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A quand le don d'organes obligatoire?


Taranne

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Le don d'organes doit être un acte d'amour, car c'est le don d'une partie de soi-même.

Je pense que tout don est un acte d'amour, on donne toujours une partie de soi-même

La question est de savoir s'il est permis ou non de commercialiser cet acte.

Si ce n'est plus un don ce n'est plus un acte d'amour donc pas de problème :icon_up:

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L'amou ? Non. Quant à l'eau , il faut avouer que je lui préfère le vin. Mais lors d'une randonnée dans les Pyrénées, quand - écrasé que je suis par la chaleur des rayons d'un implacable soleil de juillet - je vois cette eau si pure, si fraîche, tombant, brillante de ses mille facettes cristallines, en cascades riantes depuis les hauteurs… j'aime encore plus le vin !

Rien de mieux qu'un montrachet bien frais pour se désaltérer.

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A quand le don d'orgasme obligatoire? :icon_up:

Il existe, me semble-t-il, un passage du Talmud qui précise qu'une épouse est en droit d'exiger de son mari de la combler. :doigt:

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Pourquoi ca devrait forcement etre un acte d'amour ? Je crois que le malade qui a besoin d'une greffe d'organe se fout pas mal de savoir si c'est un acte d'amour ou pas, il veut juste vivre normalement le plus tot possible. Au donneur de voir quel signification il donne a cet acte.

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Vendre = pas bien mais échanger = bien.

FT

Undercover Economist: Stakes in kidneys

By Tim Harford

Published: July 13 2007 08:56 | Last updated: July 13 2007 08:56

Economics is all about realising gains from trade, but sometimes our qualms get in the way. For example, most of us have a spare kidney that – since kidneys tend to fail in pairs – is not terribly useful to us. A few – over 6,300 on the UK waiting list – could have their lives transformed if they could get hold of a compatible kidney. The few have so much to gain; the rest of us, not that much to lose. Donating a kidney is not risk-free: it kills three out of 10,000 donors, which is three times the death rate from pregnancy. The logic of economics is that there is a cash price at which both donor and recipient would walk away smiling.

Of course, it isn’t legal to complete this transaction – unless you happen to live in Iran, where recipients are allowed to provide cash compensation to donors. From a utilitarian cost-benefit viewpoint, the prohibition doesn’t make much sense. But then, neither did the outrage over the Dutch Big Donor Show, in which three desperately ill patients competed for the kidney of a terminally ill donor. In the end, of course, the show turned out to be a hoax; the patients were in on the stunt and the donor was an actress. At the awful news that none of these sick people would receive a cure, the world breathed a puzzling sigh of relief.

Since kidney trades are illegal, it’s hardly surprising that there is a severe shortage of kidneys. Four hundred Britons die each year while on the waiting list for an organ transplant. The shortage is getting worse as diabetes and hypertension damage more kidneys.

All is not lost. While most people feel queasy at the idea of exchanging a kidney for, say, £20,000, they are happy with the idea of exchanging a kidney for another kidney.

In such a kidney exchange, two pairs of friends agree a swap in search of more compatible kidneys: I donate a kidney to your friend if you donate a kidney to my friend.

Most people seem to think this is morally acceptable. Quite what the difference is between being paid in cash and being paid in kidney is a question I will leave to the philosophers. (It has only recently become legal in the US and the UK. It was not until March this year that the US Department of Justice clarified its opinion that while cash was “valuable consideration” and thus contravened the law, a kidney was not.)

However, those who have a pragmatic bent have turned their attention to making these kidney exchanges work better. The economists Al Roth, Tayfun Sonmez and Utku Unver have been working with transplant surgeons in New England to design a kidney exchange programme. Twenty-two transplants have taken place so far. The UK has a legislative framework in place to support something similar, and the first paired transplant is likely to take place over the next few months.

It is technically demanding to set up a kidney exchange, but getting it right should pay off. Think about an altruistic or “undirected” donor who offers to donate a kidney wherever it might be useful. Before the kidney exchange, that person’s kidney would help only one person. The carefully designed market now allows such a donation to set off a small avalanche of swaps.

Roth has turned his attention to three-way or even four-way swaps. His calculations have demonstrated that the four-way swap is unnecessary: three-way swaps solve almost all compatibility problems. Since a four-way swap means eight simultaneous operations, that is a relief.

Keynes once expressed a wish that economists could be as useful as dentists. Professor Roth and his colleagues have gone one better.

Tim Harford’s book, ‘The Undercover Economist’, is now out in paperback

Pourquoi ca devrait forcement etre un acte d'amour ? Je crois que le malade qui a besoin d'une greffe d'organe se fout pas mal de savoir si c'est un acte d'amour ou pas, il veut juste vivre normalement le plus tot possible. Au donneur de voir quel signification il donne a cet acte.

+1

C'est une dévaluation de l'amour que de confondre don et amour.

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Il existe, me semble-t-il, un passage du Talmud qui précise qu'une épouse est en droit d'exiger de son mari de la combler. :icon_up:

N'est ce pas le "devoir conjugal"

(c'est quand même bien la moindre des choses !!)

Ma morale n'est pas contre le fait de vendre un organe… Mais ma morale est et doit rester personnelle.

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Il faut d'abord souligner, comme je l'ai observé à une autre occasion, que toute transplantation d'organe tire son origine dans une décision d'une grande valeur éthique: "La décision d'offrir sans récompense, une partie de son corps pour la santé et le bien-être d'une autre personne" (Discours aux participants au Congrès sur la transplantation d'organes, 20 juin 1991, n. 3). C'est précisément ici que réside la noblesse de ce geste, un geste qui est un véritable acte d'amour. Il ne s'agit pas seulement de donner quelque chose qui nous appartient, mais de donner quelque chose de nous-mêmes, car "en raison de son union substantielle avec une âme spirituelle, le corps humain ne peut être considéré seulement comme un ensemble de tissus, d'organes et de fonctions […] mais il est partie constitutive de la personne qui se manifeste et s'exprime à travers lui" (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Donum vitae, n. 3).

Par conséquent, toute pratique tendant à commercialiser les organes humains ou à les considérer comme des biens pouvant faire l'objet d'échanges ou de commerce doit être considérée comme moralement inacceptable, car utiliser le corps comme un "objet" signifie violer la dignité de la personne humaine.

Ce texte me paraît complètement à côté de la plaque. Ca me paraît important de le souligner même si je le dis un peu abruptement. Bon, je ne crois pas tellement aux âmes, ça n'aide pas. Mais bon, même si on croit en l'âme, c'est quand même censé être une entité indivisible. Dès lors qu'on se sépare d'un rein, l'âme reste dans le corps et ne suit pas le rein, qui devient donc forcément objet et plus partie du sujet.

Ce qu'il est nécessaire de préserver, c'est la conscience et le consentement du donneur. Dès lors je ne vois pas comment un être peut violer la dignité de sa propre personne.

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Ce texte me paraît complètement à côté de la plaque. Ca me paraît important de le souligner même si je le dis un peu abruptement. Bon, je ne crois pas tellement aux âmes, ça n'aide pas. Mais bon, même si on croit en l'âme, c'est quand même censé être une entité indivisible. Dès lors qu'on se sépare d'un rein, l'âme reste dans le corps et ne suit pas le rein, qui devient donc forcément objet et plus partie du sujet.

Ce qu'il est nécessaire de préserver, c'est la conscience et le consentement du donneur. Dès lors je ne vois pas comment un être peut violer la dignité de sa propre personne.

Sans vouloir être blessant, c'est ta remarque qui est à côté de la plaque. :icon_up: Nulle part, il ne dit que mon âme réside dans ma jambe ou dans mon petit orteil.

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Sans vouloir être blessant, c'est ta remarque qui est à côté de la plaque. :icon_up: Nulle part, il ne dit que mon âme réside dans ma jambe ou dans mon petit orteil.

Ce n'est pas très clair… L'âme n'est pas dans le rein, alors pourquoi le rein ne peut-il devenir objet?

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N'est ce pas le "devoir conjugal"

Le "devoir conjugal" impose au mari d'honorer sa femme. Là, je parle de la combler, ce qui est relativement différent. :icon_up:

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Parce qu'il fait partie d'un ensemble qui ne se limite pas à être un simple tas de viande.

M'enfin. Après la mort, si. Non? Je comprends sa necessité pour les proches pour qu'ils puissent faire leur deuil, mais la dépouille n'a rien de sacré; même pour les catholiques, si?

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M'enfin. Après la mort, si. Non? Je comprends sa necessité pour les proches pour qu'ils puissent faire leur deuil, mais la dépouille n'a rien de sacré; même pour les catholiques, si?

C'est à chaque individu de choisir s'il désire ou non faire don d'un de ses organes après sa propre mort, c'est tout ce que je dis (et ce que dit l'Eglise).

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Si.

Un boeuf n'est pas un objet, un cafard n'est pas un objet, pas dans l'acception courante du mot en tout cas. Si tu entends objet au sens philosophique en temps "qui n'a pas d'ame" il va falloir définir ce qu'est l'ame.

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Un boeuf n'est pas un objet, un cafard n'est pas un objet, pas dans l'acception courante du mot en tout cas. Si tu entends objet au sens philosophique en temps "qui n'a pas d'ame" il va falloir définir ce qu'est l'ame.

En droit, l'animal est une chose (considérée tantôt comme bien meuble tantôt comme bien immeuble par destination - d'un fonds agricole, par exemple).

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Youhouhou… :icon_up: Le don est permis, pas la vente. Il me semblait que tu avais pourtant lu le texte de JPII (lequel encourage d'ailleurs vivement le don), non ?

J'ai surtout compris que Jean Paul utilise un argument contestable: le corps contient une âme et chacune de ses parties y est rattachée. Aucune partie du corps ne peut être détachée de l'esprit, néanmoins on peut transférer une partie du corps vers un autre corps [la transplantation] sans que cette partie ne conserve l'âme. Ce transfert est cependant immoral (et devrait donc être interdit?) s'il n'est pas "purifié" par un caractère purement désintéressé ("acte d'amour") = s'il n'a pas de contrepartie.*

* on peut contester le concept d'âme, mais ce n'est pas mon propos ici, puisque je pense que le raisonnement exposé est bancal au-delà de cette considération.

Nous sommes d'accord sur le fait que le transfert d'organes doit être un choix. Pas sur son caractère immoral s'il a une contrepartie.

Pour moi la phrase EN ITALIQUE, par laquelle j'ai reformulé le raisonnement de JPII tel que je le comprend, est une expression pure et simple de pensée magique.

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La pensée magique consiste à croire que l'individu est propriétaire de son corps.

La pensée magique repose sur le principe, aussi simple que délirant, selon lequel penser quelque chose est identique à faire cette chose. Quant au wishful thinking, il consiste à former ses croyances et à prendre ses décisions selon ce qui est plaisant d'imaginer au lieu de faire appel à des preuves ou à la rationalité.

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La pensée magique repose sur le principe, aussi simple que délirant, selon lequel penser quelque chose est identique à faire cette chose. Quant au wishful thinking, il consiste à former ses croyances et à prendre ses décisions selon ce qui est plaisant d'imaginer au lieu de faire appel à des preuves ou à la rationalité.

C'est bien, tu as bien mérité de wikipédia.

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