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Séparation de la Belgique


Messages recommandés

Je vois mal comment une vraie régionalisation ou une vraie sécession ne seraient pas décentralisatrices.

Je vois très bien, au contraire.

En effet, le problème de la Belgique est que la régionalisation/communautarisation ne s'est absolument pas traduite par plus de décentraisation mais au contraire par la multiplication des organismes centraux. Nous avons en effet un Etat central qui se décline en trois visages: Fédéral/Communautaire/Régional.

Fondamentalement, les entités fédérées ne sont dans leur gestion quotidienne pas moins centralisées que l'autorité fédérale et ses parastataux: combien de wallons ne se plaignent-ils pas que la décision pour de nombreuses matières (urbanisme & aménagement du territoire, tutelle des pouvoirs locaux p.e.) ne peut être prise qu'à Namur ?

Dans le même esprit, la Région flamande a mené une politique assez jacobine en matière d'intégration (je m'empresse d'ajouter que je suis d'accord à disons 80 % avec la philosophie de base de celle-ci).

2) C'est de la Ripoublique socialiste de Wallonie qu'il était question.

3) La séparation des pouvoirs (qui vise surtout à équilibrer les forces en présence plutôt qu'à les limiter) fonctionnait quand les pouvoirs de l'Etat étaient effectivement répartis entre différents ordres socio-politiques. Or en démocratie, la séparation ne fonctionne pas. Car son objet est, sinon fictif, du moins peu fidèle en réalité à ce qu'il est sur le papier, constitutionnellement parlant. En clair, comment appliquer ce mécanisme alors que ce n'est pas le gouvernement comme tel qui commande, mais les partis et leurs satellites ?

J'ajouterais que l'équilibre des pouvoirs ne passe plus aujourd'hui par la séparation entre exécutif et législatif, mais bien plutôt par la frontière entre majorité et opposition (la première dominant à la fois le parlement et le gouvernement).

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2) Dois-je comprendre que ton problème est se que feront les politiciens belge francophones aux belges francophones une fois que la flandre aura quitté la belgique ?

3) Effectivement, les partis politiques sont un vrai pb. A l'époque de bastiat, les types se présentaient pour eux-mêmes et uniquement vis à vis de leurs électeurs, aujourd'hui, les députés sont des élus nationaux déconnectés des gens locaux. Et surtout, vu les modes de financement, mode de scrutin, il ne peut pas y avoir d'offre alternative.

Quelle solution proposes-tu ? réforme du financement des partis politiques ? modes de scrutin ? … ?

Cela dépend des pays : en Belgique, les députés sont souvent des gens implantés dans telle ou telle localité, mais en même temps de bons soldats aux ordres de leur parti.

Pour te répondre : franchement, je ne sais pas quelle solution adopter. Supprimer le financement public des partis, oui. Rétablir un suffrage lié à l'impôt vraiment payé, pourquoi pas.

Un autre problème, certainement aussi grave, est le poids des centrales syndicales dans les décisions politiques. Il faut savoir qu'il existe en Belgique la pilarisation pour les trois grandes familles politiques du pays (libéraux, sociaux-chrétiens, socialistes) : syndicat - mutuelle - parti. Les syndicats dictent une partie de leur agenda aux partis, font pression sur eux, pour obtenir davantage de privilèges - et ce, sans aucune responsabilité légale.

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Cela dépend des pays : en Belgique, les députés sont souvent des gens implantés dans telle ou telle localité, mais en même temps de bons soldats aux ordres de leur parti.

Pour te répondre : franchement, je ne sais pas quelle solution adopter. Supprimer le financement public des partis, oui. Rétablir un suffrage lié à l'impôt vraiment payé, pourquoi pas.

Un autre problème, certainement aussi grave, est le poids des centrales syndicales dans les décisions politiques. Il faut savoir qu'il existe en Belgique la pilarisation pour les trois grandes familles politiques du pays (libéraux, sociaux-chrétiens, socialistes) : syndicat - mutuelle - parti. Les syndicats dictent une partie de leur agenda aux partis, font pression sur eux, pour obtenir davantage de privilèges - et ce, sans aucune responsabilité légale.

Pour les députés, et sauf à recourir au tirage au sort (cf. mon post de ce soir), il convient d'interdire le cumul d'un mandat local (sauf peut-être conseiller communal et/ou de CPAS) et d'un mandat parlementaire: ce sont des boulots tout à fait différents.

Pour les syndicats, je nuancerai: si les liens entre FGTB et PS ont toujours été assez forts, de même qu'entre le MOC et l'aile gauche du CD&V et du cdH, il n'en est pas de même pour le syndicat libéral qui n'a en réalité que des relations assez peu structurelles avec le VLD et le MR.

A certaines époques (présidences Vanaudenhove, Gol, Verhofstadt …), le climat entre d'une part le(s) parti(s) libéral(aux) et d'autre part le syndicat était même polaire !

En revanche, lorsque le libéralisme social est plus tendance (présidence Louis Michel), les relations entre les deux se réchauffent.

Je pense que la grosse différence entre la CGSLB et la FGTB est que la première semble plus "responsable"; tout en défendant une idéologie très interventionniste en matière de politiques sociales ou d'emploi, les délégués bleux recourreront moins que leurs homologues socialistes à des mesures telles que grèves à répétition ou sabordage de l'outil de production.

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Il y a une manifestation de prévue dimanche pour "l'unité nationale".

# Le 18 novembre, marche nationale pour l'unité,

Rassemblement à la gare du Nord à Bruxelles (boulevard Albert II) à partir de 10 heures Départ du cortège à 11 heures en direction du parc du Cinquantenaire.

Toutes les signatures de notre pétition pour l'unité seront remises aux autorités politiques face au buste de Robert Schuman, par Marie-Claire Houard.

* Parce que la Belgique, ce sont tous les Belges et pas seulement quelques centaines de politiques,

* Parce que tout focaliser sur les questions linguistiques conduit à un apartheid linguistique que nous refusons.

* Parce que nous voulons des réponses à nos questions et des solutions à nos problèmes.

* Parce que la sécurité, l'emploi, les coûts de l'énergie, l'environnement, l'enseignement, les fins de mois difficiles, les soins de santé, les pensions, les salaires, etc., nous préoccupent infiniment plus que certaines questions institutionnelles qui créent la discorde.

* Parce que nous voulons affirmer aux politiciens notre profond attachement à une Belgique multiculturelle et tolérante.

* Parce que le Belge a décidé de ne pas se laisser manipuler une fois de plus,

Soyons très nombreux à cette marche.

L'Union fait la force.

La Marche Nationale rejoindra la Fête de l'Unité qui se tiendra dans le parc du Cinquantenaire de 10 à 18 heures.

A noter la pauvreté du message (en particulier les phrases en gras). Appeler à l'unité parce que "nous voulons des réponses à nos questions et des solutions à nos problèmes" par exemple. On aurait tout aussi bien appeler au séparatisme "parce que nous voulons des réponses à nos questions et des solutions à nos problèmes"… Autrement dit, il ya beau y avoir un "parce que", ça s'appelle un beau non sequitur. Ca en dit long sur la qualité du débat malheureusement.

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Il y a une manifestation de prévue dimanche pour "l'unité nationale".

A noter la pauvreté du message (en particulier les phrases en gras). Appeler à l'unité parce que "nous voulons des réponses à nos questions et des solutions à nos problèmes" par exemple. On aurait tout aussi bien appeler au séparatisme "parce que nous voulons des réponses à nos questions et des solutions à nos problèmes"… Autrement dit, il ya beau y avoir un "parce que", ça s'appelle un beau non sequitur. Ca en dit long sur la qualité du débat malheureusement.

pour la qualité du débat connerie abyssale de nos politiciens, tout est dit dans cette émission :

http://podcast.rtbf.be/sound/_Matin_Premiere_Emission_speciale_du_8-11-200_2159709.mp3

:icon_up:

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En France, c'est pas mal aussi. Dans le débat sur BFM hier, on a fait dans le point Godwin (parce que tel parti flamand par le passé aurait proposé une amnistie pour des collaborateurs du régime nazi, le tout sans plus de lien avec les discussions du moment mais manifestement destiné à associer sentiment séparatiste avec Hitler via le qualificatif de "flamand")

Sinon, cf l'édito du Figaro aujourd'hui. La problématique générale pour l'Europe me semble bien vue mais l'auteur ne peut pas s'empêcher de verser à l'occasion dans une certaine vulgate anti-séparatisme parce que vous savez, la séparation, c'est le chacun pour soi, l'égoïsme, tout ça, c'est pas solidaire.

Belgique et balkanisation

Pierre Rousselin

09/11/2007 | Mise à jour : 21:11 | Commentaires 3

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L’éditorial de Pierre Rousselin du 9 novembre 2007.

La Belgique peut subsister plus de 150 jours sans gouvernement mais ne survivra pas si l’intérêt général ne suffit plus à créer un minimum de consensus entre ses deux composantes, la Flandre et la Wallonie.

Depuis les élections du 10 juin, la sempiternelle question linguistique empêche la formation d’un nouvel exécutif et plonge le royaume dans une crise apparemment sans issue.

Le dernier coup de force des députés flamands est particulièrement grave, dans la mesure où il vise l’un des derniers symboles, avec la monarchie, de l’unité du pays : le statut de Bruxelles et de ses environs. La périphérie de la capitale abrite la seule circonscription mixte du pays, qu’il est question maintenant de scinder en deux.

Pour la première fois depuis la création du pays, en 1830, les représentants des six millions de Flamands ont utilisé leur majorité pour imposer leur volonté aux quatre millions de francophones. La tradition du compromis à la belge, qui a permis aux deux communautés de vivre ensemble depuis 177 ans, est sérieusement mise à mal.

La Flandre a su profiter des transferts venant d’une Wallonie industrielle jadis prospère pour investir, se moderniser et devenir la région la plus riche du pays. Elle veut maintenant s’émanciper, opte pour un libéralisme économique visant à lui faire profiter de la mondialisation et cherche à se libérer du boulet que représente pour elle une communauté francophone attachée à la défense de ses acquis sociaux.

Aux dernières élections, un Flamand sur quatre a voté pour des partis qui veulent la fin de la Belgique.

L’hypothèse de la partition, naguère invraisemblable, doit aujourd’hui être prise au sérieux.

Il y a dans la surenchère autonomiste – et parfois indépendantiste – flamande le même parfum de revanche historique que celui qui existe en Espagne, avec les revendications du Pays basque et de la Catalogne. Même s’il est moins avancé, un processus similaire est à l’œuvre dans d’autres pays européens comme en Italie du Nord ou au Royaume-Uni avec la dévolution accordée à l’Écosse et au pays de Galles.

Il est paradoxal de constater que la logique du chacun-pour-soi s’étend à mesure que progresse la construction européenne. Certains semblent plus enclins à aider un pays éloigné, récemment entré dans l’Union, qu’à se montrer solidaires de leurs propres compatriotes moins favorisés.

Certes, l’Europe encourage la décentralisation et le régionalisme. Il y a là un facteur de développement et de libération d’énergies considérable. Mais il ne faudrait pas que les séparatistes de tout poil aient le sentiment d’agir en parfaite impunité et qu’ils puissent penser bénéficier, quoi qu’il arrive, des avantages de l’Union européenne.

À l’heure où se profile l’indépendance du Kosovo, l’Europe devrait se poser la question de ses frontières intérieures. Laisser imploser la Belgique, pays fondateur de l’Union européenne, siège de ses institutions, serait ouvrir la porte à la balkanisation de l’Europe.

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À l’heure où se profile l’indépendance du Kosovo, l’Europe devrait se poser la question de ses frontières intérieures. Laisser imploser la Belgique, pays fondateur de l’Union européenne, siège de ses institutions, serait ouvrir la porte à la balkanisation de l’Europe.

Non seulement il connait manifestement mal son sujet parce qu'il est rempli d'erreurs, mais en plus il es complètement fou ! J'ai mal lu ou quoi ? J'ai compris qu'il estime que l'europe doit intervenir dans le conflict.

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La Flandre a su profiter des transferts venant d’une Wallonie industrielle jadis prospère pour investir, se moderniser et devenir la région la plus riche du pays. Elle veut maintenant s’émanciper, opte pour un libéralisme économique visant à lui faire profiter de la mondialisation et cherche à se libérer du boulet que représente pour elle une communauté francophone attachée à la défense de ses acquis sociaux.

Comme le faisait récemment remarquer Jean-Marie Dedecker, les transferts du passé n'ont rien à voir avec les transferts dans le sens inverse actuels. Quand la Wallonie était plus riche, les systèmes asociaux n'étaient pas du tout développés comme ils le sont aujourd'hui et il n'y avait donc pas de transferts via l'Etat. Beaucoup de flamands venaient trouver du travail en Wallonie mais il s'agissait donc d'une relation win-win, d'un échange libre.

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Pour en revenir à BHV, il est assez piquant de voir nos élites francophones, qui chantent à tout va les louanges de la démocratie, pleurnicher quand une majorité l'emporte face à une minorité…

Tiens! Je m'étais fait la même réflexion à propos de cette brève résurgence du parlementarisme…

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Tiens! Je m'étais fait la même réflexion à propos de cette brève résurgence du parlementarisme…

:icon_up:

Je venais de lire ton papier justement… Pour une fois que le parlementarisme fonctionne correctement, c'est, selon la presse unanime, la "crise de régime", la fin du "pacte belge"; ça en dit long le confort que procure à beaucoup la particratie.

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Développe ?

Pour faire vite, Mill prétendait que la présence de plusieurs nationalités au sein d'un même État était un gage de tyrannie, dans la mesure où le détenteur du pouvoir est dans ce cas tenté d'exacerber les antagonismes entre les peuples, de façon à annihiler toute coalition s'opposant potentiellement à l'élargissement de l'État. Diviser pour mieux règner, en somme…

Lord Acton défendait la position inverse, pas toujours de manière pertinente d'ailleurs, en estimant que la cohabitation de deux ou plusieurs nationalités favorise d'une part l'émulation (dans le sens où les peuples supérieurs permettraient d'éduquer les inférieurs, entre autres…) et empêche l'État d'élargir son pouvoir de manière trop importante, dans la mesure où chaque peuple possède un comportement propre ainsi que des attentes différentes, ce qui rend in fine impossible l'adoption de politiques concernant la société dans son ensemble.

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Pour faire vite, Mill prétendait que la présence de plusieurs nationalités au sein d'un même État était un gage de tyrannie, dans la mesure où le détenteur du pouvoir est dans ce cas tenté d'exacerber les antagonismes entre les peuples, de façon à annihiler toute coalition s'opposant potentiellement à l'élargissement de l'État. Diviser pour mieux règner, en somme…

Lord Acton défendait la position inverse, pas toujours de manière pertinente d'ailleurs, en estimant que la cohabitation de deux ou plusieurs nationalités favorise d'une part l'émulation (dans le sens où les peuples supérieurs permettraient d'éduquer les inférieurs, entre autres…) et empêche l'État d'élargir son pouvoir de manière trop importante, dans la mesure où chaque peuple possède un comportement propre ainsi que des attentes différentes, ce qui rend in fine impossible l'adoption de politiques concernant la société dans son ensemble.

Tu te réfères à ce qu'en dit Guy Hermet dans ce livre, je suppose ?

Il cite d'ailleurs cette phrase de Lord Acton : "La coexistence de plusieurs nations dans le même Etat (était) une école de la liberté aussi bien que sa meilleure garantie."

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Il y a une manifestation de prévue dimanche pour "l'unité nationale".

A noter la pauvreté du message (en particulier les phrases en gras). Appeler à l'unité parce que "nous voulons des réponses à nos questions et des solutions à nos problèmes" par exemple. On aurait tout aussi bien appeler au séparatisme "parce que nous voulons des réponses à nos questions et des solutions à nos problèmes"… Autrement dit, il ya beau y avoir un "parce que", ça s'appelle un beau non sequitur. Ca en dit long sur la qualité du débat malheureusement.

Je m'étonne que personne d'autre n'ait relevé les morceaux d'anthologie suivants :

* Parce que la sécurité, l'emploi, les coûts de l'énergie, l'environnement, l'enseignement, les fins de mois difficiles, les soins de santé, les pensions, les salaires, etc., nous préoccupent infiniment plus que certaines questions institutionnelles qui créent la discorde.

"Nous voulons garder nos boulots de fonctionnaires, nos métiers subventionnés à ne plus savoir qu'en faire, les allocations qui nous permettent de vivre aux crochets de gens que nous ne connaissons pas, le quasi-monopole qui éduque nos enfants et l'organisme de prévoyance retraite où l'on nous a forcé à cotiser !"

* Parce que nous voulons affirmer aux politiciens notre profond attachement à une Belgique multiculturelle et tolérante.

Qui a parlé de corruption du peuple par l'Etat, par ses allocations et par son endoctrinement par l'éducation et les media ? :icon_up:

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Je venais de lire ton papier justement… Pour une fois que le parlementarisme fonctionne correctement, c'est, selon la presse unanime, la "crise de régime", la fin du "pacte belge"; ça en dit long le confort que procure à beaucoup la particratie.

C'est du reste une excellente semaine pour les assemblées de notre pays car le débat d'idées consubstantiel au régime parlementaire est en voie de renaissance au Parlement de la Communauté française, institution malheureusement par trop méconnue:

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&…p;art_id=382155

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Autre son de cloche:

"Supprimer ce pays qui ne tient pas debout"

VINCENT ROCOUR

Mis en ligne le 06/11/2007

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François Perin ne sait pas comment se terminera la crise actuelle, la plus longue qu'ait connue le pays.

Mais il estime que la Belgique est à bout.

BELGA

ENTRETIEN

François Perin, 86 ans, sait de quoi il parle. Professeur émérite de droit constitutionnel, fondateur du Mouvement populaire wallon, puis, plus tard, du Rassemblement wallon, ministre des Réformes institutionnelles dans les années 70, ancien sénateur… Il a été de nombreux combats communautaires, le plus souvent en première ligne. Il ne s'exprime plus guère publiquement aujourd'hui. Il est vrai qu'il vient de le faire longuement, dans un ouvrage rédigé par Jules Gheude (1). "La Libre" l'a joint récemment. Voici ce qu'il nous disait de la crise actuelle, qui est désormais la plus longue qu'ait connue le pays.

La négociation gouvernementale patine. Cela vous inspire quoi ?

Mais ce système ne tient plus. Il faut supprimer ce pays qui ne tient pas debout. Un journaliste de "The Economist" a écrit récemment que la Belgique pouvait cesser d'exister parce qu'elle avait joué son rôle de tampon entre les Français et les Anglais après les désastres de Napoléon.

Oui, mais concrètement, on fait comment ?

Les Flamands peuvent se "néerlandiser". Et les Wallons se "franciser". Et ce sera fini. Je ne peux pas dire mieux que le journaliste du "Economist". Quand vous avez un talent, où trouve-t-il à s'épanouir ? Même Brel, qui était un Belge typique puisqu'il habitait Bruxelles, qu'il était issu d'une famille flamande et qu'il chantait en français, a dû aller à Paris pour rencontrer le succès. Où croyez-vous que la fantaisiste, l'amuseuse, la sotte Annie Cordy, à qui la RTBF a donné la parole pour raconter l'histoire de Belgique aux gens qui l'ignorent trop, ait gagné sa vie ? Quand on a du talent comme Cécile de France (elle n'a pas choisi de s'appeler comme cela), Marie Gillain, Emilie Duquesne ou même Benoît Poelvoorde, où va-t-on pour faire carrière ? Et quand un écrivain a du talent, où est-il édité ? A Paris. Mais vous savez la difficulté ? Les hommes politiques belges ne seraient plus rien. Di Rupo, il n'est plus rien sans la Belgique. Il est allé à Lille pour soutenir Ségolène Royal durant la campagne présidentielle française. Là-bas, on l'a accueilli comme le président du parti socialiste de Belgique.

Mais la Belgique, certains y tiennent encore…

Les drapeaux, on ne les voit qu'à Bruxelles et en Wallonie. Voilà 40 pc de la population qui veulent être Belges tout seuls. Monsieur Delpérée veut en faire un Royaume de Belgique résiduaire. C'est la dérision de la dérision.

Et Bruxelles ?

Ah, mais Bruxelles a bien changé depuis 1830. Ce n'est plus une petite capitale. C'est devenu une ville cosmopolite. Cent cinquante nationalités y vivent…

On en fait une ville autonome ?

Une ville libre internationale n'a même pas l'obligation de se faire reconnaître par l'Onu. Monaco n'est pas à l'Onu. Il n'y a que le Saint-Siège qui y est, parce qu'il veut pouvoir fourrer son nez dans les affaires du monde, avec l'alibi de l'Etat.

Concrètement ?

Tous les habitants de Bruxelles seraient citoyens de la ville : ils procéderaient à l'élection de leur assemblée et de leur exécutif.

Dans l'Europe d'aujourd'hui, les frontières réelles n'existent plus, puisqu'il y a liberté des biens et des personnes.

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Une ville libre internationale n'a même pas l'obligation de se faire reconnaître par l'Onu. Monaco n'est pas à l'Onu. Il n'y a que le Saint-Siège qui y est, parce qu'il veut pouvoir fourrer son nez dans les affaires du monde, avec l'alibi de l'Etat.

Shlaaaaaa

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Je venais de lire ton papier justement… Pour une fois que le parlementarisme fonctionne correctement, c'est, selon la presse unanime, la "crise de régime", la fin du "pacte belge"; ça en dit long le confort que procure à beaucoup la particratie.

Je vous signale qu'il s'agit d'un abus de pouvoir caractérisé, visant par ailleurs à limiter des droits individuels du style "être jugé dans la langue de son choix" et d'étrangler Bruxelles sous l'air de "si on ne l'a pas, personne n'en profitera". Et les victimes de ce coup de force ne sont pas des socialeux accrochés à leur chomedu, mais certains des citoyens les plus productifs de ce putain de pays.

En d'autres termes, c'est l'expression de l'impérialisme des champs de patates.

Quant à cette vieille baderne francolâtre et gauchiste de Perrin, je n'en reviens pas qu'on puisse la citer avec approbation sur ce forum. Je me demande quand on va aborer le bleu-blanc-rouge frappé du coq wallon aussi. Et traduire la Marseillaise en wallon aussi. "Allons infans del patreye, on est tous-dî fîrs d'êt' cons"

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Je vous signale qu'il s'agit d'un abus de pouvoir caractérisé, visant par ailleurs à limiter des droits individuels du style "être jugé dans la langue de son choix" et d'étrangler Bruxelles sous l'air de "si on ne l'a pas, personne n'en profitera". Et les victimes de ce coup de force ne sont pas des socialeux accrochés à leur chomedu, mais certains des citoyens les plus productifs de ce putain de pays.

La bourgeoisie francophone de la périphérie, qui fait tant peur aux nationalistes flamands de tous les partis. :icon_up:

Quant à cette vieille baderne francolâtre et gauchiste de Perrin, je n'en reviens pas qu'on puisse la citer avec approbation sur ce forum.

Tout à fait. Ceci dit, je pense simplement que xara ne sait pas qui est l'ancien mentor de Gol.

http://www.wallonie-en-ligne.net/1995_Cent…in_Francois.htm

Stagiaire au Ministère de l'Intérieur dès la fin de son doctorat en droit (ULg-1946), François Perin entre ensuite au Conseil d'Etat, comme substitut (1948). Assistant à l'ULB (1954), chargé de cours à l'ULg (1958), il est mis en disponibilité, à sa demande, par le Conseil d'Etat en 1961 et délié de son devoir de réserve. Devenu professeur de droit constitutionnel à l'ULg en 1965, il sera admis à l'éméritat en 1986.

Membre du groupe Esprit (1954) qui donne naissance au CRISP (1958), membre actif du journal La Gauche, il est à la base de la création du Mouvement populaire wallon, né au lendemain des grèves contre la Loi unique (1960-1961). Rapporteur de la Commission politique du Congrès du MPW, il défend l'idée du fédéralisme et du référendum populaire, idée reprise par le Collège exécutif de Wallonie, lors du Grand Pétitionnement de 1963 qui récolte 645.499 signatures favorables à ce mode de consultation populaire directe.

Suite à la motion d'incompatibilité de double appartenance au MPW et au PSB, François Perin, qui est membre du PSB depuis 1944, se sent obligé de créer le Parti wallon des Travailleurs (1964), sur les listes duquel il est élu député (1965). Le PWT fusionne alors avec le Front wallon de Robert Moreau et devient le Parti wallon, dont le programme repose sur quatre points: fédéralisme, réformes de structures, référendum, retour des Fourons à Liège. Après les événements de Louvain, le PW se transforme en Rassemblement wallon, accueillant des catholiques déçus par l'attitude du Parti social chrétien, notamment lors du Walen Buiten.

Fort de ses excellents résultats électoraux, le RW tente l'expérience gouvernementale afin d'approfondir le processus de la régionalisation. Mais les relations se tendent entre les ministres RW et le Parti. Celui-ci, dit F. Perin, est moins important que les projets et nous devons croire en des partis instruments. Après des contacts avec le PSC et la constitution du groupe de réflexion CRéER, François Perin quitte le RW (1976), et fonde le Parti pour les Réformes et la Liberté de Wallonie (1977).

Coopté puis élu au Sénat, il quitte définitivement l'hémicycle avec fracas, déclarant ne pouvoir rester représentant d'un Etat auquel il ne croit plus et d'une nation qui n'existe plus (1980). Cinq ans plus tard, il démissionne du PRL dont il ne peut, dit-il, supporter "la politique conservatrice" et qui ne partage pas sa vision du fédéralisme européen (1985).

Pour une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique de Paul Delforge, Philippe Destatte et Micheline Libon, Charleroi, 2001, tome 3, p. 1252-1256.

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Shlaaaaaa

:icon_up:

Je trouve complètement stupide de devoir "être dans l'ONU" pour exister. La Suisse n'y est que depuis 2002 et était pourtant indépendante avant. C'est même le contraire à la limite : y rentrer constitue une perte de souveraineté.

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