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Howard Roark


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On a l'impression que pour elle, servir les clients pour un produit visible tel qu'un building, c'est servir la masse. Or, la "moyenne" lui semble médiocre. Donc Peter Keating, architecte moyen, réussit.

Par contre, Roark, est un génie, incompris des masses moutonnières et suiveuses et semble avoir les faveurs de Rand.

C'est effectivement le résultat lorsqu'on se met à combiner philosophiquement Aristote, Nietzsche et le capitalisme. :icon_up:

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Invité jabial
Bah… certains voient bien de l'Aristote chez Rand. :icon_up:

Ce qui est tout à fait logique - et par ailleurs elle s'en réclame.

Il y en a même qui y voient une romancière.

Vues ses ventes, je pense que ce n'est pas discutable. Ceci dit, il est vrai qu'il est dans l'air du temps pour n'importe quel quidam de se croire autorisé à qualifier les meilleurs spécialistes d'incompétents pour le motif que leur diagnostic lui déplaît. Et bien, je vais t'annoncer une nouvelle : les spécialistes s'en foutent, eu égard au fait que ceux qui les critiquent ne sont pas ceux qui les paient.

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Merci de ne pas lier ici vers des sites qui proposent ce genre de choses, c'est illégal.

Le dézonage n'est pas illégal, il est toléré dans une pratique privée et ne permet plus de vendre l'appareil une fois dézoné (en France en tout cas).

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Aux Etats-Unis, le DMCA interdit de publier des informations sur le contournement d'une protection.

Sur PC, c'est pas très compliqué, il y a un très bon logiciel (payant) qui permet de lire un DVD protégé (zone et autres protections) idem pour les CD audio, même avec un matériel zoné.

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Je ne vois vraiment pas comment on peut voir du Neitzsche chez Rand, sauf en comprenant tout de travers.

Cela n'est ni difficile ni original.

Ronald E. Merrill : The Ideas of Ayn Rand; Review by Robert Wilfred Franson

give Merrill considerable credit for this introductory statement, and his attempt to follow through on it:

Rand's philosophical roots in the Aristotelian tradition are well known. Not so well understood is her ambivalent attitude toward Friedrich Nietzsche. Rand started her career as a follower of this enigmatic philosopher. By looking at Rand's work chronologically, we can trace a fascinating intellectual odyssey. Her ethical, political, and esthetic values, woven together in a complex manner, were developed by a process of rejection and revision of the Nietzschean vision. The Objectivist's knee-jerk fear of being tarred with the Nietzschean brush has inhibited an objective evaluation of this process.

There's material for whole books in this area alone, but unfortunately Merrill does not seem to have read much of Nietzsche. The latter's brilliance shines right past him, as does the true depth of Nietzsche's importance for understanding Rand — scarcely acknowledged by the novelist herself. Is it symbolic or symptomatic that in Merrill's index, references to Nietzsche are mis-alphabetized, misplacing them onto the previous page?

Rand studied Nietzsche while still in post-Revolutionary Petrograd, as Chris Matthew Sciabarra discusses in Ayn Rand: The Russian Radical (1995). And the first book purchased by Rand after emigrating to America was Thus Spoke Zarathustra — I suppose in the wretched Thomas Common translation, which helped misrepresent Nietzsche in English for half a century, until Walter Kaufmann's translations began appearing in 1954.

The more important Rand's characters are to her plot, the more they seem to come out of nowhere, ideal and universal and groundless. I'm glad to see Merrill mention the Count of Monte-Cristo in a couple of contexts, another character on heroic scale, whom Alexandre Dumas gave a carefully delineated past and context.

Ayn Rand liked to give the impression that she too had an immaculate intellectual birth like Athena from Zeus, a modern Goddess of Reason springing from the brow of Aristotle. This flair for the dramatic entrance, so notable in her novels, may have helped her popularity in her lifetime, but thereby intellectual history has had extra work to do, and still is trying to catch up.

Merrill does have sections on Nietzsche, and further mention or discussion throughout. He says too much and too little in the following passage on Rand's intellectual growth through and out of her "Nietzschean phase", as he calls it:

Ayn Rand attempted to present herself as having started her adult life as an Objectivist. She claimed that she always held these beliefs, though she gradually expanded and improved her understanding. This was a falsehood.

Rand, at the time she wrote We the Living, was definitely an ethical Nietzschean. As her thinking developed, she began to abandon the emotionalism of Nietzsche for the rationalism of Objectivism. At the same time, her sense of life — at least as expressed in her writing — changed from one of existential despair to one of hope and confidence.

This can be seen by the progression of her four novels. In We the Living the struggle is between good (represented by Kira, Leo, and Andrei) and evil (the Communist State) — and evil wins. Anthem deals with the same fight, but this time the good is triumphant. The Fountainhead progresses further; now the conflict is between the good (Roark) and the imperfect (Dominique and Wynand). With Atlas Shrugged Rand dismisses the importance of evil entirely, and the conflict is between good and good (the strikers versus the scabs).

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Invité jabial

Il suffit de lire We the leaving pour constater que c'est faux. A une certaine époque, il était considéré comme glorieux dans un certain milieu de se répandre en calomnies sur Rand. A titre personnel, je trouve ça profondément ridicule, mais après tout si tu préfères rester dans l'ignorance pour ne pas bousculer tes préjugés, ça te regarde.

L'interprétation de l'auteur est tout simplement délirante. We the leaving est un roman ancré dans une réalité, celle de la vie en URSS. Comment le "bien" pourrait-il gagner? C'est la vraie vie, pas un rêve, et la chute de l'Empire Rouge était encore bien loin. Anthem se place dans un monde imaginaire, ce qui permet à Rand de faire triompher les héros - encore que leur triomphe soit à prendre avec des pincettes. Quant à interpréter the Fountainhead et AS comme une disparition progressive du mal alors qu'il est toujours éminemment présent, c'est du wishful thinking. Enfin bref, tout à jeter, rien à conserver.

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Ignorant les commentaires de l'auteur/auteurs ci-dessus, j'ai lu Nietzsche et j'ai lu Ayn Rand et je trouve qu'il y a une influence du premier sur la dernière dans la manière dont elle conçoit ses héros, la vie, la moralité personnelle etc…une influence qu'on peut identifier dans son parcours biographique et dont beaucoup de ses proches ont parlé.

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Vues ses ventes, je pense que ce n'est pas discutable.

Que dire alors de Barbara Cartland ?

Ceci dit, il est vrai qu'il est dans l'air du temps pour n'importe quel quidam de se croire autorisé à qualifier les meilleurs spécialistes d'incompétents pour le motif que leur diagnostic lui déplaît. Et bien, je vais t'annoncer une nouvelle : les spécialistes s'en foutent, eu égard au fait que ceux qui les critiquent ne sont pas ceux qui les paient.

Spécialiste ? Il est normal que le public donne son avis sur une oeuvre et son auteur, non ?

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Que dire alors de Barbara Cartland ?

Je n'ai jamais rien lu d'elle, mais je serai curieux de voir une tentative de sa part dans une version personnelle de Atlas Shrugged …

… ou Harry Potter, faut de mieux.

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Invité jabial
Ignorant les commentaires de l'auteur/auteurs ci-dessus, j'ai lu Nietzsche et j'ai lu Ayn Rand et je trouve qu'il y a une influence du premier sur la dernière dans la manière dont elle conçoit ses héros, la vie, la moralité personnelle etc…une influence qu'on peut identifier dans son parcours biographique et dont beaucoup de ses proches ont parlé.

Tu as lu quoi de Nietzsche et quoi de Rand?

Que dire alors de Barbara Cartland ?

Qu'elle crée un produit adapté à son public. Si elle était mauvaise elle en vendrait pas.

Spécialiste ? Il est normal que le public donne son avis sur une oeuvre et son auteur, non ?

ll y a une marge entre donner son avis et user d'un ton méprisant pour parler de ce qu'on ne comprend pas.

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Qu'elle crée un produit adapté à son public. Si elle était mauvaise elle en vendrait pas.

Le succès d'une oeuvre ne nous dit rien sur sa qualité propre. Tout ce que l'on peut en déduire est qu'elle a plu à beaucoup de gens, rien de plus.

ll y a une marge entre donner son avis et user d'un ton méprisant pour parler de ce qu'on ne comprend pas.

Je ne trouve pas que ce soit Kimon qui ait particulièrement été méprisant. Présumer que les gens qui critiquent Rand ne l'ont pas lue ou comprise me semble plus méprisant, non ?

En outre, j'ai relu cette réflexion de notre excellent ami: http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=154207

Il me semble qu'il a vraiment mis le doigt sur quelque chose de crucial:

Ce qu'il y a de commun dans la vision de l'être humain des romantiques, objectivistes et nietzschéens, c'est quelque chose qui est au fond très "adolescent". Je précise que mon but n'est d'insulter personne ici, mais juste d'inviter à la réflexion.

Quand Friedrich se peint tournant le dos au monde, dans la falaise de craie par exemple, on a typiquement affaire à cette pose adolescente, qui consiste à feindre d'ignorer la terre entière afin d'attirer le regard vers soi. Elimine le "métier" comme dirait melodius, et il ne reste plus que la moue boudeuse de nos affiches publicitaires.

C'est ce rapport malsain à autrui qui constitue le lieu commun entre les courants précités : ce refus de croire que l'on a un besoin vital d'autrui, et qui conduit à une obsession inavouée du regard d'ycelui, et finalement à un nombrilisme puéril. Moi moi moi, c'est chiant à la fin. Si l'on veut grandir dans un sens individualiste (développer ses propres potentialités, quelles qu'elles soient), il faut commencer par reconnaître et accepter sa radicale dépendance vis-à-vis d'autrui ; ce n'est pas pour rien que l'échange est au centre de la pensée libérale.

Cela me semble bien décrire la posture romantique de Rand et de ses héros, non ?

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Tu as lu quoi de Nietzsche et quoi de Rand?

De Nietzsche ? - Oeuvres complètes, l’édition Schlechta

Et de Rand : Atlas Shrugged, Anthem, Fountainhead, Capitalism the Unknown Ideal et For a new intellectual.

Et si je mentionne aussi avoir fait des études universitaires en philosophie, mon opinion sur Rand sera-t-elle plus crédible ?

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Ce qui est particulièrement "nietzschéen" chez Rand - étant entendu que c'est un Nietzsche mal compris - c'est le culte du surhumain. Sauf qu'elle en est resté au stade "lion" et n'est jamais passée à celui de l'enfant. Sans oublier le thème du renversement de la morale !

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Invité jabial
Cela me semble bien décrire la posture romantique de Rand et de ses héros, non ?

Non. Si tu prends AS, les héros sont interdépendants et ils s'aident les uns les autres. Ce qu'ils rejettent, ce sont les pillards.

Ce qui est particulièrement "nietzschéen" chez Rand - étant entendu que c'est un Nietzsche mal compris - c'est le culte du surhumain.

C'est plutôt du Rand mal compris, ça. Les personnages de Rand ne sont pas des surhumains, ce sont des héros. Ils ne sont pas des êtres humains mais des modèles qui illustrent une catégorie de personnes.

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Non. Si tu prends AS, les héros sont interdépendants et ils s'aident les uns les autres. Ce qu'ils rejettent, ce sont les pillards.

You made my point: la vraie interdépendance ne se noue pas uniquement entre entrepreneurs objectivistes, mais entre les individus composant la société globalement - qu'ils soient ou non objectivistes. Sinon, c'est une secte ou un ghetto.

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