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Séparation de la Belgique


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Pour en revenir à BHV, il est assez piquant de voir nos élites francophones, qui chantent à tout va les louanges de la démocratie, pleurnicher quand une majorité l'emporte face à une minorité…

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Moi je comprend que les flamand qui vivent en wallonies l'aient mauvaise de passer devant des tribunaux francophones, quand certains francophones de flandre peuvent êtres jugés en français.

Je comprend également que ces francophones de la périphérie bruxelloise veulent être jugé dans leur langue.

Ensuite, il est évident que les élus flamands de la périféries ne défendent absolument pas les intérpet de leurs habitants francophones.

Pour moi, avant 2002, sa marchait très bien, je n'ai pas pourquoi on a voulu changer.

Je ne sais pas ce qui va se passer maintenant, et personne ne le sais, pas même Le formateur.

Pour en revenir à BHV, il est assez piquant de voir nos élites francophones, qui chantent à tout va les louanges de la démocratie, pleurnicher quand une majorité l'emporte face à une minorité…

C'est ce qui se passe systèmatiquement quand une minorité est menacée. Il n'y a rien de surpenant à ça. AU jeu de la concurrence des victimes, le plus faible l'emporte toujours. Surtout quand les victimes c'est eux (eux = les belges de la périférie dans leur globalité)

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J'avoue ne pas comprendre ce qui sous-tend les propos de Ronnie Hayek. Pourquoi le flamand et l'allemand n'auraient-ils pas droit à ce statut de langue officielle ? Ce n'est pas parce que l'Allemand et le Flamand sont moches et/ou que tu ne les parles pas que cela te donne le droit de nier totalement l'injustice que représenterait un Etat unilingue francophone. Ne fût-ce que pour ester en justice, il me semble qu'un citoyen peut à juste titre réclamer d'être entendu dans sa langue maternelle, non ?

Sinon, pour BHV, effectivement c'est assez piquant. Cela dit, et c'est peut-être mon côté "théorie du complot" qui parle, n'a-t-on pas assisté à une gigantesque farce écrite à l'avance pour en arriver à la situation actuelle, où le problème de BHV est tout simplement mis de côté ?

Ca faisait longtemps que je n'avais pas écouté la radio flamande, je l'ai fait toute la journée en me disant que ça me donnerait un autre son de cloche sur ce qui se passe. Je dois dire que je suis frappé du contraste entre l'hystérie côté francophone et le calme qui prévaut côté flamand. A part ça, ils n'aiment pas Maingain, mais ça on s'en doutait un peu. Aucun commentateur n'évoque "la fin de la Belgique" ou les velléités séparatistes de la NVA. Curieux …

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Ensuite, il est évident que les élus flamands de la périféries ne défendent absolument pas les intérpet de leurs habitants francophones.

Pourtant, ce sont des élus de merde.

:icon_up:

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J'avoue ne pas comprendre ce qui sous-tend les propos de Ronnie Hayek. Pourquoi le flamand et l'allemand n'auraient-ils pas droit à ce statut de langue officielle ?

Le résultat est patent, non ?

Ca faisait longtemps que je n'avais pas écouté la radio flamande, je l'ai fait toute la journée en me disant que ça me donnerait un autre son de cloche sur ce qui se passe. Je dois dire que je suis frappé du contraste entre l'hystérie côté francophone et le calme qui prévaut côté flamand.

Je ne vois pas pourquoi ils devraient se montrer hystériques.

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Non. Ca te dérangerait d'expliquer ?

Nullement, bien sûr. Je crois que l'erreur a été d'accorder une reconnaissance publique au néerlandais au même rang que le français. Rien n'empêchait qu'il soit enseigné facultativement, veux-je dire.

Et je dis cela sans acrimonie aucune, ayant une branche de ma famille qui est flamande (mais certes, dans la sphère sociale qui parlait français :icon_up: ).

Or en accordant cette reconnaissance publique, on a actionné un engrenage qui a conduit à la présente situation.

Pas nécessairement, puisque les germanophones sont bien gentils et ne demandent rien à personne.

Oui, évidemment, mais vu leur nombre riquiqui…

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Oui, évidemment, mais vu leur nombre riquiqui…

En fait, je crois surtout que c'est l'autre élément que tu soulèves qui est important, à savoir l'espèce de gauchisme au coeur de la revendication flamingante qui pose problème, plus que le statut des borborygmes, euh, de la langue.

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Je ne pense que ce soit le nombre qui joue.

Je pense que ce sont les politicards qui font ça, rien d'autre. D'ailleurs, les flamands eux même ne savent pas ce que ça chengerait à leur quotidiens. Ce sont leurs élus qui veulent ça, et ce sont nos élus qui ne cèdent pas.

Dans votre entourage, quel est le pourcentage de personnes qui connaissent concrètement les enjeux de BHV ? Dans le mien, moins de 5%

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Nullement, bien sûr. Je crois que l'erreur a été d'accorder une reconnaissance publiqueau néerlandais au même rang que le français. Rien n'empêchait qu'il soit enseigné facultativement comme langue optionnelle.
Et je dis cela sans acrimonie aucune, ayant une branche de ma famille qui est flamande (mais certes, dans la sphère sociale qui parlait français :icon_up: ).

Moi c'est toute ma famille flamande dans la sphère sociale qui parlait flamand.

Cela dit, je pense que les velléités séparatistes actuelles de la Flandre n'ont que peu à voir avec un problème linguistique. Il s'agit surtout de se séparer du poids mort que représente la wallonie socialiste qui n'arrête pas de décliner, de mettre fin à cette "solidarité" que l'on met à toutes les sauces chez les francophones parce que cela favorise les pratiques clientélistes, et cetera, et cetera…

Par ailleurs, je trouve que les flamands restent plus tolérants qu'on ne veut généralement les dépeindre côté francophone. Par exemple, nombre de petits francophones vont à l'école en flamand parce que l'enseignement francophone est un des plus catastrophiques de l'OCDE. Plutôt que de les laisser se démerder, on met en place un soutien pour qu'ils s'adaptent plus rapidement. Je me demande comment ça fonctionnerait dans l'autre sens.

En fait, je crois surtout que c'est l'autre élément que tu soulèves qui est important, à savoir l'espèce de gauchisme au coeur de la revendication flamingante qui pose problème, plus que le statut des borborygmes, euh, de la langue.

Reste à voir à quel point les flamingants sont réellement représentatifs. J'ai l'impression que 60% des flamands n'ont rien à battre de tout cela.

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Par exemple, nombre de petits francophones vont à l'école en flamand parce que l'enseignement francophone est un des plus catastrophiques de l'OCDE. Plutôt que de les laisser se démerder, on met en place un soutien pour qu'ils s'adaptent plus rapidement. Je me demande comment ça fonctionnerait dans l'autre sens.

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Soit dit au passage, nombre des grands initiateurs du flamingantisme moderne étaient francophones, prouvant bien que la langue n'était qu'une excuse. Hugo Schiltz par exemple, que mes parents ont très bien connu (longue histoire), venait d'un milieu tout ce qu'il y a de plus francophone, tant et si bien que sa mère (ou grand-mère, sais plus) ne parlait pas néerlandais…

Ce qui renforce encore l'analyse de RH, le coeur du flamingantisme moderne, c'est le gauchisme.

Reste à voir à quel point les flamingants sont réellement représentatifs. J'ai l'impression que 60% des flamands n'ont rien à battre de tout cela.

60%? Je dirais plus encore. Le problème est que le flamingantisme touche tous les partis flamands, peu importe ce que les gens veulent.

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Aucun commentateur n'évoque "la fin de la Belgique" ou les velléités séparatistes de la NVA. Curieux …

Oui, parce que beaucoup de mandataires flamands voient encore un certain intérêt à une Belgique qui, par exemple, se limiterait à l'équipe nationale de foot et à la Monarchie.

Autrement dit, certes seule une minorité défend "Belgie Barst", mais quasi tous les politiciens flamands sont pour le maintien du Royaume de Belgique en tant que simple entité confédérale. Ni plus ni moins.

Il faut reconnaître que c'est un projet politique cohérent.

Pour vous donner mon sentiment personnel, je suis convaincu depuis quinze ans qu'un jour, le Royaume finira par imploser. Donc, à partir du moment que les Francophones n'adoptent plus la position "carpette" qui a été la leur pendant 40 ans, le blocage communautaire ne m'empêche pas de dormir.

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BHL va faire une scission avec lui-même ? :icon_up:

Il va diriger un séminaire interdisciplinaire sur le séparatisme vu par les phénoménologues aux FUSL.

Je comprend également que ces francophones de la périphérie bruxelloise veulent être jugé dans leur langue.

Je voudrais surtout que, quand des gendarmes flamands font de l'excès de zèle en matière de roulage à Rhode Saint Genèse, Hoeilaert ou Groenendael, où seuls les écureuils sont flamands, les francophones puissent être jugés ailleurs qu'au tribunal de police de Vilvoorde, où la clémence vis à vis des navetteurs du BW est très relative.

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Que des belges soient si fiers que leurs propres variantes du français (que tu méprises aussi, si je ne m'abuses) ait subi ce traitement du fait de la grande nation, m'étonne.

En effet. :icon_up:

Blague à part, je ne vois d'autres raisons qu'un complexe revanchard légèrement grotesque dans l'accumulation des lois sur l'usage des langues en Belgique et leur application tatillonne par les Flamands.

Et les familles de langues c'est un concept très élastique…

Oui, parce que beaucoup de mandataires flamands voient encore un certain intérêt à une Belgique qui, par exemple, se limiterait à l'équipe nationale de foot et à la Monarchie.

Autrement dit, certes seule une minorité défend "Belgie Baarst", mais quasi tous les politiciens flamands sont pour le maintien du Royaume de Belgique en tant que simple entité confédérale. Ni plus ni moins.

Il faut reconnaître que c'est un projet politique cohérent.

Pour vous donner mon sentiment personnel, je suis convaincu depuis quinze ans qu'un jour, le Royaume finira par imploser. Donc, à partir du moment que les Francophones n'adoptent plus la position "carpette" qui a été la leur pendant 40 ans, le blocage communautaire ne m'empêche pas de dormir.

Un seul "a" à "Barst".

(c'est une langue officielle je te le rappelle)

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Je voudrais surtout que, quand des gendarmes flamands font de l'excès de zèle en matière de roulage à Rhode Saint Genèse, Hoeilaert ou Groenendael, où seuls les écureuils sont flamands, les francophones puissent être jugés ailleurs qu'au tribunal de police de Vilvoorde, où la clémence vis à vis des navetteurs du BW est très relative.

Hé hé hé, tu n'avais qu'à pas t'exiler de l'autre côté du rideau de plattekeis.

Yes, j'ai été trop vite en écrivant.

Moins vite que la plupart des membres du Voorpost quand ils vont hurler ça à Rhode, pardon, Rode.

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Je ne pense que ce soit le nombre qui joue.

Je pense que ce sont les politicards qui font ça, rien d'autre. D'ailleurs, les flamands eux même ne savent pas ce que ça chengerait à leur quotidiens. Ce sont leurs élus qui veulent ça, et ce sont nos élus qui ne cèdent pas.

Dans votre entourage, quel est le pourcentage de personnes qui connaissent concrètement les enjeux de BHV ? Dans le mien, moins de 5%

Ca fait 20 ans que j'entend que le flamand ne veut pas son autonomie et que c'est juste les politiciens qui le veulent…

C'est juste un compte de fee pour conservateurs belgicain qui revent de revoir la Belgique d'avant 2eme guerre re-apparaitre par enchantement.

Le flamand est conscient de son vote, et il veut plus que manifestement son autonomie et se debarasser du "fardeau" wallon.

Le hic pour moi est que la Flandre veut un morceau de Bruxelles, qui devrait pourtant rester neutre et detache niveau autonomie des deux grandes regions. J'espere que Bruxelles marquera son desir de rester en dehors des enjeux linguistiques et laissera le reste du pays se demerder de son cote.

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Ca fait 20 ans que j'entend que le flamand ne veut pas son autonomie et que c'est juste les politiciens qui le veulent…

Je suis aussi sceptique sur cette supposée opposition entre citoyens et politiciens.

A ce propos, hier encore, j'entendais à la télé des Flamands de la périphérie être interrogés :

- Vous êtes pour la scission ?

- Oui, cela fera autant de bien aux francophones qu'aux Flamands.

- Et vous pouvez nous dire pour quelles raisons ?

- … Ouh là là, c'est un peu compliqué ! Si nos élus le disent, c'est que ce doit être vrai.

:icon_up:

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- … Ouh là là, c'est un peu compliqué ! Si nos élus le disent, c'est que ce doit être vrai.

Eh ben, c'est bien la preuve que ça n'a pas germé tout seul dans leurs petits cerveaux ménapiens, mais que ce sont les politocards qui les "convainquent".

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Pendant ce temps, les négociations reprennent :

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&…p;art_id=381736

Eh oui, ils continuent avec Leterme !

Francis Van de Woestyne

Mis en ligne le 08/11/2007

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Le vote tant redouté a eu lieu. L'orange bleue survivra et Yves Leterme aussi.

Agressés, les francophones se fâchent mais MR et CDH reprennent les négociations.

Analyse

Voilà, c'est fait. Les Flamands ont voté la proposition de loi scindant l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Non ? Si ! Et alors ? Les Flamands sont contents ? Oui, mais cela passera. Les francophones sont fâchés ? Très, mais cela passera. Yves Leterme a démissionné ? Non. C'est la fin de l'orange bleue ? Sans doute que non. Le Roi est inquiet ? Pas plus que d'habitude. C'est la fin de la Belgique ? Pas du tout. Mais enfin, n'est-ce pas ce que vous, journalistes, hommes politiques, observateurs aviez annoncé ? Euh… Faisons le point.

1 Ce vote, est-ce grave ? En soi, oui. C'est la première fois, dans l'histoire de la Belgique, qu'un groupe linguistique impose à l'autre sa loi. Le compromis belge a vécu. La minorité est attaquée. De plus, cette agression a eu lieu grâce aux voix de l'extrême droite. Même si la scission, votée, est encore loin d'être acquise, il s'agit d'un tournant culturel. Un acte suffisamment grave pour que les partis francophones lancent un appel solennel afin que la loyauté fédérale reprenne ses droits.

2 Qu'ont gagné les Flamands ? Un symbole. Ni plus, ni moins. Ils ont enfin voté la proposition de loi scindant Bruxelles-Hal-Vilvorde. Cela fait 30 ans qu'ils l'espéraient. "Scinder BHV, cela ne demande pas plus de 5 minutes de courage politique", avait dit et répété Yves Leterme pendant la campagne électorale. Ce "courage", les députés flamands, aidés pour l'occasion par le Vlaams Belang, l'ont eu. Pour un mouvement flamand qui se nourrit surtout de symboles, on imagine la satisfaction que doit représenter ce moment de gloire (de gloriole ?). Mais ce moment sera vite passé. Car derrière ce vote, qu'y a-t-il dans l'immédiat ? Rien, niets, nada, nothing, niente. La procédure de conflit d'intérêt, que s'apprêtent à déclencher les élus de la Communauté française, va suspendre le processus parlementaire. Au terme de son parcours, le dossier reviendra à la Chambre. Mais après…

3 Qu'ont gagné les francophones ? La paix pour quelque temps. Comment cela ? Et ce vote ? Paradoxalement, il dégage un peu l'horizon et ôte le dossier BHV du fardeau du formateur. BHV n'occupera que quelques lignes dans l'accord gouvernemental final : on dira que les partis de la majorité mettront tout en oeuvre pour veiller à un traitement équitable de la proposition de loi scindant BHV. Le dossier sera donc traité, comme en 2005, par un gouvernement en exercice, ce qui devrait forcer un compromis plus acceptable.

Après le coup de force des partis flamands, on imagine que les francophones vont exiger une réduction des prétentions institutionnelles et une attention prioritaire aux questions économiques, sociales et fiscales. C'est le voeu des partis francophones, MR et CDH. Et en Flandre, même s'ils ne le diront pas officiellement, les libéraux savent bien que leur électorat est plus sensible à une réforme fiscale plutôt qu'à une réforme de l'Etat. Reste le cartel.

4 Qu'ont perdu les francophones ? Du temps. C'est sûr. Même si la négociation sur BHV n'a jamais vraiment commencé, l'informateur a déjà passé des heures et des jours à dresser des états des lieux, à organiser des bilatérales pour connaître l'avis de tous.

Ils ont aussi perdu des illusions. Les francophones savent maintenant que les partis flamands sont prêts à tout pour imposer leurs vues aux francophones, quitte à ce que cela passe par une honteuse alliance avec l'extrême droite. C'est d'autant plus ridicule qu'en forçant le vote, hier, les Flamands obtiennent finalement moins que s'ils avaient patienté et tenté de négocier la scission, à condition, bien sûr, que la proposition de départ soit honorable pour tous, ce que n'était pas la plateforme proposée mardi soir par Yves Leterme.

Bénéfice collatéral de la radicalisation flamande : jamais, dans cette négociation, MR et CDH n'ont été à ce point unis. "Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre Didier Reynders et Joëlle Milquet", disait-on de part et d'autre. C'est sans doute un peu exagéré. "Off", on sait qu'il y a des nuances : "Financer les bibliothèques et les centres culturels pour des gens aisés qui payent leurs impôts en Flandre, c'est quand même un peu fort de café…". Avis marginal sans doute mais qui circule ici et là.

5 Yves Leterme est-il sauvé ? Peut-être, mais à quel prix ? Il a en tout cas démontré son incapacité à proposer des compromis acceptables par le Nord et le Sud. Il est vrai que, dans le dossier BHV, il partait d'une position flamande plus que minimaliste : "geen prijs" pour la scission. Mais la toute petite cuillerée de sucre qu'il a proposée aux francophones démontre qu'il demeure, envers et contre tout, ancré dans sa Communauté, son parti et son cartel et qu'il est impossible pour lui de s'en distancier clairement.

Pourtant, il est probable que le Roi, à qui Yves Leterme devrait présenter un nouveau rapport ce jeudi matin, le priera de poursuivre son travail de formateur, estimant - cela devient une rengaine - qu'il y a assez d'éléments de convergences entre les quatre partis pour poursuivre les négociations… ce qu'ils se sont empressés de faire dès mercredi soir !

Cela dit, tout n'est pas encore gagné. Certes, des accords partiels ont été acquis. Mais les dossiers épineux ont été reportés. Tout au long des dernières semaines de négociations, Yves Leterme a soigneusement écarté les questions qui posaient problème : limitation dans le temps des allocations de chômage, participation des entités fédérées aux organes de gestion de la SNCB (observateurs ou administrateurs). Et outre les questions institutionnelles, qui seront reportées à une commission des Sages, il restera à régler les problèmes budgétaires et à dégager des marges suffisantes pour financer ce que les négociateurs ont déjà promis et tout ce qui doit encore suivre : une substantielle réforme fiscale et la liaison des allocations sociales au bien être. Comment ? Pour les libéraux, c'est simple : en réduisant la norme de croissance des soins de santé et en limitant le budget de la Fonction publique. Le CDH n'est pas chaud.

6 Et Didier Reynders dans tout cela ? Même si, officiellement, personne au MR ne critique Yves Leterme (on laisse ce privilège à Olivier Maingain), les commentaires à l'encontre du formateur sont cinglants. "Il reste un pur Flamand", "il ne comprend rien", "il ne prend aucun risque". Le MR a-t-il secrètement espéré que la crise BHV entraîne un changement à la tête de la négociation ? "C'eut quand même été logique, non ? Leterme a tout raté. Les seules choses qu'il a réussies, c'est grâce à Didier", lâche un baron libéral.

Sans doute. Mais le CD & V n'en démord pas : le futur Premier ministre ne peut-être qu'Yves Leterme, l'homme le plus populaire du pays. Les sociaux-chrétiens flamands ont renoncé au "16" il y a 8 ans. Maintenant, ils ne le lâcheront plus.

Eh ben, c'est bien la preuve que ça n'a pas germé tout seul dans leurs petits cerveaux ménapiens, mais que ce sont les politocards qui les "convainquent".

Inversement, on pourrait dire que le flamingantisme n'a pas surgi un beau matin dans la tête de politiciens coupés du peuple.

Surtout, vu la facilité avec laquelle ce discours passe, l'opposition politiciens/citoyens de base ne me paraît pas si évidente.

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Moi je pense qu'il faut clairement poser la question de l'avenir de ce pays, et notamment prévoir des mécanismes de scission dans la constitution.

Là où Constantin voit du calme, je vois un projet politique qui consiste à ébouillanter petit à petit la grenouille francophone.

Pour le reste, je suis halluciné tant par les propos flamingants de certains wallons que par le néo-belgicanisme de RH. (schlàààà !) Le fin fond des choses est que l'histoire - où plutôt l'histoire rêvée - que certains ne cessent d'invoquer n'est plus que cela et qu'aujourd'hui, la "réforme" que veulent nous infliger les partis flamands vise à faire disparaître la minorité francophone de Flandre et nous mettre dans une position de sujétion au sein d'un état fédéral qu'ils ne dominent déjà que trop. Donc c'est "njet". L'enjeu est à mes yeux très simple, c'est d'assurer une position de négociation en béton aux francophones si la Belgique éclate. Et ça implique, à Bruxelles et dans SA périphérie, une attitude que je résumerai par ce slogan raffiné de mon cru : "Boerke go home".

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L'enjeu est à mes yeux très simple, c'est d'assurer une position de négociation en béton aux francophones si la Belgique éclate.

Que penses-tu à cet égard de ce que font les francophones en ce moment? Mon sentiment est que c'est loin d'être ça, néanmoins, c'est déjà mieux que par le passé.

Et ça implique, à Bruxelles et dans SA périphérie, une attitude que je résumerai par ce slogan raffiné de mon cru : "Boerke go home".

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Mais pourquoi pas "Boerke buiten?"

Surtout, vu la facilité avec laquelle ce discours passe, l'opposition politiciens/citoyens de base ne me paraît pas si évidente.

Opposition, certes non, mais ce que je pense, c'est que c'est un truc de politiciens, qui ont convaincu le peuple qui au fond s'en fout, mais a subi le lavage de cerveau qui leur permet d'être vaguement d'accord avec l'idée. Donc les gens, si je vois juste, sont assez indifférents à la question, mais ne sont pas gênés outre mesure par la rhétorique flamingante moderne.

Néanmoins, il est vrai que ma fréquentation assidue de flamands ces derniers mois me montre qu'il y a quand même plus de rabiques que ce que je croyais. C'est vrai que ça tempère un peu ma réponse à Constantin ci-dessus.

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Pour le reste, je suis halluciné tant par les propos flamingants de certains wallons que par le néo-belgicanisme de RH.

Je ne suis pas flamingant. Je dis :

1) que plus de régionalisation ou une sécession est bon d'un point de vue libéral (voir HHH mais aussi tous les autres).

2) que dans le cadre étatique, la solution proposée par Mises me semble être la bonne : référendum dans chaque entité administrative "suffisamment grande" (ici les communes ?). Donc dans cette optique une commune comme Rhode se lierait à la Wallonie ou à la région bruxelloise.

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…plus de régionalisation ou une sécession est bon d'un point de vue libéral…

Faux, ce qui est bon, c'est plus de décentralisation et moins d'étatisation. Or la régionalisation ou la sécession flamande, ce n'est pas ça du tout. (Autre exemple éclairant : les totalitarismes soft qui s'installent en Catalogne et au Pays Basque.)

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Faux, ce qui est bon, c'est plus de décentralisation et moins d'étatisation. Or la régionalisation ou la sécession flamande, ce n'est pas ça du tout. (Autre exemple éclairant : les totalitarismes soft qui s'installent en Catalogne et au Pays Basque.)

Je vois mal comment une vraie régionalisation ou une vraie sécession ne seraient pas décentralisatrices. Evidemment une pseudo régionalisation qui ne fait que remettre une couche d'Etat sans supprimer la première n'est pas une décentralisation. Le raisonnement est ceteris paribus, si les gens se font berner par les politiciens ça ne marche pas.

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