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La fin de la monarchie au Népal


Ronnie Hayek

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Sous la pression des maoïstes :

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/arti…-au-N-pal.dhtml

La monarchie est abolie au Népal

Le gouvernement népalais a accepté dimanche d'abolir le régime monarchique. Cette décision a été prise dans le cadre d'un accord politique avec les ex-rebelles maoïstes. Elle n'entrera en vigueur qu'après des élections prévues l'an prochain.

"Les maoïstes ont accepté d'entrer au gouvernement car nous (les partis politiques) sommes parvenus aujourd'hui à un accord en 23 points sur les principaux problèmes politiques", a déclaré le ministre Ram Sharan Mahat, qui a participé à la réunion. Selon ce nouvel accord, le gouvernement a accepté de proclamer la république dans le pays. "Le pays sera déclaré république fédérale démocratique dans une constitution provisoire, mais nous n'appliquerons cette décision qu'après l'élection de l'assemblée constituante", a ajouté M. Mahat qui est membre du Parti du congrès népalais.

L'accord instaure un système électoral qui mêle scrutin à la proportionnelle et à la majorité. "Nous aurons une assemblée qui comptera 601 membres, dont 335 seront élus à la proportionnelle, 240 au scrutin majoritaire à un tour et 26 nommés par les partis politiques", a expliqué M. Mahat.

Les maoïstes, qui avaient mis fin à dix ans de rébellion en 2006, avaient accepté d'entrer dans le gouvernement après des semaines de manifestations pro-démocratiques qui avaient obligé le roi Gyanendra à mettre fin à quatorze mois de pouvoir direct en avril 2006. Mais ils avaient quitté le gouvernement avec fracas en septembre dernier, en se plaignant d'être trop peu représentés dans le processus de paix. Les principaux partis politiques népalais et les maoïstes s'étaient mis d'accord le 15 décembre sur l'élection d'ici la mi-avril 2008 d'une assemblée chargée de rédiger une nouvelle constitution.

Le pire est sans doute à venir.

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Ca craint oui. Le pouvoir monarchique n'était en rien exemplaire mais eux ce sont de véritables totalitaires (on notera toujours cette habitude communiste de se gratifier d'un joli nom).

Ca pourrait aussi avoir un impact sur le nord de l'Inde où une partie des terroristes maoïste y trouve des soutiens et un écho favorable.

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  • 3 months later...
Invité jabial

Rien sur le Népal? Je suis étonné… C'est pourtant une situation intéressante à double titre : d'une part, on a un groupe bolchevique armé qui impose sa loi, et d'autre part, un exemple typique de fausse démocratie - une élection qui aboutira sur l'abolition de la monarchie quelque soit le bulletin déposé dans l'urne.

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Rien sur le Népal? Je suis étonné… C'est pourtant une situation intéressante à double titre : d'une part, on a un groupe bolchevique armé qui impose sa loi, et d'autre part, un exemple typique de fausse démocratie - une élection qui aboutira sur l'abolition de la monarchie quelque soit le bulletin déposé dans l'urne.

Autant fusionner ce topic avec celui-ci.

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Cependant qu'au Bouthan, qui connait ses toutes premières élections, les deux partis proposent le retour à la monarchie absolue et l'abandon de la démocratie.

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Hier au JT national, le sujet était présenté comme un progrès de la démocratie et la fin d'un des derniers régimes obscurantistes de la région.

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Je ne sais plus qui disait que la démocratie avait accouché du socialisme et du nationalisme, je dirais que ce sont ses deux seuls rejetons.

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Invité Arn0
Baburam Bhattarai, idéologue communiste népalais, veut aller "au-delà de Mao" et développer le capitalisme

Baburam Bhattarai reçoit dans une villa de trois étages aux tuiles rouges, située dans un faubourg de Katmandou où de modestes maisons en dur s'étagent à flanc de ravine. A observer la galerie de portraits de saints rouges qui orne son salon, on se dit que cet homme-là, numéro deux du Parti communiste népalais d'obédience maoïste (PCN-M), doit être un sacré dogmatique. Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao : l'affichage des références est clair. Yeux mi-clos, fine moustache coiffant une lippe sévère, Baburam Bhattarai affecte la sécheresse des anciens guérilleros modelés par la vie dans le maquis.

Et pourtant, l'homme maîtrise avec brio les contorsions de la dialectique. Ce n'est probablement pas un hasard si cet ancien étudiant en architecture, titulaire d'un doctorat à l'université Jawaharlal Nehru (JNU) de New Delhi, grand amateur de jeu d'échecs, passe pour l'idéologue du maoïsme népalais. A 53 ans, il est devenu un personnage-clé, au côté du numéro un du parti, Pushpa Kamal Dahal, alias "Prachenda" (le Terrible), de la recomposition de la vie politique du Népal autour d'un calendrier républicain qu'ils ont su imposer aux partis traditionnels sous la menace des armes.

M. Bhattarai respire la confiance. Il est sûr de son affaire : abolir la monarchie et accéder au pouvoir. Il est même si confiant dans la bonne étoile - rouge - du PCN-M, qu'il peut s'offrir le luxe de polir le jargon révolutionnaire. Puisque le pouvoir, croit-il, est proche et qu'il va encore falloir quelques utiles marchepieds pour s'en saisir, il faut savoir tendre la main, se montrer accommodant. Ainsi, si "l'abolition de la monarchie" et "l'élimination du féodalisme" reviennent comme des leitmotivs dans son discours, il parle assez étrangement peu du "socialisme".

"POLITIQUE TRANSITOIRE"

Certes, l'objectif demeure à "long terme", mais, en attendant, la priorité sera d'initier une "politique transitoire" dominée par la "révolution capitaliste". Ironie suprême, les maoïstes ont donc vocation, si l'on comprend bien M. Bhattarai, à implanter le capitalisme au Népal ! "Nous ne nationaliserons pas la grosse industrie et nous respecterons la libre entreprise", annonce-t-il. L'offensive de charme à l'endroit des patrons a d'ailleurs commencé : les dirigeants du PCN-M viennent de rencontrer le bureau de la Fédération de l'industrie et du commerce. "Nous les avons rassurés, précise-t-il, et ils sont prêts à travailler avec nous." Une telle ouverture n'est-elle pas en flagrante contradiction avec le marxisme-léninisme orthodoxe professé par le PCN-M ? "Absolument pas", proteste M. Bhattarai. "Marx, Engels et Lénine ont déjà écrit sur le sujet, explique-t-il. Entre le féodalisme et le socialisme, il y a le capitalisme. Or il n'y a pas encore de capitalisme au Népal. Il faut donc le développer."

D'ailleurs, l'idéologue du PCN-M se méfie désormais des modèles. S'il vénère toujours Mao - un buste en porcelaine du Grand Timonier trône sur une table du salon -, il dit vouloir "aller au-delà de Mao". "Nous devons élaborer notre propre modèle, souligne-t-il. Le marxisme n'est pas une religion, c'est une science. Nous voulons développer le marxisme." Et ce "marxisme à développer" s'accommodera-t-il de la démocratie ?

M. Bhattarai dit accepter le "système multipartite compétitif". Bien sûr, les maoïstes, critiques d'un système parlementaire de type Westminster, "source d'instabilité", veulent réformer les institutions pour instaurer un "régime présidentiel à la française". Mais M. Bhattarai assure n'avoir rien contre la démocratie. Intoxication ? Conversion sincère ? L'histoire jugera assez rapidement.

Frédéric Bobin

Article paru dans l'édition du 11.04.08.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/artic…33047_3216.html
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Invité jabial
La racaille journalistique est la pire de toutes.

Ne cherchez pas, la pire racaille est composée, d'une manière générale, de tous ceux qui vivent de l'usage de la force contre des innocents. Ca va des manifestants professionnels (suivez mon regard) aux politiciens en passant par toute une aristocratie républicaine qui se prend véritablement pour une élite et qu'il faudrait d'urgence décapiter.

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  • 4 months later...
Invité jabial

Et ça continue : Au Népal, le chef des maoïstes devient premier ministre.

Le chef des maoïstes du Népal, Prachanda, a été élu premier ministre par l'Assemblée constituante de la nouvelle République, vendredi 15 août, plus de deux mois après l'abolition de la monarchie. Prachanda "le Redoutable" a obtenu les voix de 464 parlementaires contre 113, a indiqué le président de la Constituante, Subash Nemwang. Depuis la victoire des maoïstes lors de l'élection de cette assemblée en avril et la transformation fin mai de l'unique monarchie hindouiste au monde, vieille de 240 ans, en une République fédérale, la classe politique ne parvenait pas à se doter d'un nouveau gouvernement.

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  • 3 months later...

Ça ne traîne pas avec les cocos : fermetures des écoles privées, les meilleures du royaume, et diplômes gratuits pour les membres de l'ancienne guerrilla maoïste. Le lavage de cerveaux peut commencer.

No more private school, Nepal's Maoist government declares

The former rebels plan to put all children in public schools by 2010, saying it will even the playing field.

By Bikash Sangraula | Correspondent of The Christian Science Monitor

from the November 15, 2008 edition

KATHMANDU, NEPAL - The massive election win last April by Nepal's former rebel Maoists put them in the position to set the government agenda, and bring about drastic changes they promised during their campaign.

But their initial proposals on education – to end private investment in schools and distribute academic certificates to Maoist fighters – have left many Nepalese worried.

They're concerned that their new government will take the country in too radical a direction that favors its former fighters and Marxist-Leninist-Maoist ideology.

"Recent statements by Maoist leaders are indicative of their political immaturity," says Krishna Khanal, a political scientist at Tribhuvan University in Kathmandu. "They have made strange announcements to please their cadres and fighters."

The Communist Party of Nepal (Maoist) wields considerable legislative power to advance its policies. The group, which fought a 10-year insurgency from 1996 demanding a new constitution and an end to monarchy, is the largest party in Nepal's 601-member special assembly. With 220 seats, it has twice the representation of the second biggest party, the centrist Nepali Congress.

The government also has few moderates who might push back against a radical agenda. The Maoists' biggest alliance partner is the Communist Party of Nepal (Unified Marxist-Leninist), third largest in the assembly, which also has radical roots and a history of armed violence.

AN 'UNEQUAL EDUCATION SYSTEM'

The controversial announcement came Nov. 6, when Finance Minister Baburam Bhattarai declared the government would end private investment in education by 2010. Private investors, he added, should limit themselves to investing in universities.

The Maoists have long opposed private investment in primary and secondary schooling, arguing that it produces an unequal workforce – those coming from private schools have an edge over their peers from public schools, they claim.

"We have fought against this unequal education system for years now," said Himal Sharma, general secretary of All Nepal Free Students' Union (Revolutionary), the Maoist party's student's wing.

"We are pushing for a declaration next year of free education in public schools till class 8. And a year after that, we want the provision expanded for up to class 12. Ideally, we would want an end to private investment in schools by then," he said.

But the announcement has experts worried that the transition will undermine youths' quality of education. According to the Ministry of Education, private schools account for nearly one-third of the country's 41,000 schools.

"The plan is extremely ambitious and highly unlikely to succeed," says Mani Wagle, principal and proprietor of Miniland School in Kathmandu that runs classes from nursery to 12. "Two years aren't enough time for the government to provide an alternative arrangement for millions of school-going children and thousands of teachers in private schools."

Nepal's government-run schools tend to have poor infrastructure. Newspapers here regularly run stories of government schools in the remote hilly areas where classes are conducted outside due to insufficient number of classrooms.

The passing rate of public school students is poor. According to figures from the Ministry of Education, 82 percent of private school students who take the School Leaving Certificate exam pass the test, compared with 36 percent of public school students.

People like Professor Khanal, of the Tribhuvan University, say that privately-run schools have provided the quality education that public schools have not.

Suprabhat Bhandari, president of Nepal Guardian's Association, calls the announcement ridiculous. "Is the state intending to produce a mediocre manpower in the name of equality? And how will the state ensure that Nepalese children who do their schooling outside Nepal are not more competent than those who study in the public schools here?"

FIGHTING FOR A DEGREE

Mr. Battarai further announced that the government is working to give academic certificates to Maoist fighters who couldn't attend schools during the war.

"Our friends who could not continue their education due to involvement in the armed conflict but have the necessary skills and knowledge should receive due academic recognition," he said.

Khanal, calling the idea unacceptable, likened it to the thinking during China's Cultural Revolution, when a degree holder in agricultural science was valued less than a farmer who hadn't received formal education.

"These are the same revolutionary leaders who said Nepal's formal education is useless, and asked youths to leave schools and join the war. Why the need for certificates now?" he says.

http://www.csmonitor.com/2008/1115/p90s04-woap.html

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