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Dégressivité de l'impôt


Normous

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Je ne sais pas si le sujet a déjà été abordé, mais passons.

La dégressivité de l'impôt est-elle acceptable d'un point de vue libéral? :icon_up:

Après tout, ceux qui payent (donc ceux qui sont le plus volés) le plus devraient être ceux qui proportionellement se font le moins voler.

Ou est-ce du même genre que le suffrage censitaire?

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Invité jabial

Théoriquement, en régime libéral, l'impôt est calqué sur le modèle des charges de corproprité. C'est un impôt "par tête". Il n'a aucune raison d'être proportionnel au revenu, donc l'impôt dégressif, quoi moins juste que les charges "par tête" (ou plutôt par mètre carré du territoire occupé modulo l'équivalent de l'étage, ie, l'éloignement des centres urbains, qui génère des frais d'entretien pour des petites routes utilisées par 3 personnes) serait plus juste que l'impôt proportionnel, lui-même plus juste que l'impôt progressif.

Ceci dit, à l'heure actuelle, l'Etat est tout sauf minimal, et par conséquent, il existe tout un tas de services de l'Etat qui sont plus utilisés par les riches que par les pauvres. Dans ces conditions, un impôt dégressif serait injuste.

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Théoriquement, en régime libéral, l'impôt est calqué sur le modèle des charges de corproprité. C'est un impôt "par tête". Il n'a aucune raison d'être proportionnel au revenu, donc l'impôt dégressif, quoi moins juste que les charges "par tête" (ou plutôt par mètre carré du territoire occupé modulo l'équivalent de l'étage, ie, l'éloignement des centres urbains, qui génère des frais d'entretien pour des petites routes utilisées par 3 personnes) serait plus juste que l'impôt proportionnel, lui-même plus juste que l'impôt progressif.

Ceci dit, à l'heure actuelle, l'Etat est tout sauf minimal, et par conséquent, il existe tout un tas de services de l'Etat qui sont plus utilisés par les riches que par les pauvres. Dans ces conditions, un impôt dégressif serait injuste.

L'impôt dégressif à Obwald a malheureusement été annulé par le tribunal fédéral, mais je trouvais qu'il s'agissait d'une bonne idée. Surtout qu'en réalité, les plus natis paient toujours plus, en valeur absolue, en dépit de la dégressivité.

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Théoriquement, en régime libéral, l'impôt est calqué sur le modèle des charges de corproprité. C'est un impôt "par tête". Il n'a aucune raison d'être proportionnel au revenu, donc l'impôt dégressif, quoi moins juste que les charges "par tête" (ou plutôt par mètre carré du territoire occupé modulo l'équivalent de l'étage, ie, l'éloignement des centres urbains, qui génère des frais d'entretien pour des petites routes utilisées par 3 personnes) serait plus juste que l'impôt proportionnel, lui-même plus juste que l'impôt progressif.

Ceci dit, à l'heure actuelle, l'Etat est tout sauf minimal, et par conséquent, il existe tout un tas de services de l'Etat qui sont plus utilisés par les riches que par les pauvres. Dans ces conditions, un impôt dégressif serait injuste.

Attention à ne pas tomber dans l'isodomie. Avec l'impôt dégressif, les riches paient toujours plus d'impôts que les pauvres car on fonctionne par tranches, comme avec l'impôt progressif.

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L'impôt dégressif à Obwald a malheureusement été annulé par le tribunal fédéral, mais je trouvais qu'il s'agissait d'une bonne idée. Surtout qu'en réalité, les plus natis paient toujours plus, en valeur absolue, en dépit de la dégressivité.

Il semble que la concurrence fiscale était moins vives precedement, en Suisse ?

Mais quelle est donc la cause de la remise en roue du processus ?

Est ce une illusion ou peut on dater ce regin et le relier à d'autres reformes ?

La dégressivité de l'impôt est-elle acceptable d'un point de vue libéral? :icon_up:

En ce qui me concerne, il n'y a pas de bons impôts, mais il peut y avoir des charges de copropriété.

L'acceptabilité des contributions dépend du degré de validité du consentement des contributeurs.

En ce qui me concerne c'est la concurrence fiscal qui permet de trouver le meilleur compromis en la matière.

J'ai évidement une petite faiblesse pour la flat taxe.

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Théoriquement, en régime libéral, l'impôt est calqué sur le modèle des charges de corproprité. C'est un impôt "par tête". Il n'a aucune raison d'être proportionnel au revenu, donc l'impôt dégressif, quoi moins juste que les charges "par tête" (ou plutôt par mètre carré du territoire occupé modulo l'équivalent de l'étage, ie, l'éloignement des centres urbains, qui génère des frais d'entretien pour des petites routes utilisées par 3 personnes) serait plus juste que l'impôt proportionnel, lui-même plus juste que l'impôt progressif.

+1.

Ceci dit, à l'heure actuelle, l'Etat est tout sauf minimal, et par conséquent, il existe tout un tas de services de l'Etat qui sont plus utilisés par les riches que par les pauvres. Dans ces conditions, un impôt dégressif serait injuste.

-1. Un riche n'utilise pas automatiquement plus les services de l'Etat qu'un pauvre (et même en moyenne ça reste à prouver). De plus, comme l'a dit John Loque, les riches paient bien plus d'impôt que les pauvres même avec un taux dégressif.

L'impôt dégressif à Obwald a malheureusement été annulé par le tribunal fédéral, mais je trouvais qu'il s'agissait d'une bonne idée. Surtout qu'en réalité, les plus natis paient toujours plus, en valeur absolue, en dépit de la dégressivité.

Exactement. Pour information, ce taux dégressif qui a fait tant scandale était en fait progressif jusqu'à 300 000 francs suisses où le taux était d'environ 15% et diminuait en fait très légèrement jusqu'à 1 million où le taux finissait à environ 12%! Et même à 300 000 francs, où le plus haut taux était appliqué, le contribuable payait toujours presque trois fois plus en valeur absolue que celui qui avait un revenu d' 1 million…

Et toujours pour info, le tribunal fédéral a effectivement annulé ce taux dégressif mais Obwald le leur a bien rendu en faisant beaucoup beaucoup mieux: une flat tax à 1,8%. Fuck you Bern! :icon_up:

Il semble que la concurrence fiscale était moins vives precedement, en Suisse ?

Mais quelle est donc la cause de la remise en roue du processus ?

Est ce une illusion ou peut on dater ce regin et le relier à d'autres reformes ?

La réponse (de grande qualité) ici: http://www.irefeurope.org/col_docs/doc_69_fr.pdf

J'ai évidement une petite faiblesse pour la flat taxe.

Ce n'est pas moral qu'à salaire plus élevé tu dois payer plus, ce qui est le cas avec la flat tax. Le moins immoral est, comme l'a dit jabial, un forfait calculé en fonction de la grandeur et de la localisation de ta propriété.

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Ceci dit, à l'heure actuelle, l'Etat est tout sauf minimal, et par conséquent, il existe tout un tas de services de l'Etat qui sont plus utilisés par les riches que par les pauvres.
C'est le cas même dans un état minimal. D'ailleurs dans une anarcapie il est probable que les riches dépenseraient plus pour leur sécurité que les pauvres.

De plus la comparaison en équivalence de service consommé rate une partie du problème qui est qu'un riche est prêt à payer un prix plus élevé pour un même service (voir ici). C'est notamment vrai pour les services qui ont un cout proportionnel faible comparé à leur cout fixe ie là où les États apprécient particulièrement intervenir. Par exemple en marché libre si les membres d'un village cotisent pour construire une route qui les relient à une ville alors, toutes choses égales par ailleurs, ce sont les plus riches qui payeront le plus.

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La réponse (de grande qualité) ici: http://www.irefeurope.org/col_docs/doc_69_fr.pdf

Merci pour cette étude !

Ce n'est pas moral qu'à salaire plus élevé tu dois payer plus, ce qui est le cas avec la flat tax. Le moins immoral est, comme l'a dit jabial, un forfait calculé en fonction de la grandeur et de la localisation de ta propriété.

Peut être oui cette proposition se défend elle est peut être théoriquement meilleure, elle reste simple de surcroit.

Mais après tout pourquoi taxer plus ce qui préfèrent des terres à des bijoux ou des Porschs, pourquoi pas la capitation ou l'impot sur la depense de Salin.

En tout état de cause et comme le défend très bien le texte de Pan ci-dessous, la concurrence fiscale reste la meilleur façon de faire le tri entre les différentes propositions.

il permet non seulement la recherche de la meilleur solution Fiscale, mais aussi celle des meilleurs institutions pour utiliser l'argent recueilli.

Historiquement, la concurrence des systèmes politiques et l’absence de

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Révolution industrielle et la grande prospérité qui s’en est suivie en Europe.52

Après la chute de Rome, la fragmentation politique de l’Europe permit aux

individus productifs de « voter avec les pieds », emportant leur capital avec eux.

Avec la division de l’autorité, la contestation politique put se développer, menant,

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l’imposition prédatrice et suscitant des progrès semblables en d’autres lieux par

la suite.

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