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Le projet d'extension du Melies


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J'ai l'impression que la guerre, que se mène en ce moment les gestionnaires de salle de cinéma privée et le monde de la culture bien pensante, est passé inaperçue sur le forum.

Je viens pour ma part de la découvrir en m'installant confortablement dans un siège du MK2 bibliothèque puis en feuilletant leur magazine "3couleurs". Je trouve leur réponse intéressante et sensé, l'ayant retrouvé sur le forum MK2, je vous la fait suivre :

Depuis quelques mois, la tension entre grands et petits du cinéma parisien est montée d’un cran. Le 13 juillet dernier, mk2 dépose un recours contre le projet d’extension du Méliès, cinéma municipal de Montreuil. TroisCouleurs publie un texte de MK2 expliquant les raisons de son recours, ainsi qu’un communiqué du réseau de salles ISF (Indépendants, Solidaires et Fédérés) rejoignant sa position.

Le 13 juillet dernier, nous avons déposé un recours contre l’autorisation accordée à la ville de Montreuil de créer six salles en remplacement des trois salles du cinéma Georges Méliès. Un tel recours peut être déposé par tout organisme directement concerné par l’implantation d’un projet dans sa zone de chalandise, devant le tribunal administratif. Il ne met pas fin, en soi, au projet mais pose la question de sa légalité et permet d’ouvrir le débat pour soulever un certain nombre de problématiques.

Nous déplorons la transformation d’un cinéma de quartier de trois salles en un complexe de six salles, dont la construction et la gestion sont intégralement financées par des fonds publics. Le Méliès, propriété exclusive de la municipalité de Montreuil, n’est soumis ni aux contraintes d’exploitation ni aux contraintes de rentabilité des autres cinémas. Ce statut lui permet de déroger aux règles de concurrence normale en proposant des tarifs impraticables par les autres cinémas. S’ils s’alignaient sur les tarifs proposés par le Méliès, ces cinémas, dont nous faisons partie, ne pourraient couvrir leurs frais de fonctionnement et maintenir un niveau de rémunération suffisant pour les auteurs.

Cette liberté commerciale, associée au projet d’extension, menace directement nos cinémas MK2 Nation et MK2 Gambetta, situés à moins de sept minutes en transports en commun du Méliès. Sans chercher à nous poser en victimes, nous souhaitons simplement informer les spectateurs qu’une baisse de seulement 10 % des entrées du MK2 Nation et du MK2 Gambetta mettra en question la survie économique de ces salles de quartier, à travers lesquelles nous réalisons un véritable travail de proximité depuis presque dix ans.

Ce problème, qui oppose les salles subventionnées aux salles indépendantes non subventionnées, n’est pas uniquement d’ordre local, mais d’ordre national. Le réseau de cinémas indépendants d’art et d’essai Utopia, dont le travail est unanimement reconnu par la profession, fait face aux mêmes problématiques dans différentes villes de France. Ils nous ont apporté leur soutien par le biais d’un communiqué diffusé par l’association ISF (Indépendants, Solidaires et Fédérés, publié ci-dessous).

Nous avons été très choqués, ainsi que l'ensemble de nos collaborateurs, par la virulence et l'inexactitude des attaques qui nous ont été portées dans la profession et dans les médias suite au dépôt de ce recours. En matière d’exploitation, depuis trente ans, nous avons été précurseurs dans de nombreux domaines : pour l’implantation de salles dans les arrondissements délaissés par le cinéma, pour le travail de proximité dans les quartiers, pour la version originale, les séances découvertes, les cycles pour les enfants…

En tant que spectateur, vous êtes notre seul juge, c’est pourquoi nous avons souhaité vous soumettre les raisons de notre démarche. Nous vous remercions de continuer à être exigeant vis-à-vis de ce que nous accomplissons. C’est vous qui nous poussez chaque jour à améliorer la qualité de notre travail, à défendre une autre idée du cinéma.

_MK2

COMMUNIQUE DIFFUSE PAR ISF

(Indépendants, Solidaires et Fédérés)

Suite aux articles parus dans Le Monde, Libération et L’Humanité, concernant le projet d’extension de trois à six salles du cinéma de Montreuil, nous tenons, salles indépendantes, classées Art et Essai Recherche, ne dépendant ni des grands groupes, ni des politiques municipales, à faire valoir notre modeste point de vue, sur une approche un peu trop simpliste du problème. En effet, s’il se trouve que ce projet est contesté par deux puissants opérateurs qui semblent y voir une forme de concurrence déloyale, il nous semble opportun de souligner que nous nous sentons nous-mêmes, petits opérateurs privés, interpellés par une réalisation qui transforme, de fait, un cinéma public de bonne tenue en compétiteur dans la « cour des grands » et fait d’un élu le véritable bénéficiaire d’une opération qui ne sert qu’à alimenter les tensions sur un marché qui n’en a guère besoin.

Cette politique nous inquiète, car elle s’inscrit dans une dérive de plus en plus délirante des collectivités locales, qui vont jusqu’à intervenir dans le développement de petits multiplexes généralistes ou de salles municipales qui n’ont, pour beaucoup, ni ligne éditoriale claire, ni soucis de gestion, leur financement se faisant sur un argent public pourtant de plus en plus compté. Cette politique nous inquiète, car les recours engagés contre le projet de Montreuil risquent de menacer le principe même des aides sélectives du CNC, celles-là même qui permirent parfois à des salles indépendantes de qualité d’exister, sans qu’il soit fait allégeance aux élus locaux et sans qu’il soit fait appel au contribuable.

Regroupées dans l’association ISF (Indépendants, Solidaires et Fédérés), nos salles tiennent à rappeler que les graves tensions perceptibles aujourd’hui dans l’exploitation trouvent sans doute leur origine dans les retours sur investissement nécessaires à l’amortissement de multiplexes qu’elles furent bien souvent seules à combattre. Tout comme elles furent aussi parmi les seules à combattre la mise en place de la carte UGC Illimitée. Nos salles tiennent en outre à affirmer qu’il n’y a pas d’un côté des salles municipales et des salles indépendantes parées de toutes les vertus et de l’autre des grands circuits de diffusion nourris de tous les vices.

La situation qui prévaut aujourd’hui dans notre pré carré d’exploitants de cinéma est à l’image du monde dans lequel nous vivons : confus, compliqué et chaotique. Il est des salles municipales qui effectuent dans des endroits géographiquement ou sociologiquement difficiles un travail remarquable avec un soutien trop chichement compté. Il est des salles municipales qui bénéficient de véritables rentes de situation.

Il est des cinémas comme les nôtres, indépendants des circuits et des pouvoirs publics, qui, non contents d’en découdre avec les uns et les autres, se voient très souvent mis en danger par des créations dans leur proche zone d’influence de salles municipales subventionnées.

Il est des groupes, que nous avons souvent violemment combattus, qui contribuent parfois, pour notre malheur d’artisans, à jouer un rôle positif dans la diffusion d’un cinéma diversifié : se plaindra-t-on que Promesses, film israélo-palestinien, Il a suffi que maman s’en aille, œuvre d’un auteur français trop discret, et bien d’autres aient trouvé parmi les multiplexes un soutien qu’ils ne trouvaient pas auprès des salles indépendantes ?

La situation est complexe, contradictoire, souvent douloureuse pour les uns comme pour les autres. ISF appelle donc les pouvoirs publics à un Grenelle de l’exploitation qui fixerait enfin les droits et devoirs respectifs, chacun jouant cartes sur tables et chiffres au clair.

_COMMUNIQUE DIFFUSE PAR ISF

(Indépendants, Solidaires et Fédérés)

http://www.mk2.com/forum/viewtopic.php?p=4…8c8f959191#4117

Je suis pour ma part depuis plusieurs années un adepte des MK2, cinémas indépendants qui se battent pour la culture, la VO, et le financement de projets interessant (réédition DVD de classiques, thématiques sympa, etc)…. Je leur pardonne aussi certaines séances de films obscures qui ont parfois été d'un ennui terrible ^^

Il est évident que le Meliès est donc en concurrence directe avec MK2 (une programmation en partie art et essai) même si je trouve l'argument de la proximité géographique un peu gros. Je suis donc d'autant plus écoeuré par les critiques que je lis sur MK2 dans presque toutes les sources pro Melies trouvables de toute part sur le net (http://rencartaumelies.fr/dossiers.html) tant elles me semblent injustifiées et allant dans du côté des "bons" sentments sans pousser plus loin la reflexion. (Ra, les méchants capitalistes, ils ne veulent pas qu'on vende des places a 4€ !)

Etant libéral, je pense qu'il n'y a pas de bonne culture ou de mauvaise culture, et que le seul moyen de la le juger objectivement ( = sans jugement de valeur) est de la soumettre aux lois du marché. Ensuite, libre a chacun de promouvoir ses gouts à travers la société civile pour lui donner un poid plus important. Attention donc à ne pas critiquer la culture de masse, qui finalement, ne fait que répondre aux besoins du plus grand nombre, cette dernière ne pouvant de toute facon jamais empéché la culture alternative et marginale répondant plus précisemment aux attentes individuelles. Et oui, n'en déplaisent aux milieux culturels bien pensant, on trouve des perles dans le cinéma indépendant américain, voir même en vidéo sur youtube !

Malgré l'exemple du communisme, les gens n'ont toujours pas compris que le vrai danger pour la culture, pour sa diversité, pour le processus créatif sont les subventions, qui, en plus d'être une injustice, ne finance que les gouts personnels et les besoins electoralistes des hommes politiques. Cela encourageant d'autant plus une création culturelle allant dans le sens de l'idéologie du partie. Verras-t on un jour un documentaire libertarien financé par france télévision ? J'en doute….

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En effet, c'est très moche…

Quant au subventions après lesquelles court MK2 en permanence, c'est plus un effet pervers du système que quelquechose à leur reprocher. Existe t il des entreprises aussi intègre que Ron Paul ?

L'intégrité n'est pas relative.

Pas à Montreuil en tout cas.

Concurrence déloyale.

Tu devrais louer/acheter les nombreux DVD qu'il édite, et tu verras immédiatement que la concurrence déloyale, il s'en moque totalement.

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Arf, ayant vécu quelques années à Montreuil, discuter du Méliès me rappelle de vieux souvenirs… Bien avant sa municipalisation le Méliès était déjà plus ou moins un cinéma municipal, il y avait des films diffusés pour les écoliers de la ville ce qui en faisait un cinéma un peu spécial. Mais je ne comprends pas pourquoi on a municipalisé ce cinéma qui répondait déjà très bien à la demande locale.

Mais ayant vécu aussi à Gambetta (oui je sais j'ai vécu un peu partout…), il y avait aussi une salle de cinéma indépendante pas trop loin de la mairie du XXe avant l'apparition du mk2, cette salle diffusait aussi régulièrement des films pour les écoles de l'arrondissement (je me souviens encore de Cinéma Paradiso, la Belle et le Bête, etc.), je crois donc que l'origine de ce conflit vient de la tradition est-parisienne du "cinéma des écoles primaires", il faut dire qu'à l'est le théâtre et le cinéma occupent une place très importante dans les écoles primaires.

Je leur pardonne aussi certaines séances de films obscures qui ont parfois été d'un ennui terrible ^^

Tu m'étonnes, à force de vouloir ne pas faire comme les autres ils ont fini par diffuser de la merde, genre Café Lumière qu'on ne pouvait voir que dans les salles mk2.

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Je vais régulièrement au MK2 Gambetta qui n'est qu'à dix minutes à pied de chez moi. C'est pas mal, mais dans les UGC aussi, il y a pas mal de diversité, enfin, je trouve. Il n'y a pas tant de différence que ça.

Heureusement qu'il y a le cinéma américain pour relever le niveau culturel assez bas des films français ! Je trouve le cinéma américain plus ambitieux culturellement que le nôtre, même s'il y a des films trés commerciaux aussi. En france on a du mal à sortir d'une médiocrité satisfaite d'elle-même.

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Heureusement qu'il y a le cinéma américain pour relever le niveau culturel assez bas des films français ! Je trouve le cinéma américain plus ambitieux culturellement que le nôtre, même s'il y a des films trés commerciaux aussi. En france on a du mal à sortir d'une médiocrité satisfaite d'elle-même.

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Je vais régulièrement au MK2 Gambetta qui n'est qu'à dix minutes à pied de chez moi. C'est pas mal, mais dans les UGC aussi, il y a pas mal de diversité, enfin, je trouve. Il n'y a pas tant de différence que ça.

Heureusement qu'il y a le cinéma américain pour relever le niveau culturel assez bas des films français ! Je trouve le cinéma américain plus ambitieux culturellement que le nôtre, même s'il y a des films trés commerciaux aussi. En france on a du mal à sortir d'une médiocrité satisfaite d'elle-même.

faut dire que l'équivalent américain des films français, on les voit pas ici

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J'ai entendu bouzou dire qu'il faut baisser les taux de la banque centrale pour sauver les entreprises. D'un point de vue autrichien, ça me parait un peu bof.

D'un point de vue autrichien, il ne faudrait pas de banque centrale. D'un point de vue pragmatique, laisser les taux courts au dessus de la croissance, c'est du suicide.

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D'un point de vue autrichien, il ne faudrait pas de banque centrale. D'un point de vue pragmatique, laisser les taux courts au dessus de la croissance, c'est du suicide.

Ce n'est pas le point de vue pragmatique ça, c'est le point de vue "socialisme pour les riches", pro-entreprises, pro-banques, etc…

Nous avons eu un boom artificiel, il doit exploser, plus l'Etat retarde le retour à la réalité, plus dur sera la chute.

Tiens, et là, sur un débat intitulé "pourquoi les prix montent ?" dans "C dans l'air" sur France 5 : http://www.asteres.fr/news.php?id=217

Bouzou ne parle pas de l'expansion monétaire. Et finalement, le seul qui dénonce des choses d'un point de vue libéral, c'est Leclerc qui explique que les prix des produits agricoles ne sont pas un prix de marché, mais qu'ils sont fixés par les syndicats agricoles.

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