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Crise énergétique


A.B.

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Je discutais récemment de la crise energétique avec un peakiste. J'ai recours à l'argument massue d'arbitrage sur le marché, si on estime que les réserves risquent de venir à manquer il est profitable d'augmenter les stocke et de baisser la consommation actuelle par une hausse des prix. Sa réponse m'a foutu un peu KO

Si crise energétique il y a, les gouvernements deviendront de plus en plus autoritaires et n'hésiteront pas à saisir les réserves, il n'est donc pas rentable / prudent d'espérer faire un profit dans une situation de crise, ce qui casse l'arbitrage.

C'est profondément vrai, l'État et plus généralement le vol diminuent l'incitation de créer des stocks en augmentent ainsi la préférence pour le présent des acteurs.

Alors, va-t-on à marche forcée vers une crise énergétique du fait de l'anticipation des spoliations?

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Exemple extrême: les réserves de phosphate de Nauru. Même alors que les réserves ne le permettaient pas, leur exploitation future était bradée et engagée comme collatéral par l'état pour financer un peu plus les achats de vote et les gaspillages monstrueux.

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L'argument de l'Etat spoliateur qui, en baffouant les droits de propriété, biaise les anticpations est probablement vrai mais il ne doit pas s'appliquer pour le pétrole.

En effet, dans le cas du pétrole, de nombreuses ressources sont sur le territoire d'Etats pour qui il est décisif : les monarchies pétrolières mais aussi des pays comme le Gabon. Ces Etats, et parfois leurs dirigeants propriétaires des ressources, ont eux-mêmes intérêt à effectuer des anticipations cohérentes. Gérer, en limitant les ventes aujourd'hui (hausse des prix) pour vendre plus longtemps et ainsi maximiser la valeur actuelle des flux futurs qu'ils peuvent tirer de leurs ressources.

Il n'y a pas à redouter dans ces pays de démagogie pétrolière car ils ne sont pas soumis à la sanction des électeurs. Ces dirigeants agissent en propriétaires qu'ils sont. Dans le cas du sultan de Brunei, il est effectivement propriétaire du pétrole de son pays, dan sle Golfe, je ne sais pas trop mais ca doit revenir à peu près au même.

Par contre il ne fait effectivement pas bon être propriétaire de pétrole dans certains pays pas aussi spécifique comme la Russie par exemple.

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L'argument de l'Etat spoliateur qui, en baffouant les droits de propriété, biaise les anticpations est probablement vrai mais il ne doit pas s'appliquer pour le pétrole.

En effet, dans le cas du pétrole, de nombreuses ressources sont sur le territoire d'Etats pour qui il est décisif : les monarchies pétrolières mais aussi des pays comme le Gabon. Ces Etats, et parfois leurs dirigeants propriétaires des ressources, ont eux-mêmes intérêt à effectuer des anticipations cohérentes. Gérer, en limitant les ventes aujourd'hui (hausse des prix) pour vendre plus longtemps et ainsi maximiser la valeur actuelle des flux futurs qu'ils peuvent tirer de leurs ressources.

1) C'est moins vrai dans les démocraties

2) Un marché peut produire des prix rationnels, un individu pas forcément

En théorie, même si le prince Ben Kalish Ezab n'est pas très doué pour envisager l'avenir énergétique, des gens astucieux et prevoyants peuvent acheter son pétrole et le ressortir de leur manche au moment opportun.

En pratique ces gens astucieux se disent que le prince risque de ne pas honorer le contrat au moment opportun.

Ton hypothèse repose donc sur le principe que le dirigeant voit à très long terme, qu'il veut laisser un lègue à ses enfants etc. Ce n'est pas certain du tout.

Par contre il ne fait effectivement pas bon être propriétaire de pétrole dans certains pays pas aussi spécifique comme la Russie par exemple.

Et le Venezuela, et la Chine, et même les US (demain le gouvernement fédéral peut décider de réquisitionner ou taxer le pétrole ce qui revient au même)

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Cette théorie repose sur deux hypothèses, très fréquentes:

-les individus sont rationnels (on ne peut pas faire l'hypothèse inverse)

-les individus cherchent à maximiser leur utilité.

Point n'est besoin d'aller chercher des envies de succession (qui sont de plus féquentes): il faut juste que les princes cherchent à maximiser la valeur de leur patrimoine. Ils utilisent toutes les analyses et conseils imaginables.

De plus, dans ces pays, lorsque le père s'avise de ne pas prendre soin de l'héritage, le fils fait valoir ses droits, il le renverse:

"Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, l'économie Qatarienne a été paralysée par un détournement continuel des revenus du pétrole par l'émir qui dirigeait le pays depuis 1972. Il a été renversé par son fils, l'actuel Emir HAMAD bin Khalifa Al Thani, lors d'un coup d'état sans effusion de sang en 1995."

Il est certain que ces "spéculations" seraient plus efficaces si elles étaient ouvertes à tous et leur bonnes fin garanties. Mais c'est tout de même une "chance" que les dangers des politiciens russes, venzueliens ou chinois soient compensés par cette situation micro-Etat souverain-pétrole-pouvoir absolu !

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Je discutais récemment de la crise energétique avec un peakiste. J'ai recours à l'argument massue d'arbitrage sur le marché, si on estime que les réserves risquent de venir à manquer il est profitable d'augmenter les stocke et de baisser la consommation actuelle par une hausse des prix. Sa réponse m'a foutu un peu KO

Si crise energétique il y a, les gouvernements deviendront de plus en plus autoritaires et n'hésiteront pas à saisir les réserves, il n'est donc pas rentable / prudent d'espérer faire un profit dans une situation de crise, ce qui casse l'arbitrage.

C'est profondément vrai, l'État et plus généralement le vol diminuent l'incitation de créer des stocks en augmentent ainsi la préférence pour le présent des acteurs.

Alors, va-t-on à marche forcée vers une crise énergétique du fait de l'anticipation des spoliations?

Effectivement, sa remarque semble pleine de bon sens. Il pointe du doigt quelque chose qu'on zappe facilement, à savoir le contexte auquel on applique un raisonnement. L'argument massue de l'arbitrage du marché s'applique dans la mesure où il y a bien marché. Mais on parle d'un domaine où les Etats interviennent massivement. Ce qu'il pointe du doigt finalement, c'est que la prophétie de la catastrophe énergétique est correcte précisément dans la mesure où la politique interfère avec les arbitrages marchands tournés vers les consommateurs qu'il y aurait autrement.

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C'est un peu comme les mesures keynésiennes: elles ne marchent que dans la mesure où les gens croient qu'elles vont marcher, eh :icon_up:

Bon, donc pour corriger le biais de l'intervention prévisiblement croissante, il nous faudrait faire des réserves de pétrole et de gaz clandestines ?

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Pour faire des réserves de pétrole suffisamment intéressantes pour avoir de la valeur il faut être très très discret ou avoir une très grosse armée.

Ou un très très gros colon.

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