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Vente à perte


maurice b.

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Une chaine d'hypermarchés (Carrefour) s'est fait condamner très lourdement suite à une plainte de UFC Que Choisir ,il y a quelques semaines ,qui l'a accusé entre autre de pratiquer " la vente à perte" sur certains articles

Pensez vous que "la vente à perte" doit continuer à etre condamnée ou s'agissant ,très souvent d'une stratégie commerciale, toute plainte contre un commerçant la pratiquant devrait être rejetée ?

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Une chaine d'hypermarchés (Carrefour) s'est fait condamner très lourdement suite à une plainte de UFC Que Choisir ,il y a quelques semaines ,qui l'a accusé entre autre de pratiquer " la vente à perte" sur certains articles

Pensez vous que "la vente à perte" doit continuer à etre condamnée ou s'agissant ,très souvent d'une stratégie commerciale, toute plainte contre un commerçant la pratiquant devrait être rejetée ?

Pourquoi interdir la vente à perte?

En étant conscient que les grandes surfaces (plus que d'autres mais pas uniquement) sont les spécialistes des prix d'appel, que ces prix d'appels n'ont d'effet que sur l'article mentionné mais pas sur le panier (du consommateur), il serait plus judicieux de faire comprendre qu'un consommateur n'a pas d'intérêt particulier à être séduit sur "l'unique" prix d'appel. Il ferait bien de calculer son côut réel avant d'acheter. Dans bien des cas, ce n'est pas rentable pour lui => Puisque c'est rentable pour la grande surface…

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Pour moi la vente à perte n'as pas à être illégal (sans que le commerçant ait à donner la moindre explication). Sinon pourquoi ne pas poursuivre les sociétés qui "cassent" les prix pour motif "vente ne rapportant pas assez" ?

D'ailleurs cela m'étonne qu'easyjet (ou autre) puisse vendre des billets d'avion à 1 euros.

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… Sinon pourquoi ne pas poursuivre les sociétés qui "cassent" les prix pour motif "vente ne rapportant pas assez" ?

Ne rigolez pas, le fisc le fait courament. Quand il recalcul la comptabilité, il "invente" des prix de vente en soupçonnant le commerçant d'avoir dissimuler des gains. Le commerçant échappe ainsi à l'impôt sur des revenus supposés! Fraude à la TVA! D'autant que beaucoup de commerçant sont en nom propre.

Le commerçant se retrouve en petite culotte au RMI jusqu'à la fin de sa vie… Oui mais comme il est pas connu et que l'administration l'accuse, tous le monde laisse faire!

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La vente à perte n'existe pas, si un commercant vend, c'est qu'il y trouve son interet, donc il ne perd pas.

Je crois que tu n'as pas compris de quoi il s'agissait.

http://www.sdi.be/fr/Solde2.html

Est assimilée à une vente à perte toute vente qui, compte tenu de ces prix d’approvisionnement ainsi que des frais généraux, ne procure au vendeur qu'une marge bénéficiaire exceptionnellement réduite. L'interdiction de vendre à perte ne touche que la vente de produits et ne vaut en principe pas pour les fabricants et les prestataires de services.
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La vente à perte n'existe pas

mais si ça existe, puisque Carrefour vient d'en faire les frais.

Ils proposaient sur leur catalogue un article (en petite quantité ) à un prix très bas de manière à attirer des clients et …..à leur vendre autre chose car le produit "vendu à perte" était épuisé .

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Parfois, les commerçants maladroits invoquent l'interdiction de la vente à perte pour ne pas assumer leurs erreurs d'étiquetage…

Une promo trop intéressante(09/07/2007)

© DH

Vanden Borre se trompe dans l'étiquetage : un téléviseur de 3.499 € proposé à 899 €, au lieu de 2.899€

WOLUWE L'histoire est insolite. Amusante. Drôle.

Vendredi 6 juillet (eh non, ce n'était pourtant pas le 07/07/07), le magasin Vanden Borre du Woluwe Shopping Center ouvre ses portes à 10 heures, comme à l'accoutumée.

En vitrine : une promo inouïe. Un superbe téléviseur Philips dernier cri est en promo. Et quelle promo : au lieu de 3.499 euros, le produit est mis en vente au prix de… 899 euros.

En moins de 45 minutes, c'est la cohue dans le magasin. Quarante téléviseurs sont vendus. Ou plutôt, pour être tout à fait précis, quarante clients - intéressés, on s'en doute - ont versé un acompte de 50 euros pour le produit.

Mais à 10 h 45, la centrale de Vanden Borre réagit, le magasin est avisé. Il y a erreur. "Chaque jour, Vanden Borre revoit ses prix et les actualise pour être le meilleur sur le marché" , nous expliquait M. Duthoy, l'administrateur-délégué de Vanden Borre. "Chaque matin, les magasins reçoivent par courrier électronique les nouveaux prix à afficher. Il suffit alors d'imprimer les étiquettes et de les apposer contre les produits." Toutefois, une erreur s'est glissée dans l'étiquetage du téléviseur Philips. Au lieu de 2.899 euros, le prix de 899 euros a été encodé. En clair, le 2 a été omis. "Théoriquement, le magasin aurait dû s'apercevoir de l'erreur mais cela n'a pas été le cas. Il a fallu trois quarts d'heure avant que l'erreur ne soit rectifiée. Vanden Borre reconnaît l'erreur."

Parmi les 40 clients, la majorité a compris cette erreur. "Nous avons encore deux clients, à ma connaissance, avec qui nous devons discuter." Avec l'espoir, pour les clients, d'un dédommagement.

Ce qui est certain, c'est que le bon et unique prix est donc bien de 2.899 euros. "Il est clair que nous ne pouvons pas vendre le téléviseur à 899 euros. Tout simplement car ce prix de vente est inférieur au prix coûtant et que la législation interdit la vente à perte" (sauf pendant les soldes, NdlR). Mais nous savons également qu'une autre réglementation impose au vendeur de mettre à disposition de son client le produit au prix indiqué en vitrine ou en rayon.

Alors, quelle réglementation prime sur l'autre ? Pour l'instant, pas de réponse à cette question.

Philippe Boudart

© La Dernière Heure 2007

source

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Invité Arn0
La vente à perte n'existe pas, si un commercant vend, c'est qu'il y trouve son interet, donc il ne perd pas.
La "vente à perte" signifie vendre un produit plus cher que ce qu'il a couté et cela existe. Que l'on soit gagnant au final (publicité, produits d'appel ou autre) ne change rien au fait que la vente en elle-même est bien à perte. Ta manie de croire que les manipulations syntaxiques peuvent tenir lieu de raisonnent ou d'argument est assez lassante.

De plus tu confonds volontaire et profitable : dans la vie on peut se tromper.

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@ climax:

Fichtre, un bel imbroglio !

Ta manie de croire que les manipulations syntaxiques peuvent tenir lieu de raisonnent ou d'argument est assez lassante.

+1 Ceci dit, pour ma part, ça m'amuse plus qu'autre chose.

C'est une attitude de pur déni: "j'ai décidé que ça n'existait pas, donc c'est moi qui ai raison".

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Parfois, les commerçants maladroits invoquent l'interdiction de la vente à perte pour ne pas assumer leurs erreurs d'étiquetage…

Assumer quoi? Une erreur? Ok mais est ce pour autant l'obligation de vendre ce qui ne peut pas l'être (au prix erroné)?

Le magasin offre des bonbons, des excuses ou une compensation d'une autre nature. C'est précisément assumer une erreur d'etiquetage.

S il y a contrat de vente, et que celui ci ne peut pas être réalisé, autant que les clients se fassent une raison. Le contrat impossible à exécuter est un litige certain mais n'a pas de préjudice réel.

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Dans certains secteurs, le but de la vente à perte c'est d'évincer les concurrents pour pouvoir augmenter ses prix ultérieurement, il y a donc une certaine rationalité dans l'interdiction de cette pratique (même si c'est discutable bien sûr), dans la grande distri quand carrefour vend à perte ça n'est pas pour couler Leclerc mais pour attirer des clients pour ses autres produits, j'ai donc du mal à comprendre comment on peut justifier l'interdiction dans ce cas.

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Je crois que tu n'as pas compris de quoi il s'agissait.
Ta manie de croire que les manipulations syntaxiques peuvent tenir lieu de raisonnent ou d'argument est assez lassante.

Sisi, il y a une part de mauvaise foi dans mon message bien sur, mais c'est en réalité plus profond que ça.

Le concept de "vente à perte" repose sur des bases économiques fausses, qui lient le prix au cout et s'intéresse à la plus-value (optique marxiste). En réalité, une fois qu'un bien est acheté par un commerçant, c'est un coût irrécupérable. Le commerçant tentera de vendre son inventaire de façon a maximiser ses profits, mais le prix de vente et le coût n'ont pas de raisons *directes* d'être liés.

Le dumping est une technique qui permet à une compagnie de conserver un monopole efficace. Interdire le dumping, c'est donc forcer la main à la concurrence, c'est vouloir créer une situation de concurrence inutile et donc un gaspillage de ressources.

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Sisi, il y a une part de mauvaise foi dans mon message bien sur, mais c'est en réalité plus profond que ça.

Le concept de "vente à perte" repose sur des bases économiques fausses, qui lient le prix au cout et s'intéresse à la plus-value (optique marxiste). En réalité, une fois qu'un bien est acheté par un commerçant, c'est un coût irrécupérable. Le commerçant tentera de vendre son inventaire de façon a maximiser ses profits, mais le prix de vente et le coût n'ont pas de raisons *directes* d'être liés.

Ex ante il doit par contre bien y avoir un lien. D'ailleurs une chose marrante, la commission européenne avait condamné une entreprise (je ne sais plus laquelle peut être FT), non pas pour vente à perte (il n'y avait pas eu de pertes), mais parce qu'elle avait considéré qu'au moment de l'investissement l'entreprise ne pouvait pas savoir qu'elle allait faire des gains, et que ce sont des évolutions non prévisibles de la demande ou des coûts qui lui ont permis d'être bénéficiaire. C'est donc l'intention présumée de vente à perte qui a été punie :icon_up:

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Pour éviter de s'égarer :

- la question ne concerne pas une "vente à perte" involontaire due à une erreur d'étiquetage et savoir comment traiter le client qui exige d'etre servi à ce prix.

C'est un tout autre autre problème.

je n'ai pas fréquenté les écoles de commerce, mais la vente à perte (volontaire) est quelque chose de bien concret et défini depuis bien longtemps.

le problème est de discuter de la justification de sa condamnation penale.

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Ex ante il doit par contre bien y avoir un lien. D'ailleurs une chose marrante, la commission européenne avait condamné une entreprise (je ne sais plus laquelle peut être FT), non pas pour vente à perte (il n'y avait pas eu de pertes), mais parce qu'elle avait considéré qu'au moment de l'investissement l'entreprise ne pouvait pas savoir qu'elle allait faire des gains, et que ce sont des évolutions non prévisibles de la demande ou des coûts qui lui ont permis d'être bénéficiaire. C'est donc l'intention présumée de vente à perte qui a été punie :icon_up:

Le délit de sale gueule ou d'intention est toujours utilisé pour, au final, obtenir ce qu'on veut. Le loup n'a pas fait autrement avec l'agneau.

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Ex ante il doit par contre bien y avoir un lien.

Comptablement, il n'y a aucun lien. L'achat est dans un journal d'achat et sa contrepartie est le paiement au fournisseur. La vente elle se trouve dans un journal de vente et sa contrepartie est le paiement par le client.

Le coût du produit n'a d'ailleur aucun sens en comptabilité. A fortiori pour un produit acheté en devise: le coût est fixé à l'établissement du bilan lorsque l'on fixe le taux de change entre autre chose comme les amortissements des bâtiments etc…. Trouver le coût réel d'un article précis est impossible. Techniquement. C'est toujours aproximatif et condamner sur quelque chose d'aproximatif est "arbitraire".

la vente à perte (volontaire) est quelque chose de bien concret et défini depuis bien longtemps.

En fait non. Rien n'est concret. Car comme dit plus haut, il n'y a pas de rapport comptable entre l'article acheté et l'article vendu. Si il y en a un, il est fabriqué de toute pièce d'une façon arbitraire. Satisfaisante pour les analystes financier, parfaitement inutilisable par un organisme juridique.

Et pour citer l'expression de h16, cela ressemble plus à un délit de sale gueule qu'à un vrai délit.

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on va dire qu'il y a trois sortes de ventes à perte:

1)il y a une perte sur un produit donné qui est compensée par des gains sur les autres produits

2)il y a une perte sur un produit donné qui est compensée par des gains futurs dus à l'élimination des concurrents

3)il y a une perte sur un produit donné qui n'est pas compensée (peut être impossible si l'entreprise est rationnelle sauf si comme le dit AB il y a des coûts irrécupérables, et aussi les erreurs d'étiquetage)

Normalement seul le 2) est interdit par le droit de la concurrence; il semblerait que ce soit différent dans la grande distri, ou le 1) et le 3) sont aussi interdits. Quel est l'objectif? J'imagine bien un truc du genre la protection du petit commerce, le tissu social, et un truc je sais pas quoi citoyen et festif….

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Bon alors :icon_up:

La "vente à perte" est le fait, pour un commerçant, de revendre un produit en l'état à un prix inférieur à son prix d'achat effectif ; le prix d'achat s'entend comme celui qui figure sur la facture, majoré de diverses broutilles qui importent peu pour le raisonnement général. C'est un délit en droit français.

Quand à l'erreur d'étiquetage ; le client ne peut pas s'en prévaloir si elle est par trop manifeste.

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La "vente à perte" est le fait, pour un commerçant, de revendre un produit en l'état à un prix inférieur à son prix d'achat effectif ; le prix d'achat s'entend comme celui qui figure sur la facture, majoré de diverses broutilles qui importent peu pour le raisonnement général. C'est un délit en droit français.

Si une station service achete un stock de petrole et que le lendemain le prix du petrole baisse enormement elle ne peut pas vendre son stock autrement "qu'a perte". Elle est censée faire quoi alors? S'assoire dessus ?

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Sinon ça voudrait dire qu'une entreprise à pas le droit de faire des pertes…

Non, elle pourrait faire des pertes en étant incapable de vendre son inventaire à un prix supérieur au prix d'achat.

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je connais pas les règles dans la distrib mais dans le cas général on prend en compte l'intention pour juger la prédation. Sinon ça voudrait dire qu'une entreprise à pas le droit de faire des pertes…

Mais c'est le cas. Si pendant trois ans, une sarl fait des pertes, le tribunal de commerce peut prononcer le depôt de bilan.

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cette situation était tellement absurde que j'ai refusé de l'envisager :icon_up:

Ça n'a rien d'absurde. Si tu vends des denrées périssables et que pour une raison ou une autre tu te retrouve avec un stock important pas loin de la date de péremption il vaut mieux vendre à perte que payer 3 mois plus tard pour mettre ton stock à la déchetterie.

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Ça n'a rien d'absurde. Si tu vends des denrées périssables et que pour une raison ou une autre tu te retrouve avec un stock important pas loin de la date de péremption il vaut mieux vendre à perte que payer 3 mois plus tard pour mettre ton stock à la déchetterie.

oui c'est interdire ça que je trouverais vraiment absurde, pas ce que dit AB (je n'oserais pas) .

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