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Le droit à l'oubli


Punu

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L'économie n'a rien à voir là dedans.

Bien sûr que si, c'est totalement économique comme point de vue.

Le droit que décrit Rothbard n'est pas une morale conséquentialiste.
Tu m'expliques ?

Plus tard pas le temps. Essaie juste de déduire à qui vont les intérêts produits par une somme du principe de "droit d'exclure". Bon courage.

Rothbard a dit beaucoup de conneries, il ne fait que décrire le droit naturel, il ne l'invente pas.

C'est bien une de ses pires conneries.

Hormis les situations extremes fabriquées de toute pièce, cette balance n'a aucun sens. Ce qui fait la force du droit, ce qui fait son caractère absolu c'est précisément qu'il n'entre pas en conflit.

Tu n'as manifestement aucune idée de quoi tu parles.

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Bien sûr que si, c'est totalement économique comme point de vue.

Parce que?

Essaie juste de déduire à qui vont les intérêts produits par une somme du principe de "droit d'exclure". Bon courage.

Quels interets de quoi? Dommages et interêts? Interêts d'une dette? C'est quoi une "somme de principes" ?

Tu n'as manifestement aucune idée de quoi tu parles.

On est deux alors. Tu commences par critiquer Jabial car il parle de droits "absolus" mais tu te ravises en me répondant rien à voir, bref si tu veux être compris, clarifie. Par ailleurs il serait plus intelligent de répondre à mes arguments que de te défiler (pas le temps…) ou de rejetter l'incompréhension sur moi. C'est la technique de Mélo, mais avec moins de classe.

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Pour Gadrel, j'ai le roman qu'il te faut sur cette problématique (vraiment lis le, c'est exactement le sujet) :

Sinon je partage 100% tes inquiétudes. Je l'ai longuement exposé sous l'angle métaphysique de la notion d'identité dans divers fils. Je pense que c'est une question fondamentale et que le glissement que nous vivons vers une identité moniste est un des plus grands dangers pour la liberté (bien plus grand que le terrorisme par exemple qui ne sert qu'à accélérer ce glissement). L'idée d'avoir une identité qui serait la réduction de votre essence (administrativement cela se réduit à un chiffre qui est le code de votre ADN, votre numéro de sécu ou ce que vous voulez) est à la source de ce refus de l'oubli. La zone du dehors n'existe plus, avec ce type d'identité vous êtes emprisoné dans votre propre identité à tout jamais.

D'ailleur vous remarquerez au passage que c'est à l'exact opposé de la notion de pseudo sur un forum. L'exact opposé du fait que vous dites pas tout à tout le monde (par exemple que vous postez ici), et que tout le monde ne sait pas tout sur vous. Kundera avait bien intuité que le rêve ultime de toute société totalitaire est la transparence totale.

Je pense que le droit à l'oubli est un des droits les plus fondamentaux, aussi fondamental que celui de circuler ou de parler.

Il y a des difficulté à le penser correctement (il ne faut pas que cela empiète sur la responsabilité non plus) à trouver comment théoriser une limite (croiser quelqu'un dans la rue par hasard contre la systématicité du recouvrement urbain total où justement le but est de tuer le hasard)…

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Je pense que le droit à l'oubli est un des droits les plus fondamentaux, aussi fondamental que celui de circuler ou de parler.

… un droit sur une autre personne ca s'appelle la servitude. Je retiens ton message et la seule maniere de me forcer à l'oublier sera de me tirer une balle dans la tête.

Je trouve répugnant de voir ici tant de complaisance pour l'idée totalitaire qu'on a des droits sur les autres quand ca nous arrange. Je trouve compréhensible que l'on éprouve des inquiétudes mais effrayant le genre de dérive totalitaire qu'on cherche à s'autoriser pour se rassurer.

Kundera avait bien intuité que le rêve ultime de toute société totalitaire est la transparence totale.

Cela n'a rien à voir avec l'argument moral que j'apporte contre le droit créance dont il est question, mais à mon avis il a tort. L'état a besoin d'opacité… c'est ce qu'on ne voit pas qui fait tourner la bête.

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… un droit sur une autre personne ca s'appelle la servitude. Je retiens ton message et la seule maniere de me forcer à l'oublier sera de me tirer une balle dans la tête.

Je crois qu'il y a mésentente sur le mot oubli. Tu penses au mot qui te viens à l'esprit quand tu as perdu tes clefs et que tu as "oublié" où elles se trouvent. Je parle de l'"oubli" dans la société : le fait qu'on garde, ou pas, administrativement ta trace à tout jamais. Il ne s'agit pas d'une créance envers une personne physique (relis la dernière phrase de mon post par exemple) mais envers l'Etat (ou plus précisément son administration).

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Je crois qu'il y a mésentente sur le mot oubli. Tu penses au mot qui te viens à l'esprit quand tu as perdu tes clefs et que tu as "oublié" où elles se trouvent. Je parle de l'"oubli" dans la société

La société n'existe pas, il n'y a que des individus qui ont individuellement accès à de l'information.

: le fait qu'on garde, ou pas, administrativement ta trace à tout jamais. Il ne s'agit pas d'une créance envers une personne physique (relis la dernière phrase de mon post par exemple) mais envers l'Etat (ou plus précisément son administration).

L'État n'a pas le droit d'exister, dès lors parler d'un droit à l'oubli envers l'État n'a pas beaucoup d'importance.

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Parce que?

Parce que c'est la justification économisante du droit de propriété de dire qu'il est utile d'avoir un droit de propriété, parce que l'exclusivité garantit une meilleure utilisation des ressources, et permet d'atteindre des optimums. Et aussi parce que la rareté entraine la nécessité d'exclure. Ce qui n'a rien à voir avec le concept juridique.

Quels interets de quoi? Dommages et interêts? Interêts d'une dette? C'est quoi une "somme de principes" ?

Ce que je dis, c'est que tu ne peux déduire un principe d'appropriation des intérêts d'une somme à partir du seul principe de "droit d'exclure". Tandis que la conception classique du droit de propriété, plus complète définit la propriété comme permettant, entre autres, l'appropriation des fruits.

On est deux alors. Tu commences par critiquer Jabial car il parle de droits "absolus" mais tu te ravises en me répondant rien à voir, bref si tu veux être compris, clarifie. Par ailleurs il serait plus intelligent de répondre à mes arguments que de te défiler (pas le temps…) ou de rejetter l'incompréhension sur moi. C'est la technique de Mélo, mais avec moins de classe.

Je ne me ravise pas, absolu, dans le sens où l'emploie Jabial, n'est pas le contraire de relatif, mais s'oppose à toute idée de tempérament ou d'exception. Dire qu'il faut parfois faire une balance entre deux droits ne signifie qu'ils sont relatifs.

Par ailleurs, désolé, mais non, je n'ai pas le temps. Et puis, réfléchis un poil à ce que je t'ai dit, tu es malin, tu comprendras. Demande-toi comment justifier l'appropriation des fruits d'un arbre ou des intérêts d'une somme si ce n'est pas précisément un attribut du droit de propriété que de donner un droit sur les fruits. La conception classique du droit de propriété a du bon, que "le droit d'exclure (qui, quoi, quand, comment?)" n'a pas.

Quant au fonctionnement du droit, encore une fois, la mejeure partie de la pratique juridique consiste à balancer entre deux personnes qui ont un droit légitime à faire valoir. Le droit ne se résume pas au droit pénal qui voit un gentil et un méchant.

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Pour Gadrel, j'ai le roman qu'il te faut sur cette problématique (vraiment lis le, c'est exactement le sujet) :

Sinon je partage 100% tes inquiétudes. Je l'ai longuement exposé sous l'angle métaphysique de la notion d'identité dans divers fils. Je pense que c'est une question fondamentale et que le glissement que nous vivons vers une identité moniste est un des plus grands dangers pour la liberté (bien plus grand que le terrorisme par exemple qui ne sert qu'à accélérer ce glissement). L'idée d'avoir une identité qui serait la réduction de votre essence (administrativement cela se réduit à un chiffre qui est le code de votre ADN, votre numéro de sécu ou ce que vous voulez) est à la source de ce refus de l'oubli. La zone du dehors n'existe plus, avec ce type d'identité vous êtes emprisoné dans votre propre identité à tout jamais.

D'ailleur vous remarquerez au passage que c'est à l'exact opposé de la notion de pseudo sur un forum. L'exact opposé du fait que vous dites pas tout à tout le monde (par exemple que vous postez ici), et que tout le monde ne sait pas tout sur vous. Kundera avait bien intuité que le rêve ultime de toute société totalitaire est la transparence totale.

Je pense que le droit à l'oubli est un des droits les plus fondamentaux, aussi fondamental que celui de circuler ou de parler.

Il y a des difficulté à le penser correctement (il ne faut pas que cela empiète sur la responsabilité non plus) à trouver comment théoriser une limite (croiser quelqu'un dans la rue par hasard contre la systématicité du recouvrement urbain total où justement le but est de tuer le hasard)…

Tu seras toujours maître des informations que tu diffuses, et des actes que tu commets. C'est le peoblème de la liberté, il ne va pas sans responsabilité. L'évolution technologique accroit la portée de certains de nos actes.

La seule vraie menace posé par cette "mémoire qui oublie jamais rien" accessible à tous, c'est d'obliger à assumer ses actes, et les assumer pour beaucoup plus longtemps. Je comprends que ça peut être angoissant.

Kundera avait bien intuité que le rêve ultime de toute société totalitaire est la transparence totale.

Ce que définirait une société totalitaire n'est pas la transparence des informations, c'est la manière dont on obtient de toi l'information (par la force ou par tes propres actes) et dont on s'en sert (te voler, te contraindre,…).

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Parce que c'est la justification économisante du droit de propriété de dire qu'il est utile d'avoir un droit de propriété, parce que l'exclusivité garantit une meilleure utilisation des ressources, et permet d'atteindre des optimums.

Ce serait une justification utilitariste, ceci dit il existe des arguments économiques contre la propriété privée quand les couts de transaction sont élevés. La justification du droit de propriété vient de la possession de soi-même.

Et aussi parce que la rareté entraine la nécessité d'exclure. Ce qui n'a rien à voir avec le concept juridique.

C'est une vérité physique.

Ce que je dis, c'est que tu ne peux déduire un principe d'appropriation des intérêts d'une somme à partir du seul principe de "droit d'exclure".

Ceci n'est pas nécessaire, les fruits ne sont qu'une évolution de la propriété elle même, une excroissance.

Je ne me ravise pas, absolu, dans le sens où l'emploie Jabial, n'est pas le contraire de relatif, mais s'oppose à toute idée de tempérament ou d'exception. Dire qu'il faut parfois faire une balance entre deux droits ne signifie qu'ils sont relatifs.

Cela signifie qu'un droit est relatif à un autre. Que lorsqu'un s'exerce, l'autre perd de la valeur ou de l'importance.

Par ailleurs, désolé, mais non, je n'ai pas le temps. Et puis, réfléchis un poil à ce que je t'ai dit, tu es malin, tu comprendras. Demande-toi comment justifier l'appropriation des fruits d'un arbre ou des intérêts d'une somme si ce n'est pas précisément un attribut du droit de propriété que de donner un droit sur les fruits.

Les fruits ne sont pas appropriés, ils sont ta propriété qui a changé. Si je possède un arbre et que des fruits poussent, je possède un arbre qui a maintenant des fruits.

Quant au fonctionnement du droit, encore une fois, la mejeure partie de la pratique juridique consiste à balancer entre deux personnes qui ont un droit légitime à faire valoir. Le droit ne se résume pas au droit pénal qui voit un gentil et un méchant.

La justice consiste à balancer des argumentaires et des preuves pour déterminer qui détient quel droit. Ce n'est pas parce qu'il existe une réponse claire qu'y parvenir ne demande pas de la réflexion ou des approximations.

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Si tu ne veux pas être confronté à ce problème, ne fait rien dont tu puisses avoir honte.

La question n'est pas là. Le point central, c'est que ma vie ne te regarde pas, pas plus que n'importe qui d'autre. Si tu veux savoir des choses sur moi, pose-moi des questions.

Si, la liberté d'expression, d'information et de communication.

Depuis quand collecter des informations sur des inconnus et les publier fait-il partie de la liberté d'expression ?

Ne plus rien pouvoir dire sur les politiciens par exemple.

Dans la jurisprudence belge, on distingue les personnes publiques (politiciens, artistes, etc.) des autres. Je me souviens ainsi d'un jugement que j'avais trouvé équilibré, à savoir qu'un journal avait dit qu'un politicien marié couchait avec sa directrice de cabinet, inconnue notoire. Le politicien avait intenté une action et avait été débouté, par contre la femme l'avait fait et le journal avait été condamné, car il n'y avait aucune raison de la citer nommément à partir du moment où elle ne vivait pas de son image. Si l'on suit ton idée, avec le web, chacun devient soudain un homme public et devrait donc avoir aussi peu de droits que ceux qui ont volontairement choisi de vendre leur vie.

Il faut bien comprendre que les seules personnes qui ont intérêt à ce qu'on ne puisse divulguer la vérité les concernant sont ceux qui se conduisent mal.

Bullshit. Ma vie ne regarde que moi, point barre.

Je refuse de soutenir un régime où on est puni pour avoir révélé qu'untel est un salaud, alors que le salaud, lui, s'en tire à bon compte. Tout ça relève des droits imaginaires. On ne peut s'inventer des droits parce qu'ils nous arrangent.

Mais il ne s'agit pas que d'être un salaud. Je propose un test : à la prochaine AG, propose une motion visant à créer un fil reprenant tous les noms et prénoms des membres de l'association de liberaux.org. On verra quelles seront les réactions.

De toute façon je viens de dire que les effets externes négatifs sont par nature souvent imprévisibles. Le plus évident c'est que ce sera utilisé dans les faits pour museler la presse.

La presse n'a pas tous les droits. L'individu prime.

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Dans la jurisprudence belge, on distingue les personnes publiques (politiciens, artistes, etc.) des autres. Je me souviens ainsi d'un jugement que j'avais trouvé équilibré, à savoir qu'un journal avait dit qu'un politicien marié couchait avec sa directrice de cabinet, inconnue notoire. Le politicien avait intenté une action et avait été débouté, par contre la femme l'avait fait et le journal avait été condamné, car il n'y avait aucune raison de la citer nommément à partir du moment où elle ne vivait pas de son image.

Je trouve cet exemple très convaincant. Et assez juste de surcroît.

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Tu seras toujours maître des informations que tu diffuses, et des actes que tu commets. C'est le peoblème de la liberté, il ne va pas sans responsabilité. L'évolution technologique accroit la portée de certains de nos actes.

Tu n'es maître de rien du tout si le jour de ta naissance on te fait un prélèvement sanguin pour dépister d'éventuelles maladies génétiques et qu'au détour on colle un numéro sur la fiche d'analyse ADN accolée. Après chaque cheveux que tu perds, chaque bidet dans lequel tu vas pisser retiens des traces de ton passage.

La seule vraie menace posé par cette "mémoire qui oublie jamais rien" accessible à tous, c'est d'obliger à assumer ses actes, et les assumer pour beaucoup plus longtemps. Je comprends que ça peut être angoissant.

Ce n'est pas seulement angoissant, ça rend la vie en société impossible. Mais puisque selon A.B. la société n'existe pas c'est pas un problème, n'est ce pas ?

Le risque qu'on puisse repasser le moment où tu ais dit/fait une connerie à l'infini, qu'on le projette en boucle comme l'effondrement des tours du WTC c'est sûr que c'est cool (il faut assumer hein). Et puis on est tous parfait, tout le temps…

Refuser l'oubli c'est in fine détruire l'espoir en la rédemption.

Ce que définirait une société totalitaire n'est pas la transparence des informations, c'est la manière dont on obtient de toi l'information (par la force ou par tes propres actes) et dont on s'en sert (te voler, te contraindre,…).

Bien sûr que non. Si tu savais que potentiellement tout ce que tu fais peut être accessible à n'importe qui tu aurais tout le poids de la morale dominante sur le dos à chaque instant de ta vie. Dès lors la transparence totale à elle seule est une forme de coercition particulièrement puissante. Sur Facebook c'est rigolot, mais quand tu vas faire tes courses au supermarché du coin et que le gouvernement sous l'égide du mangerbougisme te monteras ton taux de cotis' à la sécu parce que tu manges trop de saucisson et que ça bouche les artères ça te fera moins rire. Et j'ai peur d'à peine exagérer malheureusement.

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La question n'est pas là. Le point central, c'est que ma vie ne te regarde pas, pas plus que n'importe qui d'autre. Si tu veux savoir des choses sur moi, pose-moi des questions.

C'est une méthode, je peux aussi demande à des gens qui te connaissent.

Depuis quand collecter des informations sur des inconnus et les publier fait-il partie de la liberté d'expression ?

Depuis quand ça n'en fait pas partie?

Dans la jurisprudence belge, on distingue les personnes publiques (politiciens, artistes, etc.) des autres.

Et dans le droit martien?

Bullshit. Ma vie ne regarde que moi, point barre.

Ca ne te donne pas le droit de t'opposer par la force a ce quelqu'un s'interesse a toi.

Mais il ne s'agit pas que d'être un salaud. Je propose un test : à la prochaine AG, propose une motion visant à créer un fil reprenant tous les noms et prénoms des membres de l'association de liberaux.org. On verra quelles seront les réactions.

Cette liste est accessible publiquement non?

La presse n'a pas tous les droits. L'individu prime.

Ca ne veut rien dire, le droit prime.

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En l'occurrence, je préfère m'en référer au seul point sur lequel toute la théorie juridique des 25 derniers siècles est unanime plutôt qu'à l'alter-droit anarcap. Ca permet de voir la subtilité de la réalité qu'une vision réductrice exclut.

De toutes façons, dès lors que tu considères que des droits sont absolus, ils rentreront en conflit.

+1

C'est curieux quand même que malgré nos désaccords de fond - et il y en a un gros que j'aimerais que Yozz aborde enfin - nous soyons d'accord sur ce point-là, non ?

Parce que c'est la justification économisante du droit de propriété de dire qu'il est utile d'avoir un droit de propriété, parce que l'exclusivité garantit une meilleure utilisation des ressources, et permet d'atteindre des optimums. Et aussi parce que la rareté entraine la nécessité d'exclure. Ce qui n'a rien à voir avec le concept juridique.

Bien observé. Ceci étant, il y a plus d'un chemin vers la vérité.

Par ailleurs, désolé, mais non, je n'ai pas le temps. Et puis, réfléchis un poil à ce que je t'ai dit, tu es malin, tu comprendras. Demande-toi comment justifier l'appropriation des fruits d'un arbre ou des intérêts d'une somme si ce n'est pas précisément un attribut du droit de propriété que de donner un droit sur les fruits. La conception classique du droit de propriété a du bon, que "le droit d'exclure (qui, quoi, quand, comment?)" n'a pas.

:icon_up: Wow !

Quant au fonctionnement du droit, encore une fois, la mejeure partie de la pratique juridique consiste à balancer entre deux personnes qui ont un droit légitime à faire valoir. Le droit ne se résume pas au droit pénal qui voit un gentil et un méchant.

:doigt:

Je me sens moins seul tout à coup. Bon allez, nous sommes 4 ou 5 maintenant.

Lasciate ogni speranza o voi ch' entrate

Summum jus, summa injuria.

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Je me demande ce que vous pensez de ce droit à l'oubli ?

Est ce le cas de l'ancien de ce forum, qui voulait que ses messages soit effaces, qui t'as fait penser a ce probleme ?

En tout cas c'est une bonne illustration.

Je pense qu'il n'existe pas vraiment de solution pratique pour implementer un droit a l'oubli, il faut donc prendre conscience que l'anonymat est quelque chose de tres fragile et d'irreparable une fois casse. Une fois sorti de l'anonymat on peut difficilement y retourner.

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A propos du forum, je tiens à signaler qu'en effet tout ce qui s'y trouve y restera. Nous avons en effet tous cédé nos droits sur ce que nous y avons écrit à l'association et elle compte bien ne rien effacer pour la bonne et simple raison que cela détruirait les anciens fils de discussion.

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A propos du forum, je tiens à signaler qu'en effet tout ce qui s'y trouve y restera. Nous avons en effet tous cédé nos droits sur ce que nous y avons écrit à l'association et elle compte bien ne rien effacer pour la bonne et simple raison que cela détruirait les anciens fils de discussion.

Tu disais justement, a propos du droit a l'oubli:

Intuitivement je suis totalement pour, mais c'est difficile à justifier légalement dans un cadre anarcap.

Ca illustre bien que meme en etant pour le droit a l'oubli, des raisons pratiques empechent souvent son application.

Le mieux reste encore de faire attention a ce qu'on devoile de soi.

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Ca illustre bien que meme en etant pour le droit a l'oubli, des raisons pratiques empechent souvent son application.

Le paradoxe du droit à l'oubli est qu'il réclame une action négative et que c'est sa contradiction qui entraine une action positive (c'est tout le contraire des fameux "droits à" habituels). C'est très étrange quand on y pense (en fait logiquement il n'y a pas de soucis car l'oubli est notion négative).

Je crois qu'il faut le voir comme une déclinaison du droit qu'on a de ne pas répondre. La liberté d'expression est souvent déformée en une injonction de réponse : le journaliste (ou qui vous voulez) vous pose une question alors il faudrait que vous répondiez. Pour le droit à l'oubli on peut le voir comme le droit de n'avoir pas à répondre à des questions personnelles injustifiées (c'est à dire en dehors d'une enquête où votre témoignage est jugé incontournable etc.). Si j'arrive dans un village pour commencer une nouvelle vie les habitants n'ont pas a connaître mon passé. Bien sûr je ne vois pas ça comme la Légion où on efface votre casier judiciaire (quoique ce peut être positif si on ne peut le faire qu'une fois comme c'est le cas dans l'armée, à voir comme principe) et comme je le disais il ne faut pas que ça rentre en collision avec la responsabilité.

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- et il y en a un gros que j'aimerais que Yozz aborde enfin -

Même réponse qu'à AB: quand j'aurai du temps. J'en ai eu récemment, je suis parti à la mer à la place :icon_up:

C'est curieux quand même que malgré nos désaccords de fond nous soyons d'accord sur ce point-là, non ?

Bof. Ca m'amuse de me dépeindre en prog, mais il ne faut pas être con. Il y a des trucs anciens qui ont fait leurs preuves, c'est évident. Mais ce n'est pas parce que quelque chose est ancien que ça a fait ses preuves. Mais quoi que tu en penses, je ne prône aucune tabula rasa :doigt: En l'occurrence, la conception classique de la propriété est très fructueuse, donc il faut proposer quelque chose de solide pour la remplacer.

Bien observé. Ceci étant, il y a plus d'un chemin vers la vérité.

Evidemment, et la vision de la propriété comme droit d'exclure est intéressante à plus d'un titre, mais comme description de certains effets de la propriété, pas comme définition de celle-ci. C'est trop limitatif que pour prétendre être "l'essence" de la propriété. Mais ça en décrit adéquatement certains effets, et à ce titre c'est fructueux. Mais c'est tout.

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Même réponse qu'à AB: quand j'aurai du temps. J'en ai eu récemment, je suis parti à la mer à la place :doigt:

Si tu traines encore, c'est moi qui vais lancer le débat et expliquer ta position. :icon_up:

Evidemment, et la vision de la propriété comme droit d'exclure est intéressante à plus d'un titre, mais comme description de certains effets de la propriété, pas comme définition de celle-ci. C'est trop limitatif que pour prétendre être "l'essence" de la propriété. Mais ça en décrit adéquatement certains effets, et à ce titre c'est fructueux. Mais c'est tout.

Tout à fait d'accord.

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Aaaah, allez, c'est l'occasion de lancer un nouveau débat de fond. Arrête de nous faire languir. :warez:

Non, je vais même vous faire languir encore plus: voici des mots et expressions qu'on retrouvera dans mon post: droit naturel, éthique de la liberté, éthique du bien, Rothbard, choucroute, aristotélo-thomisme, progressiste, conservateur, tension, risque.

Sérieusement, j'essaierai de faire ça ce weekend, mais sans promesses.

Le début est assez clair. La suite, je peux deviner. Je ferai donc une héroïque approximation. :icon_up:

Méfie-toi de l'alter-logique prog' :doigt:

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Allez, on y va :

"Le droit naturel est contraire à l'éthique de la liberté, ainsi qu'à l'éthique du bien, Rothbard n'ayant strictement rien capté à la choucroute. C'est gentil de se la jouer aristotélo-thomiste, mais quand on est un progressiste, on ne mesure pas la tension qu'engendrent ces concepts et le risque qu'ils vous fassent basculer conservateur."

En plus, si je ne me trompe, c'est assez pertinent. :icon_up:

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Allez, on y va :

"Le droit naturel est contraire à l'éthique de la liberté, ainsi qu'à l'éthique du bien, Rothbard n'ayant strictement rien capté à la choucroute. C'est gentil de se la jouer aristotélo-thomiste, mais quand on est un progressiste, on ne mesure pas la tension qu'engendrent ces concepts et le risque qu'ils vous fassent basculer conservateur."

En plus, si je ne me trompe, c'est assez pertinent. :doigt:

:icon_up:

C'est pas ça, mais c'est quand même diablement à propos :warez:

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