arêtes ; on ne sent pas bien le goût. Je cours parce que je n'ai plus le choix.

Kilomètre 41. Le bois de Boulogne n'en finit plus. Monotone, sans grâce. La route est large, les arbres sont clairsemés mais je ne fais pas attention à eux. Mon champ de vision se limite à la chaussée, parce que je cours dessus, et au bas-côté que je dois éviter.

Le 42ème kilomètre est beaucoup plus long que tous ceux qui l'ont précédé. J'aperçois l'université de Paris-Dauphine. La banderole du 42ème kilomètre doit être au début du rond-point. Elle n'y est pas. Nous prenons la large courbe. Mauvaise nouvelle : la chaussée est pavée. Une foule anonyme et bruyante occupe le trottoir.

Où est donc la fin de ce 42ème kilomètre ? C'est la moitié du rond-point et on ne le voit toujours pas.

Il y a pourtant une banderole là-bas, vers la sortie du rond-point. Non, c'est juste le toit d'un véhicule qui brille au soleil. Peut-être les organisateurs n'ont-ils pas installé de pancarte pour le 42ème kilomètre parce que l'arrivée est toute proche. Oui, c'est sûrement ça, j'ai déjà franchi le 42ème kilomètre. Il reste trois cents mètres, ou deux cents, j'ai oublié quelle était la longueur exacte d'un marathon.

Nous débouchons sur l'avenue Foch. Elle est très large. Des milliers de spectateurs sont massés derrière les barrières et nous acclament. Un haut-parleur encourage les premiers marathoniens. J'aimerais retrouver les accents de De Gaulle, lorsqu'il voit devant lui la mer humaine qui vient l'accueillir sur les Champs-Elysées le 26 août 1944. Pour l'instant j'ai d'autres priorités. Je risque encore de m'arrêter pour marcher. Il faut faire attention.

J'en profite tout de même un peu. C'est en principe un accomplissement majeur, de terminer un marathon alors qu'on a toujours été plutôt mauvais en sport. Je me convaincs donc que je suis en train de faire quelque chose de bien. Emotion un peu artificielle. La priorité, c'est de terminer les vingt pas qui restent jusqu'à la ligne. Dix pas, trois pas. Gauche, droite, gauche.

42 kilomètres, 195 mètres. Par un ultime effort de concentration, je lève un peu les bras en franchissant la ligne d'arrivée. Au même instant je suis pris d'un accès de sanglots. Des sanglots sans larmes, car toute l'eau du corps est partie dans les muscles ou dans l'atmosphère. Je suis content, tout simplement. Mais alors, vachement content. Je ne m'attendais pas du tout à une telle joie pure et sans arrière-goût.

Quatre heures vingt, ce n'est pas si mal. Huit mille personnes arriveront derrière moi. Plus de regret, plus de projet à réaliser. Certains coureurs s'allongent sur l'herbe et tentent de récupérer. Je fais patiemment la queue au ravitaillement, puis je récupère mes affaires au vestiaire et je vais m'asseoir sous l'Arc de Triomphe pour regarder les touristes.

Une heure après l'arrivée j'ai toujours le souffle court, mes jambes sont en papier mâché. Mes dix doigts de pied me font tous mal ; les ongles des gros orteils sont violets, le sang a dû s'y accumuler.

Tout ceci est supportable. Je peux marcher, et dans l'après-midi j'irai même voir un film de Mc Carey au cinéma. Si je ne me suis pas effondré, c'est que je n'ai pas poussé mon corps à bout. Je n'ai pourtant pas de regret parce que mon mental, lui, a atteint ses limites et c'est pour cela que j'ai souffert. Je ne suis pas allé plus vite parce que je n'avais pas les ressources. Je n'aime pas beaucoup le sport et je n'ai pas le culte de la performance. J'avais surtout un peu d'orgueil, dans lequel entrait une certaine revanche contre le service militaire. Ce n'est pas grand'chose pour pousser un homme à courir un marathon. C'est donc une réussite totale d'y être parvenu malgré tout. Isshôkenmei.

En enfilant un tee-shirt propre, au bord de l'avenue Foch, j'ai dit à un autre coureur que c'était mon premier marathon. Il m'a répondu que c'était son dernier. « J'ai fait trente marathons. Deux ou trois par an. Maintenant j'en ai un peu marre. L'entraînement, les contraintes, tout ça c'est terminé ». Je me sens un peu dans le même état d'esprit. C'est fait. Ce n'est plus à faire.

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Tient j'ai ouie dire que certains marathoniens prendraient (par je ne sais quel moyen d'ailleurs) des bases pour neutraliser l'acide lactique, et que ca se ferait aussi pour les chevaux de course. Une opinion ?

Oui c'est très connu et ça marche (mais cela ne "neutralise" pas l'acide lactique).

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Oui, oui je suis inscrit, ainsi qu'Etienne et ptet d'autres ici.

Ravi de te revoir !

Me too!

Bon, on essaira de partir ensemble sur la ligne de départ? Il faudra qu'on se donne RDV quelque part. Toujours le même numéro de portable ou est ce que tu as changé?

Moi on m'a filé hier un dossar dans les 17 000. On doit donc pas être loin d'être au niveau des 20 000 coureurs max. Ca va être sympa.

Tu vas courir sur quel rythme?

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Via Loïc le Meur, (non, non, il n'y a pas que de la merde sur son site :icon_up: ), je suis tombé sur ce texte, qui me parait être tout à fait dans le sujet. Que les marathoniens donnent leur avis sur ce qu'ils ont vécu.

Perso, ça ne me tente pas vraiment. Il va de soi que je suis à peine capable de courir une demi-heure… :-D

Marathon de Paris

Les courses d'endurance sont soumises à une variante du paradoxe de Zénon. On a beau avancer, la partie restante paraît toujours aussi longue. On croit au départ d'un marathon que, dans vingt et un kilomètres, on aura fait la moitié de la course. Mais pas du tout : lorsqu'on passe sous la banderole des vingt et un kilomètres, c'est comme si l'on avait toute la course devant soi. C'est que le coureur oublie les kilomètres au fur et à mesure qu'il les franchit, de sorte qu'à chaque instant l'idée du marathon se reporte toute entière sur la route qui reste à parcourir. Les douze derniers kilomètres, les cinq derniers font aussi peur que le marathon tout entier.

J'ai un ami qui pratique la théorie des 10Km. Selon lui quelle que soit la course à laquelle vous prenez part ce sont toujours les 10 derniers Km qui sont les plus durs. Ainsi sur la marathon ça devient dur au bout du 30ème, pour le semi-marathon au bout du 10ème et pour les 10k on est tout de suite dans le rouge.

Tient j'ai ouie dire que certains marathoniens prendraient (par je ne sais quel moyen d'ailleurs) des bases pour neutraliser l'acide lactique, et que ca se ferait aussi pour les chevaux de course. Une opinion ?

C'est clair que ça marche mais surtout pour la récupération. Toujours une bouteille de St Yorre dans le fond de sac.

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Cet article semble aller dans le sens de Timur :

http://fr.biolaster.com/rendimiento_deport…bral_anaerobico

(…)

Il faut prendre en compte que le fait de travailler au niveau du seuil d'anaérobie ou en dessous de celui-ci ne signifie pas qu'il n'y ait pas de production d'acide lactique au niveau musculaire, ce qui arrive c'est qu'il est neutralisé ou éliminé en quantité suffisante comme pour qu'il ne s'accumule pas progressivement, comme l'on peut voir sur le graphique ci-dessus où l'on constate qu'autant en situation de repos (correspondant au temps situé entre -10 et 0), que comme dans des travaux de basse intensité (correspondant au temps situé entre 0 et 30), il y a une formation de lactate, et ce qu'il se passe, c'est que comme nous l'avons dit antérieurement, il est éliminé et comme conséquence à cela, l'analyse de lactate sanguin (représenté par la ligne de l'échelle de droite), n'a pratiquement aucune variation. Par contre, quand l'intensité de l'exercice augmente de façon à ce que l'élimination de lactate ne parvienne pas à équilibrer la formation (à partir de la minute 30), nous voyons l'augmentation progressive du lactate sanguin. Donc, quand un sportif est en train de réaliser un entraînement à l'intensité du seuil anaérobie, ou même en dessous de celui-ci, cela ne veut pas dire qu'il soit en train de travailler exclusivement le métabolisme aérobie, mais qu'il développe aussi la glicolyse anaérobie et l'éclaircissement du lactate. Ce qu'il se passe, c'est qu'à défaut d'avoir une accumulation de l'acide lactique, on considère que tout le travail est en aérobie.

(…)

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Cet article semble aller dans le sens de Timur :

http://fr.biolaster.com/rendimiento_deport…bral_anaerobico

Oui, sauf que je n'ai jamais dit le contraire de ce qu'il y a dans cet article.

Je rappelle que je sujet était de savoir ce que "pouvait" faire le coureur ou ce qui ne pouvait pas faire. De là, nous avons discuté des différentes typologies d'entrainement. Vous pouvez nier l'existence même de ces typologies, même s'il est connu qu'elles sont appliquées par les plus grands coureurs (ça c'est votre problème). Moi j'affirme qu'il y a des entrainements dits "aérobie" et des entrainements dits "anaérobie" qui sont choisis et panachés de manière différente suivant la course que l'on prépare et suivant le niveau du coureur. L'idée globale est que lors des entrainements aérobie, le corps produit l'essentiel de son énergie via une filière aérobie et que lorsqu'il évolue dans cette filière, il peut maintenir son effort longtemps sans trop de soucis. Je ne dis pas qu'il ne se passe pas d'autres choses dans le corps, et notamment de la production d'acide lactique (est-ce l'objet du fil que de préciser toutes les réactions chimiques qui se passent dans le corps au cours de l'effort sportif?). Mais le coureur a bon dos de savoir qu'il y a de l'acide lactique produit et éliminé. Si vous allez faire un footing ou que vous vous préparez à un marathon ou aux 20 km de Paris (titre du fil), ce qui est important de prendre en considération, ce sont les seuils d'entrainement et les % de FCM associés (bon, vous pouvez nier là aussi mais il vous faudra alors affirmer que les athlètes qui font les Jeux ou qui sont à Osaka et qui disent s'entrainer ainsi mentent). Qu'il y ait des quantités minimes d'acides lactiques qui soient produites, facilement éliminées étant donné que vous êtes dans un entrainement dit "aérobie" et donc sans impact n'a aucune importance dans les choix d'entrainement du coureur.

Donc moi je veux bien qu'on ouvre un autre fil pour parler des réactions physico chimiques minimes dans le corps humain lors de l'effort sportif. Cela dit, sauf à vouloir dire que tous les sportifs, et surtout ceux de plus haut niveau, se trompent lors de leurs entrainements, les différences à retenir en terme d'impact pour le coureur sont celles décrites dans mes posts précédents.

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Toi tu parles de sportifs de haut niveau; nous on parle du quidam sédentaire qui se met au sport.

Et alors?

Les règles sont les mêmes. Les % de FCM sont quasi identiques d'un individu à l'autre. Ce qui va changer à une FCM donnée, c'est sa vitesse au sol.

Après un sportif de haut niveau récupérera mieux, plus vite etc. Mais ce n'est pas non plus l'objet du fil. On parlait des seuils d'entrainement.

Le problème du quidam sédentaire est justement qu'il ne respecte pas les règles de base: souvent les types partent trop vite, finissent trop vite, ne courent pas en endurance, sont à des vitesses où ils produisent des quantités d'acides lactiques qu'ils ne peuvent éliminer etc. Or, tout cela est facilement évitable dès lors que l'on connaît les méthodes d'entrainement appliquées par les champions comme par le coureur du dimanche qui s'est un peu documenté. Et d'où aussi l'intérêt de déterminer sa FCM et de courir avec un cardiofréquencemètre lorsqu'on ne se connait pas.

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Donc moi je veux bien qu'on ouvre un autre fil pour parler des réactions physico chimiques minimes dans le corps humain lors de l'effort sportif.

Comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, c’est très loin d’être minime. Une bonne partie de ton énergie lorsque tu cours provient de l’acide lactique.

Ce qui va changer à une FCM donnée, c'est sa vitesse au sol.

Pas seulement. Relis ce que j’ai écrit. A un même % de FCM, certains accumuleront beaucoup plus d’acide lactique que d’autres. Et ceci dépendra des capacités oxydatives du sujet.

Et le point de discorde n’était pas de connaître les seuils d’entraînement, mais de savoir si un sujet moyen pouvait courir 20 km sans aucun problème. La réponse est non. Et plusieurs facteurs peuvent en être la cause.

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Comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, c’est très loin d’être minime. Une bonne partie de ton énergie lorsque tu cours provient de l’acide lactique.

Pas seulement. Relis ce que j’ai écrit. A un même % de FCM, certains accumuleront beaucoup plus d’acide lactique que d’autres. Et ceci dépendra des capacités oxydatives du sujet.

Et le point de discorde n’était pas de connaître les seuils d’entraînement, mais de savoir si un sujet moyen pouvait courir 20 km sans aucun problème. La réponse est non. Et plusieurs facteurs peuvent en être la cause.

Moi je propose qu'on se lance dans la production artificielle d'acide lactique. On pourrait commercialiser cela, vendre cela aux coureurs, ce qui leur permettrait de faire des chronos de folie puisque "une bonne partie de ton énergie lorsque tu cours provient de l'acide lactique". Au diable les sucres lents…

Pas seulement. Relis ce que j’ai écrit. A un même % de FCM, certains accumuleront beaucoup plus d’acide lactique que d’autres. Et ceci dépendra des capacités oxydatives du sujet.

AI-je nié cela? Doit on lister toutes les différences qu'il va y avoir entre deux coureurs à une même FCM? Quel est l'intérêt de ce point dans la détermination des plans d'entrainement du coureur? Quel impact dans la préparation d'un novice pour les 20k de Paris concrètement, dans l'entrainement quotidien???

As tu un manque de reconnaissance pour avoir besoin de discuter de points physico chimiques qui n'ont aucun impact pour le profane (sujet du fil) mais également pour des sportifs de bon niveau dans la détermination des méthodologies d'entrainement?

Par ailleurs, je n'ai jamais dit qu'il n'y avait "aucun problème" à ce qu'un profane court 20 k, surtout en compétition. J'ai même déconseillé de le faire. Simplement, je dis et je maintiens, que c'est un objectif débile mais facilement atteignable.

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Simplement, je dis et je maintiens, que c'est un objectif débile mais facilement atteignable.

Le problème, c'est que c'est toi qui a mis sur le tapis des histoires de filières aérobie ou anaérobie lactique pour justifier cette assertion, alors que d'expérience ça ne semble pas si évident que ça. Ne t'étonne pas ensuite que Timur reste sur le même terrain pour te montrer que tu as tort.

Qu'on puisse faire abstraction de l'acide lactique produit et éliminé lors d'un travail en endurance pour faire un plan d'entrainement ne signifie pas que chez un sujet non entrainé, ça n'ai pas d'influence.

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Moi je propose qu'on se lance dans la production artificielle d'acide lactique. On pourrait commercialiser cela, vendre cela aux coureurs, ce qui leur permettrait de faire des chronos de folie puisque "une bonne partie de ton énergie lorsque tu cours provient de l'acide lactique".

Je ne veux pas être méchant Christophe, mais si tu ne sais pas que l’acide lactique va produire lorsque tu cours (à faible allure) une bonne partie de ton énergie, soit tu n’as pas écouté ton professeur de physiologie, soit celui-ci était d’un faible niveau.

Au diable les sucres lents…

Des sucres lents cela n’existe pas. Mais je ne vais pas développer cela ici.

As tu un manque de reconnaissance pour avoir besoin de discuter de points physico chimiques

Loin de moi cette idée. Mais un des points forts de ce forum est le partage des connaissances.

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Ils ne respectent pas les méthodes d'entrainement efficace.

Tous à la fois ?

Il faut croire que les "méthodes d'entraînement efficaces" sont une information bien gardée.

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