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Sicko


Sarvok

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Invité jabial

Ouais bien à Paris c'est pas mal non plus. Ma soeur,qui pratique l'équitation, a attendu 3 ou 4 heures avec une fracture (pas ouverte) parce qu'elle est moins douillette que moi, qu'elle a l'habitude des chutes et que par conséquent elle s'abstenait de hurler à la lune. Le type de garde, qui parlait à peine français, a failli la renvoyer sans plâtre et sans radio. Il a fallu qu'elle insiste. Bilan : 2 mois de plâtre, 1 mois d'attelle, sans parler de la rééducation.

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De façon générale, n'allez jamais dans une urgence hospitalière si vous pouvez l'éviter ; prenez la clinique la plus proche. Pour les plaies aux mains, prenez toujours un centre SOS Main ; le niveau de qualité entre l'hôpital et les centres SOS Main est ahurissant.

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Ouais bien à Paris c'est pas mal non plus. Ma soeur,qui pratique l'équitation, a attendu 3 ou 4 heures avec une fracture (pas ouverte) parce qu'elle est moins douillette que moi, qu'elle a l'habitude des chutes et que par conséquent elle s'abstenait de hurler à la lune. Le type de garde, qui parlait à peine français, a failli la renvoyer sans plâtre et sans radio. Il a fallu qu'elle insiste. Bilan : 2 mois de plâtre, 1 mois d'attelle, sans parler de la rééducation.

Quelle drôle d'idée de faire de l'équitation, aussi. Un cheval, ça se mange, et c'est tout ("la plus grande conquête gastronomique de l'homme").

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Ouais bien à Paris c'est pas mal non plus. Ma soeur,qui pratique l'équitation, a attendu 3 ou 4 heures avec une fracture (pas ouverte) parce qu'elle est moins douillette que moi, qu'elle a l'habitude des chutes et que par conséquent elle s'abstenait de hurler à la lune. Le type de garde, qui parlait à peine français, a failli la renvoyer sans plâtre et sans radio. Il a fallu qu'elle insiste. Bilan : 2 mois de plâtre, 1 mois d'attelle, sans parler de la rééducation.

Et bien le niveau de service est stable : quand elle avait douze ans, ma femme chuta un jour sur le sol, sur le dos (mais pas sur le piano). L'interne de Trousseau (hôpital pour enfants) la fit attendre assise pendant 6 heures (forcément, tous les gamins saignant du nez étaient prioritaires) avant de lui faire passer une radio. Il revint en hurlant qu'il ne fallait surtout pas qu'elle reste assise : elle avait deux vertèbres fracturées. Elle est restée trois mois allongée ensuite.

On peut ajouter que le prof de sport avait attendu la fin du cours pour la faire accompagner à l'hôpital.

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De façon générale, n'allez jamais dans une urgence hospitalière si vous pouvez l'éviter ; prenez la clinique la plus proche.

Et encore, le niveau des cliniques laisse encore à désirer. C'est dire à quel point l'hôpital sombre.

Quelle drôle d'idée de faire de l'équitation, aussi. Un cheval, ça se mange, et c'est tout ("la plus grande conquête gastronomique de l'homme").

:icon_up: Rien de tel qu'un tartare de cheval, avec un ou deux jaunes d'oeuf.

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Quelle drôle d'idée de faire de l'équitation, aussi. Un cheval, ça se mange, et c'est tout ("la plus grande conquête gastronomique de l'homme").

Le cheval est notre meilleur ami : sans chevaux les hommes d'état auraient chevauché les contribuables.

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quand je m'étais ouvert la main, mineur à l'époque, ma mère, par téléphone avait insisté auprès du chef d'agrès pompier pour m'amener à la clinique du coin (les pompiers ont l'obligation de faire les transports vers un CH sauf si le patient s'y oppose et que la régulation médicale est d'accord.

dans le pire des cas, sous condition que ce ne soit pas trop grave, on peut toujours refuser le transport et signé une décharge et s'y rendre par ses propres moyens.

pour la fin de l'histoire, c'était fin juillet il y a qq années, lorsque je suis arrivé aux urgences, il n'y a pas d'autres patients en attente (déjà sur les lits) et j'ai été recousu au bout d'un 1/4 h par le chirurgien de garde.

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Ce serait pas plutôt en bonne et dûe forme :icon_up: ?

Cela dit attention, vous critiquez quand même un géant du cinéma, un mec qui a eu…attention…drumroll…la Palme d'Or au Festival de Cannes !! Aïe Aïe Aïe !!

"En bonne uniforme" est l'une des expressions favorites d'Alexandre-Benoît Bérurier dans les aventures de San-Antonio.

Pour enrichir votre culture franchouillarde, épinglons quelques citations de Frédéric Dard :

C'est au moment de payer ses impôts qu'on s'aperçoit qu'on n'a pas les moyens de s'offrir l'argent que l'on gagne.
Traiter son prochain de con n'est pas un outrage, mais un diagnostic.
Un jour les océans disparaîtront : que de beaux parkings en perspective !
Une bouille comme la sienne, on la met dans un pantalon, c'est plus convenable !
Le sexe masculin est ce qu'il y a de plus léger au monde : une simple pensée le soulève.

Et ma favorite :

Puisque notre destin à tous est de finir dans un trou, fasse le ciel qu'il y ait du poil autour.
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Cancer Killers

By BETSY MCCAUGHEY

September 14, 2007; Page A12

Last week the American Cancer Society announced it will no longer run ads about the dangers of smoking and other cancer-causing behaviors and the benefits of regular screenings. Instead, the Society will devote this year's entire advertising budget to a campaign for universal health coverage. John Seffrin, the Society's chief executive, said, "f we don't fix the health-care system . . . lack of access will be a bigger cancer killer than tobacco."

Sadly, these ads will waste money that should be used to continue the Society's educational campaign about prevention and detection. The evidence shows that universal health coverage does not improve survival rates for cancer patients. Despite the large number of uninsured, cancer patients in the U.S. are most likely to be screened regularly, have the fastest access to treatment once they are diagnosed with the disease, and can get new, effective drugs long before they're available in most other countries.

Last month, the largest ever international survey of cancer survival rates showed that in the U.S., women have a 63% chance of living at least five years after diagnosis, and men have a 66% chance -- the highest survival rates in the world. These figures reflect the care available to all Americans, not just those with private health coverage. In Great Britain, which has had a government-run universal health-care system for half a century, the figures were 53% for women and 45% for men, near the bottom of the 23 countries surveyed.

A 2006 study in the journal Respiratory Medicine showed that lung cancer patients in the U.S. have the best chance of surviving five years -- about 16%. Patients in Austria and France fare almost as well, and patients in the United Kingdom do much worse with only 5% living five years. A report released in May from the Commonwealth Fund showed that women in the U.S. are more likely to get a PAP test every two years than women in Australia, Canada, New Zealand and the U.K., where health insurance is guaranteed by the government. In the U.S. 85% of women ages 25-64 have regular PAP smears, compared with 58% in the U.K.

The same is true for mammograms. In the U.S., 84% of women ages 50-64 get them regularly, a higher percentage than in Australia, Canada or New Zealand, and far higher than the 63% of women in the U.K. The high rate of screening in the U.S. reflects access as well as educational efforts by the American Cancer Society and others.

Early diagnosis is important, but survival also depends on getting effective treatment quickly. In the spring of 2007, 58-year-old Valerie Thorpe from Kent, England, went through the anguish of being diagnosed with cancer, and then was told she would have to wait four months before beginning radiation therapy. Her plight was reported in the newspaper because she appealed to her representative in Parliament. But her problem is not unusual. A study by the Royal College of Radiologists, published this June, showed that such waits are typical, and 13% of patients who need radiation never get it due to shortages of equipment and staff.

Long waits for treatment are "common devices used to restrict access to care in countries with universal health insurance," according to a report in Health Affairs (July/August 2007). The British National Health Service has set a target for reducing waits. The goal is that patients will not have to wait more than 18 weeks between the time their general practitioner refers them to a specialist and they actually begin treatment.

Access to new, better drugs also explains differences in survival rates. In May, a report in the Annals of Oncology by two Swedish scientists found that cancer patients have the most access to 67 new drugs in France, the U.S., Switzerland and Austria. For example, erlotinib, a new lung cancer therapy, was 10 times more likely to be prescribed for a patient in the U.S. than in Europe. One of the report's authors, Dr. Nils Wilking from the Karolinska Institute in Stockholm, explained that nearly half the improvement in survival rates in the U.S. in the 1990s was due to "the introduction of new oncology drugs," and he urged other countries to make new drugs available faster.

International comparisons establish that the current method of financing health care in the U.S. is not a bigger killer than tobacco. What is deadly are delays in treatment and lack of access to the most effective drugs, problems encountered by some uninsured cancer patients in the U.S. but by a far larger proportion of cancer patients in the U.K. and Europe. Cancer patients do well in a few small countries with national health insurance, such as Sweden and Finland, but they do better in the U.S. than anywhere else on the globe.

With a track record like that, the American Cancer Society should continue its lifesaving messages about prevention and screening instead of switching to a political agenda. The goal should be to ensure that all cancer patients receive the timely care our current system provides, not to radically overhaul the system.

http://online.wsj.com/article_print/SB1189…8229127086.html

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Un autre point de vue:

Sicko rend malades les néoconservateurs

Instant critique par Johan Torquel le 6 septembre 2007

Sicko Bitches Party

Incroyable ! Le dernier Michael Moore conspué de toutes parts. Alors que la presse chantait les louanges du fils de prolo depuis Bowling For Colombine, l'anti-américain a subi le feu nourri de la critique pour son dernier film, Sicko.

Que s'est il passé pour que le héros des temps modernes qui avait presque sa statue au Kremlin se transforme en affreux propagandiste de la Nomenklatura ? Les méthodes que la presse encensait pour Farenheit 9/11 sont soudainement devenues complètement amorales dans Sicko.

D'où vient ce nouvel amour pour la rigueur méthodologique ? Cela n'avait dérangé personne lorsque Moore faisait de l'Irak un véritable Eden. La presse était ravie "qu'il utilise les mêmes méthodes que ses ennemis pour les combattre", tous les coups étaient permis avec ce salopard de Bush ! On a pu constater après coup l'efficacité de la méthode : la réélection sans appel de W.

Mais pourquoi, soudainement, lorsque Michael Moore affirme que le système de santé Français est bien plus juste que l'Américain, le propos tend à être douteux ? Pourquoi devient-il "le Che Guevarra des lecteurs de Télérama" (dixit Score) ?

Toute la presse se scandalise. Michael Moore nous montre "un couple français moyen" gagnant 7000 euros mensuel. Hérésie ! Le prolétaire deviendrait-il un bourgeois (pour reprendre la dichotomie marxiste chère à une certaine presse) ? Il l'a pourtant râbaché dans chacune de ses interviews : il a voulu comparer la situation d'un couple moyen américain (effectivement à 7000 dollars mensuel) avec son équivalent Français. Ce n'est pas dur à comprendre, c'est peut-être le seul point clair du film (bien plus douteuse est son excursion chez Castro). Mais la presse, les spectateurs, les journalistes du petit écran, TOUS se focalisent hystériquement sur ce point. Ciné Live va même jusqu'à affirmer que le système de santé Français n'est pas mieux que celui des U.S.A !

Ce phénomène de timidité soudaine est très intéressant, surtout quand on constate corollairement que la France se néoconservatise et que notre gouvernement essaye tant bien que mal de nous convaincre des vertus de la privatisation de la santé.

L'occasion était trop belle pour nos médias de montrer leur obédience. On utilise cette très lâche et très pratique méthode hypercritique : Michael Moore s'est trompé sur un point, "le système de santé français gratuit", alors l'ensemble de son propos est faux ! (méthode chère au Docteur Faurisson, le célèbre négationniste).

Quelques mots sur le film tout de même (qui ne les mérite pas) : Moore la baudruche botte en touche comme d'habitude. Niveau artistique, c'est toujours très pauvre, avec une mélodramatisation manichéenne outrancière. Niveau propos, ça ne va pas non plus péter très loin. A l'heure où le vrai problème de l'Amérique est sa politique extérieure, Moore se concentre sur la politique intérieure. Les carences du système de santé Américain ne sont pas nouvelles, et ont déjà été traitées sous tous les angles.

Mais bon, voyons le bon côté, le film aura au moins le mérite de découvrir les pulsions néoconservatrices de la presse gauchiste (et non de gauche).

La même semaine, Télérama publie une interview du président de l'université de Jussieu (qui est présenté comme un honnête gauchiste, pour que le lecteur se sente sécurisé) dans laquelle ce dernier affirme, sans aucune justification préalable, que la hausse des frais de scolarité serait en fait favorable aux couches populaires. Faire payer ces salauds de pauvres plus cher éviterait qu'ils ne branlent rien à la fac ! Raquer 2000 euros l'année provoquerait un miraculeux déclic motivationnel. Vous ne rêvez pas, c'était bien dans un journal de gauche.

Un peu désorienté, le lecteur attend tout de même un élément du réel pour pouvoir adhérer à cette assertion psycho-sociologique de comptoir. Ouf, à la ligne suivante, il annonce ses chiffres : seulement 10 à 12% des étudiants de Jussieu viennent des couches populaires. Voici la preuve irréfutable qu'on attendait, voilà pourquoi les frais de scolarités doivent augmenter, voilà pourquoi nous devons bloquer l'accès des banlieusards à son université…

Ce que le saint homme oublie de dire, c'est que son administration recale quasi-systématiquement les étudiants venant de banlieue pour privilégier les étudiants de Paris intra-muros. Il dénonce donc un phénomène qu'il provoque… Quelle éthique !

Vous vous demandez de quel côté la France va se faire secouer par les plaques tectoniques atlantistes anglo-saxonnes ? Ce n'est pas nécessairement à droite qu'il faut regarder. Cette presse gauchiste (et non de gauche, je le répète) qui va utiliser tous les procédés imaginables pour bien huiler nos esprits en abusant de son statut pour rendre les valeurs dominantes à l'Elysée socialement acceptables.

Mais parce qu'un dessin vaut mieux qu'un long discours, voici un extrait de la critique des Inrocks :

"Une fois de plus, Michael Moore se moque bien de la vérité. Mais il y a au moins trois choses qu'on ne pourra pas lui reprocher : il a de bonnes idées (…); il est souvent drôle (…); et surtout, il a ceci de commun avec les criminels et les artistes (…) qu'il ne supporte pas que le monde soit tel qu'il est."

Réfléchir sur le monde n'est plus seulement ringard, mais criminel. Vive les Plasticines

http://tabadaheu.free.fr/index.php/Instant-critique/sicko-rend-malades-les-neoconservateurs.html

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Tant qu'il y aura des fans…

Après «Fahrenheit 9/11»

Dr Michael et Dr Moore

Dans sa croisade contre le système, Michael Moore s'en prend au modèle de santé américain. Toujours aussi provocateur

Le malade durera ce que durera la maladie : le principe est simple, et économique. Au fond; pourquoi guérir ? Sauver les gens, c'est mal gérer. Comme le démontre avec une gaieté cruelle Michael Moore dans son nouveau film, «Sicko», le système de santé américain repose sur un principe : le profit. Si vous avez une foulure à la cheville, un ongle incarné ou une scarlatine, n'allez pas voir le médecin. Révisez votre testament. La Sécu ? Connais pas. La couverture universelle ? Connais pas. Les pauvres ? Qu'ils crèvent. Ils crèvent, d'ailleurs. «Les compagnies d'assurances privées doivent être éliminées du système. Les dividendes aussi», explique Moore. Casquette de baseball sur le front, cheveux roux ébouriffés, tee-shirt noir flottant sur des hanches majestueuses, l'homme est mordant : «Le système est malade.»

En effet : comment expliquer que le pays le plus riche et le plus puissant du monde soit classé trente-septième par l'Organisation mondiale de la Santé ? Qu'un nourrisson salvadorien ait plus de chances de survivre qu'un enfant à Détroit ? Qu'un Canadien ait une espérance de vie supérieure à celle d'un citoyen des Etats-Unis ? Moore accumule les exemples kafkaïens. L'assurance donne le choix à un homme qui s'est coupé deux doigts : doit-on lui recoudre l'annulaire (12 000 dollars) ou le majeur (60 000 dollars) ? Une femme évanouie se voit refuser le remboursement du transport en ambulance car elle n'a pas demandé une «préautorisation», même dans le coma. Des volontaires du chantier de déblaiement des tours du 11 -Septembre se voient rejeter par les hôpitaux : ce ne sont pas des professionnels. Ils n'ont donc aucun droit. Les cas aberrants se succèdent, les témoignages révoltants aussi : un pays qui traite si mal ses malades et ses vieux est pourri. Le capitalisme sauvage est un système barbare : «Swift conseillait aux Irlandais un bon moyen d'échapper à la famine : manger leurs enfants. Mon film est une version moderne de cette suggestion. Sans doute moins talentueuse.»

Modeste, Michael Moore ? N'y comptez pas. Dans tous ses films, on le voit agitant son micro, au premier plan, se donnant la vedette, signant des autographes. Dans «Sicko», on le voit moins, quand même : mais sa rage, cette rage joyeuse et amère qui le porte, est plus que jamais sensible. Détesté par les républicains, haï par les bien-pensants, voué aux gémonies par des témoins qui ont constaté son comportement dictatorial, il a été insulté publiquement par le président des Etats-Unis (« butterball», gros plein de soupe). Cible de sites anti-Moore qu'il se fait un plaisir de financer (c'est dans le film), il représente le politiquement incorrect. «Il y a dix-huit ans, dans «Roger & Me», je me suis attaqué à General Motors. On m'a traité de dingue. Aujourd'hui, General Motors est au bord de la faillite. Je me suis attaqué au lobby des armes à feu avec «Bowling for Columbine», et on m'a traîné dans la boue. J'ai dénoncé les liens de Bush avec la famille Ben Laden, et on m'a transformé en affreux délateur. Mais j'avais raison sur tous les points. Ca me suffit.»

On peut détester Moore pour son goût du spectacle, son ego monumental, sa façon de faire la morale (il est catholique et va à la messe tous les dimanches), les bénéfices importants tirés de ses films et de ses livres (il aime les sous comme tout le monde), certes. Mais on ne peut lui enlever une chose cruciale : son plaisir de faire du cinéma. Son bonheur d'être le caillou dans la chaussure. Il y a quelque chose de gai, de plaisant à voir les puissants humiliés par une caméra, les hypocrites rabaissés par la présence d'un micro, les menteurs confrontés à leurs propres simagrées. Dans «Sicko», Moore décide d'emmener ses malades américains se faire soigner à Cuba ! Chez Fidel ! L'ennemi, le démon, le barbu ! Le… oui, le communiste ! Imagine-t-on camouflet plus retentissant ? C'est la honte totale : à La Havane, les patients yanquis sont mieux traités qu'à New York ! Quelle jubilation ! Celle-ci est perceptible sur la pellicule, imprègne chaque image. Michael Moore bas- tonne en riant, à la manière de Till l'Espiègle : «Et par le monde, je vais, louant choses belles et bonnes, et me gaussant de sottise a pleine gueule.»

Au fond, peu importe que Moore soit injuste (on peut faire le même film que «Sicko» en France), donneur de leçons, grande gueule, insupportable (dit-on) sur un plateau. Son cinéma est survitaminé, bagarreur, vindicatif, drôle, et fait mouche. Surtout, il a une qualité immense, magnifique : il insupporte les cons.

«Sicko», de Michael Moore. En salles cette semaine.

Né en 1954 à Flint (ville de General Motors) dans le Michigan, Michael Moore a réalisé un film de fiction, «Canadian Bacon» (1995), et des documentaires militants, parmi lesquels «Roger & Me» (1989) et «Bowling for Columbine» (2002). Il a reçu la palme d'or au Festival de Cannes pour «Fahrenheit 9/11» (2004).

François Forestier

Le Nouvel Observateur - 2235 - 06/09/2007

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Je me suis arrêté là : Sauver les gens, c'est mal gérer. Au contraire, tout capitaliste assoiffé de dollars préférera exploiter son client jusqu'à ce qu'il meure, c'est à dire le plus tard possible. Pas de client, pas de rentrée d'argent.

C'est dingue que certaines personnes arrivent à se dispenser de penser à ce point.

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Ayant vu Sicko au cinéma avant hier, je me demande si on doit accepter que le "libéralisme" soit forcément associé a un niveau de socialisation, ou de mutualisation minimun dans une société. Michael Moore pose la question a un moment, en montrant ce qui est socialisé, y compris au USA (l'école, les pompiers, la Poste, etc… mais pas le systeme de santé).

Finalement, je ne saurai pas dire s'il y a un lien logique évident entre le fait d'etre libéral et le fait de refuser quasi-systématiquement cette mise en commun de services au niveau national. En clair, le libéralisme n'est pas l'opposé du socialisme, c'est plus que ca.

Vous voyez ce que je veux dire? Finalement l'idée d'assurance est une trés belle idée, et on peut objectivement regretter ce que devient le secteur des assurances privées. On a le droit de le regretter, meme si on est libéral. Ma position, a priori, serait donc plutot une étude au cas par cas de ce qui doit etre socialisé ou pas.

Finalement, on a peut etre autant de mal a réformer un secteur privé que socialisé, quand il ne donne pas satisfaction au regard des attentes de la société. C'est ce que montre le film, d'après moi.

Là ou les américains ont quand meme une bonne intuition, c'est qu'il se méfient profondément du socialisme. Leur éducation et leur compréhension est donc bonne la dessus. Mais ca ne doit pas non plus devenir des oeillères…

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Le problème, c'est que les assurances sont un marché pourri par l'État : en France, elles sont obligatoires (donc si toutes les assurances font de la merdes, elles s'échangent quand même un nombre croissant de clients de façon aléatoire), et très lourdement taxées.

Par ailleurs ton post est très confus, on voit que tu ne sais pas toi-même où tu veux en venir. Et il existe déjà un fil sur Sicko. Je propose :

DDFUNI03876.jpg

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Sicko est deja disponible en bittorrent depuis quelques temps, inutile de donner des sous a moore.

Le film mentionne rapidement les americains sans assurance maladie, mais c'est pas son sujet, il parle au contraire de ceux qui en ont une.

En resume la premiere partie du film decrit les assurances maladies americaines comme ne couvrant pas toujours bien leur assures en cas de besoin. Si c'est vraiment le cas, je me demande pourquoi on ne vois pas emerger des assurances de qualite la bas, des idees ou informations la dessus ?

La deuxieme partie se concentre sur la solution du probleme selon moore: une couverture sante universelle. C'est la ou il delire completement, quand il decrit les autres pays.

Sicko est assez convaincant, surtout la premiere partie, moore est assez fort a ce jeu. Sauf quand il parle de ce qu'on connait, c'est a dire la situation en france. Le passage sur le paradis francais et son couple "moyen" est a mourir de rire :icon_up: . Evidement ca fait douter sur les autres parties du film.

Trés bonne critique d'après moi. J'ai ressenti la meme chose, et je me suis posé les memes questions en voyant le film au cinoche. Pourquoi le marché ne permet-il pas de donner satisfaction aux Etats-Unis? Manque de transparence peut-etre?

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Par ailleurs ton post est très confus, on voit que tu ne sais pas toi-même où tu veux en venir.

Je revendique mon droit au doute, et meme a la confusion.

Autre remarque : j'interprete toujours Michael Moore dans un sens positif. Tout le monde dit qu'il critique les USA (Bowling for columbine…) mais je reste convaincu que c'est un "patriote", a sa manière, il est trés fier d'etre américain et cherche juste a "améliorer" son pays, si on peut dire, tout en faisant parler de lui et en faisant son métier de cinéaste.

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Le problème, c'est que les assurances sont un marché pourri par l'État : en France, elles sont obligatoires (donc si toutes les assurances font de la merdes, elles s'échangent quand même un nombre croissant de clients de façon aléatoire), et très lourdement taxées.

C'est une piste de réflexion, mais je ne sais pas. Après tout, l'alimentation est aussi obligatoire, et ca n'empeche pas la concurrence.

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Je revendique mon droit au doute, et meme a la confusion.

Autre remarque : j'interprete toujours Michael Moore dans un sens positif. Tout le monde dit qu'il critique les USA (Bowling for columbine…) mais je reste convaincu que c'est un "patriote", a sa manière, il est trés fier d'etre américain et cherche juste a "améliorer" son pays, si on peut dire, tout en faisant parler de lui et en faisant son métier de cinéaste.

C'est peut-être un patriote, mais c'est surtout un hypocrite de première.

C'est une piste de réflexion, mais je ne sais pas. Après tout, l'alimentation est aussi obligatoire, et ca n'empeche pas la concurrence.

Tsk. L'alimentation est obligatoire pour vivre. L'état ne t'oblige pas à manger(*). De même qu'il ne t'oblige pas à ne pas t'envoler en battant des bras.

Ne confonds pas l'obligation physique liée à la nature des choses et l'obligation légale totalement artificielle usant de la coercition. C'est typiquement le biais gauchiste.

(*) encore que ça pourrait bien évoluer…

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Si l'ensemble épicerie-marché-supermarché-etc. se met à faire n'importe quoi, on peut toujours avoir un marché noir comme soupape de sécurité. Pour les assurances, c'est déjà plus dur, et je suppose que la création d'une nouvelle assurance doit être approuvée par l'État.

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Si l'ensemble épicerie-marché-supermarché-etc. se met à faire n'importe quoi, on peut toujours avoir un marché noir comme soupape de sécurité. Pour les assurances, c'est déjà plus dur, et je suppose que la création d'une nouvelle assurance doit être approuvée par l'État.

Les assurances sont gérées par le code du même nom…

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Tout ca ne fait pas trop avancer le débat, sauf si c'est moi qui ai raté les pages précédentes… Je dis juste que meme un libéral peut accepter de socialiser un certain nombre de secteurs. D'ailleurs il ne faut pas confondre la socialisation du cadre d'exercice de l'activité avec une socialisation complète. Je veux dire qu'a la limite l'école ou le systeme de soin peuvent etre ou devenir privés, mais etre encadrés par un cahier des charges "public" ou etre financés par des moyens "socialisés".

Dans l'absolu, comme je suis un (très) fervent partisan de la réduction du nombre de fonctionnaires, je pencherais pour cette 2° option.

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Je veux dire qu'a la limite l'école ou le systeme de soin peuvent etre ou devenir privés, mais etre encadrés par un cahier des charges "public" ou etre financés par des moyens "socialisés".

Non.

L'encadrement "public", en fait une atteinte à la concurrence libre dans les mains d'une poignée d'oligarques, ne peut que nuire par rapport aux exigences du public, directement.

Pareil pour le financement.

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