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Un patron de café en "résistance" contre la loi anti-tabac


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Bien sur qu'il fallait revenir au sujet initial. Mais bon, se faire donner des leçons par un barbare du nouveau monde, adepte d'un plus grand contrôle social, m'ennuyait un tout petit peu sur un forum libéral. Qu'il aille se faire implanter une puce RFID et nous foute la paix ! Je n'irai pas l'emmerder dans ses grands espaces blancs glacés, qu'il ne vienne pas me pourrir la vie dans mon rade favori du Ve ! Mais parlons d'autre chose.

Alors reprenons ce que dit notre bonne tabacologue :

L'autre avancée majeure de cette loi, c est qu'elle va changer l'image sociale de la cigarette chez les gens, notamment chez les plus jeunes. Il y a vingt ans, la cigarette était un accessoire normal dans les soirées, fumer était branché. Désormais, c'est devenu un acte illicite. En vidant les fumeurs des bars et restaurants, ils sont marginalisés sur les trottoirs, et cela révèle leur dépendance toxicomaniaque à la nicotine. Il n'y a qu'à voir ces troupeaux de fumeurs pendus à leur cigarette dans le froid !

C'est en partie vrai. C'est certain qu'au premeir abord, on a l'air de crétins dehors à fumer sa clope. Ceci dit, ayant constaté le désert que sont les rades en ce moment, j'ai surtout l'impression que ces clopes, on les fume surtout chez soi. Et finalement le plus crétin c'est le cafetier que l'état ne loupera pas au moment de payer ses charges.

De plus, si cette tabacologue avait eu quelques notions de psychologie sociale, elle aurait compris que ces troupeaux de fumeurs forment des groupes très soudés, qui s'automotivent eux-mêmes. Qu'elle le veuille ou non, tout fumeur est un rebelle, cela a été mainte fois prouvé. Donc peu importe qu'un non fumeur nous trouve dépendants et stupides. Pour le fumeur, comme pour le mafieux, le non fumeur moralisateur est un cave. Et que vaut le regard d'un cave ?

De ce fait, ce qu'il pense ne touchera jamais le fumeur. Et grand est le risque de rendre le tabac encore plus attractif car le fumeur, sera celui qui résiste, fut-ce très modestement à l'état et à l'uniformisation. Vous aurez constaté que si certains films de Coppola ou de Scorsese furent des succès, c'est parce qu'ils mettaient justement en scène des mauvais garçons. Il en vas de même pour la musique, le guitariste de rock drogué niquera toujours plus que le flutiste classique et sobre. Les femmes aiment les mauvais garçons.

Je pense que la plupart des fumeurs ont dans l'idée d'arrêter un jour, mais certainement pas parce que l'état leur dira, ou qu'ils subiront ce genre de mépris. L'exemple de la came aurait du instruire les pouvoirs publics. Ayant suivi durant plusieurs années des toxicos (héroïne), si j'ai obtenu de très bons résultats, c'est que jamais je ne me suis risqué sur le chemin de la morale. Cela aurait eu l'effet inverse. D'ailleurs, le fait que je fume était pour mes patients un plus, dans la mesure où ils se disaient que je pouvais les comprendre.

Ce qui a toujours motivé les toxicos à arrêter, c'est en premier lieu, le fait de savoir qu'ils allaient trop loin et enfin, le fait de disposer de produits de substitution efficaces tels que le subutex et la méthadone, qui je le rappelle ne furent prescrits que fort tard chez nous du fait de la mentalité étriquée de nos services de santé publique. Ces derniers, sur l'impulsion des socialistes de droite, pensaient que l'état n'avait pas à payer de la came aux drogués.

Donc, pour conclure, le phénomène de l'addiction est bien connu en psychologie et obéit à quatre étapes (rencontre avec le produit, accrochage, précontemplation, contemplation) qui se suivent. Passer de la seconde à la quatrième et dernière est impossible. N'importe qui de plus intelligent que Xavier Bertrand, l'aurait compris. un état intelligent ne peux axer sa politique que sur la troisiéme étape, durant laquelle l'addictif pèse le pour et le contre afin d'arrêter ou non. Tant que cette étape n'est pas digérée, il est illusoire de songer que les fumeurs arrêteront.

Les ricains plus malins, en ne faisant fumer que les très mauvais garçons dans les films mais jamais les héros positifs ont parfaitement maitrisé cela. Le non fumeur ne devient pas forcément un cave mais aussi un mec bien. e ce fait, cela peut influencer qq désirant arrêter. Cependant, il faut aussi constater qu'il ya de grands écarts entre les ricains et nous. Quelque soit le projet mondial de l'empire du bien, les différences entre peuples ne sont pas tout à fait abolies.

Ce qui a marché aux USa ne marchera pas forcément ici. non, parce que nous sommes plus bêtes mais parce que nous sommes … nous. D'ailleurs pour certains fumeurs, même si cela semble idiot, fumer c'est aussi affirmer qu'il n'est pas l'esclave de l'oncle Sam ! Récemment regadant une série américaine, au bout de dix minutes, j'ai pu dire à mon épouse "c'est ce type l'assassin". Quand elle m'a demandé pourquoi je pensais cela. Je lui ai répondu "parce qu'il fume et que dans un truc ricain de base, seul uns alaud fume".

Il ya donc beaucoup de comportements et de cognitions à découvrir derrière ce simple acte de fumer. La dépendance nicotinique, remise en cause par diverses études, n'explique pas tout. Fumer c'est un acte social fort, un vrai rite initiatique.

Alors, même si je suis persuadé, alors que je suis fumeur, que fumer ne sert à rien et nuit à la santé, je persiste à dire que cette tabacologue se trompe lourdement en affirmant ce qu'elle dit.

Qu'elle se souvienne que les vrais fumeurs sont des rebelles. Jean-Jacques Brochier ou Philippe Muray, sont allés jusqu'au cancer du poumon. Cela semble vain pour la plupart, tandis que pour eux, c'était un combat d'hommes libres.

Fumer signifie donc parfois beaucoup. Et risque aussi de signifier encore plus car fumer, ce sera bientôt résister. C'est donc le poisson qui se mord la queue ! Interdisez un truc à un gosse et vous le verrez faire ledit truc ! C'est ainsi !

Mais quoiqu'il en soit, dans le cadre de ce forum, il me semble qu'il faille surtout recentrer le débat autour du droit de propriété.

Et moralement, je conspue un état qui perçoit des taxes sur des produits qu'il admet comme étant mortels. En tant que simple citoyen doté d'une conscience, je ne vendrai jamais un poison mortel. L'idée d'être un assassin m'apparaitrait horrible. Mais, compte-tenu du nombre de sociopathes présents parmi les élus, cette attitude équivoque ne m'étonne pas. Elle signe le fait que l'on ne peut pas dialoguer avec des gens n'ayant absolument aucune conscience.

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Pff, je m'étais promis de rester dans la droite ligne de ce fil de discussion, mais Wallace m'énerve. Non parce qu'il met tous les corses dans le même panier, parce que je sais que s'il s'exprimait ainsi Cours Paoli à Corte, il n'y aurait pas de recours à la Halde mais "poing dans la gueule" directement, ce qui est une manière directe et moins coutêuse pour le contribuable d'affirmer ses droits. Les corses ont certes des défauts mon bon Wallace mais rassurez-vous vous ne serez pas déféré devant les tribunaux pour vos propos. En outre, il affirme que :

J'admet évidemment qu'ils sont border line, mais dans mon post ces qualificatifs visaient essentiellement les Corses qui "ont réussi à rendre la maréchaussée très aimable" (bref les terroristes) je ne l'ai pas précisé tant je pensais que c'était légèrement évident.

Le terme Border Line est un terme de psychopathologie précis et est inadapté. Que Monsieur Wallace, qui dans son profil, semble se passionner pour les collectivités territoriales, ne s'arroge pas le droti d'utiliser à mauvais escient des termes qu'il ne maîtrise pas.

Quant au fait de rendre la maréchaussée aimable, nul besoin de recourir au terrorisme. Cet amalgame est curieux. Se faire respecter n'est pas l'apanage des terroristes mais uniquement le fait d'être libres. Peut-être que les corses sont surarmés par rapport aux continentaux. Et donc ? La possession d'armes doit-elle être réservée aux seuls réprésentants de l'ordre et aux voyous ?

Et puis, que celui qui sur ce forum pleure la perte d'une perception se signale, je suis près à lui faire payer mes impôts et à lui décerner moi-même une médaille de bon citoyen avec palmes solidaires et citoyennes.

Quant à Poe qui explique qu'il y a eu des témoignages accusant Yvan Colonna lors de son procès, qu'il m'en trouve un seul ! Il n'y a eu ni preuves ni témoins. Rien, zéro. Ce qui n'excuse pas l'assassinat du préfet Erignac. Toutefois, l'intime conviction que l'on utilise en droit français, est une belle notion qui montre vite ses limites. Colonna ça pourrait être vous !

Bon, promis, je laisse ce pauvre Wallace en paix, et on reparle de l'interdiction du tabac.

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Pff, je m'étais promis de rester dans la droite ligne de ce fil de discussion, mais Wallace m'énerve. Non parce qu'il met tous les corses dans le même panier, parce que je sais que s'il s'exprimait ainsi Cours Paoli à Corte, il n'y aurait pas de recours à la Halde mais "poing dans la gueule" directement, ce qui est une manière directe et moins coutêuse pour le contribuable d'affirmer ses droits.

Cessez avec cette réthorique de cowboy, c'est d'une nullité…

Le terme Border Line est un terme de psychopathologie précis et est inadapté. Que Monsieur Wallace, qui dans son profil, semble se passionner pour les collectivités territoriales, ne s'arroge pas le droti d'utiliser à mauvais escient des termes qu'il ne maîtrise pas.

Le terme Border-Line signifie cela, mais il peut aussi servir à qualifier des propos de "limite".

Quant au fait de rendre la maréchaussée aimable, nul besoin de recourir au terrorisme. Cet amalgame est curieux. Se faire respecter n'est pas l'apanage des terroristes mais uniquement le fait d'être libres. Peut-être que les corses sont surarmés par rapport aux continentaux. Et donc ? La possession d'armes doit-elle être réservée aux seuls réprésentants de l'ordre et aux voyous ?

Et puis, que celui qui sur ce forum pleure la perte d'une perception se signale, je suis près à lui faire payer mes impôts et à lui décerner moi-même une médaille de bon citoyen avec palmes solidaires et citoyennes.

Quant à Poe qui explique qu'il y a eu des témoignages accusant Yvan Colonna lors de son procès, qu'il m'en trouve un seul ! Il n'y a eu ni preuves ni témoins. Rien, zéro. Ce qui n'excuse pas l'assassinat du préfet Erignac. Toutefois, l'intime conviction que l'on utilise en droit français, est une belle notion qui montre vite ses limites. Colonna ça pourrait être vous !

Bon, promis, je laisse ce pauvre Wallace en paix, et on reparle de l'interdiction du tabac.

Cher Philippepsy, vous avez l'air d'avoir reçu une bonne éducation (on pourrait même supposer que vous avez étudié), vous respectez l'ortographe et la syntaxe, vos posts bien que longs sont ventilés en paragraphes bien ordonnés; j'aimerais bien savoir quelle mouche vous a piqué pour que vous veniez ici, insulter les gens tel un charettier et conclure que l'un ou l'autre n'est pas libéral ?

Sinon j'arrête d'écrire sur ce fil pour d'autres choses que la loi anti-tabac.

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Bravo philippepsy pour ton poste de 23h30, tres bonne analyse ….

Il en vas de même pour la musique, le guitariste de rock drogué niquera toujours plus que le flutiste classique et sobre

Terrible …!!! :icon_up:

+2 Connasse Anne Borgne

Elle a bien gardé et soigné son troupeau elle va dormir en paie ce soir

Ca faisait un moment que j'avais pas lu un article aussi gerbant d'antiliberalisme …

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Quant à Poe qui explique qu'il y a eu des témoignages accusant Yvan Colonna lors de son procès, qu'il m'en trouve un seul ! Il n'y a eu ni preuves ni témoins. Rien, zéro. Ce qui n'excuse pas l'assassinat du préfet Erignac. Toutefois, l'intime conviction que l'on utilise en droit français, est une belle notion qui montre vite ses limites. Colonna ça pourrait être vous !

Tout à fait. Par ailleurs, je tiens à rappeler qu'en droit français un faisceau de présomptions a valeur de preuve. Rien que de très normal dans un pays qui semble préférer embastiller un innocent plutôt que risquer de laisser en liberté un coupable. :icon_up:

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Quant à Poe qui explique qu'il y a eu des témoignages accusant Yvan Colonna lors de son procès, qu'il m'en trouve un seul ! Il n'y a eu ni preuves ni témoins. Rien, zéro. Ce qui n'excuse pas l'assassinat du préfet Erignac. Toutefois, l'intime conviction que l'on utilise en droit français, est une belle notion qui montre vite ses limites. Colonna ça pourrait être vous !

Je n'ai pas le dossier en main, donc tout ce que je dis n'a aucune valeur réelle.

Il me semble cependant que Yvan Colonna a dans un premier temps été accusé par les co-auteurs de l'assassinat d'être le meurtrier, il s'agit donc de témoins clés. Pendant ce temps, nul trace de l'accusé. Dans un second temps lorsque l'accusé est découvert, ils sont revenus sur leur parole. La seule certitude que l'on peut avoir c'est donc que ces hommes ont menti. On peut s'interroger également sur la nécessité pour un innocent de prendre la fuite.

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Il ya donc beaucoup de comportements et de cognitions à découvrir derrière ce simple acte de fumer. La dépendance nicotinique, remise en cause par diverses études, n'explique pas tout. Fumer c'est un acte social fort, un vrai rite initiatique.

Voici qui me semble très juste, mais sans doute davantage au début qu'à la fin (on se met probablement plus à fumer pour l'aspect social, au début, mais on continue la clope trop souvent par dépendance : tout au moins est-ce le cas de mes collègues fumeurs qui, tous, jurent souhaiter arrêter).

Qu'elle se souvienne que les vrais fumeurs sont des rebelles. Jean-Jacques Brochier ou Philippe Muray, sont allés jusqu'au cancer du poumon. Cela semble vain pour la plupart, tandis que pour eux, c'était un combat d'hommes libres.

Je trouve cela un peu exagéré. Ces messieurs font ce qu'ils veulent de leur vie, mais de là à en faire des individus représentatifs…

Fumer signifie donc parfois beaucoup. Et risque aussi de signifier encore plus car fumer, ce sera bientôt résister. C'est donc le poisson qui se mord la queue ! Interdisez un truc à un gosse et vous le verrez faire ledit truc ! C'est ainsi !

Argument "imparable", mais qui ne me semble pas être le bon argument.

Je m'explique. Je suis contre toute interdiction de fumer, dans des lieux privés comme chez soi (où s'arrêtera cette loi ?), voire certains lieux publics qui le permettraient tout à fait sans gêner personne, car notre corps n'appartient qu'à nous, tout comme nous avons le droit d'en prendre soin ou pas.

Mais ton argument, consistant à renverser l'utilité ou la rentabilité de l'interdiction, est malhonnête.

D'ailleurs en allant sur ce terrain-là, mieux vaudrait alors interdire strictement la clope et provoquer des masses de gamins se dirigeant vers la cigarette, plutôt que de les permettre et d'interdire seulement les drogues dures, puisque ce serait alors vers ces drogues dures que ces mêmes gamins se dirigeraient (attraction pour l'interdit, etc.). Ou alors tout permettre, mais je manque de compétence pour en discourir…

Et moralement, je conspue un état qui perçoit des taxes sur des produits qu'il admet comme étant mortels. En tant que simple citoyen doté d'une conscience, je ne vendrai jamais un poison mortel. L'idée d'être un assassin m'apparaitrait horrible. Mais, compte-tenu du nombre de sociopathes présents parmi les élus, cette attitude équivoque ne m'étonne pas. Elle signe le fait que l'on ne peut pas dialoguer avec des gens n'ayant absolument aucune conscience.

Alors l'Etat devrait laisser fumer tout le monde partout alors qu'il est lui-même capable de limiter la diffusion de ce "poison mortel" ?

Là encore l'argument n'est pas le bon. L'Etat se contredit en effet, mais cet argument n'en sort pas.

On peut être contre les taxes de l'Etat de toutes sortes, sur tous les produits, mais pas en argumentant sur la dangerosité de tels ou tels produits, dont on condamne simultanément les tentatives de limitation de diffusion par l'Etat !

Et puis toute addiction est dangereuse… Et l'on peut se prendre à tellement de choses…

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Alors l'Etat devrait laisser fumer tout le monde partout alors qu'il est lui-même capable de limiter la diffusion de ce "poison mortel" ?

Il n'est pas capable d'empêcher la consommation de coke, d'héro ou même l'utilisation d'armes de guerre, il était infoutu de même empêcher le tabac de contrebande en temps de guerre (alors que la peine si l'on se faisait choper était la mort) et tu voudrais nous faire croire qu'il est capable d'empêcher des gamins de fumer ?

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Il n'est pas capable d'empêcher la consommation de coke, d'héro ou même l'utilisation d'armes de guerre, il était infoutu de même empêcher le tabac de contrebande en temps de guerre (alors que la peine si l'on se faisait choper était la mort) et tu voudrais nous faire croire qu'il est capable d'empêcher des gamins de fumer ?

Bien sûr que non, mais je trouve l'argument utilisé ci-dessus impropre. Et surtout superflu, car l'argument massue est simple et effectif.

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Moi non plus je n'ai guère compris. Trop de qualificatifs.

impropre, superflu, massue, simple, effectif.

Comment un pauvre petit argument peut-il être tout ça à la fois ???

(et le voilà pauvre et petit maintenant !)

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Je n'ai donc rien compris à ce que tu as dit. Et c'est quoi, déjà, l'argument massue :icon_up: ?

Ce que j'ai essayé d'expliquer, c'est que l'un des arguments repris par philippepsy, à savoir celui consistant :

1 - à reprocher "moralement" à l'Etat de percevoir des taxes "sur des produits qu'il admet comme étant mortels",

2 - tout en reprochant simultanément à cet Etat de tenter d'en limiter l'utilisation,

me semble paradoxal au mieux, et peu convaincant au pire.

J'ai précisé que l'Etat lui-même se contredisait en cela d'ailleurs.

Ainsi, comme je l'ai écrit, on peut être contre les taxes de l'Etat de toutes sortes, sur tous les produits, mais pas en argumentant spécifiquement sur la dangerosité de tels ou tels produits, dont on condamne simultanément les tentatives de limitation de diffusion par l'Etat !

Et l'argument que je qualifie de massue (et de suffisant) a été développé plus haut : notre santé nous appartient, nous sommes libres de l'altérer ou pas, d'une manière ou d'une autre, et après tout si l'on ne fait rien, la vie est trop longue.

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Ce que j'ai essayé d'expliquer, c'est que l'un des arguments repris par philippepsy, à savoir celui consistant :

1 - à reprocher "moralement" à l'Etat de percevoir des taxes "sur des produits qu'il admet comme étant mortels",

2 - tout en reprochant simultanément à cet Etat de tenter d'en limiter l'utilisation,

me semble paradoxal au mieux, et peu convaincant au pire.

J'ai précisé que l'Etat lui-même se contredisait en cela d'ailleurs.

Ainsi, comme je l'ai écrit, on peut être contre les taxes de l'Etat de toutes sortes, sur tous les produits, mais pas en argumentant spécifiquement sur la dangerosité de tels ou tels produits, dont on condamne simultanément les tentatives de limitation de diffusion par l'Etat !

Je suis rassuré : ce n'est pas moi qui suis obtus, c'est toi qui es confus. Je n'ai toujours pas franchement compris : qu'est-ce qui, exactement, est paradoxal ?

Et l'argument que je qualifie de massue (et de suffisant) a été développé plus haut : notre santé nous appartient, nous sommes libres de l'altérer ou pas, d'une manière ou d'une autre, et après tout si l'on ne fait rien, la vie est trop longue.

Ce n'est pas un argument massue en raison des externalités négatives de la fumée. Mais à la limite, on s'en fiche.

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Moi non plus je n'ai guère compris. Trop de qualificatifs.

impropre, superflu, massue, simple, effectif.

Comment un pauvre petit argument peut-il être tout ça à la fois ???

(et le voilà pauvre et petit maintenant !)

Bigre, toi tu n'as rien compris pour de vrai !

Ce nom et ces quatre adjectifs ne qualifient pas tous le même argument !

L'un est impropre et superflu (à mon avis bien sûr) : c'est le dernier argument utilisé par philippepsy.

Impropre, comme j'ai essayé de le montrer plus haut.

Superflu, puisqu'il y a déjà un autre argument, meilleur et suffisant et que j'ai donc qualifié de "massue" et de simple et effectif : celui que j'ai rappelé plus haut à H16 :doigt: !

Il y a donc deux arguments, et dans ma phrase j'ai bien distingué celui "ci-dessus" :

Bien sûr que non, mais je trouve l'argument utilisé ci-dessus impropre. Et surtout superflu, car l'argument massue est simple et effectif.

Pourtant ma phrase était claire non :icon_up: ??

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Je suis rassuré : ce n'est pas moi qui suis obtus, c'est toi qui es confus. Je n'ai toujours pas franchement compris : qu'est-ce qui, exactement, est paradoxal ?

Je trouve paradoxal de reprocher "moralement" à l'Etat de percevoir des taxes "sur des produits qu'il admet comme étant mortels", tout en reprochant simultanément à cet Etat de tenter d'en limiter l'utilisation.

En partant du principe que ces produits sont admis comme étant mortels, philippepsy ne vendrait pas de tels produits ("En tant que simple citoyen doté d'une conscience, je ne vendrai jamais un poison mortel"), et en partant du principe que l'Etat dispose d'un pouvoir en ce domaine (hélas) qui lui permet de limiter la consommation de ce produit, donc d'empêcher qu'un poison mortel ne soit vendu, il m'aurait alors paru de bon sens que philippepsy applaudisse tout acte contribuant à étendre l'interdiction de fumer, même de manière progressive et imparfaite comme c'est le cas. En quelque sorte, l'Etat cesserait ainsi de se contredire (en considérant ce produit comme mortel, tout en trouvant un intérêt financier dans son commerce), puisqu'il porterait atteinteà ce commerce.

Est-ce toujours aussi confus ? Dans ce cas je suis vraiment confus :icon_up::doigt::mrgreen: !

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Je trouve paradoxal de reprocher "moralement" à l'Etat de percevoir des taxes "sur des produits qu'il admet comme étant mortels", tout en reprochant simultanément à cet Etat de tenter d'en limiter l'utilisation.

Ce n'est pas paradoxal parce que ce n'est pas comme ça que ça se passe. Si l'était voulait "limiter" l'utilisation, une taxe n'est pas le meilleur moyen de le faire. Une taxe est le meilleur moyen pour récupérer de l'argent. Sinon, on pourrait dire que l'état veut dissuader les automobilistes de rouler (et dans une proportion qui rend la clope ridicule).

La taxation (récupération d'argent) et l'autorisation de commerce d'un produit nocif sont deux choses différentes.

Est-ce toujours aussi confus ? Dans ce cas je suis vraiment confus :icon_up::doigt::mrgreen: !

Merci de l'effort. C'est plus clair maintenant.

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Ce n'est pas paradoxal parce que ce n'est pas comme ça que ça se passe. Si l'était voulait "limiter" l'utilisation, une taxe n'est pas le meilleur moyen de le faire. Une taxe est le meilleur moyen pour récupérer de l'argent. Sinon, on pourrait dire que l'état veut dissuader les automobilistes de rouler (et dans une proportion qui rend la clope ridicule).

La taxation (récupération d'argent) et l'autorisation de commerce d'un produit nocif sont deux choses différentes.

Merci de l'effort. C'est plus clair maintenant.

Je suis désolé de ne pas m'exprimer comme ce forum le mériterait pourtant. Enfin quitte à relancer la confusion, le paradoxe n'est pas dans la taxe elle-même en tant que moyen de limitation très peu efficace (nous sommes d'accord), mais plutôt dans le fait que l'Etat "reconnaît que c'est un produit mortel" tout en acceptant très officiellement son commerce, puisqu'il en tire un revenu, important qui plus est.

Ou alors c'est peut-être moi qui ai mal compris ce dernier argument de philippepsy, mais il n'était pourtant pas confus :icon_up: !

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Invité Arn0
Ce n'est pas paradoxal parce que ce n'est pas comme ça que ça se passe. Si l'était voulait "limiter" l'utilisation, une taxe n'est pas le meilleur moyen de le faire. Une taxe est le meilleur moyen pour récupérer de l'argent. Sinon, on pourrait dire que l'état veut dissuader les automobilistes de rouler (et dans une proportion qui rend la clope ridicule).

La taxation (récupération d'argent) et l'autorisation de commerce d'un produit nocif sont deux choses différentes.

La taxe à tout de même une certaine "efficacité". D'ailleurs cela vaut aussi pour l'automobile : les taxes sur l'essence incitent les gens à diminuer leur consommation (en roulant moins et en choisissant des voitures moins consommatrices). La faible élasticité de la demande de ces produits par rapport à leurs prix limite le phénomène, mais il est tout de même présent.

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La taxe à tout de même une certaine "efficacité". D'ailleurs cela vaut aussi pour l'automobile : les taxes sur l'essence incitent les gens à diminuer leur consommation (en roulant moins et en choisissant des voitures moins consommatrices). La faible élasticité de la demande de ces produits par rapport à leur prix limite le phénomène, mais il est tout de même présent.

Les accises portent toujours sur des produits non vitaux (histoire d'être "consenties") et fortement non-élastiques au prix (histoire de rapporter un max). :icon_up:

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Il est impossible de définir un niveau de consommation d'alcool qui n'aurait pas d'effet sur la santé. Les conclusions de l'expertise collective sur "alcool et risque de cancer", mis en ligne le 12 décembre sur le site de l'Institut national du cancer (INCA), pourront paraître excessives et déprimantes (Le Monde du 20 décembre). Car voilà une étude scientifique qui nous dit que boire même avec modération augmente le risque de cancer.

Quelques jours après l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans tous les lieux de convivialité, un légitime ras le bol peut s'emparer du grand public face à des messages de santé publique que certains considéreront comme trop "moralisateurs", trop "hygiénistes" voire "liberticides". Il ne faut plus fumer, ne plus boire, ne plus manger trop gras, trop salé, trop sucré… "Vivre tue", répliqueront les plus excédés, qui voient derrière ces recommandations une triste vie d'ascète et s'étonnent que la pollution ou le stress au travail ne soient pas aussi cités dans les causes de cancer.

Il est toujours difficile d'entendre dire que ce qui peut être un plaisir de la vie - un apéro, une bonne bouteille - accroît le risque de maladies graves. Mais le problème de l'alcool, substance psychoactive préférée des Français, est une réalité. Bien que la consommation ait largement diminué depuis les années 1960, l'alcool demeure, après le tabac, la deuxième cause évitable de mortalité avec quelque 45 000 décès annuels, parmi lesquels les cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, pharynx, larynx, oesophage) arrivent largement en tête.

C'est en 1987 que la loi Barzach a rendu obligatoire la mention "à consommer avec modération" sur toutes les publicités pour les boissons alcoolisées. En 1991, la loi Evin a durci la législation en imposant l'avertissement sanitaire : "L'abus d'alcool est dangereux pour la santé." Mais, au lieu de remplacer l'ancien message par le nouveau, les annonceurs ont juxtaposé les deux, laissant les consommateurs se débrouiller avec cette phrase pour le moins difficile à interpréter, chacun ayant sa propre vision du terme "modération". Chaque fumeur sait combien il consomme de cigarettes par jour. Mais qui sait précisément combien de verres il a bu après une soirée, ou quel est le niveau de sa consommation hebdomadaire ?

L'alcool, au même titre que la cigarette, peut entraîner, sans qu'on y prenne garde, un phénomène de dépendance. On commence à boire un verre de temps en temps en rentrant du boulot, puis quelquefois au déjeuner, puis chaque soir, et, sans forcément se l'avouer, on ne peut plus s'en passer. On se rassure en se disant que ce ne sont que quelques verres. Selon un sondage Ipsos publié le 20 décembre 2007 par la Fédération française des spiritueux (FFS), la moitié des Français pensent, à tort, qu'il y a plus d'alcool dans une dose classique de whisky (3 cl) que dans une bière de 25 cl ou un verre de vin de 10 cl. Or chacun de ces volumes de boisson équivaut à 10 grammes d'alcool.

Face aux dégâts liés à la consommation de boissons alcoolisées - qu'il s'agisse des cancers mais aussi des affections digestives ou des maladies cardio-vasculaires -, on peut objectivement constater que ce sujet fait beaucoup moins l'objet de campagnes de prévention que la lutte contre le tabagisme. Qui se souvient encore des Etats généraux de l'alcool organisés par le gouvernement Villepin en décembre 2006 ? Ou du rapport d'Hervé Chabalier - le directeur de l'agence Capa qui révéla dans un livre à succès (Le Dernier pour la route, Robert Laffont, 2004) son passé d'alcoolique - proposant de "dénormaliser" l'alcool et remis en novembre 2005 au ministre de la santé ? Et à quoi ont servi les rencontres parlementaires de juin 2006 intitulées "L'alcool en France : un coût dénié" au cours desquelles le professeur Didier Houssin, directeur général de la santé, regrettait qu'"on s'accroche aux soi-disant bénéfices d'une consommation faible d'alcool" ? Enfin, où sont les mesures censées répondre à l'objectif fixé dans la loi de santé publique d'août 2004 de réduire de 20 % la consommation d'alcool par habitant d'ici à… 2008 !

RAS LE BOL DE CES "AYATOLLAHS"

Bien sûr il y a une différence entre un verre de temps en temps et une consommation régulière, comme entre deux cigarettes par jour et un paquet. Il n'est pas question d'être prohibitionniste, mais d'informer sur les risques. Reste qu'il y a la façon de le dire. L'expertise collective publiée par l'INCA donne le sentiment que le mieux serait de bannir l'alcool de notre quotidien. Ras le bol de ces "ayatollahs" de la santé publique !, s'emporteront certains. Un peu comme les enfants à qui on interdit tout, on a parfois envie, face à toutes ces recommandations qui pleuvent pour protéger notre santé, de reprendre un verre ou d'allumer une nouvelle cigarette. Qui aurait pu penser il y a quelques années que les pouvoirs publics évoqueraient désormais la mortalité par "tabagisme passif" pour interdire de fumer dans tous les lieux publics ? L'alcool a lui aussi ses dégâts collatéraux : sur les routes et dans les actes de violence, notamment conjugale, qu'il peut susciter.

Quant aux "ayatollahs", ils sont aussi du côté des alcooliers, qui ne cessent leur lobbying auprès des parlementaires pour tenter de détricoter la loi Evin, et déploient leur savoir-faire pour capter de nouveaux consommateurs parmi les jeunes en lançant de nouvelles bières fortement alcoolisées et autres "prémix" (mélange de jus de fruit et d'alcool fort) ou en sponsorisant des soirées.

Dans un éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le professeur Houssin appelait de ses voeux, en septembre 2006, "une politique de santé publique à la hauteur des enjeux posés par l'alcool". L'expertise collective de l'INCA n'a même pas donné lieu à une conférence de presse. Pas un mot du ministère de la santé sur cette étude pourtant élaborée dans le cadre des Etats généraux de l'alcool dont l'un des objectifs était de "mettre à la portée de tous des informations claires, précises et validées scientifiquement pour permettre à chacun d'être acteur de sa santé". Informer le public, c'est bien tout l'enjeu de la prévention.

On nous serine depuis des mois qu'il faut manger cinq fruits et légumes par jour et qu'il faut avoir une activité physique quotidienne. Peu de gens parviennent à suivre à la lettre ces recommandations mais, inconsciemment, ces messages de prévention jouent sur les attitudes. Petit à petit, on se met à porter davantage d'attention au contenu de notre assiette. Les scientifiques nous livrent la réalité des statistiques, qu'elles soient ou non agréables à entendre. A chacun d'entre nous ensuite d'adapter ses habitudes, en toute liberté mais en toute connaissance de cause

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Il est impossible de définir un niveau de consommation d'alcool qui n'aurait pas d'effet sur la santé.

En effet : même les abstèmes finissent par mourir. :icon_up:

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Honnêtement, si l'Etat décide de foutre des amendes pour traverser hors des clous, la question se posera sérieusement.

Je rappelle cette anecdote dont j'ai été témoin l'an dernier :

Oh que oui. Et pas que la police d'ailleurs.

Tiens, hier soir avant de prendre le train pour rentrer de Strasbourg j'ai été témoin (avec une bonne vingtaine de gens) d'une drôle de scène : une jeune fille se faisait hurler dessus par un motard.

En me rapprochant, j'ai mieux entendu ce qu'il lui disait. Il venait de faire un demi-tour très brusque pour se rapprocher de la demoiselle et lui bloquer le passage sur le trottoir, faisant vrombir le moteur de son engin, ce qui avait attiré l'attention de pas mal d'autres piétons.

Ledit policier, donc, la rappelait à l'ordre "Ça vous amuse de passer au rouge ???", patati patata. J'ai réalisé alors qu'il lui reprochait d'avoir osé commencer de traverser la rue sur la passage piéton alors que le signal n'était pas au vert pour elle. Peut-être avait-il perçu comme un affront qu'elle ose le faire devant lui (d'où le demi-tour en léger dérapage contrôlé).

Mais devait-il pour autant lui gueuler dessus ?

Je revenais d'animer un séminaire où j'avais justement insisté sur le fait que dans la communication ce qui compte le plus ce n'est pas tant ce que l'on dit, que la manière de le dire.

J'ai failli intervenir…

Bref, en y repensant, ce n'est pas tant le rappel à la loi, ni l'excès de zèle qui m'avaient le plus interpellé, mais le ton violent et moralisateur du policier. Et très fort pour que tout le monde alentour puisse l'entendre.

L'art et la manière…

Je ne suis pas sûr qu'il plaisantait.

Tout en en plaisantant. C'est ça les secrets d'un bon faiseur de cocktails : parfois savoir marier des saveurs a priori opposées.

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Ça fait bizarre de voir la réalité d'une loi. Espérons que les fumeurs se réveillent. Je les trouve bien passifs pour l'instant.

Passifs comme les "citoyens" en général sur nombre de sujets. Y'en a qui bougent quand il faut défendre les avantagezakis ; mais quand il s'agit de thèmes touchants à des choses fondamentales comme la Liberté… Chaque jour on nous en grignote un peu plus. Et dire que c'est inscrit dans la devise répu-(sic) !

Je ne pense pas cela, c'est un fait. Ce fait ne justifie pas nécessairement l'interdiction de fumer, on peut en débattre…

J'aurais plutôt envie de dire que c'est une "construction mentale", mais bon…

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