Ronnie Hayek Posté 27 septembre 2007 Signaler Share Posté 27 septembre 2007 Le romantisme est un fascisme. "L'inflation, c'est le romantisme; la déflation, le classique" (Paul Morand) Lien vers le commentaire
Ronnie Hayek Posté 3 décembre 2007 Signaler Share Posté 3 décembre 2007 C'est dit sur le ton de la blague, mais, comme le souligne RH, il y a une filiation. Du reste, comme Hugo l'écrivait élogieusement dans sa préface de Hernani : "Le romantisme, c'est le libéralisme en littérature"… C'est intéressant à rappeler, eu égard à certaine discussion récurrente sur le forum. Lien vers le commentaire
Harald Posté 3 décembre 2007 Signaler Share Posté 3 décembre 2007 Mais je te comprends tout à fait. Un beau palais, sobre, raffiné, élégant, c'est ça : En ce qui me concerne, c'est plutôt ça: Lien vers le commentaire
A.B. Posté 3 décembre 2007 Signaler Share Posté 3 décembre 2007 Ce qui m'a toujours ennuyé dans le romantisme est l'exaltation de l'irrationalité. (c'est moins vrai chez Hugo) Lien vers le commentaire
Dardanus Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Mais je te comprends tout à fait. Un beau palais, sobre, raffiné, élégant, c'est ça : C'est vrai que c'est beau une caserne. (c'est moins vrai chez Hugo) Il se contentait de faire tourner les tables. Lien vers le commentaire
Ronnie Hayek Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 (c'est moins vrai chez Hugo) Quid de son "nécromantisme" (pour citer Ph. Muray) ? Hugo est l'incarnation même du fait que religion du progrès et superstition (occultiste, en l'occurrence) sont deux faces d'une même médaille. Cf. aussi la réponse de Dardanus. Lien vers le commentaire
Wenceslas Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Jolies maisons, quoique je préfère Ando ou Wright… Lien vers le commentaire
Germaine-Necker Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Il me semble que l'esprit romantique est inséparable de la contestation des valeurs de l'Ancien Régime! Parmi les grands auteurs romantiques libéraux on peut citer Constant et Stael! D'autres brillants hommes de lettres tels Goethe, Schiller, Pouchkine,Byron l'edifièrent. Je m'étonne à voir la réaction de certains membres du forum… Lien vers le commentaire
Ash Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Parce que le romantisme vient souvent de paire avec l'idée révolutionnaire. Lien vers le commentaire
alex6 Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Il me semble que l'esprit romantique est inséparable de la contestation des valeurs de l'Ancien Régime! Parmi les grands auteurs romantiques libéraux on peut citer Constant et Stael! D'autres brillants hommes de lettres tels Goethe, Schiller, Pouchkine,Byron l'edifièrent. Je m'étonne à voir la réaction de certains membres du forum… Intéressant. J'ai toujours eu du mal à classer Constant comme un romantique, rapport à son attachement au concept de finalité. Maintenant du côté de sa vie il fut sans doute le romantique type, c'est sans doute ce qui est resté. Pour Goethe c'est un peu pareil, on peut en faire une lecture très "classique", principalement dans le Faust2 qui pose la réalité comme étant au final la seule valeur valable (sans oublier de l'attacher à Dieu) Lien vers le commentaire
Taranne Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Il me semble que l'esprit romantique est inséparable de la contestation des valeurs de l'Ancien Régime! Parmi les grands auteurs romantiques libéraux on peut citer Constant et Stael! D'autres brillants hommes de lettres tels Goethe, Schiller, Pouchkine,Byron l'edifièrent. Je m'étonne à voir la réaction de certains membres du forum… On voit que tu n'es pas là depuis très longtemps. On s'habitue à la longue, ne t'en fais pas. Lien vers le commentaire
Dardanus Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Parce que le romantisme vient souvent de paire avec l'idée révolutionnaire. Petit problème : la génération romantique française était plutôt légitimiste (Lamartine, Vigny, Hugo, voire Balzac : Les chouans) dans l'extase du grand aîné Chateaubriand. D'autre part, le style troubadour en peinture comme son nom l'indique penchait plutôt pour les châteaux que pour les chaumières. Le romantisme est nettement réactionnaire mais une réaction émotionnelle. Le romantique déteste d'ailleurs le monde industriel qui naît et crache sur le bourgeois. Un Lamartine ou un Hugo ont ensuite connu des variations politiques. Il me semble que l'esprit romantique est inséparable de la contestation des valeurs de l'Ancien Régime! Parmi les grands auteurs romantiques libéraux on peut citer Constant et Stael! D'autres brillants hommes de lettres tels Goethe, Schiller, Pouchkine,Byron l'edifièrent. Je m'étonne à voir la réaction de certains membres du forum… C'est qu'ils sont conservateurs avant d'être libéraux. Lien vers le commentaire
Ash Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Petit problème : la génération romantique française était plutôt légitimiste (Lamartine, Vigny, Hugo, voire Balzac : Les chouans) dans l'extase du grand aîné Chateaubriand.D'autre part, le style troubadour en peinture comme son nom l'indique penchait plutôt pour les châteaux que pour les chaumières. Le romantisme est nettement réactionnaire mais une réaction émotionnelle. Le romantique déteste d'ailleurs le monde industriel qui naît et crache sur le bourgeois. Un Lamartine ou un Hugo ont ensuite connu des variations politiques. Ce n'est pas un problème, c'est l'exception qui confirme la règle Remarques intéressantes. Lien vers le commentaire
A.B. Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Il se contentait de faire tourner les tables. Quid de son "nécromantisme" (pour citer Ph. Muray) ? Hugo est l'incarnation même du fait que religion du progrès et superstition (occultiste, en l'occurrence) sont deux faces d'une même médaille. Il y a une exaltation des forces de la nature et même du surnaturel (ou plutot du super-naturel) chez Hugo, mais pas tant d'irrationalité interne chez ses personnages. Quand je pense à l'irrationalité romantique, c'est Julien Sorel qui me vient à l'esprit (juste avant une vision de moi lui enfoncant des cales de bois sous les ongles). Lien vers le commentaire
Dardanus Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Il y a une exaltation des forces de la nature et même du surnaturel (ou plutot du super-naturel) chez Hugo, mais pas tant d'irrationalité interne chez ses personnages. Quand je pense à l'irrationalité romantique, c'est Julien Sorel qui me vient à l'esprit (juste avant une vision de moi lui enfoncant des cales de bois sous les ongles). Enfoncer des cales de bois sous les ongles de Julien Sorel est un signe de rationalité ? J'y vois plutôt une irrationalité interne chez A.B. Lien vers le commentaire
Ronnie Hayek Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Il me semble que l'esprit romantique est inséparable de la contestation des valeurs de l'Ancien Régime! Parmi les grands auteurs romantiques libéraux on peut citer Constant et Stael! D'autres brillants hommes de lettres tels Goethe, Schiller, Pouchkine,Byron l'edifièrent. Je m'étonne à voir la réaction de certains membres du forum… Quelle réaction ? Lien vers le commentaire
Taranne Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Le romantisme est nettement réactionnaire mais une réaction émotionnelle. Le romantique déteste d'ailleurs le monde industriel qui naît et crache sur le bourgeois. Les héritiers de la révolution ne s'y étaient d'ailleurs pas trompés, témoin Heinrich Heine qui pourfendait le romantisme avec des arguments repris plus tard par les marxistes (cf. Lukacs) Lien vers le commentaire
Germaine-Necker Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Quelle réaction ? Celle qui assimile le romantisme au totalitarisme par exemple… Selon moi le romantisme consiste en un rejet des valeurs obscurantistes et prône l’individualisme et la valorisation du sentiment personnel. Par ailleurs, en peinture dite" romantique", on peut citer deux artistes que j'admire particulièrement, Goya et Delacroix. Lien vers le commentaire
A.B. Posté 4 décembre 2007 Signaler Share Posté 4 décembre 2007 Selon moi le romantisme consiste en un rejet des valeurs obscurantistes et prône l’individualisme et la valorisation du sentiment personnel. Tu te trompes de siècle il me semble. Le romantisme remet en question l'individu et la raison. L'individu n'est plus le guide de sa vie, il est balloté par les forces de la nature, de la société ou par des passions incontrolables. Lien vers le commentaire
José Posté 5 décembre 2007 Signaler Share Posté 5 décembre 2007 Celle qui assimile le romantisme au totalitarisme par exemple… Les points de contacts entre Romantisme et totalitarisme existent. Ainsi un goût certain du premier pour une certaine irrationalité, le fusionnel qui gomme l'individu (la nation, le peuple, etc.) …le romantisme consiste en un rejet des valeurs obscurantistes… C'esr quoi, les "valeurs obscurantistes" ? …prône l’individualisme… L'exaltation faite par les Romantiques des "peuples" et des "nations" indique bien que ce n'est pas si évident. …en peinture dite" romantique" … Goya… Goya n'était pas romantique. En fait, il est inclassable. Tout ce qu'on peut dire de lui, c'est qu'il a inventé la peinture moderne. OK, c'est pas rien non plus. Lien vers le commentaire
Taranne Posté 5 décembre 2007 Signaler Share Posté 5 décembre 2007 En fait il faudrait déjà commencer par se mettre d'accord sur ce que l'on entend par romantisme. Le concept est en effet tributaire du pays et de l'époque (le romantisme de 1848 n'est déjà plus tout à fait celui de 1810, par exemple…) Lien vers le commentaire
Germaine-Necker Posté 5 décembre 2007 Signaler Share Posté 5 décembre 2007 "Le romantisme, tant de fois mal défini, n'est, à tout prendre, et c'est là sa définition réelle, que le libéralisme en littérature. Cette vérité est déjà comprise à peu près de tous les bons esprits, et le nombre en est grand ; et bientôt, car l'oeuvre est déjà bien avancée, le libéralisme littéraire ne sera pas moins populaire que le libéralisme politique. La liberté dans l'art, la liberté dans la société, voilà le double but auquel doivent tendre d'un même pas tous les esprits conséquents et logiques ; voilà la double bannière qui rallie, à bien peu d'intelligences près (lesquelles s'éclaireront), toute la jeunesse si forte et si patiente d'aujourd'hui … " Victor Hugo, préface d'Hernani. Le romantisme est tout d'abord une vive contestation de la forme classique de l'expression littéraire et artistique.Le rôle de l'artiste romantique est donc de briser, en quelque sorte les conventions, et n'avoir qu'une seule autorité au-dessus de soi, c'est à dire, lui-même! D'où ma mise en parallèle du libéralisme et du romantisme. Certes, le romantisme consiste en une émancipation des peuples, mais comme l'écrivait déjà Etienne de la Boétie dans son ouvrage De la Servitude volontaire, l'émancipation du peuple est nécessaire afin de contester un gouvernement tyrannique. Ainsi, le romantisme préconise également une libération de l'individu. Il me semble que c'est, en partie les romantiques qui ont contribué à la révolte populaire des "Trois Glorieuses" en 1830.De même, au XIXème siècle, c'est sous la plume de Mme de Stael ou de Chateaubriand que la tyrannie de Bonaparte fût contestée. Lien vers le commentaire
José Posté 5 décembre 2007 Signaler Share Posté 5 décembre 2007 …l'émancipation du peuple est nécessaire afin de contester un gouvernement tyrannique. Ainsi, le romantisme préconise également une libération de l'individu. Vision très continentale de la chose. Les Anglo-saxons se sont libérés et ont développpé leur individualisme bien avant le Romantisme. Bref, le libéralisme et le Romantisme sur le continent européen, c'est surtout une coïncidence chronologique. Lien vers le commentaire
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