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Mais ou va l'argent?


Leepose

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Justement… J'aurais du mal a dire ou se trouve la moindre erreur factuelle dans cette phrase.

Autre remarque intéressante de l'auteur : cette capacité a créer de la monnaie est essentiellement fonction de la taille de la banque, c-a-d de ses encours de crédits ou de dépots. Pas trés concurrentiel, comme principe… Plus tu sera gros, plus ton pouvoir sera grand.

N'oublie jamais que quand l'Etat dispose du pouvoir de création monétaire, son seul souci est de s'en servir au mieux pour littéralement acheter des voix sur le "marché politique". La création de monnaie dans un but d'intérêt général c'est un mythe, ca n'existe pas. Le plus grand des dangers c'est quand l'Etat peut intervenir aussi directement dans l'économie pour des motifs inévitabelement électoralistes.

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Mes cours de secondaire ne remontent pas à très loin mais on m'avait appris étrangement toute autre chose:

Les octrois de crédit par les banques commerciales devaient être alimentés par un refinancement de ces banques auprès de la bce. De plus, l'activité de crédit serait strictement encadrée par des réglementations (règles prudentielles) pour éviter l'aléa moral.

Ainsi, le pouvoir de création monétaire serait in fine aux mains de la banque centrale, les banques commerciales ne disposeraient que de marges de manoeuvres limitées.

Dès lors, on m'aurait menti à l'insu de mon plein gré? ou le pouvoir de création monétaire par le crédit dépend bien du bon vouloir de la banque centrale (organisme public)?

Longtemps, il y a eu un contrôle quantitatif direct du crédit par la banque centrale par le biais de divers mécanismes forts interventionnistes : procédures d'orientation sélective du crédit, dispositifs d'encadrement du crédit, système des réserves obligatoires… pour la plupart disparus aujourd'hui. Le rôle de la banque centrale est maintenant plus indirect via ses interventions sur le marché interbancaire en vue d'influencer le cours des taux d'intérêt.

la formule de fisher néglige totalement le temps.

Seuls les autrichiens prennent le temps en compte et montre donc que l'injection de monnaie déforme la structure de production au profit des activités les plus proches de l'injection de crédit.

Peut-être bien, je ne connais pas la position des autrichiens sur cette question.

De toute façon, mon propos n'était pas de faire ici la promotion des thèses monétaristes.

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Invité tapatouvu

La concurrence n'a aucune importance.

C'est un choix conscient qui peut ne pas être en adéquation avec la situation réelle de la société à un instant T.

Il n'y a pas de loi universelle. Il est tout à fait envisageable et naturel que des concentrations de pouvoir échappent à toute concurrence pendant un certain temps, jusqu'à mutation ou extinction.

Par exemple, on peut voir que l'idéologie capitaliste domine aujourd'hui et ne semble pas du tout concurrencée. Mais les choses sont très loin d'être immuables, et peut-être un jour le capitalisme deviendra inadapté et se marginalisera jusqu'à disparaître.

Il est ridicule de s'appuyer sur des théories qui se veulent universelles mais qui tentent seulement d'expliquer une organisation de la société qui ne date que d'hier. Et qui sera une autre demain.

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Je vais dire une connerie… Est-ce qu'il ne faut pas qu'il y ait création monétaire au moins pour compenser l'épargne? L'épargne ne revient-elle pas a retirer de la monnaie de la circulation?

Je n'ai pas trouvé cette profonde question dans le livre, c'est juste une question que je me pose ce matin.

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Je vais dire une connerie… Est-ce qu'il ne faut pas qu'il y ait création monétaire au moins pour compenser l'épargne? L'épargne ne revient-elle pas a retirer de la monnaie de la circulation?

Je n'ai pas trouvé cette profonde question dans le livre, c'est juste une question que je me pose ce matin.

C'est la thésaurisation (planquer des biftons sous un plumard) qui retire de la monnaie de la circulation. L'épargne consiste à donner de l'argent-tout-de-suite à un investisseur ou à un entrepreneur en échange d'argent-plus-tard, ce qui se fait généralement par le biais d'un intermédiaire (souvent une banque).

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Je crois que je viens de comprendre un point important. Si la Banque de France prétait de l'argent a l'Etat, il se poserait une question simple, celle de la limite a donner a ce crédit. Il n'y aurait en plus aucune différence entre un crédit remboursable et un don pur et simple, a long terme.

Par contre, je ne comprends toujours pas bien ce qui empecherait la BCE de créditer des sommes, au coup par coup, au Trésor public, en toute discrétion, et meme dans le secret, pour etre plus clair. Nul doute que ca soulagerait le contribuable, et l'effet général sur l'économie serait largement positif, a mon sens.

PS : je me reprends quand meme… Ca ne soulagerait pas, en soit, les contribuables, mais ca allégerait la dette. C'est différent. La somme pourrait aussi financer de nouvelles dépenses, ou servir a compenser des baisses d'impots immédiates. Mais on voit bien le défaut de logique puisqu'une somme unique ne peut pas financer une dépense infinie dans le temps, ou un manque a gagner infini dans le temps.

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Je parie que les réponses à ta question contiendront les locutions "inflation", "risque comportemental", "deux poids, deux mesures" ou "collusion". :icon_up:

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Je parie que les réponses à ta question contiendront les locutions "inflation", "risque comportemental", "deux poids, deux mesures" ou "collusion". :icon_up:

Rien compris à la question, à part que Leepose veut encore faire marcher la planche à billet…

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Rien compris à la question, à part que Leepose veut encore faire marcher la planche à billet…

Ouais, je suis soulant avec ma planche a billet, je sais. N'empeche que c'est une question d'une désarmante évidence. Je pense que chacun évite soigneusement de la poser, de peur de passer pour un con.

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Et je précise encore ma pensée : quand on voit comment explose la dette de l'Etat français, par exemple, alors qu'elle est libellée en "vrai argent", on ne peut qu'etre songeur si on pense a la possiblité de payer ses dépenses en "argent de singe". Manifestement, le fait que la dette publique ait vraiment a etre remboursée reste insuffisant pour contenir la propension qu'a l'Etat a dépenser plus qu'il n'encaisse.

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Et je précise encore ma pensée : quand on voit comment explose la dette de l'Etat français, par exemple, alors qu'elle est libellée en "vrai argent", on ne peut qu'etre songeur si on pense a la possiblité de payer ses dépenses en "argent de singe". Manifestement, le fait que la dette publique ait vraiment a etre remboursée reste insuffisant pour contenir la propension qu'a l'Etat a dépenser plus qu'il n'encaisse.

Si tu augmentes la masse monétaire avec la planche à billet, cela va changer les prix, qui vont aller à la hausse. Mais attention, tous les prix ne changent pas en même temps, le nouvel argent n'est pas distribué par hélicoptère de manière uniforme, mais par le crédit.

Ainsi, le bénéficiaire du nouvel argent peut acheter avec les anciens prix, mais une fois que ce nouvel argent passe de main en main, tous les prix auront augmenté.

Donc il y a bien un gagnant, le bénéficiaire du crédit, et un perdant, celui qui voit les prix augmenter sans avoir eu le nouvel argent avant que ça monte.

Bref, globalement, l'inflation est une taxe de redistribution au profit de ceux qui sont proches du crédit et/ou qui ont des actifs, et au détriment de ceux qui sont éloignés du crédit et/ou n'ont pas d'actifs.

Donc d'un côté, l'Etat, la finance, les grandes entreprises, de l'autre, les salariés sans actif.

évidemment, c'est grosso modo, ya des entreprises qui y perdent et des salariés qui y gagnent (notament ceux qui sont dans les entreprises proches du crédit).

En plus de l'effet redistributif, il y a la déformation de la structure de production, car avec le crédit venant de la planche à billet, les taux d'intéret sont faussement plus bas que ce qu'ils seraient autrement (càd le taux qui assure l'équilibre entre offre et demande intertemporel de capital). Résultat, cela incite à investir plus, jusqu'à ce que les prix aient changé, que les plans des entrepreneurs ne tiennent plus du fait des nouveaux prix, et plouf, bref, les cycles boom/crack de l'ABCT.

pour résumer : planche à billet = impôt invisible et dislocation de l'économie

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pour résumer : planche à billet = impôt invisible et dislocation de l'économie

On remarque au passage que la gauche critique lourdement la TVA, qui parce qu'elle est uniforme serait injuste, mais est plus discrète sur l'inflation que nombre de ses militants prônent alors qu'elle ne distingue pas non plus le riche du pauvre et en plus est un impôt cculte…

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On remarque au passage que la gauche critique lourdement la TVA, qui parce qu'elle est uniforme serait injuste,

Le sens des mots étant parfaitement renversé, nous sommes donc témoin d'une subversion parfaite.

mais est plus discrète sur l'inflation que nombre de ses militants prônent alors qu'elle ne distingue pas non plus le riche du pauvre et en plus est un impôt cculte…

On ne peut pas à la fois être subversif par nature, et voir ce qui ne se voit pas aussi bien que ce qui se voit. :icon_up:

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Si tu augmentes la masse monétaire avec la planche à billet, cela va changer les prix, qui vont aller à la hausse. Mais attention, tous les prix ne changent pas en même temps, le nouvel argent n'est pas distribué par hélicoptère de manière uniforme, mais par le crédit.

Ainsi, le bénéficiaire du nouvel argent peut acheter avec les anciens prix, mais une fois que ce nouvel argent passe de main en main, tous les prix auront augmenté.

Donc il y a bien un gagnant, le bénéficiaire du crédit, et un perdant, celui qui voit les prix augmenter sans avoir eu le nouvel argent avant que ça monte.

Bref, globalement, l'inflation est une taxe de redistribution au profit de ceux qui sont proches du crédit et/ou qui ont des actifs, et au détriment de ceux qui sont éloignés du crédit et/ou n'ont pas d'actifs.

Donc d'un côté, l'Etat, la finance, les grandes entreprises, de l'autre, les salariés sans actif.

évidemment, c'est grosso modo, ya des entreprises qui y perdent et des salariés qui y gagnent (notament ceux qui sont dans les entreprises proches du crédit).

En plus de l'effet redistributif, il y a la déformation de la structure de production, car avec le crédit venant de la planche à billet, les taux d'intéret sont faussement plus bas que ce qu'ils seraient autrement (càd le taux qui assure l'équilibre entre offre et demande intertemporel de capital). Résultat, cela incite à investir plus, jusqu'à ce que les prix aient changé, que les plans des entrepreneurs ne tiennent plus du fait des nouveaux prix, et plouf, bref, les cycles boom/crack de l'ABCT.

pour résumer : planche à billet = impôt invisible et dislocation de l'économie

Je pense que tu as globalement raison dans cette description de l'inflation monétaire, i.e l'inflation par l'augmentation de la masse monéétaire.

Mais tu as l'air de sous entendre que seule la planche a billet serait inflationiste, alors que la création de monnaie par les banques commerciales est aussi réputée inflationiste, dans la "vraie vie". C'est pour ca que la banque centrale tente de la controler.

D'autre part, soyons concret… Mon exemple est que la BCE crédite secrètement 50 milliards d'euros sur le compte du Trésor, et que cette somme soit directement affectée a quelque remboursement d'OAT par exemple. Je ne vois pas bien par quel (putain de) miracle ce processus serait inflationiste.

Ce qui pourrit un peu mon raisonnement, c'est l'existence de la dette publique. Mon raisonnement serait plus convainquant si on affectait la somme a une réduction d'impot. Mais j'imagine qu'une baisse de 50 milliards des impots passerait difficilement inaperçu, avec la presse économique et financière que l'on a.

Donc mon hypothèse de secret doit peut-etre etre revue, ce qui change là encore mon raisonnement théorique.

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Bref, globalement, l'inflation est une taxe de redistribution au profit de ceux qui sont proches du crédit et/ou qui ont des actifs, et au détriment de ceux qui sont éloignés du crédit et/ou n'ont pas d'actifs.

Donc d'un côté, l'Etat, la finance, les grandes entreprises, de l'autre, les salariés sans actif.

évidemment, c'est grosso modo, ya des entreprises qui y perdent et des salariés qui y gagnent (notament ceux qui sont dans les entreprises proches du crédit).

Tout cela me semble bien caricatural. Apparemment, tu cherches encore une fois à faire passer pour méchant et unique gagnant le "grand Kapital" et pour perdants les "pov' petits travailleurs"…

Certes, les entrepreneurs peuvent ajuster plus rapidement leur prix, tandis que pour les salariés, l'ajustement via les clauses d'indexation se fait avec décalage.

Mais par ailleurs, l’inflation réduit le poids de la dette. Lorsque les taux d’intérêt nominaux sont à peine supérieurs à l’inflation, les taux d’intérêt réels deviennent très faibles voire négatifs. Par conséquent, le montant des remboursements diminue en valeur réelle au cours du temps. Les agents (qu'il s'agisse d'entreprises ou de ménages) sont incités à s’endetter et investir. Inversement, les prêteurs (il peut s'agir, là aussi, d'entreprises ou de ménages) perdent ce que les emprunteurs gagnent. Les épargnants (c'est-à-dire "la finance" que tu présentais comme grande gagnante) sont peu incités à réaliser des placements si les revenus réels du capital se réduisent.

Autrement dit, la distinction pertinente est moins entreprises/salariés, comme tu voulais le faire croire, que emprunteurs/prêteurs.

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Je pense que tu as globalement raison dans cette description de l'inflation monétaire, i.e l'inflation par l'augmentation de la masse monéétaire.

Mais tu as l'air de sous entendre que seule la planche a billet serait inflationiste, alors que la création de monnaie par les banques commerciales est aussi réputée inflationiste, dans la "vraie vie". C'est pour ca que la banque centrale tente de la controler.

D'autre part, soyons concret… Mon exemple est que la BCE crédite secrètement 50 milliards d'euros sur le compte du Trésor, et que cette somme soit directement affectée a quelque remboursement d'OAT par exemple. Je ne vois pas bien par quel (putain de) miracle ce processus serait inflationiste.

Ce qui pourrit un peu mon raisonnement, c'est l'existence de la dette publique. Mon raisonnement serait plus convainquant si on affectait la somme a une réduction d'impot. Mais j'imagine qu'une baisse de 50 milliards des impots passerait difficilement inaperçu, avec la presse économique et financière que l'on a.

Donc mon hypothèse de secret doit peut-etre etre revue, ce qui change là encore mon raisonnement théorique.

ah oui, j'ai oublié de préciser mon point, pour moi, qu'une banque de DEPOT puisse repréter des DEPOTs est une FRAUDE.

Ainsi, elle créé des créances sur quelque chose qui n'est pas à elle, donc elle participe à la planche à billet.

Mais certes, il faut distinguer la planche à billet illimitée de la banque centrale, de la planche à billet "limitée" aux dépôts des banques commerciales.

à noter que la planche à billet des banques commerciales est soutenu par celle de la BC, parce que la BC peut subvenir aux immanquables crises de liquidité des banques commerciales (cf aujourd'hui :icon_up: ).

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Tout cela me semble bien caricatural. Apparemment, tu cherches encore une fois à faire passer pour méchant et unique gagnant le "grand Kapital" et pour perdants les "pov' petits travailleurs"…

Certes, les entrepreneurs peuvent ajuster plus rapidement leur prix, tandis que pour les salariés, l'ajustement via les clauses d'indexation se fait avec décalage.

Mais par ailleurs, l’inflation réduit le poids de la dette. Lorsque les taux d’intérêt nominaux sont à peine supérieurs à l’inflation, les taux d’intérêt réels deviennent très faibles voire négatifs. Par conséquent, le montant des remboursements diminue en valeur réelle au cours du temps. Les agents (qu'il s'agisse d'entreprises ou de ménages) sont incités à s’endetter et investir. Inversement, les prêteurs (il peut s'agir, là aussi, d'entreprises ou de ménages) perdent ce que les emprunteurs gagnent. Les épargnants (c'est-à-dire "la finance" que tu présentais comme grande gagnante) sont peu incités à réaliser des placements si les revenus réels du capital se réduisent.

Autrement dit, la distinction pertinente est moins entreprises/salariés, comme tu voulais le faire croire, que emprunteurs/prêteurs.

Des taux d'intérêt nominaux inférieur à l'inflation, ça peut exister dans un régime de contrôle des prix, mais pas dans un vague marché pseudo-libre comme aujourd'hui. L'Etat ne fixe pas les taux longs. Et donc je ne vois pas comment un préteur pourrait VOLONTAIREMENT prêter du capital à un taux réel négatif. Cela devient un bon samaritain, mais ce n'est plus un investisseur.

donc je ne vois pas comment ce dont tu parles s'applique aux pays occidentaux par exemple.

cela s'appliquait en France dans les années 70, parce que toutes les banques étaient nationalisées et que leur taux était fixé par l'Etat. En 1978, mes parents empruntaient ptet à 10% mais avec une inflation à 14%, on pouvait dire que le banquier payait une partie de l'appartement, mais c'était un banquier d'une banque d'Etat, donc des prix qui ne veulent rien dire.

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ah oui, j'ai oublié de préciser mon point, pour moi, qu'une banque de DEPOT puisse repréter des DEPOTs est une FRAUDE.

Ben si une banque ne peut ni créer de l'argent ni prêter sur des dépôts, elles prêtent quoi?

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Je pense que tu as globalement raison dans cette description de l'inflation monétaire, i.e l'inflation par l'augmentation de la masse monéétaire.

Mais tu as l'air de sous entendre que seule la planche a billet serait inflationiste, alors que la création de monnaie par les banques commerciales est aussi réputée inflationiste, dans la "vraie vie". C'est pour ca que la banque centrale tente de la controler.

D'autre part, soyons concret… Mon exemple est que la BCE crédite secrètement 50 milliards d'euros sur le compte du Trésor, et que cette somme soit directement affectée a quelque remboursement d'OAT par exemple. Je ne vois pas bien par quel (putain de) miracle ce processus serait inflationiste.

Ce qui pourrit un peu mon raisonnement, c'est l'existence de la dette publique. Mon raisonnement serait plus convainquant si on affectait la somme a une réduction d'impot. Mais j'imagine qu'une baisse de 50 milliards des impots passerait difficilement inaperçu, avec la presse économique et financière que l'on a.

Donc mon hypothèse de secret doit peut-etre etre revue, ce qui change là encore mon raisonnement théorique.

L'Etat il en fait quoi de l'argent que la BC lui créé ? elle paye ses employés, ses fournisseurs, qui eux-mêmes achètent des trucs, l'argent passe de mains en mains.

En quoi, cela est différent d'un prêt à une entreprise ?

aucune différence

Toute création de monnaie, créé de la hausse des prix

petit bémol, toute création de monnaie supérieur à la création des biens/services. Mais dans un régime de réserve 100%, le résultat est que les prix globalement, descendent, ce qui est logique, puisque cela ne fait que révéler que la productivité augmente, ce qui est vrai. Je ne comprends pas comment on accepte qu'avec notre productivité, en même temps, les prix montent. Ils devraient baisser naturellement !!! à lier avec la thématique pouvoir d'achat, la BC détruit le pouvoir d'achat.

Ben si une banque ne peut ni créer de l'argent ni prêter sur des dépôts, elles prêtent quoi?

sur l'épargne.

pour que quelqu'un emprunte, il faut bien que quelqu'un prète, càd qu'il renonce à une satisfaction présente pour obtenir une satisfaction future majorée d'un taux qui correspond à son "prix" du temps, càd "son" taux d'intérêt.

Et de la rencontre des épargnants et des emprunteurs émerge le taux d'intérêt équilibrant l'offre et la demande.

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sur l'épargne.

pour que quelqu'un emprunte, il faut bien que quelqu'un prète, càd qu'il renonce à une satisfaction présente pour obtenir une satisfaction future majorée d'un taux qui correspond à son "prix" du temps, càd "son" taux d'intérêt.

Et de la rencontre des épargnants et des emprunteurs émerge le taux d'intérêt équilibrant l'offre et la demande.

Ok,merci.

Une autre question de béotien: en quoi un dépôt se différencie de l'épargne?

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Ok,merci.

Une autre question de béotien: en quoi un dépôt se différencie de l'épargne?

Un dépôt, tu es propriétaire du bien, tu en as la jouissance complète. Une épargne, tu y renonces pour une période définie ou non, en échange, tu reçois une créance de celui à qui tu as prêté.

Vis à vis d'une banque, pour un dépôt, elle n'est que gardien, prestataire de service, comme un garde meuble, un entrepôt. Pour une épargne, elle est intermédiaire de l'échange intertemporel, et du fait, il y a un risque de crédit associé. Ce qui fait que pour un dépôt, tu dois payer, pour une épargne, on te rémunère et tu as un risque que ta créance ne vale plus rien.

Historiquement, il y avait les banques de dépôts et les banques d'affaire, les fonctions étaient séparées. Mais bien évidemment, le banquier de dépôt s'est dit que tous ses clients ne venaient pas demander leur fric à tout instant et donc qu'il pouvait se faire du beurre et prétant les dépôts de ses clients, ainsi il a fraudé en prétant ce que ses clients lui avaient juste mis en garde.

Petit à petit les fonctions dépôts/affaires se confondent avec l'assentiment de l'Etat, parce que c'est un bon moyen de faire artificiellement baisser les taux d'intérêt, pour lui qui est emprunteur permanent. La concurrence entre banques limite la baisse du taux de réserve, et la banque centrale permet de coordonner tout ça pour pouvoir le baisser au maximum.

Et là, crise de crédit, boom/crack, etc…

pour résumer, pour un dépôt, tu as un titre de propriété, pour une épargne, tu as une créance.

Cela n'a rien à voir. et pourtant, aujourd'hui, les banques mélangent les deux.

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pour résumer, pour un dépôt, tu as un titre de propriété, pour une épargne, tu as une créance.

Cela n'a rien à voir. et pourtant, aujourd'hui, les banques mélangent les deux.

Ok, merci pour tes explications très claires.

Je comprends donc pourquoi les banques (étrangères) rémunèrent les dépôts et pourquoi l'Etat français interdit cela, ce que je trouve très con.

Je ne vois pas pourquoi il serait immoral de prêter l'argent issu de dépôts. C'est juste une question de confiance entre la banque et celui qui y dépose de l'argent. Finalement la banque de dépôt offre un service en gardant ton argent à l'abris et en offrant de multiples moyens sécurisés de dépôt ou de retrait. Qu'en échange elle prête ton dépôt je trouve que c'est un deal intéressant.

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Ok, merci pour tes explications très claires.

Je comprends donc pourquoi les banques (étrangères) rémunèrent les dépôts et pourquoi l'Etat français interdit cela, ce que je trouve très con.

Je ne vois pas pourquoi il serait immoral de prêter l'argent issu de dépôts. C'est juste une question de confiance entre la banque et celui qui y dépose de l'argent. Finalement la banque de dépôt offre un service en gardant ton argent à l'abris et en offrant de multiples moyens sécurisés de dépôt ou de retrait. Qu'en échange elle prête ton dépôt je trouve que c'est un deal intéressant.

je n'ai pas dit qu'une banque ne pouvait pas prêter ce qui tu lui "confie", mais que si elle le reprête, c'est bien que tu lui avais confié pour cela, et donc que tu lui as confié sous forme d'une créance, et non d'une garde.

Historiquement, un "dépôt" est une garde de quelque chose dont ceux qui dépose reste propriétaire.

Si j'embauche un gardien pour mon appart pendant les vacances, j'attends de lui qu'il le garde et non qu'il reloue mon appart.

Si j'ai envie de louer mon appart pendant les vacances, je vais voir une agence immobilière, et non un gardien.

une créance peut très bien être liquide, je ne dis pas le contraire, donc tu peux avoir des moyens de paiement sur la base de tes créances, mais le problème aujourd'hui, c'est qu'on fonctionne comme si tout était une créance et qu'il n'y avait plus de propriété. Forcément, les pyramides de dettes au bout d'un moment, ça pète.

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Je ne vois pas pourquoi il serait immoral de prêter l'argent issu de dépôts.

Il n'y a effectivement rien d'immoral. Et il n'y a pas non plus de fraude si le dépôt reste à tout moment "disponible".

D'ailleurs, le principal intérêt de l'intermédiation financière est justement de faire se rencontrer, plus facilement que sur le marché, des prêts/emprunts de courts et longs termes (y compris le liquide).

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Des taux d'intérêt nominaux inférieur à l'inflation, ça peut exister dans un régime de contrôle des prix, mais pas dans un vague marché pseudo-libre comme aujourd'hui. L'Etat ne fixe pas les taux longs. Et donc je ne vois pas comment un préteur pourrait VOLONTAIREMENT prêter du capital à un taux réel négatif. Cela devient un bon samaritain, mais ce n'est plus un investisseur.

donc je ne vois pas comment ce dont tu parles s'applique aux pays occidentaux par exemple.

cela s'appliquait en France dans les années 70, parce que toutes les banques étaient nationalisées et que leur taux était fixé par l'Etat. En 1978, mes parents empruntaient ptet à 10% mais avec une inflation à 14%, on pouvait dire que le banquier payait une partie de l'appartement, mais c'était un banquier d'une banque d'Etat, donc des prix qui ne veulent rien dire.

Enfin bref, tu pinailles sur des détails pour finalement arriver à la même conclusion : l'inflation, suite à un excédent de monnaie, pénalise le prêteur et favorise l'emprunteur (et non resp. les ménages et les entreprises, comme tu avais tendance à affirmer précédemment).

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