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Selon les Nations unies, la privatisation des marchés serait le pire scénario pour l'écologie


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http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…6-971908,0.html

L'avenir écologique de la planète dépend directement des choix politiques qui seront effectués : jamais cette évidence n'avait été soulignée nettement par une instance des Nations unies. C'est chose faite : le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) affirme dans un épais rapport, dit "GEO 4" (www.unep.org/french/), publié jeudi 25 octobre, que la privatisation généralisée des ressources et des services serait le plus mauvais scénario du point de vue de l'environnement.

C'est la conclusion d'une démarche originale de scénarisation des avenirs possibles en fonction des types de politiques mises en place, menée ces deux dernières années par des groupes internationaux d'experts. Point de départ de ce travail de modélisation : la crise écologique majeure que connaît d'ores et déjà la planète.

En actualisant la description par de nombreuses sources, le rapport du PNUE synthétise le mouvement de dégradation du climat, de la biodiversité, de la santé des sols, des ressources en eau… Il souligne la rétraction des ressources disponibles par habitant : la surface de terre disponible pour chaque humain est ainsi passée de 7,91 hectares en 1900 à 2,02 en 2005.

La rapidité du phénomène est soulignée : l'étendue et la composition des écosystèmes terrestres "sont modifiées par les populations à une vitesse sans précédent". Les experts insistent sur la notion de seuil : "Les effets cumulés de changements continus dans l'environnement peuvent atteindre des seuils qui se traduisent par des changements brutaux" et irréversibles. Cette idée de "points de basculement" ne s'applique pas seulement au changement climatique, mais aussi aux phénomènes de désertification, de baisse des nappes phréatiques, d'effondrement d'écosystèmes, etc.

POINTS DE BASCULEMENT

La poursuite des trajectoires actuelles conduit inéluctablement à ces points de basculement, indique le PNUE. C'est là que le travail de modélisation intervient. Les experts ont défini quatre scénarios, selon le type de politique suivie. Dans le premier, l'Etat s'efface au profit du secteur privé, le commerce se développe sans limite, les biens naturels sont privatisés. Le deuxième scénario se base sur une intervention centralisée visant à équilibrer une forte croissance économique par un effort pour en limiter les impacts environnementaux et sociaux.

Une troisième voie serait de privilégier la sécurité pour répondre aux désordres civils et aux menaces extérieures : un effort important y serait alors consacré. Enfin, la quatrième option est celle d'une société faisant le choix de la durabilité par l'environnement et l'équité, dans laquelle les citoyens jouent un rôle actif.

La modélisation permet de mesurer l'influence sur l'environnement de chacun de ces quatre scénarios, à travers la consommation d'énergie, les émissions de polluants, le type d'activité agricole, les prélèvements d'eau et de nombreux autres paramètres.

Le dernier scénario (durabilité) apparaît préférable du point de vue social et écologique, tandis que le premier (privatisation), s'il assure la croissance la plus forte, se traduit aussi par un impact environnemental jugé insupportable, tout en générant les plus grandes inégalités. Dans ce cas, "l'environnement et la société se rapprochent rapidement du point de basculement, voire le dépassent".

Les scénarios les moins mauvais en termes d'environnement ne sont cependant pas exempts de défauts : le deuxième, qui privilégie une intervention politique forte, peut générer de la bureaucratie, le quatrième, qui met l'accent sur la durabilité, exige de consacrer beaucoup de temps à la coopération entre acteurs. Et ils ne garantissent pas un avenir sans souci : dans tous les cas, "le changement climatique et la perte de biodiversité resteront des défis significatifs".

Hervé Kempf

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C'est ce qu'a dit Vaclav Havel récemment, je vais essayer de retrouver la citation.

Je pensais justement à lui. Ainsi qu'à un article de Say No More

Pour commencer, les mouvements écologistes ont passé l’ensemble de la guerre froide à présenter le capitalisme comme le principal responsable des problèmes écologiques. A cette époque, on ne parlait pas du réchauffement climatique mais plutôt de toutes sortes de dégradations locales, de la pollution de l’air, de l’eau, du sol, du refroidissement climatique, etc.

A la fin des années quatre-vingt, il est devenu absolument évident que le principal ennemi de la nature n’était pas le capitalisme mais le communisme. Comme par hasard, c’est à ce moment-là qu’on a commencé à parler de l’”effet de serre” et les écologistes se sont remis à accabler le capitalisme, et principalement les Etats-Unis, cela va de soi.

Le danger mis en avant par les écologistes, celui d’un réchauffement futur des températures moyennes, est à la fois absolument invérifiable et présenté comme urgentissime ; et les mesures préconisées pour y faire face consistent, comme par hasard, à accroître le contrôle de l’Etat sur l’activité humaine. En fait, il est même absolument nécessaire et urgent, d’après un certain nombre d’intervenants, de modifier profondément notre mode de vie.

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Je pensais justement à lui. Ainsi qu'à un article de Say No More

Voilà ce que l'on trouve dans un article du Monde Diplomatique :

La crise écologique qui sévit dans les pays de l’Est et les anciennes Républiques soviétiques est profondément inscrite dans le système et la pratique de l’Etat communiste dont la priorité absolue était l’industrialisation. Elle fut prévue dès les années 30 par quelques scientifiques, qui tentèrent en vain d’alerter les dirigeants. La centralisation, aveugle aux réalités locales, ainsi que la construction de gigantesques complexes industriels furent des facteurs aggravants. Le contrôle de la pollution atmosphérique, le traitement des eaux usées, la modernisation de l’appareil de production furent négligés. De grandes portions de territoire furent saccagées par une agriculture collectiviste « dépersonnalisée ». L’irrigation massive entraîna une irréversible dégradation des sols par érosion et salinisation.

Et un élément intéressant :

Enfin, et à vingt reprises au moins entre 1969 et 1988, les Soviétiques ont fait exploser des charges nucléaires pour… les travaux publics et l’exploitation minière. La plupart de ces activités ne sont pas mentionnées dans les rapports officiels, et on ne sait que très peu de choses sur la contamination radioactive de la région.

:icon_up:

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:icon_up:

Tu ne savais pas que les Soviétiques avaient tenté de creuser un canal en Europe de l'Est à coup de bombes atomiques, mais qu'ils avaient abandonné de projet en cours de route, créant ainsi un beau lac bleu ciel ? Ca devait être en Allemagne de l'Est, mais je n'arrive plus à retrouver ma source…

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Et le principe de séparation des pouvoirs? Et l'Egalité devant la Loi?

En condamnant la privatisation des marchés, les Nations Unis reconnaissent, plusieurs hypothèses au choix:

1) qu'elles sont incapables de faire appliquer des règles écologiques aux entreprises d'Etat. Et donc à fortiori à des entreprises privées.

2) qu'elles sont incapables d'établir des objectifs écologiques. De fait, elles gardent la responsabilité de la pollution sur elles-même. Une entreprise peut polluer, mais seulement si c'est l'Etat!

3) qu'elles ne croient pas à la prise de conscience publique du problème de l'écologie_ mais cela ne suffit pas à exclure les entreprises privées. Et qu'elles veulent se réserver le droit d'agir SANS autre cadre légal qu'un choix autoritaire et inévitable.

4) qu'elles ne croient pas aux initiatives privées. Tant qu'à faire, puisque toutes les ressources pourraient être concernées, pourquoi pas l'agriculture… Est-ce les agriculteurs bio et militants ou les asservis de la PAC qui respectent le mieux l'environnement?

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Tu ne savais pas que les Soviétiques avaient tenté de creuser un canal en Europe de l'Est à coup de bombes atomiques, mais qu'ils avaient abandonné de projet en cours de route, créant ainsi un beau lac bleu ciel ? Ca devait être en Allemagne de l'Est, mais je n'arrive plus à retrouver ma source…

J'en ai entendu parler, il me semble par contre que c'était dans la région de Saint Petersbourg et qu'il s'agissait de relier la Baltique à la mer de Barents.

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4) qu'elles ne croient pas aux initiatives privées. Tant qu'à faire, puisque toutes les ressources pourraient être concernées, pourquoi pas l'agriculture… Est-ce les agriculteurs bio et militants ou les asservis de la PAC qui respectent le mieux l'environnement?

Je suis bien d'accord avec cette remarque. Néanmoins, profitez bien encore de la nourriture que vous avez dans vos assiettes. Même le bio, déjà très contraignant, est encore insuffisant pour la protection de la biodiversité, et il ne représente en France que 2% des surfaces cultivées. Il y a des hectares et des hectares de terrain sur lesquels rien ou presque ne pourrait pousser sans engrais chimiques. L'effondrement de la biodiversité pourrait transformer la France en désert d'ici quelques années. Des solutions ? Il n'y en a pas, puisque c'est soit manger beaucoup plus cher tout de suite, en renonçant aux engrais, aux pesticides, en faisant cultiver les champs par une main d'oeuvre beaucoup plus importante (dont on ne dispose pas), soit crever de faim plus tard. Les gens n'accepteront jamais.

Conclusion : on va crever et nos enfants avec.

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Je suis bien d'accord avec cette remarque. Néanmoins, profitez bien encore de la nourriture que vous avez dans vos assiettes. Même le bio, déjà très contraignant, est encore insuffisant pour la protection de la biodiversité, et il ne représente en France que 2% des surfaces cultivées. Il y a des hectares et des hectares de terrain sur lesquels rien ou presque ne pourrait pousser sans engrais chimiques. L'effondrement de la biodiversité pourrait transformer la France en désert d'ici quelques années. Des solutions ? Il n'y en a pas, puisque c'est soit manger beaucoup plus cher tout de suite, en renonçant aux engrais, aux pesticides, en faisant cultiver les champs par une main d'oeuvre beaucoup plus importante (dont on ne dispose pas), soit crever de faim plus tard. Les gens n'accepteront jamais.

Conclusion : on va crever et nos enfants avec.

Quel effondrement de la biodiversité ?

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Quel effondrement de la biodiversité ?

N'importe qui d'adulte peut en faire l'expérience lui-même : l'observation individuelle coïncide avec les études des biologistes dans de nombreux cas. Par exemple, je vois moins de moineaux et de papillons dans les campagnes que quand j'étais petit et, de fait, il y en a moins. Et par rapport à ce qu'ont connu mes parents, c'est pire encore.

Le nombre d'espèces animales et végétales qui ont disparu ces 30 dernières années et si important que nous sommes, ni plus ni moins, en train de vivre la "crise biologique" la plus importante depuis la disparition des dinosaures.

Si la biodiversité continue à s'appauvrir, au bout d'un moment la chaîne alimentaire sera rompue de telle façon que les animalcules présents dans la terre ne seront plus présent, et que les plantes nécessaires à notre survie cesseront de pousser.

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N'importe qui d'adulte peut en faire l'expérience lui-même : l'observation individuelle coïncide avec les études des biologistes dans de nombreux cas. Par exemple, je vois moins de moineaux et de papillons dans les campagnes que quand j'étais petit et, de fait, il y en a moins. Et par rapport à ce qu'ont connu mes parents, c'est pire encore.

Ha bon? De mon côté c'est exactement l'inverse: oiseaux, insectes, mulots, serpents, gibier pullulent.

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J'habite en ville depuis ma naissance et depuis deux ans, pour la première fois de ma vie, je vois des renards, des blaireaux, des perruches, des hérissons, des hérons, des buses, des grenouilles, des libellules, etc. Je constate tous les jours une explosion de la "bio-diversité".

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N'importe qui d'adulte peut en faire l'expérience lui-même : l'observation individuelle coïncide avec les études des biologistes dans de nombreux cas. Par exemple, je vois moins de moineaux et de papillons dans les campagnes que quand j'étais petit et, de fait, il y en a moins. Et par rapport à ce qu'ont connu mes parents, c'est pire encore.

Ce n'est pas ce que j'observe. Suis-je nul ?

Le nombre d'espèces animales et végétales qui ont disparu ces 30 dernières années et si important que nous sommes, ni plus ni moins, en train de vivre la "crise biologique" la plus importante depuis la disparition des dinosaures.

Non. Personne n'en sait rien, ni les scientifiques le nez dedans tous les jours, ni moi ni Galaad. Prétendre ceci, c'est de la pure pétition de principe.

Si la biodiversité continue à s'appauvrir, au bout d'un moment la chaîne alimentaire sera rompue de telle façon que les animalcules présents dans la terre ne seront plus présent, et que les plantes nécessaires à notre survie cesseront de pousser.

Ceci n'a aucun sens. Si un élément d'une chaîne d'un biotope disparaît, cela augmente en amont le nombre d'espèces dont l'élément était le prédateur.

J'habite en ville depuis ma naissance et depuis deux ans, pour la première fois de ma vie, je vois des renards, des blaireaux, des perruches, des hérissons, des hérons, des buses, des grenouilles, des libellules, etc. Je constate tous les jours une explosion de la "bio-diversité".

C'est parce que tu te drogues, voyons.

Sale drogué.

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Ce n'est pas ce que j'observe. Suis-je nul ?

Cela dépend si tu habites on non dans une région de France ou de Belgique où l'on pratique l'agriculture intensive, la suppression des bocages, etc.

Non. Personne n'en sait rien, ni les scientifiques le nez dedans tous les jours, ni moi ni Galaad. Prétendre ceci, c'est de la pure pétition de principe.

Mais les biologistes n'affirment pas cela en l'air ! Ils font des observations, des relevés… Ils constatent, par exemple, que telle espèce de méduse vivait jusqu'ici en Méditerranée, et que désormais elle n'existe plus. Je voudrais savoir sur quels arguments repose cette négation ?

Ceci n'a aucun sens. Si un élément d'une chaîne d'un biotope disparaît, cela augmente en amont le nombre d'espèces dont l'élément était le prédateur.

Oui, mais il faut voir plus loin : un prédateur disparaît > l'espèce dont il était le prédateur se met à pulluler > cette espèce emplit tout son espace vital sous le coup de la surpopulation, fait disparaître les espèces dont elle est elle-même le prédateur, puis finit par s'éteindre faute de nourriture > et ainsi de suite. C'est une réaction en chaîne. Un végétal, pour pousser, dépend de nombreuses autres espèces animales et végétales. Einstein avait prédit que si les abeilles disparaissaient, l'humanité n'aurait plus que quelques mois à vivre.

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N'importe qui d'adulte peut en faire l'expérience lui-même : l'observation individuelle coïncide avec les études des biologistes dans de nombreux cas. Par exemple, je vois moins de moineaux et de papillons dans les campagnes que quand j'étais petit et, de fait, il y en a moins. Et par rapport à ce qu'ont connu mes parents, c'est pire encore.

Je constate l'exact contraire, et on trouve même des tritons dans les mares.

Le nombre d'espèces animales et végétales qui ont disparu ces 30 dernières années et si important que nous sommes, ni plus ni moins, en train de vivre la "crise biologique" la plus importante depuis la disparition des dinosaures.

Si tu te renseignes sérieusement sur l'origine exacte du nombre d'espèces disparues, tu verras qu'il a tout simplement été… inventé de toutes pièces et repris sans la moindre critique :icon_up: Cela avait été évoqué ici récemment.

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N'importe qui d'adulte peut en faire l'expérience lui-même : l'observation individuelle coïncide avec les études des biologistes dans de nombreux cas. Par exemple, je vois moins de moineaux et de papillons dans les campagnes que quand j'étais petit et, de fait, il y en a moins. Et par rapport à ce qu'ont connu mes parents, c'est pire encore.

Le nombre d'espèces animales et végétales qui ont disparu ces 30 dernières années et si important que nous sommes, ni plus ni moins, en train de vivre la "crise biologique" la plus importante depuis la disparition des dinosaures.

Si la biodiversité continue à s'appauvrir, au bout d'un moment la chaîne alimentaire sera rompue de telle façon que les animalcules présents dans la terre ne seront plus présent, et que les plantes nécessaires à notre survie cesseront de pousser.

Rien ne dit que ce que tu observais étant petit était l'état "normal" des choses.

De la même maniere quand les anciens nous disent 'ya pu de saisons", rien ne dit que leur référence n'est pas "anormal".

C'est quoi un climat normal BTW ?

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Si tu te renseignes sérieusement sur l'origine exacte du nombre d'espèces disparues, tu verras qu'il a tout simplement été… inventé de toutes pièces et repris sans la moindre critique :icon_up: Cela avait été évoqué ici récemment.

Je n'ai pas vu l'article concerné, mais je me doute bien de ce dont il s'agit : en effet, le nombre d'espèces disparues n'a certainement pas été recensé de visu, mais plutôt évalué à partir d'une prospective, réalisée en fonction de la diminution du nombre d'espèces dans les biotopes que l'on a pu observer et en étendant ces informations aux autres (un peu comme un sondage réalisé à partir d'un échantillon de personnes).

Si c'est cela, cela ne change pas grand-chose à mon point de vue.

Autant vous le dire tout de suite, si tout le monde ici est persuadé que l'écologie résulte d'un complot inventé de toutes pièces pour servir de prétexte à plus de collectivisme, je m'en vais et je vous laisse tranquilles, car alors discuter ne sert à rien.

Je refuse déjà d'écouter ceux qui croient en un méchant complot de capitalistes qui poussent des ricanements cruels derrière leurs gros cigares, je ne vois pas pourquoi je croirais en un complot d'une autre sorte.

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Autant vous le dire tout de suite, si tout le monde ici est persuadé que l'écologie résulte d'un complot inventé de toutes pièces pour servir de prétexte à plus de collectivisme

Pas l'écologie, mais l'écologisme :icon_up:

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Désolé, je n'en ai pas sous la main.

Mais je ne suis pas plus rassuré pour autant.

En principe c'est le savoir, qui permet d'éviter d'avoir peur.

pas l'ignorance.

Un chapitre dans "la theorie du chaos" spécifie que la population des espèces sont tout à fait concernées par les phénomènes chaotiques.

http://www.amazon.fr/Th%C3%A9orie-chaos-Ve…2161&sr=1-1

ou encore http://www.apsq.org/sautquantique/telechar…mathematica.pdf

Dans son livre, Une histoire de l'écologie2, page 193, Jean-Paul Deléage commente ainsi

la découverte de May :

“ Grâce à la théorie mathématique du chaos, l'écologie théorique reçoit une

stimulation décisive. Jusqu'au début des années soixante-dix, le débat sur l'écologie

des populations opposait les tenants d'une théorie déterministe, voyant des évolutions

régulières des populations ne subissant qu'exceptionnellement de brutales variations,

à ceux pensant ces évolutions comme purement aléatoires. Mais de nombreux faits

restaient mal expliqués. En particulier les explosions cycliques de certaines

populations et leur périodicité étrange n'entraient dans aucune des deux explications.

En montrant que des modèles déterministes peuvent donner naissance à un

comportement aléatoire, Robert May réconcilie ces points de vue à partir d'une

théorie plus profonde. Ce qui apparaît à un niveau d'appréhension comme une

instabilité généralisée peut se concevoir à un autre comme un “ chaos stable ”. Une

situation mathématiquement “ chaotique ” peut se révéler stable au point de vue

écologique.

Révolution aux conséquences profondes dans la théorie écologique, et aux

implications pratiques non moins importantes, l'approche de Robert May est un trait

de lumière dans la situation théorique passablement confuse qui règne encore en

écologie. May propose un formalisme unifié qui rend compte en même temps des

variations aléatoires et des oscillations cycliques des populations, ce grand problème

de l'écologie, depuis ses origines. Côté pratique, elle peut être utile pour la gestion

des pêcheries, la protection des cultures et, d'une façon plus générale, dans les

approches conceptuelles des politiques de conservation des ressources biologiques et

de leur diversité. ”

Histoire de l'écologie, p. 193

sinon les moustiques porteurs de Chikungunya se portent bien.

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