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Juan Carlos pas près de partir en vacances avec Chavez


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Incident entre le roi Juan Carlos et le président Chavez

Par Manuel Farias et Pav Jordan Reuters - il y a 2 heures 12 minutesSANTIAGO (Reuters) - La dernière journée des travaux du sommet ibéro-latino-américain de Santiago a failli dégénérer lorsque le roi d'Espagne Juan Carlos, excédé par les interruptions de parole du président vénézuélien, a demandé à Hugo Chavez de "la fermer".

"Pourquoi ne la bouclez-vous pas ?", a lancé le souverain en montrant du doigt le chef de l'Etat vénézuélien qui tentait d'interrompre le discours du président du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero.

Ce dernier était en train de critiquer Chavez pour avoir traité de "fasciste" son prédécesseur à la tête du gouvernement de Madrid, le conservateur José Maria Aznar.

"Je voudrais dire au président Hugo Chavez que dans un forum réunissant des gouvernements démocratiques, (…) l'un des principes de base s'appelle le respect", a déclaré samedi Zapatero devant les dirigeants du continent sud-américain réunis dans la capitale chilienne.

"On peut émettre des points de vue radicalement différents sans manquer de respect", a ajouté le chef du gouvernement espagnol, qui a été applaudi par une partie de l'assistance.

Chavez a par la suite commenté l'incident en laissant entendre que le souverain espagnol avait perdu la face.

"Celui qui a perdu la face, c'est celui qui n'a pas pu se contrôler, qui nous a dit de la boucler, comme si nous étions toujours des sujets comme au XVIIe ou au XVIIIe siècle", a-t-il dit à des journalistes.

FIDEL CASTRO AU TELEPHONE

Les 19 dirigeants réunis depuis trois jours à Santiago sur le thème officiel de la cohésion sociale étaient pratiquement tous de gauche et la réunion s'est dans l'ensemble déroulée dans une atmosphère amicale, à l'exception de tensions entre l'Argentine et l'Uruguay en désaccord sur la construction d'une usine de pâte à papier au bord d'un cours d'eau séparant les deux pays.

L'Uruguay a accordé jeudi un permis de construction de l'usine à un groupe finlandais, s'attirant de vives critiques de l'Argentine et aggravant un différend déjà ancien.

Le sommet s'est terminé ce samedi mais le président vénézuélien, qui se veut l'héritier spirituel du Cubain Fidel Castro, a assisté par la suite avec le Bolivien Evo Morales, le vice-président cubain Carlos Lage et Nicaraguayen Daniel Ortega, à un "Sommet des peuples" dans un stade de Santiago.

Devant environ 3.000 personnes, l'ex-putschiste parachutiste reconverti en chantre de la "révolution bolivarienne" a interrompu son discours pour appeler au téléphone son mentor Fidel Castro, convalescent depuis plus d'un an. Ce dernier a fait passer par son intermédiaire un message félicitant le peuple chilien pour avoir combattu la dictature du général Augusto Pinochet.

"Eh bien Fidel, quel dommage que mon téléphone portable n'ait pas de haut-parleurs, le peuple voulait tant t'entendre !", a déclamé Chavez, qui arborait son traditionnel t-shirt rouge.

Dans son discours de clôture du sommet, le chef de l'Etat bolivien a par ailleurs accusé certains pays de ne voir en lui qu'un "laquais" du président vénézuélien. "Ils nous traitent comme des animaux en raison de notre coopération sans condition avec le camarade Hugo Chavez, (…) lui étant le grand homme et moi le petit", a-t-il lancé à ses pairs.

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J'aime beaucoup ce petit détail :

"On peut émettre des points de vue radicalement différents sans manquer de respect", a ajouté le chef du gouvernement espagnol, qui a été applaudi par une partie de l'assistance.

Une partie de l'assistance ? Ca en dit long sur ce qu'est un forum des gouvernements démocratiques.

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Une partie de l'assistance ? Ca en dit long sur ce qu'est un forum des gouvernements démocratiques.

Ca en dit long aussi sur la popularité de Zapatéro. Dommage, pour une fois qu'il était à la hauteur de sa tâche.

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D'un autre côté, pas la peine d'aller chez les groupies du castrisme en Amérique latine pour trouver des gens incapables de respecter la démocratie quand les élus ne leur plaisent pas: il suffit de voir du côté d'une certaine gôche française qui menaçait le peuple français des pires avanies si Sarkozy passait et qui a manifesté le soir du 6 contre le résultat des urnes.

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Ca en dit long aussi sur la popularité de Zapatéro. Dommage, pour une fois qu'il était à la hauteur de sa tâche.

Exact. D'ailleurs, je trouve dures les critiques de la droite à l'encontre de Zapatero ; mais ça aussi ça en dit long sur le climat qui règne en Espagne en ce moment…

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Quand on pense que ce grand homme est resté impassible alors que des coups de feu étaient tirés devant lui par des putschistes, il faut vraiment que Chavez soit insupportable.

Qu'espérer d'autre de quelqu'un qui porte un T-shirt rouge?

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Nos constructivistes et politiciens d'Espagne , certes moins pires qu'en France et d'autres pays sont franchement pas loin du niveau zéro, entre une droite encore persuadée que les attentats de Madrid étaient le fait de l'ETA sans apportée une preuve, en influençant l'enquête judiciaire au passage, et d'autre part une gauche, responsable de long en large du nouveau flop des étatistes en matière de grands travaux avec le projet TGV Madrid-Barcelone, repoussé aux calendes grecques.

En revanche, chapeau au roi!! Lui il l'ouvre,et il évite d'utiliser un langage consensuel et mou contrairement à Zapatero, il est monarque, il s'en fout il n'a pas d'élections en mars prochain. On évitera quand meme d'encenser trop un chef d'état.

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Nos constructivistes et politiciens d'Espagne , certes moins pires qu'en France et d'autres pays sont franchement pas loin du niveau zéro, entre une droite encore persuadée que les attentats de Madrid étaient le fait de l'ETA sans apportée une preuve, en influençant l'enquête judiciaire au passage, et d'autre part une gauche, responsable de long en large du nouveau flop des étatistes en matière de grands travaux avec le projet TGV Madrid-Barcelone, repoussé aux calendes grecques.

Franchement, s'il n'y avait que la question des grands travaux à mettre au débit de Zapatero…

On évitera quand meme d'encenser trop un chef d'état.

"Surtout, respectons notre politiquement correct !"

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Nos constructivistes et politiciens d'Espagne , certes moins pires qu'en France et d'autres pays sont franchement pas loin du niveau zéro, entre une droite encore persuadée que les attentats de Madrid étaient le fait de l'ETA sans apportée une preuve, en influençant l'enquête judiciaire au passage, et d'autre part une gauche, responsable de long en large du nouveau flop des étatistes en matière de grands travaux avec le projet TGV Madrid-Barcelone, repoussé aux calendes grecques.

En revanche, chapeau au roi!! Lui il l'ouvre,et il évite d'utiliser un langage consensuel et mou contrairement à Zapatero, il est monarque, il s'en fout il n'a pas d'élections en mars prochain. On évitera quand meme d'encenser trop un chef d'état.

J'ai du mal à croire qu'il y en encore pour oser sortir pareille hypothèse. Un lien ? (mais si c'est en espagnol moi rien comprendo ^^)

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J'ai du mal à croire qu'il y en encore pour oser sortir pareille hypothèse. Un lien ? (mais si c'est en espagnol moi rien comprendo ^^)

Ah tu ne me facilites pas la tache, car les journaux français se fouttent radicalement de l'étranger. Disons que cette semaine, Aznar au cours d'une interview a réïtéré le fait qu'iln'était pas sûr que les auteurs des attentas de Madrid étaient à chercher dans les montagnes et les déserts (sous-entendu là où ils vivent les terroristes islamistes). 40% des militants du PP estiment qu'ils ne sont pas convaincus par la thèse de la piste islamiste dans les attentats de Madrid, estimant que le PSOE manipule l'enquête judiciaire en vue des élections générales de mars prochain. Cependant la direction du PP a tout fait pour dire qu'ils se démarquaient de cette position. Bien sûr, le Parti socialiste dans sa grande sagesse légendaire en a profité pour diffuser une vidéo de 15 minutes de toutes les interviews des trois dernières années des dirigeants du PP soulignant leur doute sur la thèse de la piste islamiste.

Pour le lien, j'ai rien d'autres qu'en espagnol.

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Beaucup de PP ne veulent pas admettre qu'ils ont eu tort de désigner l'ETA tout de suite responsable des attentats. En réalité, ils ont la ferme conviction que le fait que les attentats aient eu lieu trois jours avant les élections générales, et qu'ils aient provoqué un changement de gouvernement, est quelque chose de trop suspect, en conséquence toute l'enquête est suspecte et il se peut donc que certains aient manipulé l'enquête pour faire perdre les élections au PP.

Certains sont trop frustrés d'avoir perdu des élections en trois jours, on ne peut pas le leur reprocher, quand on sait comment les "citoyens" dans une démocratie changent de position d'un sondage à un autre au gré des modes et des promesses. Ceci dit ils n'ont aucune preuve tangible étayant leur théorie de la conspiration.

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Et grosso modo c'est quoi les arguments de cette thèse ?

Si ma mémoire est bonne, les explosifs utilisés étaient les mêmes que ceux qui avaient été volés (en grande quantité), quelques mois auparavant, par l'ETA. Maintenant, rien n'exclut une coalition d'intérêts entre des indépendantistes basques en mal de financement et des islamistes en quête - discrète - d'explosifs.

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Si ma mémoire est bonne, les explosifs utilisés étaient les mêmes que ceux qui avaient été volés (en grande quantité), quelques mois auparavant, par l'ETA. Maintenant, rien n'exclut une coalition d'intérêts entre des indépendantistes basques en mal de financement et des islamistes en quête - discrète - d'explosifs.

Oui, enfin, il y a surtout que le nombre d'endroits où se procurer des explosifs étant somme toute réduit, il n'est pas étrange que tout ce petit monde aille chez le même fournisseur.

Le PP n'a pas voulu croire sur le moment que sa politique de suivisme bushiste lui avait explosé à la gueule et au lieu d'assumer a donné l'occasion aux socialistes de s'engouffrer dans la brêche.

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Si ma mémoire est bonne, les explosifs utilisés étaient les mêmes que ceux qui avaient été volés (en grande quantité), quelques mois auparavant, par l'ETA. Maintenant, rien n'exclut une coalition d'intérêts entre des indépendantistes basques en mal de financement et des islamistes en quête - discrète - d'explosifs.

Par exemple je crois que Khadafi a parfois aidé l'IRA pour emmerder les anglais, en effet.

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Le PP n'a pas voulu croire sur le moment que sa politique de suivisme bushiste lui avait explosé à la gueule et au lieu d'assumer a donné l'occasion aux socialistes de s'engouffrer dans la brêche.

Mouais bon, il ne faut pas oublier que l'Espagne est TOUJOURS dans le colimateur de Al-Qaida. L'Irak était donc au mieux une question périphérique.

Le PP, ceci dit, a très mal géré la crise - encore que je me demande comment ils auraient pu bien la gérer à trois jours des élections.

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Mouais bon, il ne faut pas oublier que l'Espagne est TOUJOURS dans le colimateur de Al-Qaida. L'Irak était donc au mieux une question périphérique.

Le PP, ceci dit, a très mal géré la crise - encore que je me demande comment ils auraient pu bien la gérer à trois jours des élections.

D'après les protagonistes de l'affaire des attentats, ceux-ci auraient été planifié à partir de 2000, soit avant la guerre d'Irak et avant le 11 septembre.

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Si ma mémoire est bonne, les explosifs utilisés étaient les mêmes que ceux qui avaient été volés (en grande quantité), quelques mois auparavant, par l'ETA. Maintenant, rien n'exclut une coalition d'intérêts entre des indépendantistes basques en mal de financement et des islamistes en quête - discrète - d'explosifs.

:icon_up:

Heureusement que tu ne bosses pas à la Police judiciaire hein…

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…ce grand homme est resté impassible alors que des coups de feu étaient tirés devant lui par des putschistes…

:icon_up: Tu fais erreur si tu penses au putsch de Tejero, Juan Carlos n'était pas présent aux Cortes à ce moment. Pour la petite histoire seuls trois personnes sont restées impassibles au moment des fameux coups de feu : le président du gouvernement Suarez, un député, ancien général et la pourriture communiste de Carrillo.

Ca en dit long sur ce qu'est un forum des gouvernements démocratiques.

Les sommets hispano-américains sont du même niveau moral et éthique que les Nations Unies. C'est tout dire.

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