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Copeau

Messages recommandés

Je viens de finir ceci:

Assez sympathique, d'autant que ça se finit katana à la main. Mais c'est moins bon que Bright lights, Bright city (Journal d'un oiseau de nuit), le roman d'une époque…

Demain, je me mets à L'arc en ciel de la gravité de mon ami Thomas Pynchon (je crois que c'est le nom propre que j'ai le plus souvent cité ici :icon_up: ). Merci à Gadrel.

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Bonne chance pour le Pynchon… :icon_up:

Je viens de lire "Aimez-vous Brahms…", incroyable ! Ce livre est un chef-d'oeuvre ! Dans le genre Sagan, naturellement, mais d'une richesse, d'une profondeur psychologiques, c'est vraiment un roman de premier classe. A côté, Bonjour tristesse passe pour la rédaction de vacances d'une jeune lycéenne. Je conseille à tous ceux qui ne sont pas rebutés par le manque d'action et l'analyse psychologique. On ne peut vraiment pas enlever une ligne des 124 pages.

J'ai terminé la "Suite française". C'était moins mauvais que prévu, mais pas génial. Par contre les notes qui suivent le roman sont excellentes : on entre réellement dans l'esprit de Némirovsky et assiste à la création de l'oeuvre. Ca vaut la peine de le lire à la FNAC. :doigt:

Je viens également de terminer "Knock", de Jules Romains. Le début est excellent, puis ça s'essouffle (non pas parce qu'il n'a plus d'idées, mais parce que j'ai l'impression qu'il a bâclé la deuxième moitié). Vraiment dommage, mais le début vaut franchement la peine.

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Oui, la sirène rouge était con mais, dans le genre polar de gare, pas mauvais. Par contre les racines du mal était exécrable. J'ai relevé moi aussi des horreurs orthographiques et grammaticales, ainsi qu'un manque total de style. Je me souviens surtout de l'impression qu'il répétait à l'infini un "patron" littéraire : une description pseudo-poétique, une description "brut de décoffrage" et une série de dialogues. En boucle. L'un des écrivains les plus surestimés du moment avec Amélie Nothomb, sauf que ce ne sont pas les mêmes flagorneurs.

Villa vortex de Dantec est bon, surtout les 400 premieres pages apres…. hummm c'est disons, un peu lourd.

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  • 2 weeks later...

J'ai fini "L'arc-en-ciel de la gravité". Un régal.

Ensuite, je suis passé à plus léger:

Moisson rouge de Dashiell Hammett. Livre très apprécié de ce cher Gadrel. Un grand moment, pleins de meurtres et d'humour. A lire, vraiment.

J'ai relu 1984:

Et maintenant, j'hésite entre un Gaddis ou un Mishima.

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  • 2 weeks later...

Mon semi-exil involontaire fut mis à profit de la façon la plus satisfaisante qui soit:

Le Temple de l'aube de Yuikio Mishima, troisième volume de sa tétralogie de la Mer de la fertilité. Malheureusement, cette tétralogie n'est plus disponible en quatre volumes poche. Il est remplacé avantageusement par une seul brique de la collection Quarto, mais il faut sortir plus d'argent d'un seul coup.

Le Temple de l'aube est, comme tous les spécialistes de Mishima le disent, bel et bien le tome le plus faible de la série. La première moitié est alourdie par toute une série de pesante disgression sur la transmigration chez les bouhddistes. L'histoire commence à s'accélérer dans la deuxième partie, devenant très perverse (à l'inimitable manière de Mishima), mais se finit malheureusement de façon assez décevante. Les deux premiers volumes de la Tétralogie étaient exceptionnels, j'ose espérer que le quatrième rectifiera le tir.

Ensuite, je suis passé à Gothique Charpentier de William Gaddis. Ce livre est malheureusement épuisé en français. C'est véritablement dommage, parce que c'est un chef d'oeuvre, un des livres majeurs de la littérature américaine de ces 50 dernières années. L'histoire se passe dans un maison de l'est des Etats-Unis avec comme personnage principal, une femme autour de laquelle gravitent mari, amant, frère et deux trois autres personnages secondaires. La narration se fait essentiellement en dialogues -j'en ai rarement lu qui reproudisaient aussi bien l'oral- et est d'une richesse exceptionelle. Un autre écrivain aurait eu besoin de 900 pages pour traité d'une manière aussi satisfaisante les thèmes dont Gaddis s'est ocuppé en 300 pages. Lecture difficile - je ne sais plus qui, de Franzen ou Moody, appelle Gaddis "Mr Difficult"- mais tellement "rewarding".

Mon intellect ayant besoin d'un léger repos, je me suis tourné vers Jay McInerney et son Dernier des Savage. McInerney, c'est un peu un plaisir coupable. Chaque fois que je commence un de ses bouquins, je sais que c'est de la littérature médiocre, du Salinger sans la grace, des histoires de jeunes friqués. Mais à chaque fois, on se fait attrapper et on retire d'assez plaisante chose de la lecture.

"Justement qualifié de chroniqueur de sa génération, l'auteur poursuit son exploration de l'Amérique. Il s'agit ici de celle des années 1960 et 1970. Le narrateur est un catholique ambitieux, d'origine irlandaise à l'ambivalence très fitzgeraldienne. Il se lie d'amitié avec un milliardaire hippie, producteur de rock, rebelle sudiste, en conflit avec son père, et se fait son mémorialiste."

Et enfin, j'ai fini la semaine avec les 800 pages du Courtier en Tabac de John Barth. Ecrit en 1960, révisé en 1967, se livre se déroule au 17ème siècle, d'abord à Londres puis dans le Maryland. Le personnage principal est un jeune poète répondant au nom d'Ebenezer Cooke. Toujours puceau, il va tenter de protéger son innocence aux cours d'histoires dignes de Tristram Shandy ou Tomp Jones. Très marrant, mais tire un peu en longueur.

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Moi je viens de terminer la Trilogie New-Yorkaise d'Auster et j'ai trouvé ça franchement pas mal…

Mais je ne sais comment vous le présenter…

Ah! Moi je suis un grand fan d'Auster. J'ai presque tout lu il y a quelques années, sauf les deux-trois derniers.

La Trilogie est selon moi la quintessence de son oeuvre, avec Leviathan qui doivent être parmi les très très rares bouquins que j'ai relu plusieurs fois. Leviathan a selon moi le mérite de ressembler un peu plus à un roman classique, le style et le sujet de la Trilogie rebutant parfois certains lecteurs.

(il existe en poche aussi mais j'adore les éditions Babel)

Ensuite mes préférés sont Le Voyage d'Anna Blum, avec quelques longueurs parfois si je me souviens bien, et Le Diable Par la Queue (suivi de Pourquoi Ecrire?), léger et anecdotique.

(aussi en poche mais j'adore les éditions Babel)

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Je suis d'humeur constructive aujourd'hui, c'est pourquoi je dirai à Taisei que le tome 4 de l'Océan de la Fertilité ne vaut pas les 1 et 2 et à Turuk et Foxxbat que je DETESTE Auster, dont la Trilogie NY m'a ennuyé au-delà de toute expression.

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Il est vrai que j'ai également tenté de lire la trilogie d'Auster, et je n'y suis pas parvenu. Par contre "Le diable par la queue" était très bien de lui, mais plutôt destiné à ceux qui s'intéressent au processus de création littéraire. Quant à ses films… n'en parlons pas. Mais je reconnais que c'est un personnage attachant.

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Je suis d'humeur constructive aujourd'hui, c'est pourquoi je dirai (…) à Turuk et Foxxbat que je DETESTE Auster, dont la Trilogie NY m'a ennuyé au-delà de toute expression.

C'est ça le style Auster. :icon_up:

Auster m'a fait le même effet que Maalouf: un coup de coeur, on en lit 7 ou 8 sur deux ans puis on se lasse et on passe à autres choses.

Tu as lu Leviathan?

Il est vrai que j'ai également tenté de lire la trilogie d'Auster, et je n'y suis pas parvenu. Par contre "Le diable par la queue" était très bien de lui, mais plutôt destiné à ceux qui s'intéressent au processus de création littéraire. Quant à ses films… n'en parlons pas. Mais je reconnais que c'est un personnage attachant.

Moi ce qui m'a beaucoup plus chez lui c'est ce côté hasards, coincidences de la vie qui marquent ses romans autant qu'ils marquent sa vie. Et puis il a un côté individualisme / tolérant (libéral?) dans sa manière de présenter des parcours et des personnages atypiques, qui mènent des vies très étranges sans déranger personne.

Autre chose: dans Leviathan il y a en trame de fond l'opposition d'un individu à l'Etat.

Sinon, dans l'Invention de la Solitude, il parle aussi beaucoup du processur d'écriture, à la fois de manière autobiographique, en évoquant longuement la mort de son père, et ensuite dans une seconde partie, de manière plus Auster, en décrivant un écrivain cloitré dans une chambre, comme un prélude à la Trilogie, d'ailleurs.

"Paul Auster est devenu écrivain parce que son père, en mourant, lui a laissé un petit héritage qui l'a soustrait à la misère. Le décès du père n'a pas seulement libéré l'écriture, il a littéralement sauvé la vie du fils. Celui-ci n'en finira jamais de payer sa dette et de rembourser en bonne prose le terrifiant cadeau du trépassé. " Là se trouve - Pascal Bruckner le note d'emblée dans sa lecture - la clef de voûte du système Auster. L'Invention de la solitude est le premier livre du jeune écrivain, c'est aussi le livre fondateur de son oeuvre, son art poétique. Dans les deux parties - Portrait d'un homme invisible (le père) et le Livre de la mémoire -, Paul Auster interroge la mémoire familiale et met en place un univers que l'on retrouvera dans chacun de ses romans.
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je DETESTE Auster, dont la Trilogie NY m'a ennuyé au-delà de toute expression.

Bienvenue au club.

Je me suis toujours demandé d'où venait son succès considérable en Europe et particulièrement en France, alors qu'il est largement ignoré aux Etats-Unis, commercialement comme académiquement. Je fais tout mon possible pour ne pas, dans la réponse que je cherche, introduire mon mépris profond pour la littérature française récente ainsi que pour les gouts du milieu littéraire parisien. Il me semble cependant que cela a bel et bien à voir. Auster est un auteur européen, et même français -langue et décors exceptés.

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Je suis d'humeur constructive aujourd'hui, c'est pourquoi je dirai à Taisei que le tome 4 de l'Océan de la Fertilité ne vaut pas les 1 et 2.

Ah, c'est dommage ça…

Le Tome 1, Neige de printemps, m'avait complètement bouleversé et Chevaux échappés est également une oeuvre très impressionante.

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  • 1 month later...

Le retour de la vengeance des romans, comme ça plic-ploc et parce que je m'ennuye…

Impression contrastée sur ce roman. Le style me plait, mais l'histoire me laisse froid. Trop régionale et campagnarde? Peut-être. Il me semble que Faulkner, en se concetrant sur la révolution stylistique, a oublié l'histoire, ce qui donne un roman unijambiste.

Quelqu'un a-t-il un avis plus positif sur l'auteur, qui m'inciterait à lire plus?

C'est le plus célèbre, mais qu'est ce que j'ai été déçu. Les trois qui suivent sont nettement plus recommandables:

Par contre, je suis beaucoup plus séduit par ceci:

Grande hsitoire d'un intellectuel flamboyant qui se meurt du sida. Bellow est définitivement un des plus grands. M'attendent dans ma (trop) large pile de chose à lire son Herzog ainsi que La victime.

Différent car pas un roman, la glaciale (qui mérite bien son titre) enquête de Truman Capote:

Il est assez marrant de noter que ce livre est sorti peu de temps avant le manifeste Gonzo de Thompson (que j'aimerais bien me procurer, si quelqu'un peut m'aider), alors que les deux visions du journalisme sont radicalement différentes.

Suite au prochain épisode.

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Je ne connais rien de Faulkner qui soit seulement intéressant, donc je ne peux t'aider. Je n'ai pas dépassé la 60è page du Bruit et de la Fureur. Pour ce qui est du manifeste gonzo, je l'ai eu mais je ne l'ai plus… ma sale manie de tout revendre.

Sinon, j'ai récemment lu trois romans de Chuck Palahniuk :

Fight Club, naturellement. C'est assez incroyable à dire, mais le film est meilleur. La fin est ratée et l'histoire manque de clarté.

Choke. Pas génial, même si l'idée de base est pas mal (le héros fait semblant de s'étouffer dans les restaurants pour pousser quelqu'un à lui sauver la vie et ensuite le parasiter). Mais en fait, il y a de la matière pour une nouvelle, pas plus.

Survivor. C'est le meilleur des trois. Les pages sont numérotées à l'envers car toute l'histoire est celle de l'attente du dénouement : le héros a pris le contrôle d'un avion et il raconte sa vie à un magnétophone. Tout y passe, depuis sa relation avec une femme qui voit l'avenir jusqu'à son statut de messie télévisuel. Le style de Palahniuk est au sommet.

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Quelles sont les nouveautés littéraires que vous avez appréciées ?

Nouveautés littéraires ? :icon_up:

Mon cher monsieur, je ne lis que les auteurs morts, enterrés et de préférence tombés dans le domaine public. On gagne ainsi un temps précieux et c'est beaucoup moins onéreux.

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Nouveautés littéraires ? :icon_up:

Mon cher monsieur, je ne lis que les auteurs morts, enterrés et de préférence tombés dans le domaine public. On gagne ainsi un temps précieux et c'est beaucoup moins onéreux.

Je confirme. Mais, quant à savoir si c'est forcément moins onéreux… Les auteurs antiques dans les volumes de "La Pleiade", on peut trouver moins cher !

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Les auteurs antiques dans les volumes de "La Pleiade", on peut trouver moins cher !

Au contraire, mon cher monsieur [je viens de visionner Période bleue], les volumes de la Pléiade sont les plus économiques : de 2,5 à 3,5 cents la page.

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Mon cher monsieur, je ne lis que les auteurs morts, enterrés et de préférence tombés dans le domaine public. On gagne ainsi un temps précieux et c'est beaucoup moins onéreux.

Il est vrai que c'est moins onéreux, mais je ne comprends pas le sens de ton assertion "on gagne ainsi un temps précieux" (tu veux dire que le tri a déjà été effectué entre ce qui est bon et ce qui ne l'est pas ?). Qui plus est, il ne faut pas être passéiste à ce point : il y a d'excellentes choses produites actuellement, et certainement dans les 130 dernières années (car, si je me souviens bien, les droits tombent 70 ou 75 ans après la mort de l'auteur).

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…tu veux dire que le tri a déjà été effectué entre ce qui est bon et ce qui ne l'est pas ?
.

Exactement, et c'est 'achement efficace pour éviter les merdes.

Qui plus est, il ne faut pas être passéiste à ce point : il y a d'excellentes choses produites actuellement, et certainement dans les 130 dernières années (car, si je me souviens bien, les droits tombent 70 ou 75 ans après la mort de l'auteur).

Sans doute qu'il y a de bonnes choses qui sortent actuellement, mais elles sont bien rares et perdues dans un océan de merde et de médiocrité, surtout dans l'édition francophone. Sinon pour moi, les "130 dernières années" ce n'est plus tout à fait des "nouvautés". Sais-tu… :icon_up:

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Exactement, et c'est 'achement efficace pour éviter les merdes.

Sans doute qu'il y a de bonnes choses qui sortent actuellement, mais elles sont bien rares et perdues dans un océan de merde et de médiocrité, surtout dans l'édition francophone. Sinon pour moi, les "130 dernières années" ce n'est plus tout à fait des "nouvautés". Sais-tu… :doigt:

Quand je citais 130 années, c'était parce que tu avais parlé de livres de préférence tombés dans le domaine public.

Quant au reste, même si j'apprécie beaucoup la lecture des "classiques", se priver des ouvrages récents est une erreur à mon sens car :

- que cherchons-nous au fait dans un roman ? Je pense a/ un délassement b/ une façon de découvrir les autres c/ une façon de se découvrir d/ une façon de comprendre l'époque dans laquelle on vit. Or, si les classiques sont parfaits pour les trois premiers points, le quatrième n'est pas présent. Comprendre le fonctionnement de la Russie fin 19è en lisant Les Frères Karamazov, c'est magnifique, mais cela n'aide pas pour l'époque actuelle. Lire Plateforme, par contre, c'est plutôt utile.

- l'écriture. Le style a fortement évolué avec les siècles. Lire du Chateaubriand, lire du Goethe des jeunes années, lire du Boccace, c'est très stimulant intellectuellement mais plutôt ennuyeux (très ennuyeux, plutôt). Les goûts ont changé en cette matière et je prends beaucoup plus de plaisir à lire un Sagan qu'un Sand, stylistiquement parlant.

- la narration. L'influence de la hard boiled school et plus encore celle du cinéma ont profondément modifié la narration. J'éprouve vraiment des difficultés à me taper 200 pages d'introduction pour camper le décor et les personnages sans que rien d'intéressant se passe (même si je le fais - je dois avoir un côté masochiste :icon_up:).

Tout ça pour dire que, si je te rejoins totalement sur la nullité de la littérature française contemporaine (aux exceptions Houellebecq, Gunzig et Gran près), la littérature de langue anglaise actuelle est très intéressante. C'est dommage de s'en priver.

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Je viens de finir:

Une déception. Le plus mauvais DeLillo. Il nous offre un roman de 600 pages, mauvaise excursion du (habituellement) génial Don dans le monde de Pynchon: personnages sortis de BDs, délires scientifiques, jeux sur la structure, formules mathématiques, mais ça n'a aucun souffle. Quelques dialogues marrants, un style toujours aussi beau, mais rien d'autre. A éviter.

Je vais commencer:

Avant de prendre mon courage à deux mains et me lancer dans le Quichotte.

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