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Juan Carlos pas près de partir en vacances avec Chavez


Taranne

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Je rappelle à toutes fins utiles que les théories du complot sont punies d'un enfermement au Donjon de Lib.org où la chapelle Bondage se livre à ses jeux favoris. :doigt:

:icon_up:

Ce n'est pas très dissuasif pour les admirateurs du pouvoir politique.

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…la justice espagnole, qui a condamné Jose Emillio Suarez Trashorras, le mineur qui a fourni les explosifs…

Oui, mais cette condamnation s'est faite sur base des contacts existants entre lui et les autres inculpés condamnées. Pas sur base de l'identification des explosifs qui selon la version officielle aurait été dérobé dans une mine asturienne. De fait, les cinq autres inculpés de la filière asturienne ont été disculpés. Bref, si Trashorras a fourni des explosifs, on ne connait pas leur nature et leur provenance est douteuse. Et encore cela ne concerne encore qu'une partie des explosifs (90 kilos sur 200).

…il n'y a pas l'ombre d'une preuve quant à l'implication de l'ETA.

Le procès ne s'intéressait pas une éventuelle participation de l'ETA aux attentats de Madrid. Il est normal que le jugement ne mentionne nulle part l'ETA. Mais cela ne veut rien dire en lui même.

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Je ne sais pas ce que cela vaut, mais apparemment des noms sont cités, des dates, des lieux, ce doit bien être vérifiable :

En marge de Madrid : nouveaux liens entre terrorismes gauchiste et islamiste ?

ETA ou Al-Qaida ? Pour Atmane Tazaghart, l'hypothèse d'une collaboration entre les deux groupes n'est pas à exclure, tant une fraction des groupes terroristes gauchistes européens éprouverait de l'admiration pour le combat "anti-impérialiste" de la nébuleuse du Jihad.

Les sanglants attentats qui ont frappé Madrid, le 11 mars 2004 sont troublants car, à bien des égards, ils portent, à la fois, la signature de l'organisation islamiste Al-Qaida et celle du groupuscule séparatiste basque ETA.

Les experts ont ainsi relevé un ensemble d'indices indiscutables accusant l'ETA. Il y a d'abord la nature de l'explosif utilisé, un genre particulier de dynamite, jamais encore utilisé par Al-Qaida mais dont les séparatistes basques sont familiers. De plus, on sait qu'après avoir fait échouer récemment plusieurs tentatives d'attentats les experts espagnols craignaient qu'ETA n'envisage de "peser" sur la compagne électorale en cours.

Cependant, à l'appui des revendications explicites d'autres indices relevés sur place tendent à accréditer de façon quasi-certaine l'implication d'Al-Qaida. Il y a d'abord la découverte d'une cassette coranique à coté de détonateurs dans une voiture volée ayant, sans doute, servi à transporter les explosifs. Un procédé qui n'est pas sans rappeler la découverte d'un Coran et d'un texte écrit de la main de Mohamed Atta à coté de manuels de navigation aérienne dans une camionnette abandonnée par les kamikazes du 11 septembre 2001. Autre indice : la simultanéité de quatre attaques à la fois qui caractérise le style d'attentats d'Al-Qaida.

Des liens Al-Qaida-ETA ?

Comment expliquer ces indices menant à des pistes contradictoires. Une " collaboration terroriste " entre les deux organisations peut apparaître, à première vue, comme une chose impensable, tellement l'alliance entre elles est contre nature. Et pourtant, de source américaine, Al-Qaida avait déjà sous-traité, par le passé, l'aide logistique et la fourniture en explosifs auprès de l'ETA et d'autres organisations terroristes gauchistes européennes, comme les Brigades Rouges italiennes. Tout aurait commencé à la fin du mois de mars 2002, par une révélation faite par un prisonnier marocain détenu à Guantanamo, au sujet d'un projet d'attentat contre les navires de l'OTAN empruntant le détroit de Gibraltar. Sur la base de cette information, une investigation conjointe de la CIA et de la DST marocaine a permis de localiser une "cellule marocaine" d'Al-Qaida chargée de l'exécution de cet attentat.

Mais, avant de démanteler cette cellule, au début du mois de mai 2002, les enquêteurs de la CIA et de la DST marocaine ont décidé de pister ses déplacements durant plus d'un mois. Ils auraient découvert, avec stupéfaction, que ses membres - des activistes islamistes saoudiens -, avaient pris contact, lors de leurs repérages à Gibraltar, avec des membres de l'ETA censés leur apporter un soutien logistique.

Les camarades gauchistes de… Ben Laden !

Deux mois après la mise en échec de l'opération Gibraltar, d'autres indices sont venus conforter la thèse de liens entre Al-Qaida avec des organisations terroristes européennes. La preuve en a été faite suite à l'arrestation à Athènes, le 17 juillet 2002, du leader historique du groupuscule d'extrême gauche "17 novembre", Alexandre Giatopoulos. Ce groupe, connu dans les années 70 et 80 pour ses actions anti-impérialistes dont la plus célèbre fut l'assassinat, le 23 décembre 1975, du représentant de la CIA à Athènes, Richard Welch, était considéré comme le groupuscule terroriste le plus secret et le plus "cloisonné" d'Europe. Pourtant, il s'effondrera brusquement lorsque Savvas Xiros, un de ses artificiers, est blessé accidentellement par une bombe qu'il s'apprêtait à faire exploser dans un port maritime de la banlieue ouest d'Athènes, le 29 juin 2002.

Interrogé par la police grecque, Xiros fera des révélations importantes sur son organisation. En l'espace de deux semaines, une dizaine d'arrestations sont opérées, dont celle, le 17 juillet, du leader historique du groupe, Alexandre Giatopoulos. Chez ce franco-grec, né à Paris en 1944, les enquêteurs saisissent des archives retraçant l'itinéraire sanglant de son organisation. Dans la masse des documents saisis, une photo intrigue les enquêteurs : on y voyait Giatopoulos en tenue afghane dans un camp d'entraînement d'Al-Qaida ! Après enquête, les services grecs établiront que les liens entre les deux organisations remontent à l'automne 1998. Ces gauchistes grecs auraient été fascinés par la "victoire" que Ben Laden venaient de remporter contre le "monstre impérialiste", lors des attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar Essalam, qui avait fait 224 morts le 7 août 1998.

C'est à cette même période que Carlos, autre figure historique du terrorisme gauchiste, apporte ouvertement son soutien à Oussama Ben Laden. Dans une lettre ouverte, envoyée depuis sa prison française, il affirmait que "l'islamisme révolutionnaire avait pris le relais du communisme" pour devenir "le fer de lance de la lutte mondiale anti-impérialiste".

Après les attaques du 11 septembre, c'est au tour des Brigades rouges italiennes de tomber dans la fascination du jihadisme. Lors de l'arrestation d'une autre cellule d'Al-Qaida qui préparait une attaque maritime à Venise, le 10 juillet 2002, les enquêteurs italiens mettent la main sur des indices qui établissaient des liens entre cette cellule et les Brigades rouges. Quelques semaines plus tard, les liens entre Al-Qaida et les nouvelles Brigades Rouges italiennes ont été confirmés par un rapport des services de renseignement italiens établi à la demande d'une commission parlementaire et rendu public, le 7 août 2002.

Cette alliance sera par la suite officiellement revendiquée par Nadia Desdemona Lioce, une importante figure brigadiste, arrêtée le 2 mars 2003, suite à une fusillade à bord du train Rome-Florence. Lors de sa comparution devant le juge antiterroriste Ferdinando Pomarici, elle refusera de répondre aux questions et se bornera à lire un long manifeste de 16 pages dans lequel elle revendique la solidarité "politique et militaire" des Brigades Rouges avec Al-Qaida. Et de justifier cette position par "la nécessité d'apporter l'appui du prolétariat urbain des pays européens aux masses arabes et islamiques expropriées et humiliée, afin de contrer les visées israélo-anglo-américaines" !

Si l'hypothèse d'une aide active apportée par l'ETA aux cellules d'Al-Qaida qui ont perpétré les derniers attentats de Madrid venait à se confirmer, ce serait un nouveau signe que l'Europe assiste, depuis le 11 septembre 2001, à la naissance d'une nouvelle "internationale terroriste" au sein de laquelle collaboreraient les réseaux djihadistes et une multitude de groupuscules terroristes européens de tendance gauchiste ou nationaliste.

Un schéma somme toute semblable à l'alliance qui avait vu le jour, dans les années 70 et 80, entre des organisations gauchistes et nationalistes arabes, comme Septembre Noir, Abou Nidhal, le Fplp ou l'organisation Carlos et leurs "camarades" européens d'Action Directe, des Brigades Rouges ou de la Bande à Baader.

Atmane Tazaghart

Directeur du bureau parisien de la revue panarabe Al Majalla

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Oui, mais cette condamnation s'est faite sur base des contacts existants entre lui et les autres inculpés condamnées. Pas sur base de l'identification des explosifs qui selon la version officielle aurait été dérobé dans une mine asturienne. De fait, les cinq autres inculpés de la filière asturienne ont été disculpés. Bref, si Trashorras a fourni des explosifs, on ne connait pas letr nature et leur provenance est douteuse.

OK, bien compris. Mais, et c'est là le coeur du problème, cette condamnation contredit la théorie selon laquelle l'ETA a fourni les explosifs.

Le procès ne s'intéressait pas une éventuelle participation de l'ETA aux attentats de Madrid. Il est normal que le jugement ne mentionne nulle part l'ETA. Mais cela ne veut rien dire en lui même.

Si personne de sérieux n'a passé son temps à enquêter sur l'éventuelle complicité de l'ETA, on peut certainement en déduire qu'elle est fortement improbable.

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…cette condamnation contredit la théorie selon laquelle l'ETA a fourni les explosifs.

Pas forcément, puisque l'on ignore exactement la nature des explosifs. En fait, on ne sait rien. On n'a pas prouvé que c'était l'ETA, mais on n'a pas prouvé non plus que c'était Al-Qaeda. Et surtout on n'a pas cherché d'autres pistes. Ainsi le Maroc ne serait pas a dédaigner.

Si personne de sérieux n'a passé son temps à enquêter sur l'éventuelle complicité de l'ETA…

Pour la simple et bonne raison que le procureur qui a mené l'enquête est un homme lige du parti socialiste espagnol.

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@ Rincevent : je vois apparaître le nom de ton pote Carrayon dans la liste des contributeurs, tu connais cette revue SENTINEL?

De nom, et un peu de réputation. Ca a l'air d'une revue assez influente dans le milieu de l'IE franco-française, et relativement représentative de ce milieu. Dans les contributeurs, pas mal sont ou ont été profs ou intervenants au sein de la meilleure école d'intelligence économique : PB, BC, AC, ED, BG, CH, FBH, CR…

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Pas forcément, puisque l'on ignore exactement la nature des explosifs. En fait, on ne sait rien. On 'a pas prouvé que c'était l'ETA, mais on n'a pas prouvé non plus que c'était Al-Qaeda. Et surtout on n'a pas cherché d'autres pistes. Ainsi le Maroc ne serait pas a dédaigner.

Si on ne sait rien sur les explosifs, comment se fait-il que l'on ait condamné le mineur pour les avoir fournis? Je maintiens ma position: s'il y a complicité de l'ETA, ce n'est certainement pas dans la fourniture des explosifs qu'il faut la chercher.

Pour la simple et bonne raison que le procureur qui a mené l'enquête est un homme lige du parti socialiste espagnol.

Il n'y a tout de même pas que des socialistes en Espagne, non? Comment se fait-il qu'il n'y ait aucune enquête, officielle ou pas, au sujet de l'implication de l'ETA?

Quelqu'un est capable de dire si l'article que j'ai posté plus haut a l'air crédible ou pas?

Pour pouvoir en juger, il faudrait en connaître la date. Ca m'a l'air assez ancien (sans doute 2004) et, depuis, l'hypothèse d'une complicité de l'ETA na jamais été prouvée.

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Pour pouvoir en juger, il faudrait en connaître la date. Ca m'a l'air assez ancien (sans doute 2004) et, depuis, l'hypothèse d'une complicité de l'ETA na jamais été prouvée.

@SMC je ne vois pas trop le rapport entre la date d'un article et sa véracité!

Si je résume un peu on a des liens avec pas mal de groupuscules d'extrême-gauche tout de même….

En marge de Madrid : nouveaux liens entre terrorismes gauchiste et islamiste ?

ETA ou Al-Qaida ? Pour Atmane Tazaghart, l'hypothèse d'une collaboration entre les deux groupes n'est pas à exclure, tant une fraction des groupes terroristes gauchistes européens éprouverait de l'admiration pour le combat "anti-impérialiste" de la nébuleuse du Jihad.[..]

Et pourtant, de source américaine, Al-Qaida avait déjà sous-traité, par le passé, l'aide logistique et la fourniture en explosifs auprès de l'ETA et d'autres organisations terroristes gauchistes européennes, comme les Brigades Rouges italiennes. Tout aurait commencé à la fin du mois de mars 2002, par une révélation faite par un prisonnier marocain détenu à Guantanamo, au sujet d'un projet d'attentat contre les navires de l'OTAN empruntant le détroit de Gibraltar. [..]

avant de démanteler cette cellule, au début du mois de mai 2002, les enquêteurs de la CIA et de la DST marocaine ont décidé de pister ses déplacements durant plus d'un mois. Ils auraient découvert, avec stupéfaction, que ses membres - des activistes islamistes saoudiens -, avaient pris contact, lors de leurs repérages à Gibraltar, avec des membres de l'ETA censés leur apporter un soutien logistique.

Deux mois après la mise en échec de l'opération Gibraltar, d'autres indices sont venus conforter la thèse de liens entre Al-Qaida avec des organisations terroristes européennes. La preuve en a été faite suite à l'arrestation à Athènes, le 17 juillet 2002, du leader historique du groupuscule d'extrême gauche "17 novembre", Alexandre Giatopoulos. [..] il s'effondrera brusquement lorsque Savvas Xiros, un de ses artificiers, est blessé accidentellement par une bombe[..]

Interrogé par la police grecque, Xiros fera des révélations importantes sur son organisation. En l'espace de deux semaines, une dizaine d'arrestations sont opérées, dont celle, le 17 juillet, du leader historique du groupe, Alexandre Giatopoulos. Chez ce franco-grec, né à Paris en 1944, les enquêteurs saisissent des archives retraçant l'itinéraire sanglant de son organisation. Dans la masse des documents saisis, une photo intrigue les enquêteurs : on y voyait Giatopoulos en tenue afghane dans un camp d'entraînement d'Al-Qaida ! Après enquête, les services grecs établiront que les liens entre les deux organisations remontent à l'automne 1998. Ces gauchistes grecs auraient été fascinés par la "victoire" que Ben Laden venaient de remporter contre le "monstre impérialiste", lors des attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar Essalam, qui avait fait 224 morts le 7 août 1998.

[..]

Après les attaques du 11 septembre, c'est au tour des Brigades rouges italiennes de tomber dans la fascination du jihadisme. Lors de l'arrestation d'une autre cellule d'Al-Qaida qui préparait une attaque maritime à Venise, le 10 juillet 2002, les enquêteurs italiens mettent la main sur des indices qui établissaient des liens entre cette cellule et les Brigades rouges. Quelques semaines plus tard, les liens entre Al-Qaida et les nouvelles Brigades Rouges italiennes ont été confirmés par un rapport des services de renseignement italiens établi à la demande d'une commission parlementaire et rendu public, le 7 août 2002.

Cette alliance sera par la suite officiellement revendiquée par Nadia Desdemona Lioce, une importante figure brigadiste, arrêtée le 2 mars 2003, suite à une fusillade à bord du train Rome-Florence. Lors de sa comparution devant le juge antiterroriste Ferdinando Pomarici, elle refusera de répondre aux questions et se bornera à lire un long manifeste de 16 pages dans lequel elle revendique la solidarité "politique et militaire" des Brigades Rouges avec Al-Qaida. Et de justifier cette position par "la nécessité d'apporter l'appui du prolétariat urbain des pays européens aux masses arabes et islamiques expropriées et humiliée, afin de contrer les visées israélo-anglo-américaines" !

Si l'hypothèse d'une aide active apportée par l'ETA aux cellules d'Al-Qaida qui ont perpétré les derniers attentats de Madrid venait à se confirmer, ce serait un nouveau signe que l'Europe assiste, depuis le 11 septembre 2001, à la naissance d'une nouvelle "internationale terroriste" au sein de laquelle collaboreraient les réseaux djihadistes et une multitude de groupuscules terroristes européens de tendance gauchiste ou nationaliste.[..]

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Si on ne sait rien sur les explosifs, comment se fait-il que l'on ait condamné le mineur pour les avoir fournis?

Parce qu'il les a fournis. Mais comme on ne connait pas leur nature. dès lors, on ne peut écarter à 100% que ces explosifs proviennent d'ailleurs que la mine asturienne.

Il n'y a tout de même pas que des socialistes en Espagne, non? Comment se fait-il qu'il n'y ait aucune enquête, officielle ou pas, au sujet de l'implication de l'ETA?

Peut-être pas au sujet de l'implication de l'ETA. Par contre, pour ce qui est de relever que les socialistes ont voulu vendre une version des faits qui n'a finalement pas été retenue par l'Audience nationale (Al-Qaeda, conséquence de l'intervention en Irak, etc.), que des preuves ont été falsifiées, voire même créées de toute pièce pour accréditer cette version, tu as les journaux El Mundo (le même journal qui, à l'époque démontra que le parti socialiste espagnol sous Felipe Gonzalez pratiquait le terrorisme d'État avec les GAL, en plus d'être totalement corrompu), La Razón et d'autres encore, de même que deux livres de Luis del Pino, etc.

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@SMC je ne vois pas trop le rapport entre la date d'un article et sa véracité!

Ha? Si un article émet en 2004 des hypothèses qui se sont révélées fausses depuis, ça vaut tout de même la peine de pouvoir le vérifier, non?

Pourquoi ne nous donnerais-tu pas le lien où tu as trouvé cet article?

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Pourquoi ne nous donnerais-tu pas le lien où tu as trouvé cet article?

Parce que je cherche à dissimuler un truc, en fait j'essaie de falsifier une preuve de façon à montrer que j'ai toujours raison. :icon_up:

http://www.infosentinel.com/info/article_hs_madrid_1.php

Et je l'ai donné plus haut le lien, comment Rincevent a-t-il fait pour voir la liste des contributeurs de cette revue.

Toujours sur le même site, un type présenté comme un spécialiste de l'ETA donne sa version :

Certains estiment que les attentats de Madrid pourraient être le fruit d'une collaboration entre ETA et Al-Qaida ?

Je n'y crois pas du tout. Les objectifs des deux organisations sont distincts, tout comme leurs idéologies et leurs profils psychologiques. Peut-être vais-je vous étonner, mais tous les membres d'ETA que j'ai rencontrés sont persuadés d'être des purs, des patriotes. Après tout, Ben Gourion, Ben Bella, Fidel Castro ont été des terroristes avant de devenir des chefs d'État. Ils sont persuadés qu'ils triompheront un jour, que le Pays Basque deviendra une nation indépendante, allant de Bordeaux à Saragosse, ce qui est pour le moment une exceptionnelle utopie et qu'ils en auront été les pionniers… Ils magnifient leur cause, aiment plus que tout et bien mal leur petit bout de terre basque et considèrent qu'ils la déshonoreraient en s'associant à une organisation telle qu'Al-Qaïda. Je pense que lorsque le ministre de l'Intérieur espagnol a évoqué, à plusieurs reprises, des liens avérés entre ETA et Al-Qaida, il cherchait surtout à utiliser la détestation universelle de Ben Laden pour renforcer la légitimité de sa répression d'ETA, à moins qu'il n'ait, à l'inverse, voulu utiliser la détestation d'ETA chez les Espagnols pour impliquer ceux-ci dans sa "croisade" aux côtés de MM. Bush et Blair.

Ceci dit, au début de l'interview, il explique qu'à première vue, l'hypothèse n'était pas complètement farfelue non plus!

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Parce que je cherche à dissimuler un truc, en fait j'essaie de falsifier une preuve de façon à montrer que j'ai toujours raison. :icon_up:

:doigt: Tu te fais peur pour rien.

Personnellement, j'ai du mal à lire un article de journal sans savoir quand il a été écrit ou au moins publié. En l'occurrence, cet article discute une hypothèse qui n'est pas absurde, mais que rien n'a démontré depuis.

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[…] Peut-être pas au sujet de l'implication de l'ETA. Par contre, pour ce qui est de relever que les socialistes ont voulu vendre une version des faits qui n'a finalement pas été retenue par l'Audience nationale (Al-Qaeda, conséquence de l'intervention en Irak, etc.), que des preuves ont été falsifiées, voire même créées de toute pièce pour accréditer cette version, tu as les journaux El Mundo (le même journal qui, à l'époque démontra que le parti socialiste espagnol sous Felipe Gonzalez pratiquait le terrorisme d'État avec les GAL, en plus d'être totalement corrompu), La Razón et d'autres encore, de même que deux livres de Luis del Pino, etc.

Ce que je constate, c'est que les socialistes avaient intérêt à impliquer les islamistes (la culpabilité d'Al Qaeda n'est effectivement pas démontrée, il semble que ce soit un groupuscule marocain qui soit coupable) et les néo-cons et leurs alliés l'ETA. On ne peut pas se fonder sur ces basses considérations politiciennes pour établir la vérité.

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La commission d'enquête installée par les socialistes a démontré que le gouvernement Aznar a, systématiquement et dans les plus brefs délais, transmis à la presse les informations dont il disposait. De fait, on a rarement vu autant de conférences de presse en trois jours.

Bref, le PP a été parfait et le PSOE des gros nuls :icon_up:

Nuançons peut-être tes propos non?

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le parti socialiste espagnol sous Felipe Gonzalez pratiquait le terrorisme d'État avec les GAL, en plus d'être totalement corrompu), La Razón et d'autres encore, de même que deux livres de Luis del Pino, etc.

Ca c'est la version Monde diplomatique de l'Histoire.

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Ca c'est la version Monde diplomatique de l'Histoire.

Ah oui ? Comment appelle-t-on le fait de recruter des tueurs et de les payer avec de l'argent détourné pour liquider des types à l'étranger ? Que les terroristes de l'ETA soient d'infâmes raclures, personne n'en doute. Mais la mise sur pied des GAL par le gouvernement de Felipe Gonzalez, cela s'appelle bien du terroriste d'État. Pour rappel, des responsables socialistes sont en taule à l'heure actuelle pour cela. Certes, des fusibles : le premier responsable ayant été Felipe Gonzalez lui-même.

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Ah oui ? Comment appelle-t-on le fait de recruter des tueurs et de les payer avec de l'argent détourné pour liquider des types à l'étranger ? Que les terroristes de l'ETA soient d'infâmes raclures, personne n'en doute. Mais la mise sur pied des GAL par le gouvernement de Felipe Gonzalez, cela s'appelle bien du terroriste d'État. Pour rappel, des responsables socialistes sont en taule à l'heure actuelle pour cela. Certes, des fusibles : le premier responsable ayant été Felipe Gonzalez lui-même.

Ca s'appelle répondre coup pour coup face à un groupe violent à l'idéologie totalitaire. On ne peut mettre sur le même plan un Etat démocratique qui a cherché à négocier et un groupuscule terroriste marxiste et raciste (qui soit dit en passant continue à tuer alors que les GAL n'existent plus).

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Ca s'appelle répondre coup pour coup face à un groupe violent à l'idéologie totalitaire.

Exacte définition et justification du terrorisme d'État. Un État de droit n'a pas à organiser secrètement un groupe de tueurs avec des fonds détournés pour lutter contre le terrorisme. Pour preuve, le gouvernement Aznar avait pratiquement mis K.O. l'ETA (travail bousillé par Rodríguez Zapatero) sans avoir recours à ces méthodes illégales, qui, rappelons-le encore une fois, ont valu la taule pour plusieurs responsables de l'ancien gouvernement Gonzalez.

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Ca s'appelle répondre coup pour coup face à un groupe violent à l'idéologie totalitaire. On ne peut mettre sur le même plan un Etat démocratique qui a cherché à négocier et un groupuscule terroriste marxiste et raciste (qui soit dit en passant continue à tuer alors que les GAL n'existent plus).

L'objectif numéro 1 des terroristes d'extrême gauche c'est, je cite : "montrer le vrai visage de la démocratie". En montant les GAL, Gonzalez a montré le vrai visage de la démocratie aux yeux des terroristes.

Je suis désolé, un Etat peut combattre les terroristes dans l'honneur et le droit : qu'est-ce que c'est que ces salades qui consistent à dire qu'on ne peut pas juger ces terroristes qu'il vaut mieux les liquider? Je ne dis pas qu'une fois de temps à autre, la solution trash de la liquidation pure et simple ne soit pas la meilleure. Mais l'institutionnaliser, la processer à ce point comme Gonzalez l'a fait, complètement, c'est comme dit Lucilio du TERRORISME D'ETAT.

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Ca s'appelle répondre coup pour coup face à un groupe violent à l'idéologie totalitaire. On ne peut mettre sur le même plan un Etat démocratique qui a cherché à négocier et un groupuscule terroriste marxiste et raciste (qui soit dit en passant continue à tuer alors que les GAL n'existent plus).

La qualité démocratique d'un Etat ne l'exonère pas de ses fautes.

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Exacte définition et justification du terrorisme d'État. Un État de droit n'a pas à organiser secrètement un groupe de tueurs avec des fonds détournés pour lutter contre le terrorisme. Pour preuve, le gouvernement Aznar avait pratiquement mis K.O. l'ETA (travail bousillé par Rodríguez Zapatero) sans avoir recours à ces méthodes illégales, qui, rappelons-le encore une fois, ont valu la taule pour plusieurs responsables de l'ancien gouvernement Gonzalez.

ETA est tellement KO qu'il continue à exister.

Il n'y a pas de "bonnes" manières de traiter avec un groupe qui continue à considérer l'Espagne- aujourd'hui un des régimes les plus démocratiques et certainement l'un des plus libéraux- comme un ennemi à combattre militairement. Bien sûr que les GAL étaient inacceptables, mais quel pays démocratique n'a pas dû utiliser des méthodes peu ragoutantes dans la lutte anti-terroriste?

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ETA est tellement KO qu'il continue à exister.

Lis ce qu'écrivent tes interlocuteurs : le gouvernement Aznar avait mis l'ETA contre les cordes. Le gouvernement de Rodríguez Zapatero a bousillé le travail.

Bien sûr que les GAL étaient inacceptables…

Exactement. Le terrorisme d'État, c'est inacceptable.

…quel pays démocratique n'a pas dû utiliser des méthodes peu ragoutantes dans la lutte anti-terroriste?

Aucun pays démocratique occidental n'était parvenu au niveau de corruption et de crime organisé auquel était arrivé le gouvernement Gonzalez.

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Lis ce qu'écrivent tes interlocuteurs : le gouvernement Aznar avait mis l'ETA contre les cordes. Le gouvernement de Rodríguez Zapatero a bousillé le travail.

Peut être.

Mais ETA a survécu (tant bien que mal, certes) à Aznar… C'est le seul bilan que l'on peut tirer!

Aucun pays démocratique occidental n'était parvenu au niveau de corruption et de crime organisé auquel était arrivé le gouvernement Gonzalez.

L'Italie des années de plomb n'était pas non plus exemplaire. J'aurais la décence de ne pas vous rappeler les méthodes encore moins ragoûtantes que les "barbouzes" et les services clandestins gaullistes ont utilisées pour éliminer, y compris physiquement, l'OAS en 1962.

Ou le match Maggie/IRA, qui ne fut pas de tout repos…

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Affrontement sans précédent au 17e sommet ibéro-américain

Le roi d'Espagne à Hugo Chavez : "Pourquoi tu ne te tais pas?"

"Moi, j'ai été élu trois fois" réplique le président du Venezuela

Article révisé le 13.11.2007

SANTIAGO / MADRID, lundi 12 novembre 2007 (LatinReporters.com) - "¿Por qué no te callas?" (Pourquoi tu ne te tais pas?)… Des mots qui marqueront longtemps l'Ibéro-Amérique. A la stupeur des chefs d'Etat et de gouvernement des 22 pays hispanophones et lusophones du vieux et du nouveau continent, le roi Juan Carlos d'Espagne les a lancés, le 10 novembre à Santiago du Chili, au visage du bouillant président vénézuélien Hugo Chavez.

"La cohésion sociale" était pourtant, ironiquement, le thème du 17e sommet ibéro-américain réuni du jeudi au samedi dans la capitale chilienne. Seul Juan Carlos Ier a participé à toutes les éditions de ce forum qui est à l'Espagne ce que le Commonwealth est au Royaume-Uni.

Réputé pour son humour, admiré jusqu'à l'excès dans le monde comme symbole de la démocratisation de l'Espagne post-franquiste, respectueux depuis son couronnement, en 1975, de l'exquise neutralité attendue d'un arbitre et modérateur constitutionnel des institutions, Juan Carlos de Bourbon est soudain redevenu un homme du commun livré à ses impulsions. Pour le diaboliser ainsi - ou l'exorciser, c'est selon- il fallait qu'intervienne le vicaire rouge de l'or noir vénézuélien, Hugo Chavez

Avec ses amis bolivariens - les présidents Daniel Ortega du Nicaragua, Evo Morales de Bolivie, Rafael Correa de l'Equateur et Carlos Lage, vice-président cubain- Chavez était venu dire au sommet de Santiago que "la cohésion" est une vision "très conservatrice et statique" qu'il conviendrait de remplacer par les concepts "dynamiques et révolutionnaires de transformation et de justice sociales".

Le président vénézuélien a critiqué les gouvernements, entreprises et médias occidentaux, ainsi que l'Eglise et le pape. Il a accusé les Etats-Unis, l'Union européenne et l'ex-président conservateur du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, d'avoir approuvé le coup d'Etat qui l'écarta du pouvoir pendant 48 heures en avril 2002.

Aux yeux de Chavez, lui-même ex-putschiste, "Aznar est un fasciste, un raciste, moins humain qu'un serpent ou qu'un tigre". Mais, première surprise, en tant qu'Espagnol et au nom du "respect dû à tout ancien mandataire élu par le peuple", le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, venu à Santiago avec son roi, prenait soudain en séance plénière la défense de son prédécesseur et ennemi déclaré, José Maria Aznar. (Patriotisme partiellement électoraliste de M. Zapatero à l'approche des législatives de mars 2008?… Question pertinente, vu que le chef de la diplomatie espagnole, le ministre socialiste Moratinos, assis à Santiago entre le roi Juan Carlos et le président vénézuélien, avait lui aussi, en novembre 2004 à Madrid qui recevait Chavez, accusé Aznar d'avoir appuyé le putsch d'avril 2002).

Chavez interrompait à quatre reprises l'appel au respect lancé par Zapatero, le priant chaque fois d'exiger le même respect de la part d'Aznar (connu pour son hostilité au "populisme" chaviste). Et, deuxième surprise, le roi Juan Carlos explosait alors avec son "Pourquoi tu ne te tais pas?", prononcé avec irritation et la main gauche tendue vers Hugo Chavez. Enfin, troisième et dernière surprise, Juan Carlos quittait la salle au moment où le Nicaraguayen Daniel Ortega s'en prenait à son tour à l'Espagne, affirmant notamment que "des ambassadeurs espagnols, en compagnie des yankees, réunissaient avant les élections à l'ambassade d'Espagne les forces de la droite du Nicaragua pour les unir afin que ne triomphe pas le Front sandiniste".

Ne réagissant au "Pourquoi tu ne te tais pas?" que quelques heures plus tard, à l'issue d'un "sommet des peuples" alternatif tenu au vélodrome de Santiago, Hugo Chavez déclarait que "le roi est roi, mais il ne peut pas me faire taire… Il est chef d'Etat autant que moi, à la différence que, moi, j'ai été élu trois fois".

Le gouvernement espagnol minimise, mais les dégâts diplomatiques (et économiques?) risquent d'être considérables. Le roi Juan Carlos pourra-t-il encore participer aux sommets ibéro-américains (le 18e est prévu l'an prochain au Salvador) sans provoquer le retrait du Venezuela et de ses alliés? Tissée patiemment pendant près de vingt ans par l'Espagne pour renforcer son influence diplomatique et commerciale dans le monde, l'institution ibéro-américaine survivrait-elle à la défection d'un bloc croissant de pays radicaux?

Le paradoxe est que l'Espagne se retrouve en porte-à-faux vis-à-vis de pays -Venezuela, Cuba, Bolivie- avec lesquels le socialiste Zapatero prétendait nouer ou renouer des liens privilégiés. Un autre voyage de Juan Carlos Ier, la semaine dernière dans les enclaves nord-africaines de Ceuta et Melilla, villes espagnoles revendiquées par Rabat, refroidissait l'amitié hispano-marocaine, pourtant elle aussi déclarée prioritaire par M. Zapatero.

L'Espagne zapatériste a désormais des relations difficiles à la fois avec l'administration américaine de Gorge W. Bush et avec les pires ennemis de Washington en Amérique latine. L'influent quotidien madrilène El Pais, proche des socialistes, note que la gestion par des entreprises espagnoles, dans de nombreux pays latino-américains minés par les inégalités et la pauvreté, de services de base -électricité, eau, gaz, téléphone- qui affectent directement les budgets familiaux nourrirait, avec le passé colonial, les difficultés de l'Espagne dans une région où elle est le second investisseur après les Etats-Unis.

A Caracas, la chaîne publique VTV (Venezolana de Television) s'en prend à "l'arrogance impériale" du roi d'Espagne qui "ordonne à ses ex-colonies américaines de se taire". En Argentine, même un journal aussi modéré que le quotidien de centre droit La Nacion s'étonne de découvrir "la colère, face inconnue de Juan Carlos". Son envoyé spécial à Santiago assimile "les cris du roi" à "un reflet brutal de la fissure idéologique qui s'amplifie à un rythme intense en Amérique latine". L'Espagne, comme avant elle les Etats-Unis, ferait désormais aussi figure de "géant du Nord dans la rhétorique anti-impérialiste dont Chavez est la principale vedette" poursuit la Nacion.

En Espagne, le roi est applaudi par la quasi totalité des médias. On le crédite d'avoir sauvegardé l'honneur du pays à Santiago. En faisant ovationner le souverain dans un meeting, Mariano Rajoy, successeur de José Maria Aznar à la présidence du Parti Populaire (PP, opposition de droite), a accusé M. Zapatero d'être à l'origine de la soudaine crise diplomatique pour avoir développé des "amitiés dangereuses" avec Hugo Chavez et ses satellites. Aznar n'en a pas moins téléphoné au chef du gouvernement, pour la première fois depuis plusieurs années, afin de le remercier de l'avoir défendu.

Seuls deux partis politiques espagnols critiquent l'attitude du roi au sommet ibéro-américain. Les indépendantistes de la Gauche républicaine catalane (ERC) y décèlent de la "prépotence" et les écolos-communistes de la Gauche unie (IU) parlent de "geste inadéquat". C'est essentiellement grâce à l'appui parlementaire de ces deux partis que les socialistes de M. Zapatero, qui ne disposent que d'une majorité relative, gouvernent l'Espagne depuis 2004.

Notez comment Latinreporters, dont l'engagement républicain est bien connu, arrive à faire de Juan Carlos le méchant de l'histoire…

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Conséquences du "Pourquoi tu ne te tais pas?"

Crise entre l'Espagne du roi Juan Carlos et le Venezuela d'Hugo Chavez : sympathie et légitimité

MADRID / CARACAS, jeudi 15 novembre 2007 (LatinReporters.com) - Juan Carlos Ier est un souverain sympathique. Mais même dans son pays, l'Espagne, la réflexion sur la légitimité démocratique se glisse dans l'euphorie médiatique soulevée par son "Pourquoi tu ne te tais pas?", lancé lors du 17e sommet ibéro-américain au président Hugo Chavez du Venezuela. Celui-ci a annoncé "la révision profonde des relations politiques, diplomatiques et économiques avec l'Espagne".

Le 10 novembre à Santiago du Chili, devant une vingtaine d'autres chefs d'Etats hispanophones et lusophones des Amériques et d'Europe, le roi d'Espagne avait prié le président Chavez de se taire au moment où il ne cessait d'interrompre le chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. Ce dernier appelait au respect de son prédécesseur conservateur José Maria Aznar, traité de "fasciste" par Hugo Chavez, qui l'accuse d'avoir appuyé le putsch antichaviste d'avril 2002.

Depuis cet incident insolite dans les relations internationales, le bouillant Vénézuélien module sa réplique en haussant chaque jour le ton. Il fustige "cinq siècles de colonialisme espagnol". Rappelant que "moi, j'ai été élu trois fois", il exige des excuses du roi Juan Carlos, "nommé par [le dictateur espagnol] Francisco Franco". Le prétexte à une mobilisation patriotique contre l'ennemi extérieur que serait désormais aussi l'Espagne est peut-être une aubaine pour Hugo Chavez avant le référendum du 2 décembre sur la réforme constitutionnelle très controversée qui accroîtrait ses pouvoirs.

"Je vais avoir à l'oeil et surveiller toutes ces entreprises espagnoles implantées au Venezuela" menace le président Chavez. Quelque 300.000 Espagnols vivent au Venezuela. Banco Santander et BBVA (banques), Repsol (pétrole), Mapfre (assurances), Prisa (médias) et Telefonica (téléphonie) sont parmi les principales entreprises espagnoles qui, au total, ont investi 1,85 milliard d'euros au Venezuela depuis la première investiture d'Hugo Chavez, en février 1999.

Madrid et les organisations patronales tentent de calmer le jeu. Le gouvernement de M. Zapatero se refuse à rappeler l'ambassadeur d'Espagne à Caracas, comme l'exige le Parti populaire (PP, opposition conservatrice) de Mariano Rajoy. La guérilla verbale d'Hugo Chavez contribue ainsi à diviser davantage la société espagnole, dont la droite et la gauche s'affrontent depuis trois ans comme jamais depuis la mort de Franco. Le PP reproche au gouvernement de Zapatero d'avoir "alimenté la bête" (Hugo Chavez…), le ministre des Affaires extérieures, Miguel Angel Moratinos, ayant lui-même accusé en 2004 José Maria Aznar d'avoir appuyé le putsch vénézuélien de 2002.

Dans la vague médiatique d'applaudissements nationalistes saluant en Espagne le roi Juan Carlos, crédité d'avoir sauvegardé la dignité nationale à Santiago, des opinions à contre-courant émergent soudain.

Revenant sur le "Pourquoi tu ne te tais pas?", le journal madrilène de centre gauche El Pais, d'ordinaire défenseur de la monarchie constitutionnelle sans se proclamer royaliste, décrit, sous la plume de l'analyste Josep Ramoneda, Juan Carlos Ier comme accoutumé "aux actes officiels où il est le roi et les autres les sujets". Aussi, parmi de nombreux chefs d'Etat exprimant à Santiago leurs divergences politiques, le souverain aurait-il "perdu les nerfs comme cela arrive parfois à tout être humain", entrant dans la "confrontation politique, qui n'est pas le propre du roi ni ne lui correspond constitutionnellement".

Admettant que des secteurs latino-américains hostiles à "la fanfaronnade des pétrodollars" d'Hugo Chavez peuvent avoir vu avec sympathie l'incident du sommet de Santiago, l'analyste d'El Pais croit néanmoins que sa visibilité, le "Pourquoi tu ne te tais pas?" ayant été télévisé et pouvant être revu à souhait sur Internet, propagera en Amérique latine la perception "d'un geste à l'arrière-goût ancien, paternaliste, néocolonial, inscrit dans le discours pathétique de la mère patrie, car l'incident n'est pas une anecdote, mais relève plutôt de conflits de fond".

"Les monarchies peuvent-elles survivre au spectacle de leur condition humaine? Y a-t-il une place en démocratie pour une institution non démocratique quand le voyeurisme des citoyens de la société audiovisuelle a laissé la famille royale sans aura?" va jusqu'à se demander Josep Ramoneda.

Question d'un député

Et alors que le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, bat le rappel autour du roi Juan Carlos pour le préserver des attaques d'Hugo Chavez, le journal madrilène de centre droit El Mundo révèle que le député socialiste Francisco Garrido prie l'exécutif de répondre à cette question qu'il a déposée par écrit au Parlement: "Le gouvernement croit-il que le roi d'Espagne a agi conformément à son statut constitutionnel en criant contre le président du Venezuela ou en abandonnant la salle lors du discours du président du Nicaragua?" [Daniel Ortega, qui critiqua aussi l'Espagne au sommet de Santiago].

Selon le député Garrido, "le roi d'Espagne, allant largement au-delà de la fonction que lui confie la Constitution, a adopté une attitude inédite d'agressivité et d'absence de courtoisie à l'égard des pays qui ne se soumettent pas aux exigences des Etats-Unis et des multinationales espagnoles".

Les indépendantistes de la Gauche républicaine catalane (ERC) et les écolos-communistes de la Gauche unie (IU), deux partis qui épaulent au Parlement la majorité seulement relative des socialistes de M. Zapatero, avaient déjà critiqué le roi au soir même de l'incident de Santiago.

A Cuba, Fidel Castro, voit dans le "Pourquoi tu ne tais pas?" un "Waterloo idéologique" du colonialisme et de l'impérialisme. Plus inquiétant encore pour l'Espagne, qui tisse depuis près de vingt ans l'institution ibéro-américaine pour étendre son influence diplomatique et commerciale, même le modéré Luiz Inacio Lula da Silva, président de centre gauche du Brésil, a cru utile de rappeler que le président Hugo Chavez a été élu par le peuple, mais le roi Juan Carlos, non.

Le souverain n'en jouit pas moins d'une énorme sympathie en Espagne. Il serait probablement plébiscité si la monarchie restaurée par Franco était soumise à référendum. Mais précisément, elle ne l'a jamais été. Hugo Chavez, lui, paré de la légitimité des urnes, accentue pourtant sa dérive autoritaire. Sa réforme de la Constitution qui sera soumise au référendum du 2 décembre diluerait le pluralisme actuel du Venezuela dans un socialisme constitutionnellement obligatoire. Entre sympathie et légitimité, les voies de la démocratie semblent parfois tortueuses.

Il y a encore des gauchos au PSOE, le senor Garrido en est la preuve. Et si le rôle constitutionnel d'un roi n'est pas de préserver l'honneur de son pays quand celui-ci est en cause, alors quel est-il?

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Le problème c'est donc Juan Carlos et la monarchie constitutionnel, pas Hugo Chavez et sa dictature populiste.

Il va surveiller les entreprises espagnoles, qu'il dit. Enlevez "entreprise" et ça serait pas… du racisme ?

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Pour ceux qui comprennent l'espagnol, il faut lire l'article de Vargas Llosa dans le País de dimanche. Féroce et juste.

El comandante y el Rey

La salida de Juan Carlos I, tras las interrupciones e insultos de Hugo Chávez, tuvo la virtud de rasgar el velo de hipocresía que rodea las Cumbres Iberoamericanas

MARIO VARGAS LLOSA 18/11/2007

Es verdad que una imagen vale mil palabras y, una secuencia de imágenes, diez mil. El incidente que ha inmortalizado la sesión de clausura de la última Cumbre Iberoamericana celebrada en Santiago de Chile, divulgado al mundo por las cámaras de televisión, dice más e ilustra mejor sobre el caudillo venezolano Chávez y congéneres, así como sobre las relaciones de España con América Latina, que decenas de sesudos ensayos.

Los mejores guionistas de Hollywood no lo hubieran hecho tan bien si querían abrir el espectáculo con la imagen -entre cómica y siniestra- de un espadón tercermundista en plena acción. Interrumpiendo al presidente del Gobierno español que, tímidamente, se atrevía a recordar a los mandatarios latinoamericanos que "nacionalizar empresas no garantiza nada", el comandante Hugo Chávez se apodera del micro y se dispara en insultos contra José María Aznar, quien alguna vez habría invitado a Venezuela a algo tan ignominioso como integrarse "al primer mundo", propuesta fascista que el caudillo tropical rechazó, claro está, porque "somos humanos y los fascistas no son humanos. Creo que una serpiente es más humana que un fascista o que un racista". La estupidez conceptual se enriquece si quien la emite se expresa con la vulgaridad del comandante Chávez y su gesticulación cuartelera. Hasta aquí nada que sorprenda, aunque, sí, mucho que entristezca y avergüence, si quien presencia la escena es latinoamericano y, sobre todo, venezolano.

Entonces, Rodríguez Zapatero pide la palabra a Michelle Bachelet -la presidenta de Chile dirige la sesión- y, extremando el respeto de las formas y buscando con verdadera angustia las palabras más prudentes, trata de dejar sentada su protesta por la "descalificación" que se ha hecho de un ex presidente "que fue elegido por los españoles". Digo "trata de" porque, pese a sus educadas maneras, hasta en dos oportunidades es groseramente interrumpido de nuevo por Hugo Chávez, quien, como la presidenta Bachelet le ha cortado el micro, levanta virilmente la voz a fin de que ninguno de los presentes se libre de escucharlo. A estas alturas, el Rey de España, al que literalmente hemos visto demudarse y enrojecer a lo largo de toda esta escena sin poder ocultar la irritación que le produce, irrumpe con su contundente "¿Por qué no te callas?" que, por un instante, deja al soldadote de marras quieto y mudo, como sin duda le ocurría en el cuartel cuando su superior lo aderezaba de carajos. La presidenta Bachelet introduce un inesperado toque de humor al sugerir con meliflua voz a los presentes "que eviten los diálogos".

Otro tercermundista y comandante entra en escena, esta vez un Daniel Ortega maltratado por los años con una calvicie acelerada y una panza capitalista, para desgañitarse atacando a España por los bombardeos de Estados Unidos contra Libia, por las supuestas depredaciones de Unión Fenosa y contra los embajadores españoles por conspirar contra el Frente Sandinista… hasta que el Rey de España se levanta y deja sentada su protesta abandonando la sesión.

La enseñanza más obvia e inmediata de este psicodrama es que hay todavía una América Latina anacrónica, demagógica, inculta y bárbara a la que es una pura pérdida de tiempo y de dinero tratar de asociar a esa civilizada entidad democrática y modernizadora que aspiran a crear las Cumbres Iberoamericanas. Esta será una aspiración imposible mientras haya países latinoamericanos que tengan como gobernantes a gentes como Chávez, Ortega o Evo Morales, para no mencionar a Fidel Castro. Que sean o hayan sido populares y ganaran elecciones no hace de ellos demócratas. Por el contrario, muestra la profunda incultura política y lo frágil que son las convicciones democráticas de sociedades capaces de llevar al poder, en libres comicios, a semejantes personajes. Ellos no asisten a las Cumbres a trabajar por el ideal que las convoca. Van a utilizarlas como una tribuna para internacionalizar la demagogia y las bravatas con que mantienen hipnotizados a sus pueblos y, por eso, esas Cumbres están condenadas al fracaso y al circo. Antes, la estrella indiscutible de ellas era Fidel Castro y sus espectáculos anti imperialistas, que enloquecían de felicidad a los gacetilleros amantes de escándalos. Ahora que Castro dejó de ser caudillo para convertirse en analista internacional -el único que en Cuba habla y despotrica con envidiable libertad- el histrión preferido de la prensa amarilla es Chávez, émulo y ventrílocuo de aquél.

Claro que hay otra América Latina, más decente, honrada, culta y democrática que la representada por estos energúmenos. Estaba allí, en esa sesión de clausura, invisible y muda, como siempre en estas ocasiones en la que los caudillos, hombres fuertes, "comandantes" y payasos se apoderan de las candilejas. ¿Por qué callan y se dejan ningunear y eclipsar de esa manera si ellos son infinitamente más respetables y dignos de ser escuchados que aquéllos? No sólo porque algunos están sobornados por los petrodólares que derrocha el venezolano a diestra y siniestra. A menudo lo hacen porque temen ser víctimas de las diatribas y descalificaciones de aquellos matones, que les pueden soliviantar a sus extremistas criollos y, también, aunque parezca mentira, porque ellos, que sólo son gobernantes civiles que tratan mal que bien o bien que mal de ajustarse a las limitaciones que les señalan las leyes y constituciones, se sienten mandatarios de segunda frente a esos dioses omnímodos que no tienen otro freno para sus excesos y bellaquerías que su soberana voluntad.

La salida del Rey de España tuvo la virtud de rasgar el velo de hipocresía que circunda las Cumbres Iberoamericanas a las que, en apariencia -no en la realidad- asisten jefes de Gobierno y de Estado dignos del mismo respeto y consideración. Falso de toda falsedad: el señor Chávez tiene unas credenciales que lo exoneran de toda respetabilidad civil y democrática, pues, el 4 de febrero de 1992, traicionó su uniforme y actuó con felonía intentando un golpe militar contra un Gobierno constitucional y legítimo en el que decenas de oficiales y soldados venezolanos murieron defendiendo el Estado de derecho. Levantarse contra un Gobierno constitucional es el peor crimen que pueda cometer un militar y por eso el comandante Chávez fue juzgado, condenado y enviado a la cárcel. Que en lugar de pasarse allí muchos años fuera amnistiado por el presidente Rafael Caldera y luego premiado por una mayoría de venezolanos con la Presidencia de la República no lo absuelve, sólo muestra hasta qué punto estaba turbado ese electorado que se dejó seducir por los cantos de sirena de un demagogo y que está ahora lamentándose amargamente de su error.

Lo absurdo, lo delirante de lo ocurrido en Santiago de Chile es que el comandante Chávez eligiera, para descargar sus iras y convertir en blanco de su mojiganga tercermundista, a España, un país cuyo Gobierno ha hecho esfuerzos denodados para llevarse en paz con él, e, incluso, echarle una mano internacionalmente cuando todo el Occidente democrático lo censuraba por sus atropellos a los derechos humanos y sus complicidades con las satrapías fundamentalistas.

¿Alguna otra enseñanza que sacar de todo esto? Que, como es evidente que a los tigres y a las hienas no se las aplaca con venias y sonrisas y echándoles corderos, conviene mucho más a un país democrático como España privilegiar en sus relaciones a países que representan la civilidad, la libertad, la legalidad, y con los que tiene la seguridad de una cooperación real y de largo plazo, que tratar por todos los medios de ganarse la amistad de quienes representan las antípodas de lo que, afortunadamente para los españoles, es hoy España. Ni la Cuba de Fidel Castro ni la Venezuela de Chávez merecen ser, hoy, los amigos dilectos del Gobierno español, y sí, en cambio todos esos discretos y esforzados gobiernos que, en el resto del continente latinoamericano trabajan por sacar a sus pueblos de esa barbarie del subdesarrollo que representan no sólo los bajos índices de crecimiento y las vertiginosas desigualdades de ingreso, educación y oportunidades, sino, también, la demagogia y la matonería políticas encarnadas en Ortega y Chávez que las televisiones de todo el mundo pusieron en evidencia en la clausura de la Cumbre Iberoamericana.

Es posible que, al reaccionar como lo hizo, el Rey de España transgrediera el protocolo. ¡Pero qué alegría nos deparó a tantos latinoamericanos, a tantos millones de venezolanos! ¿La prueba? Que he escrito este artículo arrullado por los animados compases del flamante pasodoble que ahora entonan y bailan en todas las universidades venezolanas, que se titula ¿Por qué no te callas? y cuya tonadilla y letra llueven sin tregua sobre mi computadora.

© Derechos mundiales de prensa en todas las lenguas reservados a Diario El País, SL, 2007.

http://www.elpais.com/articulo/opinion/com…lpepiopi_11/Tes

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