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A quand le don d'organes obligatoire?


Taranne

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C'est bien, tu as bien mérité de wikipédia.

J'aurai au moins essayé de ne pas inventer de définition passablement farfelues qui me conviennent au moment où j'en ai besoin. :icon_up:

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La pensée magique consiste à croire que l'individu est propriétaire de son corps.

Je suis heureux que tu l'écrives si clairement car alors je peux énoncer très simplement le caractère paradoxal de la position de Jean Paul Jean Paul: si l'individu n'est pas propriétaire de son corps, il n'a pas plus le droit d'en donner que d'en vendre une partie.

L'argument de son discours qui vise à décrire comme immorale la vente d'organe est intelligible, alors que celui qu'il avance trois lignes plus haut pour décréter que le don ne l'est pas est fabuleusement capillotracté.

Je pense comprendre parfaitement les positions 1/ des gens qui souhaiteraient pouvoir vendre leurs organes (de leur vivant ou non), 2/ de ceux qui souhaiteraient en faire don (de leur vivant ou non encore) et 3/ de ceux qui ne souhaiteraient en aucun cas s'en séparer (de leur vivant ou non toujours).

Mais je crois que ces 3 positions reposent sur des fondements purements SUBJECTIFS et qu'il est totalement inacceptable qu'on juge moralement l'une de ces trois positions, a fortiori sur la base d'un raisonnement dont la logique est déficiente.

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La pensée magique repose sur le principe, aussi simple que délirant, selon lequel penser quelque chose est identique à faire cette chose. Quant au wishful thinking, il consiste à former ses croyances et à prendre ses décisions selon ce qui est plaisant d'imaginer au lieu de faire appel à des preuves ou à la rationalité.

A propos d'action, selon la neuro-psychologie, l'individu prend conscience d'une action qu'il fait alors qu'il a déjà commencé à l'effectuer. Il se peut donc que la volition soit également de l'ordre de la pensée magique, mais que le délai entre pensée et action étant si court, qu'on ne peut s'en rendre compte.

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Je suis heureux que tu l'écrives si clairement car alors je peux énoncer très simplement le caractère paradoxal de la position de Jean Paul Jean Paul: si l'individu n'est pas propriétaire de son corps, il n'a pas plus le droit d'en donner que d'en vendre une partie.

L'argument de son discours qui vise à décrire comme immorale la vente d'organe est intelligible, alors que celui qu'il avance trois lignes plus haut pour décréter que le don ne l'est pas est fabuleusement capillotracté.

Pitié ! Tu fais comme s'il n'y avait jamais eu de débat ici sur la prétendu "propriété du corps" et comme si l'absence de légitimité de cette notion empêchait soudainement l'individu d'agir.

De surcroît, tu crois sérieusement qu'il te suffit de décrire comme capillotracté l'exposé d'une autorité morale pour la ridiculiser. Coldstar contre le pape, avec pour résultat Coldstar 1/pape 0 ?? :icon_up:

Ce que dénonce JPII, c'est la confusion philosophique (très gauchisante, entre parenthèses) entre sujet et objet. L'homme est un sujet, pas une chose ni un produit de manufacture qu'on peut acheter en pièces détachées. Si ça, c'est de l'obscurantisme, alors vive l'obscurantisme !

Je pense comprendre parfaitement les positions 1/ des gens qui souhaiteraient pouvoir vendre leurs organes (de leur vivant ou non), 2/ de ceux qui souhaiteraient en faire don (de leur vivant ou non encore) et 3/ de ceux qui ne souhaiteraient en aucun cas s'en séparer (de leur vivant ou non toujours).

Mais je crois que ces 3 positions reposent sur des fondements purements SUBJECTIFS et qu'il est totalement inacceptable qu'on juge moralement l'une de ces trois positions, a fortiori sur la base d'un raisonnement dont la logique est déficiente.

Ah, maintenant, il devient libéralement incorrect de juger moralement telle ou telle action, de surcroît fondée sur la subjectivité ? On en apprend tous les jours sur ce forum.

Vous voyez à quelles aberrations on arrive ? Tout le monde répète ici comme un mantra (c'est tellement plus cool et open-minded que les sermons et la liturgie, n'est-ce pas ?) : "le libéralisme est une philosophie du droit". Puis, le couplet suivant: "il faut distinguer droit et morale" (le champ du droit étant délimité, comme par hasard, en fonction de sa petite morale personnelle). Enfin, on débouche sur le refus de tout jugement moral. Ce qui explique, entre parenthèses, la tolérance complaisance dont plusieurs semblent faire preuve ici chaque fois qu'un troll communiste débarque dans les parages.

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De surcroît, tu crois sérieusement qu'il te suffit de décrire comme capillotracté l'exposé d'une autorité morale pour la ridiculiser. Coldstar contre le pape, avec pour résultat Coldstar 1/pape 0 ?? :icon_up:

A ce train là, on n'a plus son mot son mot à dire sur Marx ou Sartre.

Ce que dénonce JPII, c'est la confusion philosophique (très gauchisante, entre parenthèses) entre sujet et objet. L'homme est un sujet, pas une chose ni un produit de manufacture qu'on peut acheter en pièces détachées.

Mais JP2 fait cette confusion en distinguant don et vente là où il n'y a pas lieu de le faire!!!

Vous voyez à quelles aberrations on arrive ? Tout le monde répète ici comme un mantra (c'est tellement plus cool et open-minded que les sermons et la liturgie, n'est-ce pas ?) : "le libéralisme est une philosophie du droit". Puis, le couplet suivant: "il faut distinguer droit et morale" (le champ du droit étant délimité, comme par hasard, en fonction de sa petite morale personnelle). Enfin, on débouche sur le refus de tout jugement moral.

Il faut que tu comprennes qu'il faut distinguer droit et morale dès qu'on sort des relations interpersonnelles: la question "qu'est-ce que je fait de mes organes?" est purement introspective et n'impliquant que le sujet et personne d'autre, je ne vois pas ce que le droit vient faire là-dedans.

NB: si nous continuons à discuter, merci de centrer tes réponses sur la distinction don / vente, c'est là que nous ferons avancer le schimilimili…

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A ce train là, on n'a plus son mot son mot à dire sur Marx ou Sartre.

Ce sont des fumistes, pas de vrais penseurs. Toute la différence est là.

Mais JP2 fait cette confusion en distinguant don et vente là où il n'y a pas lieu de le faire!!!

Pas du tout. JPII insiste sur le fait que l'homme n'est pas une chose. Tu n'es simplement pas d'accord avec lui là-dessus, c'est tout.

Il faut que tu comprennes qu'il faut distinguer droit et morale dès qu'on sort des relations interpersonnelles: la question "qu'est-ce que je fait de mes organes?" est purement introspective et n'impliquant que le sujet et personne d'autre, je ne vois pas ce que le droit vient faire là-dedans.

Si le droit n'a rien à dire dans cette affaire, alors pourquoi prétendre que vendre un organe est un droit ? Note bien que je ne me suis pas exprimé sur cet aspect de la question; j'ai simplement expliqué pourquoi la vente était moralement sujette à caution. De ton côté, tu estimes illégitime que le pape ait - horreur ! - porté un jugement moral sur la question. C'est cette manière de clore le débat que je critiquais dans ta précédente réponse.

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Oui, mais… qui a raison ?

Il faut aussi relever que le pape ne dit rien d'autre que ce que le droit enseigne, à savoir que le corps est hors-commerce. Libéralement parlant, je ne vois pas ce que cela aurait de particulièrement choquant. J'irais même jusqu'à dire que considérer l'individu comme une réserve de pièces de rechange relève d'une conception déshumanisante et qui ouvre un boulevard à tous les délires totalitaires.

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Pas du tout. JPII insiste sur le fait que l'homme n'est pas une chose. Tu n'es simplement pas d'accord avec lui là-dessus, c'est tout.

Pour être précis "JPII insiste sur le fait que l'homme n'est pas une chose, pas plus que les parties dont il peut se séparer" et je ne suis pas d'accord avec lui là-dessus.

Je n'ose imaginer ce que Jean-Paul pensait de la possibilité de greffer des cellules animales sur un humain pour le soigner.

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Il faut aussi relever que le pape ne dit rien d'autre que ce que le droit enseigne, à savoir que le corps est hors-commerce. Libéralement parlant, je ne vois pas ce que cela aurait de particulièrement choquant. J'irais même jusqu'à dire que considérer l'individu comme une réserve de pièces de rechange relève d'une conception déshumanisante et qui ouvre un boulevard à tous les délires totalitaires.

Oui, mon intuition me fait aussi bondir à cette idée, thème du film The Island par exemple.

Mais pourtant, comme Coldstar je pense, j'ai un peu de mal avec le "par conséquent" dans son raisonnement :

"en raison de son union substantielle avec une âme spirituelle, le corps humain ne peut être considéré seulement comme un ensemble de tissus, d'organes et de fonctions […] mais il est partie constitutive de la personne qui se manifeste et s'exprime à travers lui" (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Donum vitae, n. 3).

Par conséquent, toute pratique tendant à commercialiser les organes humains ou à les considérer comme des biens pouvant faire l'objet d'échanges ou de commerce doit être considérée comme moralement inacceptable, car utiliser le corps comme un "objet" signifie violer la dignité de la personne humaine.

La première partie me rappelle fort le principe de totalité bien connu de la théorie générale des systèmes de Ludwig von Bertallanffy : "Le tout est supérieur à la somme des parties". Et surtout son corollaire, le principe de non-sommativité.

Pour la conscience, on a des hypothèses comme le concept d'émergence, qui n'exclut pas d'autres possibilités mais s'avère suffisant (Occam pensait beaucoup et pas seulement en se rasant). Pour la question de l'âme, ça reste ouvert et on a de nombreuses hypothèses en concurrence en philosophie de l'esprit et en sciences cognitives. Qu'il y ait dualisme ou non, ou même dualisme interactionniste, le corps est un système ouvert. Donc à partir de quand la "perte" d'un de ses éléments constitutifs pose problème ? Tous les jours mon corps perd de ses parties et en renouvelle et pourtant "je" suis toujours "moi".

Et pourquoi distinguer don / vente ?

Pas du tout. JPII insiste sur le fait que l'homme n'est pas une chose.

L'homme, peut-être. Mais son corps ?

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Si le droit n'a rien à dire dans cette affaire, alors pourquoi prétendre que vendre un organe est un droit ?

Un acte de mise en vente n'implique aucune relation interpersonnelle avant le contrat commercial dès lors que l'objet de cette mise en vente apparient bien au vendeur… Mais nous ne sommes pas d'accord là-dessus.

J'irais même jusqu'à dire que considérer l'individu comme une réserve de pièces de rechange relève d'une conception déshumanisante et qui ouvre un boulevard à tous les délires totalitaires.

Se considérer soi-même comme une réserve de pièces de rechange est infiniment moins dangereux que d'avoir un avis éclairé sur ce que les autres doivent faire de leur corps.

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Pour être précis "JPII insiste sur le fait que l'homme n'est pas une chose, pas plus que les parties dont il peut se séparer" et je ne suis pas d'accord avec lui là-dessus.

Je n'ose imaginer ce que Jean-Paul pensait de la possibilité de greffer des cellules animales sur un humain pour le soigner.

Ta dernière phrase est intéressante, dans la mesure où tu considères ton avis sur la question comme étant le seul raisonnable. Quelle horreur c'eût été si JPII avait désapprouvé cette pratique dans son principe, n'est-ce pas ?

Or tu n'as pas bien lu le texte que tu prétends critiquer, puisqu'il y est écrit:

Une dernière question concerne la possibilité d'une solution alternative au problème de trouver des organes humains pour la transplantation, qui est encore au stade de l'expérimentation: je veux parler des xénotransplantations, c'est-à-dire les transplantations à partir d'autres espèces animales.

Je n'ai pas l'intention d'explorer en détail les problèmes liés à cette forme d'intervention. Je voudrais simplement rappeler que déjà, en 1956, le Pape Pie XII souleva la question de leur caractère licite. Il le fit en commentant l'éventualité scientifique alors envisagée, de transplanter des cornées d'animaux sur des êtres humains. Sa réponse demeure encore éclairante pour nous aujourd'hui: en principe, déclarait-il, pour qu'une xénotransplantation soit licite, l'organe transplanté ne doit pas porter atteinte à l'intégrité de l'identité psychologique ou génétique de la personne qui la reçoit: il faut également démontrer la possibilité biologique d'effectuer avec succès la transplantation, sans exposer le receveur à des risques excessifs (cf. Discours à l'Association italienne des donneurs de cornée, aux médecins oculistes et aux médecins légistes, 14 mai 1956).

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Se considérer soi-même comme une réserve de pièces de rechange est infiniment moins dangereux que d'avoir un avis éclairé sur ce que les autres doivent faire de leur corps.

Réaction typique: moi et mon nombril. Or la conception que tu défends ici implique que tu considères l'être humain en tant que tel comme une réserve de pièces de rechange. Ce que tu défends aura aussi des conséquences sur autrui, puisque tu veux en faire une norme juridique. De surcroît, que tu le veuilles ou non, ton opinion sur cette question repose autant que la mienne sur des présupposés métaphysiques et moraux.

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pour qu'une xénotransplantation soit licite, l'organe transplanté ne doit pas porter atteinte à l'intégrité de l'identité psychologique ou génétique de la personne qui la reçoit

Et cet argument n'apparaît pas quand il s'agit de la transplantation d'organes humains? Pourtant il ouvre la voie à une justification du don comme du commerce.

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Et pourquoi distinguer don / vente ?

L'homme, peut-être. Mais son corps ?

Je t'ai répondu un peu plus haut sur cette page.

Et cet argument n'apparaît pas quand il s'agit de la transplantation d'organes humains? Pourtant il ouvre la voie à une justification du don comme du commerce.

Je ne vois pas le rapport.

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Réaction typique: moi et mon nombril. Or la conception que tu défends ici implique que tu considères l'être humain en tant que tel comme une réserve de pièces de rechange. Ce que tu défends aura aussi des conséquences sur autrui, puisque tu veux en faire une norme juridique. De surcroît, que tu le veuilles ou non, ton opinion sur cette question repose autant que la mienne sur des présupposés métaphysiques et moraux.

RH, selon toi, une personne a le droit ou non de vendre des bouts de son corps ? ça devrait être interdit ?

Tu peux penser que c'est inhumain, pas bien, que l'homme n'est pas une chose à vendre, etc…, je voudrais juste savoir si on a le droit ou pas de vendre des bouts de son corps. C'est tout.

Pourquoi tu ne dis pas "cela n'a pas à être interdit, mais je trouve cela inhumain, pas bien, etc…" ?

et on pourrait discuter de cette dimension inhumaine, pas bien, etc…

Le débat serait déjà plus serein, tu ne crois pas ?

Personnellement, je ne comprends pas la différence entre droit de donner et droit de vendre, mais ça serait bien plus intéressant de discuter de ce genre de notion que de traiter tout le monde de prog totalitaire.

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RH, selon toi, une personne a le droit ou non de vendre des bouts de son corps ? ça devrait être interdit ?

Tu peux penser que c'est inhumain, pas bien, que l'homme n'est pas une chose à vendre, etc…, je voudrais juste savoir si on a le droit ou pas de vendre des bouts de son corps. C'est tout.

Pourquoi tu ne dis pas "cela n'a pas à être interdit, mais je trouve cela inhumain, pas bien, etc…" ?

et on pourrait discuter de cette dimension inhumaine, pas bien, etc…

Le débat serait déjà plus serein, tu ne crois pas ?

Personnellement, je ne comprends pas la différence entre droit de donner et droit de vendre, mais ça serait bien plus intéressant de discuter de ce genre de notion que de traiter tout le monde de prog totalitaire.

Déjà, quand j'ai parlé en termes moraux, Coldstar a trouvé ces propos irrecevables. Donc, le débat serein et ouvert, nous en sommes loin.

Ensuite, sur la différence entre donner et vendre un organe, j'en ai parlé plus haut dans le fil. Je ne vais pas me répéter et te mâcher la besogne.

Enfin, je n'ai traité personne de prog' totalitaire. Ceci dit, si tu te sens visé, tu dois avoir tes raisons…

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Je ne vois pas le rapport.

:icon_up: On recommence.

Je ne partage l'opinion de JP2 comme quoi vendre ses organes est immoral, mais ce n'est pas cette conclusion que je trouve illogique.

L'incohérence que je relève dans le premier texte que tu as posté, c'est qu'il condamne le commerce d'organes suivant un argumentaire précis, lequel argumentaire [1] est utilisable pour déclarer le transfert d'organes immoral même sous forme de don.

Pourtant, quelques lignes plus haut, dans le même texte, il utilise un argument [2] pour justifier le don d'organes. Cet argument [2] me paraît totalement farfelu: un transfert d'organe ne se justifie que s'il est un acte d'amour DONC s'il prend une forme hors-commerce.

J'ai compris pourquoi toi et Jean-Paul ne souhaitez pas le commerce d'organes, les raisons sont claires, mais je ne comprend toujours pas pourquoi ces raisons ne vous poussent pas à déclarer le don d'organe immoral.

Pour moi, le caractère empathique, compassionnel ou tout ce que tu veux de l'offre d'organe n'est absolument pas entaché par l'acceptation d'une compensation, qu'on parle d'un merci, d'un cadeau, de la promesse de rendre service plus tard, d'un à-valoir ultérieur sur les organes du receveur ou d'une compensation financière.

De même que le donneur peut sentir moralement le besoin d'offrir un organe pour sauver une vie ou qu'un receveur se sentira obligé de le remercier pour son offre d'organe, il peut se sentir moralement obligé d'offrir une compensation quelconque; ce comportement réciproque ouvre la voie à la commercialisation des organes et il n'a rien d'immoral.

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:icon_up: On recommence.

Au lieu de ricaner bêtement, tu devrais peut-être t'interroger sur le manque de clarté de ton propos auquel je répondais.

Je ne partage l'opinion de JP2 comme quoi vendre ses organes est immoral, mais ce n'est pas cette conclusion que je trouve illogique.

L'incohérence que je relève dans le premier texte que tu as posté, c'est qu'il condamne le commerce d'organes suivant un argumentaire précis, lequel argumentaire [1] est utilisable pour déclarer le transfert d'organes immoral même sous forme de don.

Pourtant, quelques lignes plus haut, dans le même texte, il utilise un argument [2] pour justifier le don d'organes. Cet argument [2] me paraît totalement farfelu: un transfert d'organe ne se justifie que s'il est un acte d'amour DONC s'il prend une forme hors-commerce.

J'ai compris pourquoi toi et Jean-Paul ne souhaitez pas le commerce d'organes, les raisons sont claires, mais je ne comprend toujours pas pourquoi ces raisons ne vous poussent pas à déclarer le don d'organe immoral.

Pour moi, le caractère empathique, compassionnel ou tout ce que tu veux de l'offre d'organe n'est absolument pas entaché par l'acceptation d'une compensation, qu'on parle d'un merci, d'un cadeau, de la promesse de rendre service plus tard, d'un à-valoir ultérieur sur les organes du receveur ou d'une compensation financière.

De même que le donneur peut sentir moralement le besoin d'offrir un organe pour sauver une vie ou qu'un receveur se sentira obligé de le remercier pour son offre d'organe, il peut se sentir moralement obligé d'offrir une compensation quelconque; ce comportement réciproque ouvre la voie à la commercialisation des organes et il n'a rien d'immoral.

Je crois tout simplement que tu es totalement imperméable à la métaphysique et à la vision morale sous-jacentes aux propos de JPII. Ni plus ni moins. Preuve en est que tu considères comme moralement équivalentes deux propositions reposant sur des bases totalement différentes.

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Et pourquoi distinguer don / vente ?
Je t'ai répondu un peu plus haut sur cette page.

Je ne vois pas de quelle réponse tu parles.

Ce que dénonce JPII, c'est la confusion philosophique (très gauchisante, entre parenthèses) entre sujet et objet. L'homme est un sujet, pas une chose ni un produit de manufacture qu'on peut acheter en pièces détachées.

N'implique pas de distinction don / vente.

Si le droit n'a rien à dire dans cette affaire, alors pourquoi prétendre que vendre un organe est un droit ?

Je pourrais écrire: pourquoi prétendre que donner un organe est un droit?

tu considères l'être humain en tant que tel comme une réserve de pièces de rechange

Refuser cela implique de refuser le commerce ET le don.

La pensée magique consiste à croire que l'individu est propriétaire de son corps.

Si l'homme n'est pas propriétaire, il ne peut ni donner ni vendre.

Reconnais qu'il manque clairement une justification argumentée du don d'organes en marge du refus de leur commerce dans tes précédents posts.

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Je ne vois pas de quelle réponse tu parles.

N'implique pas de distinction don / vente.

Je pourrais écrire: pourquoi prétendre que donner un organe est un droit?

Refuser cela implique de refuser le commerce ET le don.

Si l'homme n'est pas propriétaire, il ne peut ni donner ni vendre.

Reconnais qu'il manque clairement une justification argumentée du don d'organes en marge du refus de leur commerce dans tes précédents posts.

L'homme peut donner une partie de lui - nul besoin de se fonder sur un principe de propriété de soi pour ce faire. D'ailleurs, cela ne veut logiquement et juridiquement rien dire "être propriétaire de son corps", encore une fois. J'en ai déjà énuméré les raisons dans d'autres posts; désolé, je n'y reviendrai pas. Juste un point: en défendant la conception "propriété du corps", il est tristement logique que tu puisses trouver plaidable que le corps humain soit objet de commerce - ce qui est une hérésie juridique.

Ensuite, pour ma réponse que tu ne vois pas: j'ai énoncé plus haut un principe de droit clair: le corps humain est hors-commerce. Cela t'a peut-être échappé.

Quant à l'homme comme "réserve de pièces de rechange", c'est en le considérant comme un possible objet de commerce que tu arrives à défendre - sans le vouloir - cette conception de l'être humain.

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L'homme peut donner une partie de lui - nul besoin de se fonder sur un principe de propriété de soi pour ce faire. D'ailleurs, cela ne veut logiquement et juridiquement rien dire "être propriétaire de son corps", encore une fois. J'en ai déjà énuméré les raisons dans d'autres posts; désolé, je n'y reviendrai pas. Juste un point: en défendant la conception "propriété du corps", il est tristement logique que tu puisses trouver plaidable que le corps humain soit objet de commerce - ce qui est une hérésie juridique.
Ensuite, pour ma réponse que tu ne vois pas: j'ai énoncé plus haut un principe de droit clair: le corps humain est hors-commerce. Cela t'a peut-être échappé.

… Voilà qui est clair. Je ne suis ABSOLUMENT PAS d'accord avec tout cela, mais il vaudrait mieux en discuter sur un fil "propriété du corps".

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L'homme peut donner une partie de lui - nul besoin de se fonder sur un principe de propriété de soi pour ce faire. D'ailleurs, cela ne veut logiquement et juridiquement rien dire "être propriétaire de son corps"

Je peux me couper les cheveux et les vendre à un perruquier. Si le perruquier ne me pait pas c'est un vol, je peux le condamner pour vol au tribunal, je suis bel et bien juridiquement propriétaire de mes cheveux.

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Non, tu ne nous as jamais habitués à de tels excès, c'est notoire ! :icon_up:

J'apprends vite, et j'ai des professeurs experts en la matière. :warez:

Une obligation de résultat ?! Je signe :warez:

Tu ne serais pas la première. :doigt:

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Déjà, quand j'ai parlé en termes moraux, Coldstar a trouvé ces propos irrecevables. Donc, le débat serein et ouvert, nous en sommes loin.

Ensuite, sur la différence entre donner et vendre un organe, j'en ai parlé plus haut dans le fil. Je ne vais pas me répéter et te mâcher la besogne.

Enfin, je n'ai traité personne de prog' totalitaire. Ceci dit, si tu te sens visé, tu dois avoir tes raisons…

…J'irais même jusqu'à dire que considérer l'individu comme une réserve de pièces de rechange relève d'une conception déshumanisante et qui ouvre un boulevard à tous les délires totalitaires.

Je comprends que tu considères que quelqu'un qui défend la vente d'organe pour lui-même défend les délires totalitaires.

J'ai lu ton argument sur la vente, mais elle se résumait à la citation du pape qui dit trouver ça pas bien, soit.

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